Archives pour la catégorie Art

WeArt 225

 

Un artiste qui commence a monté sur le plan national, mais également international.

Wissam Sayegh
Photo par Edouard Marion | @doud_a_babi
Octobre 2022
Courtesy: Edouard Marion

Wissam dont l’imagination multiculturelle débordante se reflète dans ses œuvres, et plus connu sous le nom de WeArt225.

Qui se cache derrière WeArt225 ? Qu’est-ce qui fait la particularité de ses œuvres ? Quel est son style ?

A travers cette interview j’essaierai d’en apprendre plus sur sa personnalité, ses oeuvres et son ascension fulgurante cette année sur la scène artistique ivoirienne, et vous le partager.

Bonjour Wissam, tout d’abord, merci beaucoup pour votre temps et d’avoir accepté cette interview. On démarre de suite.

W – WeArt225. Présentez-vous, s`il vous plaît et faites-nous savoir comment tout a commencé.

Je m’appelle Wissam Sayegh, 42 ans, enfant d’immigrés libanais de la troisième génération, je suis diplômé en commerce international et j’ai notamment travaillé pendant des années dans le marketing.

Homme de famille, père de deux filles fantastiques, je peux aujourd’hui me permettre de vivre une véritable passion : créer. Ce que je fais depuis dix ans, d’ailleurs. Mais seulement depuis un an « publiquement ».

Si le numérique est mon moyen d’expression artistique, c’est grâce à mon éducation, mes formations et mon environnement.

 

Wissam Sayegh
Abidjan – Bamako
Digital Art Work
October 2022 | Not yet published
Courtesy: The artist’s studio

E – Esprit. Quel est l’esprit derrière WeArt225 ? Son identité culturelle ?

WeArt.225 est multiculturel.

J’ai composé le nom à partir de « Nous » et « sommes » en anglais, « are » devient « Art », « 225 » répond à la question de mon identité culturelle.

Mais en principe, je prends la liberté de me servir du riche répertoire de toutes les cultures et de tous les styles. Si les motifs ou les éléments africains ou ivoiriens occupent une place importante, c’est sans doute parce que j’ai grandi ici et que j’y vis la plupart du temps.

 

Wissam Sayegh
Mona Lisa revised | version 3
Digital Art Work
October 2022 | not yet released
Courtesy: The artist’s studio

           

Art – Vous décrivez vous-même votre style comme Néo Pop Art ouest-africain. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Le Pop Art était un mouvement mondial, né en Grande-Bretagne à la fin des années 50, et qui est devenu vraiment grand et populaire en Amérique.

Aujourd’hui, Warhol, Lichtenstein, Oldenburg et d’autres précurseurs sont devenus mainstream, alors qu’à l’époque, c’était révolutionnaire.

Dans les années 90, la deuxième génération, Jeff Koons, Damien Hirst, est aujourd’hui appelée néo pop.

J’ai grandi avec ça, ainsi que les mangas et toute la culture asiatique de la bande dessinée qui sont arrivés en Europe.

Je me considère comme un artiste de cette tradition, mais comme je suis Ivoirien, j’appelle ce que je fais le « Néo Pop ouest-africain ».

 

Wissam Sayegh
I have a Dream
Digital Art Work
October 2022 | not yet released
Courtesy: The artist’s studio

Wissam Sayegh
Pearline – I have a Dream | version 2
Stencil on canvas
90 x 120 cm
August 2021
Courtesy / Photo : Stefan Meisel

L’artiste explique : « I have a Dream
« Mon pays, c’est toi, douce terre de liberté, c’est toi que je
chante. Terre où sont morts mes pères, terre dont les
pèlerins étaient fiers, que du flanc de chacune de tes
montagnes, sonne la cloche de la liberté ! »
Il y a 59 ans, le 28 août 1963, le pasteur et militant des
droits civiques Martin Luther King a prononcé à
Washington DC un discours connu sous le nom de « I have
a dream ».
En tant que narration négative sur l’expression du rêve
américain, King a dénoncé les abus de la situation de la
population noire aux États-Unis.
On trouve des passages qui restent d’actualité jusqu’à
aujourd’hui, bien au-delà des États-Unis. Voici une phrase
qui me touche particulièrement :
« ….. un jour les petits garçons noirs et les petites filles
blanches pourront se donner la main, comme frères et
sœurs. Je fais aujourd’hui un rêve !
Je rêve que mes quatre petits-enfants vivront un jour dans
une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur
peau, mais sur la valeur de leur caractère. Je fais
aujourd’hui un rêve ! »
Je souhaite que mes enfants et leurs petits enfants
apprennent et comprennent ce discours, ses circonstances
et sa valeur.
Je rends hommage à un grand homme.
Le monde ne peut que s’améliorer. »

