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Villa76

Le concept store tendance du moment à Babi. J avais fait l interview de Isabelle ( créatrice de Bodhi création) il y a quelques temps, est il se trouve que c’est une des créatrices de cette villa de partage.

On démarre cet interview avec tous d’abord une petite présentation des 2 têtes pensantes et créatives de cette villa.

Présentation

La Villa76 est le fruit des visions conjuguées de deux femmes d’origines africaines au parcours international et métissé qui se sont rencontrées à Abidjan en 2020.

Oumou Khairy Tall, décoratrice d’intérieur et Isabelle Pistone Zesiger créatrice de bijoux d’inspiration nomade.

POURQUOI AVOIR OUVERT UN CONCEPT STORE ET QUELLES SONT LES MOTIVATIONS ?

Nous avons souhaité réunir nos deux savoir-faire et des univers que nous trouvions complémentaires pour offrir une vitrine aux artisans et autres créatifs africains tout en gardant une ouverture sur les savoirs faires des autres continents et ce qui nous enrichit dans un mouvement perpétuel :

l’interculturalité des imaginaires, des matières et des motifs.

EN 4 MOTS, QUELS SERAIENT LES THEMATIQUES DE VOTRE CONCEPT ?

Savoir-faire africains, bijoux d’inspiration nomade, décoration et aménagements sur mesure, prêt à porter africain mixé à des éléments de la mode internationale. (Bien plus que 4 mots😅🤣)

COURS DE YOGA, HEALTHY FOOD, MATIERES NATURELLES, VOUS NAVIGUEZ DANS UN CONCEPT EGALEMENT ENVIRONNEMENTAL, RESPONSABLE ET HOLISTIQUE DANS LE CHOIX DE VOS CREATEURS, EST-CE VRAIMENT SI IMPORTANT POUR VOUS ?

La Villa76 est encore jeune et nous avons presque à chaque fois suivi notre instinct plus qu’un cahier des charges précis dans notre manière d’intégrer créatifs, matières et collaborations.

Je pense que les fils rouges sont ceux qui nous permettent de maintenir un équilibre entre le fait-main d’une multitude d’artisans, la nécessité d’offrir un renouvellement régulier dans un espace à vocation commerciale, l’envie d’insérer la créativité africaine au sein d’un paysage international plus large, et puis bien sûr le développement et l’entretien de collaborations cohérentes avec des porteurs de projets en phase avec notre vision du Bien-être et du Bien-vivre.

L’aventure Yoga à la Villa vient de toucher à sa fin et nous réfléchissons actuellement aux potentialités complémentaires de la notre que nous pourrons très bientôt accueillir à la Villa76 :

petite restauration légère et saine, co-working en plein air, espace ouvert pour des échanges et talks, ateliers créatifs valorisant les matières végétales locales (fibres, poteries, teintures végétales) etc…

QUELS TYPES DE CLIENTELES AVEZ-VOUS ?

Une clientèle très cosmopolite, majoritairement féminine mais pas uniquement, aimant le beau, soucieuse de consacrer un temps de qualité à se faire plaisir ou offrir dans un écrin agréable sans être poussée à une consommation frénétique.

EXPLIQUEZ NOUS VOTRE LOGO ? POURQUOI LE CHOIX D’UNE CASE ?

Je cherchais quelque chose qui évoquerait l’accueil et la bienveillance « à l’africaine » autant pour les clients que les créatifs qui nous rejoindraient dans l’aventure.

En Thaïlande, pays magnifique s’il en est, riche d’un artisanat remarquable, les portes des maisons ne s’ouvrent que très peu facilement aux étrangers.

Il me semble qu’ici en CI,  on invite plus volontiers l’étranger chez soi, pour apprendre à le connaître et partager avec lui ce que l’on a.

COMMENT CHOISISSEZ VOUS VOS ARTISANS CREATEURS ? PAR CRITERES ? PAR GOÛT, OU PAR CONVICTION ?

Je dirais que c’est un mélange de tout cela à des degrés divers :

coups de cœurs pour une démarche ou des matières ou un design, fabrication africaine ou au-delà si le profil créatif nous semble harmonieux avec l’esprit de la Villa.

A titre d’exemple, depuis  le mois de février  nous avons fait entrer une sélection de vêtement de marques de prêt à porter international de saisons antérieurs pour réintégrer dans le marché des articles qui seraient autrement stockés ou détruits par ces marques pour en produire de plus récents.

Je conçois la mixité de l’offre vestimentaire à la Villa76 comme une manière d’alléger la pression sur nos petits créatifs locaux qui peuvent continuer de nous fournir leur slow fashion à leur rythme tout en garantissant une offre constante dans le showroom.

Ponctuellement également nous faisons rentrer des  meubles d’importation en bois FSC car la forêt ivoirienne est soumise à une déforestation dramatique que nous aimerions limiter à notre toute petite échelle.

VOTRE ACTUALITE DANS LES MOIS A VENIR : DEVOILEZ NOUS QUELQUES DATES…

Côté des créatifs, il s’agit d’une mise en lumière de certaines marque en particuliers via une scéno mettant le focus sur leurs pièces en tirant partie de nos terrasses.

En mai, notre JOY market « Spring Edition » se déroulera  sur deux jours dont une nocturne pour fêter nos 2 ans d’existence !

D’autres dates sont en préparation pour la Fête des Pères…mais nous ne pouvons pas déjà tout dévoiler 😉 !

VOS ESPOIRS POUR LE TRAVAIL FAIT MAIN, QUELS SONT-ILS ?

Qu’il persiste, qu’il se pérennise, se renouvelle et se modernise pour séduire les jeunes générations.

