Et oui nous sommes aussi un continent viticole !!!
Il faut savoir que la vigne etait présente bien avant les hommes sur la terre, et que c’est une de ses plus anciennes plantes .
Le 1er vin aurait été conçu par le passage progressif de la vigne sauvage, à la vigne cultivée, au septième millénaire avant notre ère, en Georgie dans le caucase tous d’abord ( nous sommes quasi unanime), et aussi en Mésopotamie, plus précisément dans l’ancien Irak, pour certains historiens, il y a environ 6 000 ans.
Néanmoins une théorie suggère que la production de vin a commencé en Chine il y a environ 9 000 ans. À vous de voir.


On savait également que la vigne été présent en Afrique du Nord dès – 3000 ans av JC en Egypte plus précisément (1 000 ans avant l’apparition des vignes en Grèce), ainsi qu’en Afrique du Sud depuis trois siècles.
Pour la petite histoire, sachez que ce sont les égyptiens qui ont appris aux grecs la culture des vignes, et que celle-ci deviendra essentielle par la suite pour leur agriculture.
Puis en Italie et en France, et dans une grande partie de l’Europe, avec un climat qui s’y prête, la culture de la vigne s’y développe très vite et très bien, et crée des habitudes de vies et de commerce.
Mais nous découvrons avec bonheur et surprise également que de nos jours, la carte de l’Afrique se couvre bel et bien de nouveaux pays “producteurs”, avec l’apparition ou la réapparition de la vigne sur leurs terres.
J’en compte une bonne dizaine à ce jour.
1 – Et pour démarrer cet article, je commence tous de suite par l’Afrique du Sud, mais étant le pays qui produits le plus de vins sur le continent, j’ai décidé de vous parler que du plus ancien et du plus connu du continent également.
Pour le plus ancien, il s’agit du « vin éternel » plus connu sous le nom de » Constantia ».

Afrique du Sud, le mythique Vin de Constance (Klein Constantia)
Existe-il au monde une vigne aussi mythique que Constantia ?
Planté dans cette vallée de Constantia, berceau de la viticulture sud-africaine, elle est située entre Cape Town (capitale législative du pays) et Cape Point et le Cap de Bonne-Espérance à l’extrémité sud du continent africain.
Y aller, c’est emprunter la route des vins qui passe au pied de la célèbre Montagne de la Table.
Mais ce qui contribua à la légende de Constantia n’est pas la qualité, souvent exceptionnelle de ces blancs secs (sauvignon, sémillon) ou de ces rouges prometteurs, mais plutôt que c’est un vin fantomatique qui est réapparu depuis une trentaine d’années ; un vin hors du commun dont la perfection extravagante, est proche d’un grand cru hongrois « l’eszencia » qui fit tourner bien des têtes au XIX ème siècles.
Au milieu d’une végétation exubérante, sur un terroir mythique, 2 ha furent replantés de pieds de muscat et de Frontignan, des clones de ceux importés de France en 1656.
Le temps (50 ans et plus) mettra sa légende en conformité, et espérons que le nouveau Constantia (Klein Constantia) devienne également un vin immortel.

On s’interresse également au PINOTAGE qui est « le cépage propre » à l’Afrique du Sud.
Le pinotage, emblématique cépage sud africain, couvre encore 7 % des vignobles. Il est aussi productif que rustique.
Il a été créé ici avec un croisement de 2 cépages, le Pinot noir et le Cinsault, réalisé par Abraham Herold en 1825, et repris en 1924 par le professeur Perold à l’Université de Stellenbosch.
Il s’accommode de la sècheresse et les grosses chaleurs et s’utilise en mono-cépage ou en assemblage avec le cabernet sauvignon.
Ce vin aromatique peut donner des vins virils, corpulents qui se révèlent d’excellents vins de garde.
2 – Continuons notre route en Tanzanie.
Tous les vins Tanzanien proviennent de la région de Dodoma et sont produits par de petits agriculteurs locaux.
On y trouve un petit domaine a exactement à 5 heures de voiture à l’est d’Arusha : le Monastère de Sakarani, tenu par des Frères Bénédictins, qui est un très petit domaine de production viticole, et plutôt une ferme agricole. Leurs vins ne sont pas vraiment commercialisés dû au fait d’une production très minime et irrégulière.
Mais les plus connus sont : Dowico & Cetawico. Ce sont des vins légers et sans grande complexité, entre 11 et 8.5 degrés d’alcool.