Wissam Sayegh
Pearline – I have a Dream | version 3
Digital Art Work
Printed on fine art paper in edition limité
July 2022 | released August 2022
Courtesy: The artist’s studio

R – Retour en arrière. Quels ont été les moments les plus décisifs ou les plus marquants de votre parcours             artistique jusqu’à présent ?

C’est un processus.

Le moment décisif est rare.

La vie est un fleuve.

J’ai la chance d’avoir acquis la liberté de pouvoir me concentrer de plus en plus sur mon art. J’ai des gens fantastiques autour de moi, des proches qui me soutiennent pour que je puisse me concentrer sur mon art.

Wissam Sayegh
Make Art Not War
La Paix n’est pas un vain mot, mais un Comportement
Hommage a Félix Houphouët-Boigny
Digital Art Work
Printed on fine art paper in edition limité
September 2021 | released January 2022
Courtesy: The artist’s studio

Outre l’incroyable écho qu’a eu mon hommage à Félix Houphouët-Boigny (Make Art – Not War : La Paix n’est pas un vain mot, mais et Comportement), j’ai eu l’honneur d’illustrer les 50 ans de l’Institut Français en Côte d’Ivoire.

Wissam Sayegh
50 ans Institut Français en Cote d’Ivoire
La Marianne, masque Baoulé
Digital Art Work
September 2022 | released in september 2022
Courtesy: Institut Français Cote d’Ivoire

« 50 ans de l’Institut Français en Côte d’Ivoire
J’étais très honoré que l’Institut Français ait fait appel à moi
en tant qu’artiste pour représenter de manière artistique
son 50ème anniversaire en Cote d’Ivoire. J’ai créé quatre
œuvres, dans le respect des quatre grandes ethnies qui
font aujourd’hui partie intégrante des frontières nationales
de la Côte d’Ivoire, créées en 1895 : Le Mandé, le Gour, le
Krou et l’Akan. Chaque œuvre représente différents bustes
de la « Marianne » française, qui portent chacun un masque
d’une ethnie respective. Convaincue que l’art et la culture
sont les meilleurs communicateurs et ambassadeurs entre
les peuples et les cultures, je rends hommage, à travers
mon travail, aux peuples de Côte d’Ivoire et à la Grande
Nation, indissociable de l’histoire de mon pays.« 

Wissam Sayegh
50 ans Institut Français en Cote d’Ivoire
La Marianne, masque Dan
Digital Art Work
September 2022 | released in september 2022
Courtesy: Institut Français Cote d’Ivoire

Ce sont des moments forts quand on sait que j’ai rendu mes premières créations publiques il y a moins d’un an.

 

         225 – Notre beau pays qu’est la Côte d’Ivoire. Avez-vous l’impression que ce pays a été le déclencheur ou un véritable tremplin pour votre carrière ?

La Côte d’Ivoire a l’avantage, en particulier Abidjan, de vivre dans une capitale mondiale qui, outre sa propre culture, absorbe les influences du monde entier. Et malgré ses huit millions d’habitants (à Abidjan), il existe un esprit de famille que je ne retrouve nulle part ailleurs dans le monde dans une ville comparable.

Tout le monde se connaît.

Et oui, c’est pourquoi on peut dire que la Côte d’Ivoire peut être un tremplin. Si tu réussis ici, si tu fournis de la qualité, la diaspora ivoirienne peut te porter dans le monde.

 

  Pensez-vous que l`Afrique apporte des atouts similaires ou plus sur l’art en général à  l’international ?

Atouts similaires ou plus importants par rapport à qui ou quoi ?D’autres continents ?

