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Le Mokélé-mbembé

« celui qui peut arrêter le flot de la rivière »

Et là plusieurs questions nous viennent à l’esprit….

Qu’es-ce que le Mokélé-Mbembé ? Où vit-il ? Mythe ou réalité ?

Partons à l’aventure !!!

Des récits sur le mokélé-mbembé circulent depuis près de 250 ans,

Dessin ancien des pygmées du Congo

L’environnement de cette histoire.

Nous sommes dans la forêt tropicale humide du bassin du Congo, bassin versant du fleuve Congo s’étendant sur dix pays, plus précisément dans la région du Likouala.

C’est l’une des dernières forêts originelles qui subsistent dans le monde et 80% de son territoire de 660.000 km² n’est pas répertorié, cartographiée d’après le gouvernement congolais. Cette immense forêt dense et inondée, laisse donc la place au mystère, à la création de mythe et légendes.

On sait que le climat y est resté chaud et stable depuis 200 millions d’années. Sa flore n’a pas évolué depuis l’époque du crétacé, période qui se termine avec la disparition des dinosaures.

Cette région se trouvait alors au centre de la Pangée, le continent unique qui allait se scinder en Gondwana et Laurasie, à l’origine de nos continents actuels. On trouve difficilement meilleur endroit pour fantasmer sur de mystérieuses créatures. Même si l’on peut se poser des questions sur les motivations véritables des Congolais qui soutiennent l’existence du Mokélé-Mbembé.

La communauté scientifique est unanime pour penser que la plupart des espèces animales qui nous restent à découvrir vivent là-bas, environ 10 millions.

Il ne faut pas oublier que Il aura fallu dix ans aux zoologues occidentaux pour admettre que le cheval rayé forestier que les Pygmées appelaient atti était une girafe à cou court, zébrée sur la croupe, l’okapi. De même, que le gorille de montagne n’a été découvert qu’en 1901, alors que les populations le connaissaient fort bien.

Pour notre histoire, cela fait plus d’un siècle que les Pygmées y témoignent de la présence d’un animal mystérieux fréquentant les fleuves et marécages de cette région.

Une créature énorme qui ressemblerait à un reptile avec un long cou, une longue queue et une corne qui lui servirait pour tuer des éléphants, dont ils raffolent de la moelle épinière des défenses en ivoire de celui ci. Il ne serait en aucun cas carnivore, mais plutôt herbivore, car il se nourrissait principalement des fruits en forme de pommes d’une plante locale, le Malombo.

Les autochtones insistent sur le fait que la bête est « mi-lézard », « mi-éléphant ». Sa peau est décrite comme « épaisse », telle celle d’un hippopotame, d’un rhinocéros ou d’un éléphant. Une certitude est que le mokélé-mbembé partage à la fois des caractères reptiliens et mammaliens.

Une certaine inimitié semble aussi exister entre l’hippopotame et  le mokélé-mbembé qui ne supporterait aucun autre gros animal amphibie dans « son secteur », et d’ailleurs s’il voit des pirogues, il chercherait à les soulever.

Quand il y a des hippopotames dans la rivière, ceux-ci ne se montrent pas en amont, là où règne le mokélé-mbembé.

En plusieurs siècles, plus de 50 expéditions de scientifiques occidentaux ont été organisées pour rechercher cette mystérieuse créature. Mais aucune preuve n’a été trouvée, mise à part une grosse empreinte de patte en forme de griffe enregistrée par un missionnaire français en 1776,

La fameuse empreinte

et quelques photographies floues peu utilisables, sur le monstre mythique.

Néanmoins, au même titre que le monstre du Loch Ness qui hanterait les hautes terres écossaises, les habitants de la région y croient: «Quand les gens se réunissent autour d’un feu de camp, ils parlent du Mokele-mbembe. C’est quelque chose qui fait vraiment partie de leur vie quotidienne», raconte Paul Ohlin qui a vécu plus de 10 ans au Congo et en République centre-africaine

«Je mettrais le Mokele-mbembe dans la même catégorie dans le monstre du Loch Ness, pense Bill Laurance, un spécialiste des forêts tropicales et professeur à l’université Cook d’Australie, mon sentiment est que la possibilité que cette créature existe réellement aujourd’hui est limitée. Mais, ce que l’on apprend très tôt avec la science, c’est qu’il ne faut jamais dire jamais. On continue à découvrir de nouvelles espèces».