La viticulture était jusqu’à nos jours très approximative, dû aux conditions climatiques difficiles pour cultiver la vigne. Hormis quelques résultats décevant par période, les variétés hybrides tels que syrah, aglianico, marzemino, bordeaux et teroldego, restent les plus fiable en terme de rendement et de ténacité climatique.
C’est le laboratoire officiel Tari-Makutora qui va être chargé de superviser la sélection des plants habilités et qui aura aussi la charge de la formation des producteurs à de nouvelles techniques dans le but d’obtenir les richesses en sucre minimales dans les raisins mais aussi d’améliorer la qualité globale des vins produits.
3 – Contrairement au Kenya, qui a réussi une grande performance viticole, réalisé par le Sud-Africain James Farquharson.
Il a créé le domaine de la Rift Valley Winery à 2 000 mètres d’altitude, pile au niveau de l’équateur, avec des conditions de culture et de production de cuvées destinées à faire entrer le pays dans le club des nations productrices de vin. Pour exemple : Leleshwa wines qui est la marque de Rift Valley Winery, se situe à Naivasha, où les températures ne montent jamais au-dessus de 32°C et où les nuits sont fraîches.
On y trouve du sauvignon blanc, du colombard, du chenin blanc et du muscat d’Alexandrie pour les blancs, du shiraz, du cabernet sauvignon, du merlot et de l’alphonse lavallée pour les rouges.
On trouve également le domaine Yatta Winery, qui est un assemblage de chenin, sauvignon blanc et colombard. Celui-ci est vendu en Tetra Pack, avec juste 13 hectares de vignes plantés, ils ne produisent que un modèle de blanc et un modèle de rouge.

On sait que au Kenya, la consommation de vin connaît une croissance continue, grâce à l’émergence d’une classe moyenne qui se densifie. L’influence des vins sud-africains s’impose également comme référence du marché, en sachant que les kényans choisissent préférentiellement les vins en fonction du cépage plutôt que l’origine.
4 – Poursuivons notre article avec l’extraordinaire genèse du vignoble de la famille Bongo au Gabon, qui voulait avant de disparaître, léguer à son pays et à sa famille un “grand vin” !
Un grand cru équatoriale !!
C’est au domaine d’Assiami que s’épanouit le premier vin gabonais appelé Malymas. Celui ci est implanté au coeur des plateaux Batéké, dans le sud-est du Gabon, dans le Haut-Ogooué (sud-est du pays), province natale des Bongo, où l’ancien président repose.
Un projet fou au départ, qui était de réussir à planter et faire de la vigne sur la ligne de l’équateur. Sur 40 espèces tentés, seul 7 ont réussi.
Certaines années, il n’y a eu aucunes récoltes, les températures et le taux d’humidité ne permettent pas à la vigne de se reposer et c’est un véritable challenge qui s’est passé pendant plusieurs année avec certaines années aussi, la sortie de grandes bouteilles faites toutes mains.
Mais aujourd’hui avec la mort de président Bongo, la culture de la vigne, malgré presque 5 autres vignobles implantés au Gabon et toujours sur cette ligne équatoriale, reste très difficile et la production diminue de plus en plus.