J’ai du mal à parler de l’Afrique quand je pense Côte d’Ivoire. L’Afrique est l’un des cinq continents – si nous excluons l’Antarctique et considérons l’Amérique comme un continent, et le continent avec le plus de pays, de cultures et de langues.

L’Afrique est le berceau de l’humanité.

Wissam Sayegh
La vierge Marie | Yellow version
Digital Art Work
Printed on fine art paper in edition limité
September 2022 | released in september 2022
Courtesy: The artist’s studio

« Quand je vivais encore à Lille, la musique de DaftPunk
m’accompagnait au quotidien.
Et les Massaï en Afrique de l’Est ont toujours exercé une
fascination sur moi.
En travaillant sur les séries #Masques de la Côte d’Ivoire
pour l’@InstitutFrançais.ci et la Peace séries, j’ai de
nouveau écouté la musique de Daft Punk – et voilà le
résultat.
Daft Punk meets l’Afrique.
Ce qui n’est d’ailleurs pas exceptionnel : ce que peu de
gens savent, c’est que la mère de Guy-Emmanuel, Anne, a
vécu jusqu’à sa mort en 2015 à Bassam, en Côte d’Ivoire. »

Wissam Sayegh
Massaï jumps Duft Punk
Digital Art Work
October 2022 | Not yet published
Courtesy: The artist’s studio

Quels sont les avantages que l’on voudrait avoir de plus ? Et qu’est-ce qui est international ?

Nous, vous et moi, ici et aujourd’hui, sommes internationaux, partie intégrante d’un monde globalisé, d’une communauté internationale, de plus en plus de personnes ont une origine mondiale, détachée des frontières géopolitiques.

Ce qui m’importe, c’est de trouver ma place en tant qu’artiste dans ce monde globalisé.

Si mon éducation culturelle africaine est un élément essentiel de mon inspiration, c’est parce que j’ai eu la chance d’y grandir.

Mais dans l’ensemble, je me considère comme un cosmopolite, je vais devoir m’imposer sur un marché vraiment international. Si mes origines peuvent m’apporter des avantages, tant mieux.

Je serais volontiers un ambassadeur de mon pays.

Wissam Sayegh
Portrait Frédéric Bruly Bouabé
d’après une photo de Stefan Meisel | @stefaninabidjan
Digital Art Work
October 2022 | Not yet published
Courtesy: The artist’s studio

 

Mot de fin

Encore merci Wissam pour cet échange, votre sincérité et vos partages.

On vous y découvre plus personnellement, très inspirés par ce qui vous a entouré, ce qui vous entoure aujourd’hui et sur ce que vous avez envie de découvrir et vos espoirs.

Des influences culturels liés sans aucuns doutes par vos différents parcours de vie personnelle et professionnelle, et votre approche de l’humanité, donnent un style très particulier à votre art, tout en parlant à chacun de nous.

Des couleurs, des sujets légers aux sujets plus percutants, vous avez trouver le fil conducteur de vos idées qui se mêlent dans un patchwork culturel très intéressant.

Je ne peux que vous souhaiter une belle et longue continuation, et que vos rêves continuent de devenir réalité.

Pour plus d’informations :

Instagram : weart225

Dak’art 2022 – La biennale

On parle aujourd’hui de la Biennale de Dakar. Annulé en 2020 pour cause de pandémie mondiale, la 14ème édition de la Biennale de Dakar  « Ī NDAFFA#« , a bien débuté le 19 mai 2022 pour ce clôturer le 21 juin 2022.

Le mot Ĩ Ndaffa a été choisi cette annee, car il signifie « forger » en langue sérère parlée au Sénégal. Forger, c’est l’acte de transformer une ou des matières portées à incandescence dans un feu, afin de créer de nouvelles formes, textures et ainsi matérialités par ce geste un monde nouveau.

Cette exposition officielle internationale nous permet de découvrir 59 artistes et collectifs d’artistes, qui sont venus pour forger un nouveau destin commun autour de la thématique de cette année qui est :
Créer, imaginer et inventer.

Une belle palette de créations

La sélection des artistes visuels et collectifs d’Afrique et de sa diaspora, a été très minutieuse, pointu et exigente, car elle se devait d’être cohérente autant avec la thématique de l’exposition, que avec les orientations artistiques des œuvres mis en lumières.