D’autres, comme l’écrivain américain Rory Nugent parti à la recherche du monstre mythique congolais, craignent que cette région du Congo ne devienne une zone touristique comme en Écosse, une sorte de «Congo Disneyland». Organiser des expéditions pour chasser le Mokele-mbembe pour des touristes ou explorateurs du monde entier, serait une aubaine pour l’économie locale!

« On a tort, par peur du ridicule, de ne pas prêter une oreille attentive aux légendes fantastiques des hommes appelés primitifs« , commente Michel Ballot. « Elles sont basées parfois sur des êtres réels que nous classerons un jour. »

Aujourd’hui, cet animal a toujours de quoi alimenter les fantasmes, pour peu que certains tentent l’aventure pour le retrouver.

« C’est le cas de Jérôme Raynaud et Michel Ballot, biologistes, naturalistes et explorateurs , la rivière Boumba, au sud du Cameroun, serait le centre des efforts des explorateurs.

Quand bien même le Mokele-Mbembe n’existerait pas, c’est la recherche d’une nouvelle espèce animale qui les intéresse. Retour avec eux et en images sur l’histoire de cette recherche, l’histoire de l’aventure mystique du « Loch Ness » africain… » SOURCE TV5 MONDE/AFRIQUE

Mais il n’existe pas de véritable preuve physique, ni de photographie incontestable de l’animal mystérieux, malgré les efforts des cryptozoologues.

Alors à vous de croire ou ne pas croire à l existence du dernier dragon d’Afrique.

2 Part / La peinture corporelle chez les peuples d’Afrique

Je vais vous parlez aujourd’hui des dernières tribus africaine qui utilisent les peintures faciales et corporelles, celles qui sont les plus photographiées, celles qui sont les moins connus, mais qui ont toujours pratiqués cet art ancestrale d appartenance et de communication, depuis également des milliers d années.

1) Les Wodaabe

Les plus connus et les plus photographiées !!! (réputés pour être les plus beaux hommes et femmes)

Sous-groupe du peuple Peul  se sont des éleveurs nomades pour la plupart, et des marchands. Leurs migrations, les mènent à devenir, des bororos du Niger, du Tchad, du Nigeria, du Cameroun et de Centre-Afrique.

Ils se regroupent chaque année, lors de la cérémonie de la Curée qui à lieu une fois par an pendant six jours et six nuits, au festival de Geewerol qui se situe aux portes du dessert D’Agadez au Maroc.

Photo de https://www.transitionsabroad.com/listings/travel/articles/chad-wodaabe-ritual-beauty-contests.shtml

Chaque clan familial est représenté par ses plus beaux danseurs qui s’affronte dans un concours de beauté pour hommes dont le jury est constitué par les plus belles filles de la tribu. La danse, imitant la parade nuptiale des oiseaux du désert, se termine par la séduction et des échanges amoureux. Après la danse, elles choisiront celui qui, pour une nuit ou pour la vie, partagera leur couche.

Les Wodaabe admirent les visages ovales, les traits fins, les nez minces et longs et les dents blanches et régulières. Le danseur devra se farder longtemps.

Il étalera sur son visage du beurre mélangé à de l’ocre ( en général de couleur rouge ou jaune, couleur de puissance et de force, ou de bonheur, thèmes importants dans leurs danses guerrières).

Les yeux, les lèvres et les sourcils sont soulignés au charbon pour faire contraste avec leurs dents.

Et un trait jaune (couleur de joie et de bonheur), continu épouse la ligne dorsale du nez qu’il allonge.

Quelques motifs géométrique sont ajoutés pour certains sur les joues, de couleurs blanches en général.

photos à acheter sur https://www.gettyimages.fr/photos/wodaabe

Malheureusement, le côté traditionnel a perdu de son charme existentielle, car de nos jours, l’organisation de cette danse, ainsi que d’autres danses de ses peuples sont maintenant monnayé presque à chaque fois, et à une très forte demande touristique.