Être artisan est trop souvent perçu par la jeunesse comme une perte de temps, un secteur professionnel dévalorisé.

Si l’on offre de véritables formations aux artisans et que l’on revalorise leurs savoir-faire, la transmission et les revenus qu’ils en tirent, nous voulons espérer que ces métiers continueront d’exister.

Petit mot de fin

Merci beaucoup mesdames pour ce bel interview qui a pris beaucoup de temps, surtout de mon côté, et je m’en escuse.

Beaucoup de bien être, de naturelle, d’authenticité dans votre parcours et dans votre concept store.

On vous sens alignés avec les éléments et les créations que vous mettez en avant et que vous faites découvrir à un large public.

Je vous souhaite de belles.rencontres et de belles découvertes encore et encore dans votre jolie Villa 76.

Pour plus d’informations :

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Instagram : Villa 76

Jour de pluie

Julie – La pétillante créatrice de « Jour de pluie »

J. Vos créations sont présentées sous la marque « Jour de Pluie », c’est un jeu de mot avec votre identité ?


Oui, en partie!

Je m’appelle Julie PERRET et ma marque reprend les même initiales.

Mais son nom est aussi issu d’une boutade de mes frères et soeurs me taquinant sur le fait que j’apprécie les activités que l’on pratique en général quand il pleut, comme la peinture, le dessin, le tricot, le crochet,…

J’aime énormément l’ambiance lente et cocooning qui s’installe lors des jours de pluie.

O. Origines. Quelles sont les vôtre ?


Je suis une Provençale, une fille du Sud de la France. J’ai grandi à Eygalières, un merveilleux petit village de la région des Alpilles.

Mes parents étaient également tous deux provençaux, avec des racines montagnardes dans les Alpes.

Ils m’ont transmis l’amour pour la nature et le goût d’une vie simple remplie de plaisirs rustiques: sentir l’odeur de la lavande sur l’oreiller, écouter le chant des cigales faiblir au crépuscule, goûter un morceau de pain imbibé d’huile d’olive.

U. Décrivez nous l’univers de vos dessins.

Mes illustrations sont nées de la volonté d’immortaliser mon quotidien vécu à Abidjan.

Je dessine tout simplement et principalement ce que je voie, ce qui me marque, afin d’en garder un souvenir pour toujours. J’aime ajouter une touche humoristique un peu décalée, et conserver un style simple et lisible.

Mes dessins racontent une histoire, celle de la découverte et de l’expérience d’une vie dans la mégalopole ivoirienne.

Au détour d’une rue, d’un trajet, je me dis plusieurs fois par
jour: « Tiens je dois dessiner ça, c’est tellement Abidjan! ». Le temps me manque pour concrétiser la multitude d’idées que cette ville me propose.

R. Retour en arrière sur votre parcours de vie.


Depuis l’enfance, ma personnalité se partage entre un sens artistique développé et un esprit scientifique indéniable.

Je suis à la fois une touche à tout créative qui aime faire de ses mains et une intello qui croit en A+B.

Encouragée par ma famille, j’ai étudié la physique fondamentale à l’université et obtenu un diplôme de qualification en physique radiologique et médicale.

J’ai toujours continuer à créer, de diverses manières, mais c’est réellement ici, à Abidjan, que j’ai pu m’épanouir dans ma
pratique de l’illustration.

A présent, mes deux passions se côtoient et je me sens de jour en jour plus en phase avec moi même.

D. Doutes. En avez-vous souvent dans vos créations ?


Ceux qui me connaissent savent que le doute fais partie de moi depuis toujours.

Sur tous les sujets, je peux même passer 15 minutes pour choisir entre deux paquets de pâtes!

Alors biensûr le doute est là aussi lors de mon processus créatif et les questions me submergent souvent.

Ai-je choisi la bonne couleur?

Dois-je rajouter encore quelque chose?

Est ce que ce dessin va plaire?

Et puis au final, je me laisse guider par mon instinct, je me fie à mon oeil, et à celui de mon conjoint qui me conseille beaucoup.

E. Enfant, quels étaient vos rêves?


Oulà, ils étaient nombreux!

Devenir styliste de mode, écrire et dessiner un livre pour enfants, cuisiner une soupe au pistou aussi bonne que celle de ma mère, faire le tour du monde en van, être bien dans ma peau.

Certains persistent encore et c’est
tant mieux car je ne veux jamais cesser de rêver.

Je ne suis pas une personne ambitieuse, ni utopiste, j’ai des rêves simples pour moi et mes proches.

P. Profession?


J’exerce le métier de physicienne médicale dans le domaine de la radiothérapie.

Le physicien médical est le spécialiste garant de la dose de rayonnement ionisant délivrée au patient dans le cadre d’un traitement, généralement contre le cancer.

En collaboration avec les médecins radiothérapeutes, j’élabore les plans de traitement techniques pour les patients et suis également responsable de la calibration et du contrôle des appareils d’irradiation et de calcul.

C’est un métier passionnant, en perpétuelle évolution et mutation.

A Abidjan, j’évolue depuis trois ans au sein du Centre National d’Oncologie médicale et Radiothérapie Alassane Ouattara, afin d’appuyer l’équipe locale suite à l’ouverture du centre en 2018.

L. Liberté. Quel est le sens de ce mot pour vous ?


J’aime les grands principes et je m’attache à vivre quotidiennement en essayant d’être au plus proche de ce que j’appelle le « bons sens ».

Parmi mes valeurs, l’idée de tolérance, de partage et de respect.

Je suis une grande optimiste et la liberté compte beaucoup.

Liberté d’être qui l’on est, de penser ce que l’on pense, de croire comme l’on croit.