La diversité des supports (dessin, installation, peinture, photographie, sculpture, son, tissage/textile, vidéo), des genres, la force des œuvres proposées a été les points marquants des choix artistiques qui ont été fait. Le grand jeu devait être dévoilé.

« Selon Dr El Hadji Malick Ndiaye, Directeur artistique de l’Edition 2022, le thème Ĩ Ndaffa# sonne comme une exhortation à créer un nouveau destin commun, un futur ensemble. » Source : Biennalededakar.org

La proportionnalité géographique entre également en compte :

Afrique de l’ouest avec 14 artistes visuels

Afrique australe avec 12 créateurs

Mo Laudi – artiste d’Afrique du Sud multidisciplinaire – Crédit photo : Instagram mo_laudi

Afrique du Nord avec 6 plasticiens

Mahmoud Bouchiba – plasticien tunisien –
crédit photo : rfi

Afrique de l’Est et centrale avec 6 artistes

Barthélémy Toguo – artiste peintre camerounais –
crédit photo : rfi

L’océan indien avec un créateur seychellois.

Georges Camille – artiste créateur Seychellois – crédit photo : Georgescamille.com

La diaspora avec 19 créateurs de Cuba, France, Usa….

Toubab Paris – créatrice de bijoux et accessoires-France – 
Crédit photo : toubab Paris

Se tiendra ainsi sur le site du Monument de la Renaissance Africaine, la première édition officielle du Marché International de l’Art Africain de Dakar (MIAD), après 2016, où l’artiste plasticien Kalidou KASSE en avais été le premier initiateur.

Ce marché international a pour ambition de contribuer à construire un environnement fertile où s’échangent des œuvres d’art sur des places physiques et numériques. Un environnement ouvert au monde entier.

Si vous êtes de passage ou que vous êtes au Sénégal, je vous invite à découvrir cette exposition magnifique qui a lieu encore pour 20 jours.

Allez y découvrir des artistes confirmés, décalés, avec des univers si différents et portant si proche.

Pour en apprendre plus sur l’exposition ou sur le marché des arts, c’est par ici : https://biennaledakar.org/

Pan-African & Moroccan Hand Made Expo

La 1ère exposition virtuelle pour la promotion des arts Africain !!!

Peut-être en avez-vous déjà entendu parlé, où vous le découvrez comme moi.

Voilà que cette exposition s’est ouverte le 1er Mars dernier « La 1ère exposition virtuelle » destinée à faire connaître l’art marocain et l’art africain en général.

Pourquoi faire une exposition virtuelle ?

Pour sa 1ère édition, COVID oblige et parce-que la pandémie a fragilisée, touchée de plein fouet les artisans, les créateurs, et les artistes africains (les marocains en particulier), l’exposition a du réinventer la manière de présenter et d’exposer les arts et créations, en donnant aux visiteurs une expérience singulière et interactive.

Il était donc très important de promouvoir, valoriser et présenter tous ses artistes à travers la solution de faire cette 1ère édition, 100% en ligne et de lui donner un accès mondial.

C’est la plateforme « Business and Fairs » ( plateforme multiservice, 100% digitale, qui simplifie tout type d’évènements virtuels en fonction des besoins/envies des clients, respectant leur esprit et leurs valeurs ) en partenariat avec l’ONG sénégalaise « Baye Sa Warr » ( spécialisée dans l’entreprenariat et la valorisation de la création locale) qui a offert une vitrine numérique accessible à tous le monde de l’artisanat marocain et africain .

L’exposition sera disponible pendant 2 mois, jusqu’au 31 Avril 2021.

Tous d’abord de quoi parle cette exposition ?

Le thème est : « Le savoir-faire ancestral du continent, à portée de clic », avec également des échanges et de la coopération Sud-Sud autour du savoir-faire artisanal et du tourisme.

Le secteur de l’artisanat étant bien connu par les plus grands créateurs et reconnu comme savoir-faire ancestral, avait besoin en Afrique et partout dans le monde d’un véritable coup de pouce. L’initiative est donc la bienvenue et le concept en est innovant et sympathique.