Photos à acheter https://www.gettyimages.fr/photos/wodaabe

2 ) Les peuples de la vallée de l’Omo en Éthiopie

Cette région porte le titre de « Berceau de l’humanité ». (pour moi les plus belles peintures corporelles )

« On dénombre pas moins de 80 ethnies vivant sur ce territoire : Dorzé, Konso, Mursis, Turkana, Nyangatom, Dassanetch, Surmas, Bume, Galeba, Karos, Tsemï, Hamers, Hamar, Arboré, Dassanechs, Bérber, Bana, Bodis, Tsemaï…  » Hans Sylvester

Longtemps isolées du reste du monde, ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que cette région reculée a pu être explorée, et donc les peuples de l’Omo sont considérés comme primitifs par le gouvernement d’Addis-Abeba, car ils n’ont jamais eu de contact avec l’extérieur, vivent de l’élevage du bétail et ont gardé leurs coutumes et leurs modes de vie ancestraux.

Pour l’ethnie des Karos par exemple, qui est la plus petite des tribus d’Ethiopie ;

« Les scarifications et les peintures qu’ils s’appliquent sur le corps ont une vraie signification sociale.

Pour les femmes, les dessins corporelles sont un moyen de s’embellir et de signifier leur envie de plaire. Les scarifications symbolisent leur maturité, sous-entendu leur capacité à procréer et à gérer un foyer.

Chez les hommes, c’est un moyen d’impressionner l’ennemi, de gagner en prestance et les scarifications qui constellent leur peau sont là pour témoigner de leur courage.

Il arrive que les enfants aussi peignent leur peau pour informer de leur appartenance à la tribu.«  Joyeux magazine

https://joyeuxmagazine.wordpress.com/category/slow-life/tribu/

Le photographe Dale Morris a réalisé également de magnifique photographie de ces peintures corporelles sur les autres ethnies de ses peuples de la vallée de l’Omo, si magnifique de beauté, en y apportant sa touche personnel…

Pour plus découvertes https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/culture-africaine/les-incroyables-portraits-des-peuples-de-lomo-par-dale-morris_3144367.html

Comme Dale Morris sur les Omo , Hans Silvester met en lumière les Surmas et le peuple Bench, des ethnies méconnues du sud éthiopien.

Selon le photographe et écologiste allemand Hans Sylvester, « LES ENFANTS-FLEURS », sont des photographies où les peintures corporelles sont mis en scène poétiquement

https://agoras.typepad.fr/regard_eloigne/2009/02/les-enfantsfleurs-peintures-corporelles-de-la-vallee-de-lomo-selon-hans-silvester.html https://enkidoublog.com/2014/09/10/autres-cultures-les-tribus-de-la-vallee-de-lomo-ou-avant-le-stade-du-miroir/

3 ) Tribu Nouba ou Nuba du Soudan

La tribu mystérieuse, où l’on connaît le moins de détails, sur leurs habitudes, leurs traditions..

On sait que ce sont des hommes fiers et courageux, mais pas des guerriers, et qu’ils ont essuyés et subis beaucoup d’invasions, de répressions aux cours de leur histoire. Qu’Ils se parent de peintures corporelles et faciales pendant des cérémonies vouées au culte de la beauté hommes et femmes.

Le terme Nouba désigne, en réalité, non pas une ethnie mais plusieurs dizaines (entre 50 à 80) de groupes ethniques distincts vivant dans les monts Nouba aux Kordofan du Sud du Soudan.

Il n existe pas de témoignages plus complet sur ce peuple que celui de Leni Riefenstahl.

De 1962 à 1977, Leni Riefenstahl actrice, photographe et productrice allemande, avait vécu comme la première femme blanche avec une autorisation spéciale délivrée par le gouvernement soudanais dans les vallées reculées du Soudan central parmi les mystérieuses tribus Nouba.