Du moment que l’Autre à droit à la même place dans ce monde.

U. Utile. De quoi avez vous besoin dans votre vie ?

La réponse peut paraitre bateau, mais réellement de pas grand chose!

J’ai besoin de me sentir utile dans ce que je fais. J’ai besoin d’exprimer ma créativité et ma personnalité à travers le dessin et l’aquarelle, j’ai besoin de solitude.

Le silence et
l’isolement me ressourcent beaucoup quand je me sens dépassée.

Je trouve que notre monde va trop vite, trop fort, trop loin et j’ai très souvent besoin de ralentir.

I. Ivoire. Pourquoi et comment êtes vous arrivée dans notre beau pays, la Côte d’Ivoire ?


Adolescente, je me projetais déjà dans une expérience de vie sur le continent Africain.

Attirée par l’inconnu, la différence et avide de mieux connaitre l’Autre, je n’ai donc pas hésité à quitter mon boulot à Marseille lorsque mon mari a été muté à Abidjan.

Tout était aligné à ce moment là de notre vie. Son poste touchait à sa fin en France et moi j’avais envie de découvertes.

Ma démission tout juste posée, j’apprenais que mes compétences de physicienne seraient bienvenues ici dans le
centre de radiothérapie.

Le choix de partir était le bon, j’étais à ma place.

E. Environnement. Sa protection vous parait-elle importante ? Y faites vous attention dans votre quotidien ?


E comme évidemment!

L’état actuel des connaissances sur les sujets climatiques etenvironnementaux ne laisse plus de place au doute.

Je fais de petits gestes, qui sont bien peu de choses mais il faut bien commencer quelque part. Savons et shampoings solides à la maison, gourdes, sacs réutilisables, la base.

Je dois avouer que ce fut un choc lors de mon arrivée en Côte d’Ivoire.

La nature est ici un vrai Paradis, mais le chemin est encore long pour éveiller les consciences et garantir sa
préservation pour les générations futures.

L’environnement doit devenir pour tous une priorité, au même titre que la santé et l’éducation.

Petit mot de fin

Anitié ( merci en dioula) pour ta spontanéité, ta fraîcheur, et ton tempérament joyeux de partage et de découverte.

On te découvre aimante, emphatique, famille, et solitaire….mais ce qui peut paraître contradictoire, finalement ce complète parfaitement dans ta recherche de fixer les souvenirs avec ton toi et ton environnement.

J ai beaucoup aimé faire cet interview avec toi, et que te souhaiter de plus que de continuer à dessiner, à peindre pour notre plus grande plaisir.

Entre nous, je suis déjà une bonne collectionneuse de ses illustrations A4😉

Pour plus d’information :

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Instagram : jourdepluie

Mon top 10 des fromages Africains

Comme vous le savais, je suis d’origine française, et un bon repas se termine toujours par un morceau de fromage chez nous ( en général).

Personnellement j’adore le fromage, j’en mange régulièrement et j’essaie à chaque voyage de me faire plaisir, en goûtant d’autres modèles, d’autres saveurs…..que je ne connais pas.

C’est pour cela que je vous fait découvrir aujourd’hui comment on consomme le fromage en Afrique, et vous verrez que c’est très différent de nos habitudes européennes.

Avant tous, il faut que vous sachiez que le lait (aliment noble) est un vrai patrimoine identitaire locale en Afrique et marque ses sociétés pastorales. Sa consommation et même sa fabrication sont encrés dans les traditions des differentes communautés du continent.

Souvent consommé sous ses différentes formes : frais, caillé, en crème de beurre, en huile de beurre, en boissons lactées, il est aussi consommé en fromages, en bouillies ou sous forme de couscous….

Je démarre donc cet article par les fromages africains les plus connus au plus insolite pour moi !

1. Le Wagashi

Ici je ne vous parle pas des bonbons japonais si savoureux que vous connaissez certainement, mais plutôt de fromage.

Le « gâteau boule de fromage » est appelé wagashi ou warangashi (wagashi en dendi, gasiigue en fulfuldé, amon dans le sud) ou « fromage peul » est un fromage mou, obtenu à partir du lait entier de vache.

Traditionnellement préparé par des femmes Peuls du Sahel, il prend son origine au nord du Bénin par ses mêmes femmes Peuls.

Aujourd’hui, il est fabriqué et consommé dans plusieurs pays d’Afrique de l’ouest, tels que le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire pour ne citer que ceux-là.

Ces caractéristiques sont : « C’est un fromage mou, sans croûte, fabriqué à partir de lait de vache entier. Il est de couleur crème à blanc. Il a de petits trous. Il est légèrement acide et salé. » Source Wiktionnaire.

Il ne fond pas facilement, il possède une saveur et une texture douce qui permet d’etre consommé en cuisine, frit ou cuit et servi dans une sauce. On le retrouve aussi avec une croûte de couleur rouge, qui est dû au trempage du fromage dans de l’eau tiède avec l’extrait de feuille de Calotropis procera.

Il est rarement mangé frais.

2. Le Bouhezaa

À l’origine, le bouhezza ou fromage suspendu « Tizi-ouzou » était un fromage traditionnel obtenu par la transformation du lait de chèvre et de brebis dans l’Est algérien (régions de l’Aurès).

De nos jours la tradition de l’utilisation des 2 laits cités plus haut se perd et à tendance à aller vers l’utilisation de lait de vache.

C’est un fromage qui est obtenu par une méthode traditionnel qui consiste à effectuer le salage, l’égouttage et l’affinage dans une outre artisanale suspendu faite à base de peau de chèvre, appelée Chekoua.