5 – En Éthiopie, en 2007, le gouvernement décide de faire une révolution agricole, en misant sur le vin qui permettrait de moderniser son agriculture et rééquilibrer sa balance commerciale.
Il faut savoir que le pays possède une très ancienne tradition viticole remontant à l’Antiquité dans la période où il fut (brièvement) chrétien. Cette tradition vinicole remonte à la première moitié du XXe siècle, sous le règne de l’empereur Haile Selassie, qui régna de 1930 à 1974.
Ici les vignes profitent de conditions propices, d’un sol sablonneux et d’une saison des pluies courte, mais aussi d’une main d’oeuvre abondante et bon marché.
Les vendanges ont lieu deux fois par an, avec des quantités incroyables de raisins mûrs.
Très bien placé dans la faille du Rift, ce sont des pieds de syrah, chenin blanc et cabernet sauvignon qui poussent sous un soleil de plomb et fleuries pendant les vendanges. Nous sommes ici dans le centre de l’Ethiopie.

Le pays possède aujourd’hui deux domaines viticoles produisant à eux deux 11 millions de bouteilles avec une population qui apprecie et consomme du vin depuis le début du XXe siècle.
Le domaine de Awash Winery (70 ans d’existence), est le plus ancien domaine viticole en activité du pays. Il est composé de 117 hectares, qui trône majestueusement sur un plateau montagneux s’élevant à 1200 mètres au-dessus du niveau de la mer,
Et Castel Winery, le nouveau domaine d’Éthiopie qui possède 120 hectares de vigne plantés entre 2007 et 2009. Auparavant sa production était vendu en grande partie à Awash Winery, mais depuis 2014, ce domaine embouteille seul ses millésime.
6 – Notre route des vins Africain nous emmène en Namibie qui est une toute jeine nation depuis 1990 et qui est un territoire plus que méconnu.
Trois wineries y ont été créées à ce jour, malgré d’énormes difficultés par rapport au climat, par le manque d’eau, la pénurie de personnel compétent, des sols alcalins, et surtout la nécessité de tout importer à prix d’or, y compris les levures et le système d’embouteillage.
Pour la pionnière, on parle du domaine de Tonningii Wynkelder, créé en 1990 et dont les vignes furent plantées en 1998. Il est le plus vieux domaine d’Otavi. C’est également la ferme du Docteur Boshoff, qui est devenu une star locale dans la région, tous les africains le connaissent.
Un petit hectare de shiraz, qui donne une cuvée unique. Il possède également un peu de cabernet sauvignon, de pinotage, de merlot et de chardonnay qu’il expérimenté et ne produit pas encore en bouteille.
Le 2eme domaine, le Kristall Kellerei Winery s’étend sur 4.5 hectares, à 1 400 mètres d’altitude, à Omaruru, 200 km au nord ouest de Windhoek, la capitale. Il fut créé en 1990 par Helmuth Kluge, pionnier de la viticulture moderne en Namibie.