Elle y a étudié leur mode de vie et l’a enregistré sur film dans des images tellement magnifique pour l’éternité. A voir :  film temoignage des nubas de Leni Riefenstahl

En particulier, parce que les progrès de la civilisation font que le mode de vie des Nuba approche de sa fin irréversible et donne à ces documents illustrés une importance anthropologique, ethnologique et historico-culturelle unique.

https://www.christies.com/?sc_lang=en&lid=1

http://www.leni-riefenstahl.de/eng/dienubav/27.html

https://alcibiade.skyrock.mobi/3246562882-Les-Noubas-un-peuple-fier-et-courageux.html

Et nous avons également en témoignage, un documentaire visionnant sur Ushuaia, en 2017, nous en apprend plus sur ce peuple, dont les conditions actuelles de vie sont voués à disparaître avec l’avancé toujours plus rapide de la civilisation. Liens : Noubas une mémoire africaine

4 ) Les Dan et les Agni de Côte d’Ivoire

les Dan de Côte d’ivoire font partie du groupe mandingue qui vient, selon certains historiens, du Tchad. Ils ont un grand sens artistique. Peuples Isolés, ils ont pu longtemps développer plusieurs disciplines artisanales d’un haut niveau esthétique,

http://www.divergence-images.com/francois-guenet/reportages/cote-d-ivoire-fete-du-yab-de-l-ethnie-dan-FGU0477/cote-d-ivoire-fete-du-yab-de-l-ethnie-dan-ref-FGU0477046.html

« Village de DEOULE, Région de Man – Cote d’Ivoire / Ethnie DAN – YACOUBA : Fête du YAB. Sortie des masques des initiés de la forêt sacrée des monts BOULA – Le maquillage blanc rituel au kaolin d’un groupe de femmes du village. » Source divergenceimages

Les Dan sont également appelés plus communément les Yacoubas…. Ils vivent toujours dans la région de Man, Danané.

Les peintures au kaolin des Dan comprennent :

des motifs de pilons géométriques, de feuilles de palmier ou de feuilles d’arbre déchirées sur le visage avec un corps tacheté (danse de réjouissance dans la ville de Man).

des motifs de ronds faits à l’aide de la base d’une bouteille sur le visage et la poitrine (danse de réjouissance Ynagbah dans le village de Guilzéreu)

Source Wikipedia.

Les Agnis de Côte d’Ivoire, eux viennent au départ, du royaume Ashanti du Ghana. Les premiers Agnis traversent la frontière ivoirienne avec un autre peuple d’Akans. À la lagune Aby, ils y fondèrent leurs royaumes

De nos jours, 11 % des Agnis vivent à Abengourou, ville centrale de l’ancien royaume de l’Indénié. Le reste du peuple Agni est réparti dans les régions de l’Est, Nord-est, et une minorité au Ghana.

Les peintures au kaolin des Agnis comprennent :

la peinture du visage, du corps et des paumes (cortège de Komian dans la ville Agnibilékrou

– la peinture du visage seule (rituel de purif.ication d’un lieu de culte, , village d’Anuassué.

Source Wikipedia.

. 5) Les pygmées Mbuti du congo

Ce sont à l’origine des peuples de chasseurs-cueilleurs nomades, adaptés à la vie en forêt.

Certains émettent l’hypothèse que leur petite taille (1,40 à 1,50 m à l’âge adulte) est liée à une adaptation à leur environnement.

Ils utilisent le Kaolin qui est Indispensable, pour un usage esthétique dans le maquillage
ordinaire ou comme cosmétique dans le rite sacré des jumeaux et
les géniteurs gémellipares
par les prêtres initiateurs.

Pour le maquillage, une poudre rouge est obtenue en
frottant deux gros copeaux
de bois rouge.
Cette cellulose est fabriquée par une vieille femme gémellipare,
ménopausée et n’entretenant plus des rapports sexuels avec les
hommes car elle doit être chaste et pure.

Pinterest

Le type de maquillage
détermine le rang et le statut de chacun, mais aussi élimine les
odeurs corporelles.

Pinterest

6) Les Makondé présent dans le sud-est de la Tanzanie et au nord du Mozambique. On les trouve également au Kenya.

Plus connus pour leurs arts ancestrales de la sculpture, les makondé pratiquent encore lors de cérémonies liées à la fertilité. … l’art de la peinture faciale, Il fait partie d’un tout, et est associé aux différents ornements de la cérémonie pour ne faire qu’un tous..