Le fromage Bouhezza a d’ailleurs été labellisé du fait qu’il est produit suivant une méthode très ancienne, dans une outre de peau de chèvre (aglilm n’Bouhezza), préparée, traitée spécialement par le sel et le genièvre, et devient par conséquent le seul fromage affiné ( de 30 à 200 jours) d’Algérie, produit dans la région d’Oum El-Bouaghi.

Il peut être tartiné, mais pour la majorité du temps il est ajouté aux plats traditionnels algériens. Au terme de sa maturation, il est pétri avec un ajout de poudre de piment.

3. Le Rumi

Le rumi est le principal fromage égyptien à pâte pressée, dure, à base de lait de vache ou d’une combinaison de lait de vache et de buffle d’eau.

De forme cylindre à paroi renflée, ce fromage pèse entre 10 kg et 20 kg.

C’est une pâte pressée non cuite possédant de petits trous irréguliers. Il a une odeur distinctive, piquante, et une saveur forte et salée (plus ou moins selon son degré d’affinage) et il est souvent rehaussé de grains de poivre.

On le laisse mûrir en cave à température naturelle durant 3 mois au minimum.

Lorsqu’elles sont servies, les meules de fromage sont généralement coupées en tranches longues et minces qui s’intègrent facilement dans le pain pita. Car ce fromage est le plus souvent consommé dans du pain, avec une tasse de thé par les Égyptiens.

Il existe trois types de base de rumi, en fonction de la période de maturation: le nouveau rumi n’est pas vieilli, le rumi moyen est vieilli pendant trois ans, tandis que le vieux rumi est vieilli de huit à douze ans afin de développer autant de saveur que possible.

4. Le Kwaito

Le Kwaito ou Kesti est un fromage à pâte mi-dure, sud-africain de type gouda fabriqué à partir de lait de vache.

Il a une texture crémeuse et une saveur douce au lait sucré. Outre les variétés nature et fumées, il existe également d’autres variétés de kwaito, chacune d’elles aromatisées avec différents ingrédients tels que les grains de poivre vert, les grains de poivre noir fumé, les poivrons carnaval et aux herbes du jardin.

Il est apprécié par les Sud-africains sur un sandwich grillé ou simplement mangé sur un craquelin.

Sa fabrication n’est pas traditionnelle, mais une partie importante du processus reste manuel.

5 – Le fromage de Masisi

Fromage a pâte pressée mi-cuite, au lait de vache, il est produit dans le territoire de Masisi, en province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo.

Surnommé le « Gouda » du Congo, il est apprécié par tous les Congolais en général jusqu’à la capitale Kinshasa.

Sa fabrication a été amené par les missionnaires belges en 1970.

Elle reste rudimentaire dans les fermes locales, puisque fabriqué aux feux de bois, essoré, moulé et mis sous presse manuellement. Le lendemain, il est trempé dans un bain de saumure, affiné environ pendant 3 semaines. Il en ressort un fromage rond à la croûte de couleur jaune-brun.

De nos jours, ce fromage requiert l’implication de grands entrepreneurs pour son procédé de fabrication, et par la forte demande locale.

6 – L’Ayibe

L’ayibe ou ayib est un fromage frais maison éthiopien à la texture proche du fromage Fêta déchiqueté. Il a peu ou pas de saveur distinctif.

Le fromage est traditionnellement servi en accompagnement de divers plats épicés Éthiopiens. En raison de son peu de saveur, il est souvent combiné avec une variété d’épices douces ou chaudes.

Il est principalement fabriqué dans les maisons éthiopiennes.

Ci-dessous la recette du Ayibe :

Ingrédients

  • 2 litres de lait entier
  • 45 cl de jus de citron
  • Sel et poivre

Préparation

  • Dans une casserole, porter le lait à ébullition à feu fort. Diminuer le feu et ajouter le jus de citron. Remuer continuellement jusqu’à ce que le lait caille complètement. Retirer du feu et essorer avec une étamine.
  • Rincer à l’eau froide et essorer à nouveau. Disposer la préparation dans un bol et laisser égoutter une nuit au réfrigérateur.
  • Éliminer le liquide et assaisonner de sel et de poivre.

Source – dumplingsandmore.fr

7 – Le Caravane

Le fromage Caravane est née parmi des pâturages arrosés par la pluie, mais aussi dans l’aridité du désert mauritanien.

C’est dans la capitale, Nouakchot, où un ingénieur industriel d’origine britannique a fondé à la fin des années 1980, la société Tiviski, le premier lait laitier africain de Chamelle.

12 ans après, Caravane a été lancé, et a été bientôt surnommé «Camelbert», en raison de sa ressemblance avec le camembert.

Il faut dire que c’est un fromage unique en Mauritanie.

Fabriqué à partir de lait de chamelle pasteurisé, la caravane possède une pâtes douce, crémeuse et tendre, recouverte d’un cortex moisi de couleur blanche, mais avec un goût quelque peu plus salé qui rappelle les fromages de chèvre. Il est commercialisé sous la forme d’un carré plat de 250 g.

Sa saveur est légèrement salée et délicatement sucrée. On le consomme souvent dans les trempettes, les gâteaux et les apéritifs, tandis que sa saveur inhabituelle en fait un accompagnement idéal pour un verre de vin rouge.

Le fromage peut être consommé frais pendant les trois premiers jours de sa fabrication ou bien séché.

À certains endroits, comme en Mauritanie, c’est un symbole de l’hospitalité et est traditionnellement offert aux invités.

Possédant jusqu’à trois fois plus de vitamine C et dix fois plus que de fer, il pourrait constituer un aliment complet pour la population dans des zones arides et pauvres. En outre, cela servirait de subsistance pour les bergers de chameaux, de la Mauritanie à la Mongolie.