Celui à été repris en mars 2008 par Katrin et Michael Weder, où ils ont réussit a faire cohabiter, la production de vin a base de raisins et la distillation de brandy à base de plantes. Des cépages de colombard pour le blanc et du ruby cabernet, shiraz, malbec et pinotage pour le vin rouge. D’ailleurs le colombard est le cépage dominant du domaine, et sert à la production des deux.
Parlons du dernier domaine, qui est le plus originale, c’est le domaine de Neuras.
C’est une extraordinaire synthèse entre un site de conservation animalier (il fait partie de la fondation Naankuse, qui aide à la préservation et à la réinsertion d’animaux sauvages comme le léopard) et une oasis de production de vin, un cas unique au monde.
Situé en plein milieu du désert namibien, perché à 1200m d’altitude, le domaine Neuras s’étend sur 2 hectares de vigne pour une production annuelle de 3000 bouteilles.
Ses vignes furent plantées en 1997 et le premier millésime date de 2001. Deux cuvées : Neuras Shiraz (100% shiraz) et Namib Red (un assemblage 80% shiraz, 20% merlot).
La Namibie nous promet de belles découvertes encore avec les années à venir.
7 – Nous continuons notre parcours en Afrique du Nord maintenant en commençant par le Maroc, où on y decouvre quatre domaines incontournables.
Tous d’abord Les celliers de Meknès (un des plus connus) qui est situé dans le Haut Atlas (Fès et Meknès). Grâce au businessman Brahim Zniber, ce domaine a ressuscité de belles étiquettes. (il pèse 80 % du marché local avec les Celliers de Meknès), et a suscité de nombreuses créations de wineries.
Une altitude élevée, les influences de l’Atlas, de l’Atlantique, de la Méditerranée et parfois du désert, et même le climat sont propices à de bonnes maturations, sous un soleil généreux.
Un domaine en pleine prospérité !!!
Pour le 2eme des plus grands domaines viticoles, on va parler de Thalvin (un acteur historique au Maroc).
Ce domaine historique a été fondé par un groupe belge depuis 1927, et il est entré dans le giron du groupe Zniber. Son domaine d’Ouled Thaleb est installé dans la région de Benslimane, à l’est de Rabat.
Avec 250 hectares en propre et l’apport de 800 hectares des vignerons de la région de Rommani, au sud de Rabat, le domaine élargit sa gamme et initie une politique de qualité développée par l’œnologue français Jacques Poulain.
La cave utilisé pour la fermentation est un témoin architectural de l’époque coloniale, aux cuves béton, mais modernisée avec l’apport des techniques les plus récentes.
Quand au Groupe Castel, il possède « le domaine » et « les deux Domaines ».
Le domaine qui est dirigé par le groupe Bourchanin, produit du vin marocain destinés à l’exportation et mis en bouteilles en Europe. Avec plus de 1 000 hectares et des unités de production ultra modernes dans les régions de Meknès et Boulaouane, le groupe fait le pari de la qualité.
Quand à « Les deux Domaines »,
Gérard Depardieu y produit une cuvée de luxe, en collaboration avec Bernard Magrez. Plus internationale que Marocain, c’est un petit vignoble de 8 hectares, qui assemble grenache-syrah élevé cinq mois en fûts de chêne et flirte avec le haut de gamme.
8 – Pour la Tunisie rien de plus simple, la culture du vin y remonte à l’antiquité, Phéniciens, Carthaginois, Romains et Byzantins l’ont toujours cultivée.
Pour un bon développement, Les vignerons de Carthage a été créée en 1948, cette union de neuf caves coopératives représente 65 % de la production nationale. C’est aujourd’hui un ensemble à la pointe des techniques viticoles et de vinification, sous l’impulsion de Belgacem D’Khili, docteur en viticulture, patron des Vignerons de Carthage, chargé par l’ancien pouvoir de moderniser l’antique vignoble du nord du pays et qui poursuit sa mission après la révolution et exporte ses cuvées du Brésil à Hong Kong (là aussi, le groupe Castel est venu s’implanter dans la foulée).
La cave La Fontaine aux Mille Amphores est une ancienne unité de production de l’époque romaine et coloniale qui a été restaurée en centre de visite et dégustation, ainsi qu’un lieu d’élevage pour les grands vins rouges et le tout nouveau vin effervescent. Un véritable témoignage des pratiques d’autrefois dans un site à vocation œnotouristique.