Makonde pregnancy mask – Tanzanie

Pour eux La première femme fût une œuvre d’art sculpturale. Voilà la légende :

« Il y a bien longtemps, dans un lieu de la vallée de la Ruvuma, se trouvait un homme. Comme il s’ennuyait, ce jour-là, il prit un morceau de bois et sculpta un autre être semblable à lui. Le soir venu, l’homme planta ce bois sculpté à l’endroit où il avait décidé de passer la nuit. Le lendemain matin, en s’éveillant, il s’aperçut que la statue vivait, et que c’était une femme.….. »

7) Les Massaî

Les massaÏs sont une ethnie de personnes semi-nomades au Kenya et la Tanzanie du nord.

Les différents rites du jeune Massai, ‘’moran’’, l’amenant à devenir un ‘’homme guerrier’’ débutent normalement par le rituel de la circoncision entre les âges de 10 à 17 ans, selon le cycle de 7 ans. Le processus de guérison prendra 3-4 mois et les garçons doivent rester en tissus noirs pendant une période de 4-8 mois

Après qu’ils soient guéris, ils sont une nouvelle personne et reçoivent le statut d’un nouveau guerrier.

Portrait des guerriers non identifiés de massai avec leurs peintures traditionnelles de visage après avoir été circoncis.

8) Les femmes Malgaches

Un peu plus fun, mais pratiqués depuis très longtemps, à Madagascar, comme un effet de mode depuis des générations, où pour des cérémonies, il existe un rituel beauté appelé le Masonjoany.

Les femmes malgaches l utilisent au quotidien pour se protéger du soleil, des tâches, de l’acné, des rides et des toxines, et pour le côté fun et artistique, on applique le masque sous forme de dessins de pétales, fleurs,..

.

Il se fabrique encore pour la plupart avec la bonne vieille méthode : frotter une branche de santal (ou aujourd’hui des branches d’autres plantes endémiques à vertus médicinales, sur une pierre corail préalablement mouillée. Puis appliquer directement sur le visage, car la pâte sèche rapidement.

Cela peut sembler fatiguant, mais c’est la manière que les filles ont vu leurs mères et grand-mères utiliser.

Photo issue  » Du bois qui maquille.. »

Pour en savoir plus je vous conseille ce bel article sur le sujet https://lmoreau-photographe.com/reportages/le-bois-qui-maquille/

1 Part / La peinture corporelle chez les peuples d’afrique

L’art de la peinture corporelle (ou body painting) est l’une des premières formes d’expression artistique utilisée par nos ancêtres .

Elle remonterait à l’aube de l’humanité, et aurait d’écoulés, de la découverte de la terre colorée, du charbon de bois, de la craie, du jus de baies coloré, de sang et d’autres pigments.

Photo prise dans le film « La guerre du feu » 1981

Son utilisation par nos ancêtres, à sans doute été comme peinture de guerre pour impressionner les adversaires, les clans rivaux, où comme signe identitaire à l’intérieur de la tribu, ou encore comme camouflage pour la chasse.

SIGNIFICATION et UTILISATION

Quasiment toutes les sociétés tribales ont pratiqué la peinture corporelle grâce à l’argile ou au charbon de bois.

Cette art ancestral sur le corps, servait et/où sert (encore) pour certaines tribus d’Afrique :

  • à mettre en valeur les fonctions de chef, de sorcier.
  • lors de rites initiatiques
  • à protèger des mauvais esprits
  • à attribuer des pouvoirs de divinités vénérées
  • lors de cérémonies rituelles religieuses, festives ou identitaires.
  • à définir l’appartenance à une communauté ou une position rituelle.
  • à identifier le porteur à un groupe socio-culturel.
Mix photo (google)
  • associée à la danse, elle devient le moyen de communiquer avec les ancêtres sacrées et extrêmement codifiées.
  • Lors des cérémonies de mariage
  • à régir les tranches d âges
  • Mais aussi pour la séduction

La symbolique des couleurs et des motifs

Les pigments utilisés sont naturels, et peuvent être d’origine minérale, animale ou végétale.

Les couleurs universellement les plus importantes sont le rouge (ou brun), le noir, le blanc et l’ocre. Voici quelques exemples de matières utilisées pour les différentes couleurs :

Pour le rouge, dans toute l’Afrique, les racines de padouk  donne un beau rouge vif qui est fréquemment utilisé pour les cérémonies traditionnelles, mais également aussi le sang des animaux.