Le Maroc étant bien sûr à l’honneur pour cette 1ère édition, vous pourrez en quelques clics, vous balader dans trois galeries, dont une dédié à la splendeur de l’artisanat, et deux galeries dédiées à l’art et la culture africaine.

Les deux premières galeries concerneront le patrimoine et la culture marocaine. D’abord, le collectionneur et chercheur Naji Khalid qui exposera l’histoire du Maroc par le biais de tableaux, médailles, pièces de monnaie…

La deuxième galerie mettra en avant le patrimoine philatélique marocain en plusieurs thèmes et ce par l’Association Philatélique et Numismatique de Marrakech.

Comment avoir accès à l’exposition ?

Business and Fairs

En s’inscrivant, la plateforme permet un premier accès à la réception via un avatar personnalisé.

Plusieurs conférences et rencontres sont prévues dans un auditorium virtuel et les stands sont dotés de différents équipements afin de rendre l’expérience interactive. Pour vous donnez une idée de la présentation de l’exposition, voici ce quand a écrit « L’Observateur du Maroc et d’Afrique » :

« Pour donner un aspect réel à cette édition virtuelle, plusieurs chapiteaux ont été créés avec notamment :

  • une réception (les visiteurs peuvent s’inscrire à travers un formulaire et obtiendront un avatar personnalisé)
  • un Auditorium pour assurer les conférences en ligne
  • des Stands numériques et interactifs dotés de tous les équipements nécessaires dont l’habillage du Stand avec logo et Photo de l’exposant,
  • une hôtesse d’accueil animée
  • un comptoir
  • des brochures électroniques
  • un écran interactif (pour la diffusion des vidéos..)
  • un Présentoir des Roll up interactifs
  • différents onglets de chat online, Liens vers les Pages des RS de chaque exposant, Whatsapp, Site web, Catalogue…
  • ainsi qu’un chat room où les visiteurs pourront Chatter entre eux.« 

Quels sont les objectifs et enjeux ?

550 000 visiteurs sont attendus.

Le plus grand enjeu est économique. Il faut rebooster le secteur de l’artisanat qui nourrit et permet à des milliers de personnes d’en vivre ou non.

Deuxièmement le secteur touristique qui a beaucoup souffert à cause de la pandémie de l’annulation de vols, des réservations de séjour, par de milliers de visiteurs,. C’est tous une activités qui a été presque mis à l’arrêt.

L’objectif ultime étant de promouvoir et présenter la beauté, la richesse, et la diversité des produits marocain, ainsi que les régions touristiques du Maroc à travers l’artisanat et la Gastronomie. Attirer les investisseurs étrangers, et ainsi renforcer l’image de l’artisanat et le patrimoine marocain sur le plan international.

Il faut positionner l’événement du Pan-African and Moroccan Hand Made Expo édition virtuelle, en tant que premier événement virtuel interactif dans le secteur de l’artisanat et du tourisme dans le monde.

Lien de l’exposition Pan-African and Moroccan hand made

Bonne visite virtuelle BUSINESSANDFAIRS

N’hésitez pas à commenter, liker, partager et me faire des suggestions. Merci.

L’art et l’artisanat Africain …

Nouveau souffle ??

La créativité des ateliers d’art africains est plus que jamais à l’ordre du jour. Des millions d’Africains vivent de la vente de magnifiques objets artisanaux et d’autres formes d’art. S’initier à de nouvelles techniques en matière d’artisanat et de création, de commerce, de marketing, d’art et d’organisation d’expositions, peut leur permettre de produire des œuvres qui se vendent mieux, dans leur pays comme à l’étranger.

Tous les deux ans, par exemple, le salon International de l’Artisanat à Ouagadougou au Burkina Faso permet une reconnaissance mondiale du talent des artistes-artisans africains. On y retrouve les plus belles créations de l’artisanat du continent telles que peinture, sculpture. Ce salon n’est pas une foire et est bien réservé aux professionnels spécialisés dans l’art . Ici, on y vient pour faire des affaires et on repart avec un carnet de commandes bien rempli.