8 – Le tchoukou 

    

On parle ici d’une feuille de fromage

Ce fromage est originaire du Niger, et il est généralement produit par les femmes  peules et touaregs, des populations traditionnellement  éleveurs  de bétails.  

Ce qui fait la particularité de la fabrication d’une feuille de fromage est que le caillé obtenu est égoutté en l’étalant à la main, en faconnant une forme carree ou rectangulaire sur une petite natte faite en fibres de panicum.

Puis on rabat les 2 cotés sur la partie centrale et on presse légèrement pour faciliter l’égouttage.  Une fois le caillé bien égoutté, il est mis à sécher au soleil sur des nattes qui une fois le fromage sec lui laisseront les marques de leurs tiges .

Finalement le tchoukou se présente sous forme de feuille sèche striée, carrée ou rectangulaire, d’une vingtaine de cm de longueur. Son poids moyen avoisine 200g .

Le temps de séchage dépend des saisons allant de 4 heures en saison sèche, à une journée entière pendant l’hivernage.

Sa couleur est jaune clair du fait de la matière grasse qu’il contient, et fonce avec le temps ce qui s’accompagne d’un renforcement du goût.

On peut consommer le tchoukou tel quel à la mode touareg avec du thé, dans la boule ou, dans la bouillie  de mil et dans bien d’ autres préparations culinaires du pays.

9 – Le tikammarin

Merveille de transformation et de transmission dans la fabrication traditionnelle de ce fromage.

Pour faire des Tikammarins, les touaregs conservent des estomacs séchés de jeunes chevreaux, qui ont fait abondamment téter avant de les sacrifier. Les morceaux séchés d’estomac servent de présure et sont mélangés à du lait frais dans un grand vase en bois. Le lait coagule et prend la forme d’une masse pâteuse, appelée akrou. 

On dépose ensuite une louche d’akrou sur une natte, on la pétrit avec les mains pour en faire égoutter l’eau et on lui donne la forme d’un petit fromage plat qu’on laisse sécher sur un chassis ou plus traditionnellement sur des branches d’arbres. L’épaisseur du fromage se situe entre 0,5 et 1 cm.

Le séchage complet des fromages retournés tous les deux jours, est obtenu au bout d’une semaine.

Après quelques jours, le fromage est manipulable et consommable: croqué tel quel quand il n’est pas trop dur ou pilé et consommé avec des dattes, de la viande séchée ou bien de la crème de mil dont il améliore le goût et la qualité.

A noter que le fromage séché à l’ombre est plus doux que celui séché au soleil.

Au bout d’un mois, on peut croquer ces petits fromages très secs. Par contre quand ils sont laissés à sécher plus longtemps, ils deviennent si durs qu’il faut les réduire en poudre avant de les mêler à d’autres aliments pour pouvoir les manger.

10 – Le toulsan

Contrairement au fromage également fabriqué par les touaresgs, le Toulsan est un fromage de lait baratté acidifié.

Après avoir barraté le lait, on extrait le beurre et on garde le petit lait qu’on chauffe jusqu’à ébullition. Le coagulum est ensuite filtré sur un panier de paille tressé appelé faisselle. A partir du coagulum, on forme des fromages cylindriques de 6 à 8 cm de diamètre sur 2 cm d’épaisseur.

Ils sont mis à sécher, et deviennent vite aussi durs que les cailloux du désert.

Ils sont toujours réduits en poudre avant d’être consommés car vraiment trop trop dur. En plus de leur consistance extrêmement sèche, ces fromages ont pour autre spécificité d’être peu salés.

En effet, on ne sale jamais les fromages au Sahara.

Sa consommation l’a plus connu, consiste à mélanger cette poudre de fromage à des boulettes de dattes.

Cette technique de fabrication permet d’obtenir un produit qui se conserve longtemps, et qui, utilisé comme ingrédient dans la cuisine, fournit un apport non négligeable de protéines et de matières grasses aux habitants du Sahara.

Pour terminer cet article, je dirai que le lait, ainsi que tous ses produits dérivés, fabriqués dans les traditions ou non, est un aliment très important dans toutes les communautés en Afrique.

De part ses valeurs nutritives des mammifères dont il est tiré, il devient indispensable pour certaines cultures pastorales et dans le quotidien bien encré pour d’autres.

Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à me le faire savoir.

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Ninon et Auguste

Ninon la créatrice et son compagnon d’atelier Auguste

Je vous fait découvrir aujourd’hui une artisan de la terre. Des créations sorties de son imaginaire une double culture qui colore sa vie, son univers, ses partages…

Allez hop, on entre dans son monde à travers cet interwiew.

N – Le nom de vos créations portent le nom de Ninon et Auguste. Pouvez-vous nous expliquer ce choix.

Ninon est mon second prénom, donné par ma très chère grand-mère maternelle et Auguste est mon adorable bouledogue anglais, mon fidèle compagnon d’atelier depuis 7 ans maintenant.

I – Comment vous est venue l’idée de pratiquer dans cet artisanat ?

J’ai découvert le travail de la terre dans le cadre de mes études artistiques à Paris et j’en suis tombée amoureuse. 

N – Nouveauté. Combien de collection sortez-vous par année ?

Il y’a officiellement 3 collections par an.

O – Original. Vos créations le sont de par les motifs et les formes. Y a t-il un motif signature, qui vous définis, qui soit reconnaissable à votre marque ?

Nous sommes nombreux à illustrer des animaux, la particularité des miens est : les sourcils !

Tous mes animaux ont des sourcils. 

N – Native. Vous êtes de quelle origine ?