Le blanc (rare donc hautement puissante) obtenu avec de l’argile est
lui associé à la purification et au deuil, la mort ou les esprits.

Comme exemple aussi pour la couleur blanche, Le kaolin qui était particulièrement utilisé avant, et qu’il est encore de nos jours, dans les peintures corporelles en Côte d’Ivoire. Il symbolise à la fois la joie, la paix et le deuil….

L’ocre est lui associé au sang et symbolise la force vitale et la fécondité.

Le noir, lui, est associé essentiellement au chaos primordial et à la nuit, il symbolise le néant.

Les motifs peuvent être géométrique, représentés les formes de la nature, ils peuvent être spectaculairement colorés et élaborés, avec des graphismes aussi variés que complexes. Cela renforcent leur pouvoir rituel, ou simplement remplissent parfaitement la fonction que ces tribus leur confèrent.

L’art de la peinture corporelle devient alors un moyen de communication qui passe par la création artistique et de l’imagination commune à toute l’humanité depuis la nuit des temps…

MODERNITÉ

En 2016 à Libreville au Gabon, la peintre, artiste et créatrice Fabienne Greco, est à l’origine d’une nouvelle tendance pour le pays, qui est le body painting.

Remis aux gouts du jour, avec un mix de modernité, de séductions, et un choix des motifs rappelant les traditions et cultures africaines, cette redécouverte culturelle, à eu un impact positif sur les gabonais qui renouent ainsi avec leurs traditions et cultures.

Article gabonais sur Fabienne Greco :

https://www.lepoint.fr/culture/art-gabon-le-body-painting-fait-son-retour-18-04-2016-2033102_3.php

https://gaboncelebrites.com/je-dessine-et-peins-ce-que-je-ressens-fabienne-greco/Culture

Mais aussi au bénin, où de nouveaux artistes évoluent dans le milieu du body painting et du face painting :

comme Nel Tachart, qui utilise cette art pour :

« rendre mon art visible qui a suscité mon engouement pour la chose. Sur un tableau par exemple, je peux tout à fait transmettre des émotions ou un message. Mais un tableau ne peut bouger de lui-même, puisqu’il est matériel. Il est bon à être exposé et comptemplé. Par contre le body painting est vivant. Je peux alors valoriser mon œuvre d’une toute autre façon.« 

http://news.acotonou.com/h/129473.html

Et bien sûr, le béninois Lionel Attere qui maîtrise cette art à la perfection, en allant chercher l’origine du body painting, en apprenant les différentes cultures africaines, à travers ses motifs, ses couleurs, ses codes, et en apportant sa créativité et son imagination sans limite. Cette artiste nous époustoufle (moi c’est sûr), par la grâce de ses peintures, la beauté des formes et des couleurs qu’il utilise!!! Ce qui en fait des photographies sublimes.

Photos prises sur https://afropreneuriat.net/index.php/body-painting-un-art-que-le-beninois-lionel-attere-maitrise-a-la-perfection/decouverte/

Mais aussi….en faisant passer des messages…

Pour plus de découvertes visuels :

Facebook : https://www.facebook.com/lionelattere/

Instagram : https://www.instagram.com/lionelattereartist/

On ne pouvez pas finir cette article sans parler de l’artiste international Nigerian Loalu Senbanjo qui a mis en avant ses magnifiques peintures corporelles et faciales, dans le clip de Beyonce  » Lemonade ».

Ce qui à depuis, encore plus lancer sa carrière. Une belle et élégante découverte….

Pour plus de photos : https://instagram.com/laolunyc?igshid=1rl2ec790wusr

PETIT PLUS

Petit quiz à faire : Le body painting en Afrique

Et une interview de Sarah Kodjo qui nous dit « Se peindre le corps est de plus en plus en vogue en Afrique. « 

https://aod-rfi.akamaized.net/savoirs/apprendre/collections/fdlm/LA_VIE_ICI_1203_MATIN_BODY_PAINTING.mp3

Dans un prochain numéro, nous irons à la découverte des dernières tribus africaine qui pratiquent encore l art de la peinture corporelle dans leurs traditions.

le WAX

Entre tradition et modernité

En Afrique et partout ailleurs, le pagne s’impose dans la mode, sous de nouvelles matières tels que la soie, la viscose ou la maille, mais également depuis quelques années dans la décoration….