Le domaine de NEFERIS est un domaine viticole tenue par des siciliens. Le vignoble est niché dans un bel amphithéâtre, sous influence de brises marines rafraîchissantes, et après une restructuration du vignoble, la construction d’une unité de vinification en plein air, nous pouvons dire que le domaine a pris son allure de croisière depuis sa première vendange en 2000.
9 – En Algérie, le sursaut n’a pas encore eu lieu, mais le potentiel est là et fera fatalement de ce pays un acteur majeur du développement viticole, même si les considérations géopolitiques masquent ces évolutions (l’omniprésent groupe Castel a d’ailleurs été également sollicité).
Il faut savoir que tous comme la Tunisie, l’Algérie produit et consomme du vin depuis l’antiquité, et fût 4eme producteurs mondiale dans la 1ere moitié du vingtième siècles.
Les préjugés religieux et communautaires ont ralentis et même stoppés pour certains domaines la progression de la production et de la consommation du vin.
Mais après le printemps arabe, la reprise de production et d’entretien des domaines suivant à été faite :
Les Côteaux de Mascara, les côteaux de Tiemcen, l’appellation Dahra et les monts du Tessalah. Tous situés dans l’ouest Algérien, ils produisent en grande partie des vins rouges de couleurs pourpre et de belles qualités. Des médailles sont d’ailleurs distribués sur certains crus pour valoriser le domaine et le travail du Fellah.
Donc suivons de prêt les belles promesses des vins algériens.

10 – Pour terminer cette article, on revient au debut, en parlant de L’Égypte qui fut la 1ère nation de producteurs de vins dans la plus haute Antiquité, comme en témoignent les représentations de l’art des premières vinifications retrouvées sur d’antiques jarres. ( voir en début d’article.)
L’art de la viticulture, connu des Pharaons 3.000 ans avant notre ère, s’est en effet développé sous la colonisation britannique, avant de tomber en désuétude avec le coup d’État militaire de 1952 contre la monarchie.
Comme ailleurs, des projets privés et souvent culottés grâce aux évolutions politiques régionales, on permis au pays de retrouver un statut de “nation viticole”.
Un revirement qui à eu lieu au debut du 21eme siecle, en 2000 pour être plus precis, où le domaine Kouroum of the Nile qui produit des vins bio et le Domaine de Gianaclis ont décidé de ressusciter la viticulture égyptienne en important des cépages de France, d’Italie, mais aussi d’Espagne.
Aujourd’hui, le marché égyptien offre une dizaine de vins déclinés en rouge, blanc ou rosé, dont la qualité est très contrôlé.
Au pays où les défis ne manquent pas, il faut également gérer les températures caniculaires de plus de 50 degrés et compenser l’absence quasi-totale de pluie par des systèmes d’irrigation sophistiqués, pour éviter que la vigne ne pense qu’à survivre au lieu de produire des sucres.
Les efforts semblent avoir porté leurs fruits, puisque aujourd’hui certains vins locaux ont même été primés à l’international et remplissent agréablement leur fonction, tout en étant pas forcément des grands vins. Ce serait même les vins blancs qui seraient les plus réussis et les plus fruités.
D’ailleurs le domaine de Kouroum of the Nile, assure que son raisin et son vin sont bio ( comme cité plus haut), avec pour fierté de la maison le vin Beausoleil blanc, qui serait le seul fabriqué à partir d’une variété de raisin 100% égyptienne qu’on appele le Bannati et qui fût récompensé en 2016 par une médaille d’argent au concours mondial de Bruxelles.

Voilà, cette article est terminé, j’espère vous avoir donné plus d’indications et de détails sur nos vins africain, et j’espère vous avoir donné envie de les expérimenter…c’est ça aussi leurs donner une aide à l’exportation.
Malgré les difficultés climatiques, géopolitiques ou religieuse, la culture de la vigne reste ancestrale en.afrique et pas que en Europe, et suis les mouvements de ses producteurs et du futur.
Je vous propose pour un choix plus rapide de votre sélection, cette petite liste explicative :
– la Tanzanie et les cuvées d’Alko Vintages
– le Kenya et les vins commercialisés par la Rift Valley Winery sur le plateau du Yatta
– le Gabon et le domaine viticole de la famille Bongo
– l’Éthiopie et les vins produits par les marques Zeway et Heritage
– la Namibie et ses quelques vins de producteurs dont la winery Neuras
– le Maroc et sa zone viticole du Haut Atlas













































































































