Les artisans y trouvent aussi leur compte. Ils rencontrent d’autres artistes venus de partout au pays et échangent des idées, de nouveaux concepts. Les Burkinabés sont friands d’objets d’artisanat, qu’ils soient purement décoratifs ou utiles. Des colloques et ateliers sont organisés dans le but de trouver de nouveaux débouchés et d’aider les artisans à développer leur activité et de commercialiser leur savoir-faire. Sculpture sur bois ou en bronze, maroquinerie avec travail du cuir de chèvre ou de chameau, instruments de musique, la kora, le balafon et le djembé, poterie, bijoux, armurerie, tissage, masques, etc.

La créativité des artisans est bien présente mais elle est parfois freinée par le prix de la matière qui servira à confectionner telle ou telle chose. Par exemple au Burkina-Faso, le bois fait défaut aux menuisiers et il y en a de moins en moins. Celui qui vient des côtes est vendu beaucoup plus cher… 

Les différentes expositions et marchés, qui ont lieu tout au long de l’année sont un veritable nid à la créativité et à la découverte de talent et d’objets uniques. Le peps, les couleurs de l’Afrique vous entrainent irrémédiablement dans ses senteurs et ses émotions.

Que l’on soit en France, en Côte d’Ivoire, aux USA, à Dakar, à Cotonou, à Londres…..les talents africains s’exportent et se copie également, et permet à une plus large population d’avoir accès à une autre façon de s’habiller, de décorer, de vivre.

Les différents E-shop aussi se font la part belle, pour proposer des objets artisanaux africains à des coûts et originalité hors du commun…. La popularité n’est plus locale, mais international.

Les concepts stores et restaurants africains, pullulent aussi en grand nombre, dans toutes les capitals et grandes villes internationales, on a jamais mieux vendu nos produits naturels, bio, handmade et artisanaux africains…la mode et la société nous aide bien, car tout est effet de mode.

LE STUDIO AFRICAIN

La galerie ARGENTIC présente, depuis le 17 janvier et jusqu’au 16 février 2019, une exposition photos de portraits réalisés par cinq grands maîtres de la photographie africaine :

  • Seydou Keïta
  • Cornélius A. Augustt
  • Jean W. Depara
  • Malick Sidibé
  • Philippe Koudjina

On a donc, le Mali, le Niger, la Côte d’Ivoire… Des portraits, depuis les années 60 jusqu’à récemment. Du noir et blanc plutôt que de la couleur.

Tous les tirages exposés ont été réalisés par Philippe Salaün, tireur et ami de ces photographes, et proviennent de sa collection personnelle.

Vous pourrez également réaliser votre portrait « Joue-la comme Keïta » devant un des tissus venant du studio de Seydou Keïta. Pour Keïta, il était important de placer le sujet devant un fond et sa grande innovation a été d’utiliser des fonds en tissus, généralement en batik

Pour plus d’information :
http://www.argentic.fr

Galerie ARGENTIC
43 rue Daubenton
75005 Paris

Petite Parenthèse :

À partir du début du XXème siècle, les premiers photographes africains installent leurs studios dans presque toutes les capitales et grandes villes d’Afrique, les mises en scène et les détails, varient selon les pays, ils s’approprient rapidement les techniques de la photographie et développent leur propre esthétique tournée principalement vers le portrait.

Jeunes vêtus à la mode, enfants déguisés, femmes en tenue traditionnelle, adolescents radieux, c’est toute la société africaine qui se presse dans les studios photo pour se faire tirer le portrait. Ils posent devant un fond neutre, rideau à rayures ou à motifs, sont cadrés tantôt en gros plan tantôt en pied mais toujours avec force et style.

Du coup, on entrevoit la vie intérieure du modèle du portrait, on a un aperçu de son âme. Et ces âmes sont toutes fortes et belles.

La Princesse « TUTU » où  » La MONA LISA « africaine

Le portrait de la princesse « Tutu » peint par l’artiste nigérian Ben Enwonwu avait disparu pendant plus de quarante ans et un symbole de paix Une « Mona Lisa africaine », véritable icône au Nigeria, a été vendue 1,2 million de livres (1,36 million d’euros) aux enchères à Londres, mercredi 28 février, soit quatre fois son estimation la plus haute et un record pour l’artiste.

Le tableau, un portrait de la princesse Ife Adetutu Ademiluyi, surnommée « Tutu », peint en 1974 par l’artiste nigérian Ben Enwonwu, était estimé entre 200 000 et 300 000 livres.