Mais Qu’es ce que le WAX ?

A la base, c’est un coton qui est décoloré, une concoction de cire et de résine.

Le pagne qui fait le buzz actuellement est originaire du mot espagnol pano qui veut dire morceau d’étoffe ou pan d’étoffe ou de matière végétale tressée (ex raphia) de forme rectangulaire avec lequel une personne se couvre les hanches jusqu’aux cuisses ou aux genoux

Il est le fruit de l’union entre l’Europe, terre de naissance et l’Afrique qui a su en faire usage.

Pour la petite histoire, le premier wax fabriqué en Hollande, nommé Marianne, fut introduit en Côte d’Ivoire il y a 150 ans. L’effet fut immédiat, et en 1934, Van Vlissingen (dont le nom de l’entreprise Vlisco s’inspire) notait qu’à Grand Bassam, « la plupart de la population porte des tissus Van Vlissingen ».

Cependant avant d’être un succès, le wax a connu des débuts très difficiles, comme au Ghana ( qui était alors une étape sur la route des Indes), les navigateurs Hollandais espéraient faire un troc facile de tissus indonésiens contre denrées et richesses naturelles de la Côte d’Or, mais ils s’apperçurent vite que les pagnes javanais de coton très fin ne répondaient pas aux exigences locales, et donc les échantillons proposés furent refusés. Les commerçants hollandais durent donc entreprendre de fabriquer eux-même des wax adaptés aux critères d’esthétique et de qualité de la côte ouest-africaine.

Ainsi, on ne peut parler d’une ‘tradition ’véritable mais de l’adoption et de l’adaptation d’un textile créé pour la demande locale.

La fabrication du wax est donc l’amalgame de techniques d’origine indonésienne, hollandaise, et ouest-africaine

De ce fait, on distingue deux catégories de pagne : le tissu pagne imprimé et le tissu pagne tissé qui est un moyen d’expression culturelle regroupant la tradition les pratiques populaires, comme ici chez nous le kita, où les tissés des tisserrants de khorogo.

C’est ainsi que l’on décèle plusieurs types.

Mais seuls le Bogolan dont l’utilisation est la plus courante de nos jours et est dessiné par les femmes maliennes, tandis que le wax hollandais tissu le plus arboré par les femmes en Afrique et le woodin qui s’étend jusqu’à l’ameublement, sont les plus reconnus dans le monde.

Expressions des cultures, des traditions, d’une africanité affirmé

Le pagne devient une expression multiculturel, et surtout chez nous en Côte d’Ivoire depuis plusieurs années maintenant. On l’utilise dans nos tenues vestimentaires pour tous les jours, pour aller au bureau, au travail, en promenade, ou dans des cérémonies. C’est également un tissu qui se veut unisexe.

Les messages et les noms que on lui attribue, se réfèrent à la vie quotidienne, la modernisation, la culture populaire ou aux relations conjugales. Un pagne devient un classique lorsqu’il est nommé ; il est alors incontournable, et doit figurer dans une garde-robe qui se respecte.

Par ailleurs, ces pagnes servent la continuité régionale dans le pays : un pagne classique se décline en plusieurs variantes de couleurs. Les préférences varient selon la région, les couleurs latérites sont plus répandues dans le nord, tandis que les couleurs vives dominent dans le sud. Puisque le nom se réfère au motif, et non a la couleur, un pagne nommé est comme une chanson populaire : il marque son époque, devient une référence commune.

Modernité

Tous le monde ce met au pagne, les grands couturiers et stylistes africain, comme Pathé O, Diop, Aya Konan, mais aussi le couturier libano-ivoirien Elie Kuamé y taille les silhouettes échancrées de ses «hyper-femmes», ainsi qu’une collection pour les 170 ans du groupe Vlisco.