Je suis franco-malienne, née à Abidjan.

A – Afrique. Qu’es ce qui vous a amené sur notre continent ?

Après la fin de mes études en France, l’ouverture de mon atelier 1 mois avant la pandémie en 2020 et la naissance de ma fille, cela me semblait parfaitement logique de revenir sur mes terres d’origines et de saisir la chance de transmettre cette culture à ma fille. 

U – Univers, quel est le vôtre ?

Mon univers s’inspire principalement du quotidien, de la vie urbaine mais aussi de l’imaginaire. 

G – Green. L’êtes-vous sur certains côtés de votre vie, de votre environnement ?

La céramique n’est pas la matière la plus écologique mais en consommant chez un artisan nous participons moins à la production de masse, c’est un point positif. 

U – Uluberlu. Dans votre entourage, cette reconversion a été ressentie de quelles manières ?

Après mes études en décoration d’intérieur, ma formation en céramique me semblait logique et correspondait également à la vision que mes proches avait pour moi.

Depuis 2017, je ne me consacre que à la céramique. 

S – Souhaits. Qu’elles sont les vôtres pour l’avenir ?

Mon souhait pour l’avenir est de continuer à m’épanouir dans le travail de la terre et de l’illustration tout en continuant à transmettre cette passion aux élèves de mon atelier. 

T – Terre. On y viens….vous l’avez dans la peau ?

Oh oui !

J’ai le travail de la terre dans la peau, je suis heureuse de faire un métier passion et d’apprendre encore tous les jours sur celui-ci. 

Extension. Vos activités le sont sur 2 continents et particulièrement sur Paris et Abidjan. Ateliers, expositions, ventes privées…Es-ce-que c’est facile de jongler entre vie d’artisan et vie de famille ?

Ninon et Auguste est né à Paris et je suis très contente de maintenir le lien avec ma clientèle parisienne, Abidjan est pour moi une belle opportunité de travail et de rencontres.

Une grande source d’inspiration.

Il n’est pas toujours facile d’allier la vie de céramiste/illustratrice et la vie de famille, être à son compte signifie parfois ne pas compter ses heures mais signifie également avoir la possibilité de pouvoir prendre du temps quand on le veut/peut.

C’est un équilibre précieux à trouver. 

Encore merci de me donner la parole ! A très bientôt 

Petits mots de fin

Merci de nous avoir entrouvert votre cocoon, vos émotions et votre passion.

On y découvre de la beauté, des essaies, des imaginations, de la couleur !!!

Ninon vous propose de faire cours en atelier pour vous transmettre son univers de céramique. Alors on va direct sur réseaux sociaux pour en apprendre plus sur les conditions d’apprentissage.

Pour plus d’informations :

Facebook : ninonetauguste

Instagram : ninonetauguste

Oh printed.

Des mots doux comme un souffle d’air, une goutte de pluie sur une feuille, un joli soleil et des fleurs…voilà toute la sensation et la poésie que nous inspire cette artiste.

Elle a bien voulu répondre à mes questions afin de mieux découvrir sa créativité. Allez on démarre.

Oh printed ? What else ?

Oh printed, C’est le titre sous lequel j’ai décidé de dévoiler mes conceptions.

Ça implique tout simplement l’art et le plaisir de concrétiser toutes vos idées et vos envies en apportant un peu de votre monde et du mien.

Happy. On ressent de la joie, de l’amour dans vos mots, dans les messages que vous inscrivez sur vos supports. C’est votre état d’esprit ?

J’ai toujours aimé les jolis mots, ceux qui font du bien au cœur.

Je tente comme je peux d’apporter un peu de bonheur et de joie à travers ce que je fais.

Ne voir que le positif dans tout ce qu’on entreprend, l’optimisme et la candeur, c’est l’état d’esprit que je décide d’adopter.

P – Parlez nous un peu de votre parcours, vos études, vos origines ?

D’origine libanaise, je suis née à Abidjan et j’ai grandi ici entourée de ma famille.

Passionnée de la vie et des petits moments bonheur, j’ai toujours porté une grande importance à la santé émotionnelle.

Après avoir suivi un parcours scolaire normal, je me suis lancée dans une formation en Event Planning afin de me projeter dans le domaine.

J’ai toujours aimé l’art de la table et pouvoir faire ressortir cet esprit ambitieux m’a permis en fin de compte de me diriger vers un univers propre à ce que je désirais.

C’est ainsi que « Print boutique » a fait son apparition, j’ai alors décidé de partager ce qui me fait le plus rêver, un univers créatif, des idées de messages sympas à l’infini.

Petit à petit, j’ai réussi à créer une petite communauté qui me poussait toujours vers l’avant. Alors, j’ai décidé de voir plus grand, « Oh printed » a donc vu le jour.

R – Retour en arrière. Votre plus beau souvenir professionnel, quel est-il ?

Mon plus beau souvenir, c’est
SOROR.

Soror c’est quoi ?

Un groupe de femmes qui se retrouvent pour partager leur univers. Un concept mis en place par une créatrice de talent au grand cœur, que j’admire beaucoup d’ailleurs.

C’est un concept qui rassemble des femmes indépendantes et qui leur permet d’exprimer qui elles sont en toute liberté et à travers ce qu’elles font.

Une expérience incroyable avec de belles âmes qui m’a permis de partager ma passion.

I – Inspiration. Qu’est-ce qui vous inspire dans vos créations ?

Ce qui m’inspire le plus, c’est le son de la nature, le chant des oiseaux, le soleil effleurant ma peau.

Toutes ces petites choses de la vie m’apaisent et me donnent l’envie de créer afin de rappeler à quel point la vie peut être belle et pleine de surprises.