« Le portrait de Tutu est une icône nationale au Nigeria et a une grande signification culturelle. Je suis ravi que cela ait suscité autant d’intérêt et établi un nouveau record du monde pour l’artiste.

C’est très excitant d’avoir joué un rôle dans la découverte et la vente de ce travail remarquable », a commenté Giles Peppiatt, directeur de l’art moderne africain chez Bonhams.

Perdue de vue après avoir été exposée pour la dernière fois en 1975, « Tutu » avait été retrouvée dans un appartement de Londres. « Je la considère comme la Mona Lisa africaine », avait dit à l’AFP le romancier nigérian Ben Okri, lauréat du Booker Prize.

Depuis quarante ans, c’est une peinture légendaire, tout le monde en parle et se demande où est “Tutu”. » L’artiste « n’a pas simplement représenté la jeune fille, il a représenté toute la tradition.

C’est un symbole d’espoir et de régénération au Nigeria, le symbole du phénix renaissant de ses cendres », avait ajouté Ben Okri, disant avoir « passé des heures à le regarder et à rattraper le temps perdu ».

MAIS ES CE UNE VERITABLE JOCONDE AFRICAINE POUR LA DIASPORA AFRICAINE ???

Dans le Journal d’Afrique de TV5 Monde, la présidente de la Fondation Zinsou se dit choquée par la référence à un chef-d’oeuvre européen pour parler d’une oeuvre majeure africaine. Le tableau du peintre nigérian Ben Enwonwu s’est envolée mercredi 28 février pour un million et demi de francs aux enchères à Londres. La référence au chef-d’oeuvre de Léonard de Vinci pour évoquer une oeuvre majeure africaine a choqué Marie-Cécile Zinsou, présidente de la Fondation Zinsou

 » Est-ce vraiment nécessaire aujourd’hui de parler de « Joconde africaine »? […] Il y a des choses qui ne sont pas comparables et il faut juste leur laisser vivre leur vie de chef-d’oeuvre.. Ce chef-d’oeuvre-là a autant de place que la « Joconde » sans avoir à être comparé »

Marie-Cécile Zinsou, présidente de la Fondation Zinsou

Mais au dela des désaccord, c’est un véritable : Symbole de paix Ben Enwonwu a peint trois versions de « Tutu », mais les trois tableaux avaient disparu jusqu’à ce que l’un d’eux soit retrouvé par Giles Peppiatt chez des particuliers qui l’avaient contacté après le succès de ventes d’art nigérian.

« Je suis entré dans cet appartement londonien et je l’ai vu accroché au mur, c’était à peu près la dernière chose que je m’attendais à voir », avait raconté à l’AFP Giles Peppiatt.

Les tableaux de « Tutu » sont devenus des symboles de paix après la guerre civile au Nigeria, à la fin des années 1960. « Le modèle est yoruba et Ben Enwonwu était ibo, donc ils étaient issus de différentes ethnies, avait expliqué à l’AFP Eliza Sawyer, spécialiste au département d’art africain de Bonhams. C’était un symbole important de réconciliation. »

Qui est BEN ENWONWU ?

Ben Enwonwu est un artiste peintre et sculpteur nigérian né en 1917 et mort en 1994. Influent à l’échelle nationale mais également internationale, il est souvent considéré comme le père du modernisme nigérian. Il est né dans une famille igbo, son père était sculpteur.

Son nom de naissance complet est Odinigwe Benedict Chukwukadibia Enwonwu. Il mène des études approfondies, d’abord au Nigeria puis au Royaume-Uni (Londres et Oxford) dans le domaine des beaux-arts ; il complète cette formation avec un diplôme d’anthropologie obtenu en 19491.

Souvent considéré comme le père du modernisme nigérian, Une grande exposition sur les modernistes se tient à Paris au musée d’art moderne en 1946, à laquelle il participe. En 1949, le magazine TIME le désigne comme l’artiste le plus important du continent africain1. Il développe au cours des années 1970 des représentations artistiques du concept de négritude.

Outre ses peintures et sculptures, Ben Enwonwu se fait aussi connaître pour ses écrits et sa critique d’art