A l’international, la Grecque Marie Katrantzou en fait des fourreaux de soirée, tandis que la maison néerlandaise Viktor & Rolf réinterprète Van Gogh façon pagne à travers des minirobes bouffantes aux épaules nues. En 2014, l’artiste Stromae et sa femme, la styliste Coralie Barbier, créent leur ligne de vêtement, Mosaert. Une série de capsules qui s’appuie sur le design wax pour mettre en musique des patrons anglais à la coupe juste, selon une fabrication «responsable»: de petites quantités produites en Europe, à partir de matériaux sains et traçables.

Vous trouverez en cliquant sur ce lien un article qui vous informe sur des marques qui mettent vraiment en valeur le textile et en font également bénéficier au plus démunie :

https://www.glamourparis.com/mode/shopping-tendance/diaporama/tendance-wax-6-marques-qui-mettent-lafrique-a-lhonneur/51665#6-marques-qui-mettent-lafrique-a-lhonneur-6

Les grandes maisons de luxe s’approprie également le wax, comme Stella McCartney, qui le décline en camaïeu de verts pour des robes ultraféminines, amples et serrées à la taille, ou épaules nues, à volants, pour un effet princesse très premier degré. Les robes asymétriques de Dries Van Noten l’ont assagi, et les grandes chemises souples pour hommes, chez Balenciaga, l’interprètent façon années 1980.

Le wax se détourne toujours bien.

Entré dans les usages vestimentaires, le wax est «devenu authentiquement africain, s’amuse-t-elle, puisqu’il est prisé d’un bout à l’autre du continent, aussi bien par les hommes que par les femmes de tous les âges. Il est le symbole d’une Afrique métissée, plutôt moderne, résultat des interactions avec l’Europe et l’Asie, mais aussi au sein du continent.» Anne Grosfilley, anthropologue et auteur du livre-somme Wax & Co., anthologie des tissus imprimés d’Afrique (éditions La Martinière).

Il est également à l’origine de tout un secteur économique, avec l’émergence, à partir des années 40, des Nana Benz. Ces négociantes en tissus, redoutables femmes d’affaires, constituent une bourgeoisie commerçante dans les décennies 70 et 80, marquant la culture populaire. Elles affichent alors les mêmes signes de réussite que les hommes, d’où leur surnom, «Benz», tiré des Mercedes au volant desquelles elles sillonnent les routes. L’inénarrable Dédé Rose Creppy, une pionnière des Nana Benz, reste, à 80 ans passés, sur le marché de Lomé, au Togo, la doyenne d’un business essoufflé.

concurrence et Contre façon

Car la concurrence de la production chinoise à bas coût a fini par écraser les fabriques tant européennes qu’africaines, lesquelles avaient essaimé dans le sillage des Nana Benz, et ont pour la plupart fermé. Vlisco, seule rescapée de la splendeur passée du wax hollandais, tente de maintenir quelques sociétés soeurs de son groupe sur le sol africain. Tandis que l’anglaise ABC Wax a déplacé sa ligne de production au Ghana en 2005. Les dernières manufactures authentiques doivent faire face à des imitations non autorisées de leurs dessins, véritable pillage de propriété intellectuelle. C’est aux irrégularités du tissu que l’on reconnaît un vrai wax hollandais, ou sa version luxe, plus épaisse, le «super wax». Il se revend au détail dans chaque quartier africain des métropoles, insensible aux modes. Si ce n’est que les créateurs se l’approprient désormais, entre hommage familial et liberté créative

L’Afrique à l’honneur dans la décoration

J’avais fait un précédent article sur le wax dans la décoration, découvrez le ou redécouvrez :

https://wordpress.com/block-editor/post/lecoindesartisansdabidjanci.com/1426

À la fois gai, coloré et varié, cet imprimé ethnique est parfait pour apporter le petit grain de folie qui manquait à votre intérieur. Après la décoration presque monochrome et apaisante du style scandinave, le tissu wax est remis au goût de jour grâce aux différentes inspirations ethniques qui réveillent le monde de la déco. D’ailleurs de nombreuses marques et designers ne s’y sont pas trompés, n’hésitant pas à le décliner sur différents supports. 

On n’a pas fini de créer et de découvrir le wax, car par les possibilités sont infinis avec les graphismes, les couleurs, les formes…….pour tous