N – Non dis. Y-en-a-t-il dans vos créations ?

Chaque pièce transmet en parrallèle à la beauté, une histoire, une philosophie ou encore une cause que je défends et qui me tient à cœur.


La valeur féminine dans la société d’aujourd’hui est un trait qui définit certaines de mes créations.

Outre les messages rapportés, derrière ces gestes qui renvoient aux petits plaisirs de la vie, se cachent également des heures de travail, d’acharnement et de patience.

T – Thérapie. Pensez-vous que les mots sont une Thérapie pour l’âme et l’esprit ?

Guérir les maux à travers des mots est l’un de mes passe-temps favoris.

La thérapie des mots est bel et bien l’une des thérapies de l’âme.

Un compliment, de beaux mots, un poème ont la magie de créer des sourires et d’embellir des journées.

E – Espoirs. Quels sont les vôtres? Et pour le monde ?

De grands espoirs pour de grands projets, de grands espoirs pour un monde meilleur.


S’accrocher à ses espoirs c’est être optimiste, c’est voir loin et grand.

J’ai de l’espoir pour aujourd’hui, pour demain et pour toujours.

J’ai de l’espoir dans la réalisation de mes projets futures et pour la témérité de mes ambitions.


J’ai de l’espoir pour des jours plus beaux, pour un monde plus juste, un monde où la joie règne, où la femme a sa place, où la paix apaise les esprits.

D – Doutes. Vous arrive-t-il d’en avoir quand vous démarrez un nouveau projet, une nouvelle route, …..?

Avoir des doutes, cela est un peu fort.

Savoir ce que je veux et où je vais me rassure dans ce que j’entreprends.

L’appréhension de vouloir réussir, atteindre mes objectifs, le stress du processus sont des ressentiments que je côtoie souvent mais avec le soutien que je reçois, la relève des défis est toujours au rendez-vous.

Petit mot de fin

Cette interwiew est un vrai souffle de fraîcheur, de douceur et de sensations !!!

J’ai adoré découvrir l’univers de Yasmine, qui se veux pétillante, percutante et tellement vraie. Un vrai bol d’air !!

Au finale, pourquoi se compliquer les choses quand de simples mots ou de simples phrases, servent comme leitmotiv à n’importe quel moment de la journée et arrivent à vous rendre positive et pleins d’espoirs.

Merci à yasmine pour sa simplicité et sa gentillesse, je te souhaite beaucoup de mots, de phrases et de rêves.

Pour plus d’informations :

Instagram : oh.printed

Facebook : printboutique.ci

Les gaZëlles de Dakar

Pleins feux sur une artisan qui avait pris ses quartiers au Sénégal, mais qui vient de s’installer sur Abidjan, après plusieurs allez retour, et nous faire découvrir encore plus son artisanat pendant des pops up ou dans des concepts stores en vogue.

Véritable intermédiaire entre l’art du bogolan et sa vision du fait main, je vous laisse découvrir Gaëlle à travers cet interview.

On démarre d’abord par vos origines et votre parcours de vie avant les gazelles de Dakar, quels sont ils ?

D’origine franco brésilienne, de père français et de mère brésilienne, j’ai un pied dans chaque culture.

Je suis infirmière de formation et en arrivant au Sénégal c’est tout naturellement vers le poste de santé de Gorée que je me suis tournée afin d’y travailler .

Au fur et à mesure de mon immersion en terre sénégalaise, j’observais les pratiques médicinales et cette nature omniprésente.

J’ai ainsi découvert le bogolan et suis tombée amoureuse de ce tissu qui est le lien entre la nature et la santé !

En effet ce tissu est teint avec des décoctions de plantes que l’on peut appliquer sur les jeunes accouchées ou sur les jeunes circoncis en guise de cataplasme.

D’où vous est venue l’idée de démarrer cette aventure d’entreprenariat ? Pourquoi ce choix ? Et le nom de votre marque, expliquez nous ?

Les couleurs, l’odeur, la signification, la valeur, la beauté de ce tissu, m’ont bouleversé et c’est ainsi que je me suis dit que je voulais en porter chaque jour par petite touche .

Au Sénégal, les artisans de Dakar ont des doigts en or je me suis dit qu’offrir du travail était une façon de soigner.

Ce qui avait du sens également dans ma démarche.

Et afin de personnaliser et de d’adapter les bogolans de notre marque j’ai dessiné moi même mes motifs.

C’est ainsi que sont nées les gaZëlles de Dakar.

Je m’appelle Gaëlle et le pluriel enveloppe l’équipe des artisans qui la compose.

Parlons du bogolan. Vous le sublimez dans toutes vos créations. Plus qu’une tenture, que représente il pour vous ?

Le « bogolan «  des gaZëlles allie le savoir faire ancestral malien, au travail des artisans sénégalais et ivoiriens qui, grâce à des matières naturelles chinées dans chaque pays le mettent en valeur .

Ainsi nous obtenons un objet émanant de la nature africaine mis en valeur par des artisans aux doigts en or.

Des pièces rares et magnifiques.

« Notre coton porte le label ECOCERT, les pigments utilisés sont entièrement naturels, soit d’origine végétale ou d’origine minérale.

Les plantes, une fois infusées, servent à fabriquer du compost, et les écorces, une fois les couleurs extraites, servent de combustible.

 Enfin, les eaux usagées servent à l’arrosage des plantes. Le procédé est entièrement écologique. » Extrait du site web

Pouvez vous nous donner une petit résumé de la fabrication avec ce tissu, de vos articles ? Comment les concevez-vous ?

Je dessine mes dessin sur papier avec une pièce de 100 frs qui sert d échelle à l’artisan peintre.

J envoie ainsi mes dessins qui suivent mon histoire de vie, les motifs de la plage d’Ipanema à Rio de Janeiro sur lesquels j’ai appris à marcher, la nature omniprésente dans ma vie, en imprimant des bogolans unis, le bleu indigo de la mer, le vert uni de la forêt , le gris éléphant de la robe de l’éléphant, puis tous les animaux de la savane. Le zèbre, la girafe , le lion.

L’artisan bogolan part cueillir, filer, tisser le coton, puis prépare ses décoctions de plantes d’écorces d’arbre de fleur et dessine à main levée nos dessins selon le procédé ancestral du bogolan.

Nous recevons ensuite à Dakar et Abidjan les pagnes de tissu que nous partageons entre chaque artisan, pour qu il puisse ainsi œuvrer .

Afin de mettre en valeur ce tissu magique et magnifique je cherche des matières premières propres à chaque pays .

A savoir selon les pays les bois sont différents.

Nous cherchons des chutes de bois spécifiques au pays , chutes de bois rouge au Sénégal et chutes de cocotiers en Côte d’Ivoire.

Et je suis en lien avec une coopérative de terre cuite de Katiola pour un nouvel objet spécifique à la Côte d’Ivoire:) .

Quels sont vos espoirs pour l’avenir de la transmission des savoirs faire ?

Dans nos ateliers cela fourmille de monde et les anciens sont à la manœuvre, mais entre chacun de mes passages je découvre des jeunes visages en formation.

L’artisanat reste pour nous ce qu’il y a de plus noble puisqu’il allie la nature africaine au travers du bogolan des matières premières chinées , et le travail des mains qui va magnifier cet alliage!

Quand on promeut l’artisanat, on valorise le travail des mains un savoir faire ancestral et le temps passé sur chaque pièce.

Chaque pièce sera unique et nous nous efforçons de nous améliorer à chaque collection.

Quels sont vos projets pour le future des gaZëlles de Dakar ?

Mon projet serait de trouver en Côte d’Ivoire du cuir végétal.

Ouvrir une école d’artisans, afin de former les générations futures et ouvrir ce workshop aux artisans du monde entier afin d’en faire un lieu d échange et de transmission de savoir.

Petit mot de fin

Merci Gaëlle pour le temps que tu m’as accordé pour répondre à mes questions. Cet interview me permet et nous permet d’en connaître plus sur toi et sur tes motivations dans ton projet.

On y découvre, une artisan très engagée dans la continuité des savoirs artisanaux sur le bogolan, la transmission des gestes, d’où « Les gaZëlles de Dakar » qui met en lumière cette tradition ancestrale, tout en le sublimant et en le mettant en valeur à travers des accessoires modes ou par des objets de décoration.

Des produits qui font du bien.

Pour plus d’informations :

Facebook : lesgaZellesdeDakar

Instagram : les_gazelles_de_dakar

Site internet : http://www.bogolan.fr/

Mail : lesgazellesdedakar@bogolan.fr

WeArt 225

 

Un artiste qui commence a monté sur le plan national, mais également international.

Wissam Sayegh
Photo par Edouard Marion | @doud_a_babi
Octobre 2022
Courtesy: Edouard Marion

Wissam dont l’imagination multiculturelle débordante se reflète dans ses œuvres, et plus connu sous le nom de WeArt225.

Qui se cache derrière WeArt225 ? Qu’est-ce qui fait la particularité de ses œuvres ? Quel est son style ?

A travers cette interview j’essaierai d’en apprendre plus sur sa personnalité, ses oeuvres et son ascension fulgurante cette année sur la scène artistique ivoirienne, et vous le partager.

Bonjour Wissam, tout d’abord, merci beaucoup pour votre temps et d’avoir accepté cette interview. On démarre de suite.

W – WeArt225. Présentez-vous, s`il vous plaît et faites-nous savoir comment tout a commencé.

Je m’appelle Wissam Sayegh, 42 ans, enfant d’immigrés libanais de la troisième génération, je suis diplômé en commerce international et j’ai notamment travaillé pendant des années dans le marketing.

Homme de famille, père de deux filles fantastiques, je peux aujourd’hui me permettre de vivre une véritable passion : créer. Ce que je fais depuis dix ans, d’ailleurs. Mais seulement depuis un an « publiquement ».

Si le numérique est mon moyen d’expression artistique, c’est grâce à mon éducation, mes formations et mon environnement.

 

Wissam Sayegh
Abidjan – Bamako
Digital Art Work
October 2022 | Not yet published
Courtesy: The artist’s studio

E – Esprit. Quel est l’esprit derrière WeArt225 ? Son identité culturelle ?

WeArt.225 est multiculturel.

J’ai composé le nom à partir de « Nous » et « sommes » en anglais, « are » devient « Art », « 225 » répond à la question de mon identité culturelle.

Mais en principe, je prends la liberté de me servir du riche répertoire de toutes les cultures et de tous les styles. Si les motifs ou les éléments africains ou ivoiriens occupent une place importante, c’est sans doute parce que j’ai grandi ici et que j’y vis la plupart du temps.

 

Wissam Sayegh
Mona Lisa revised | version 3
Digital Art Work
October 2022 | not yet released
Courtesy: The artist’s studio

           

Art – Vous décrivez vous-même votre style comme Néo Pop Art ouest-africain. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Le Pop Art était un mouvement mondial, né en Grande-Bretagne à la fin des années 50, et qui est devenu vraiment grand et populaire en Amérique.

Aujourd’hui, Warhol, Lichtenstein, Oldenburg et d’autres précurseurs sont devenus mainstream, alors qu’à l’époque, c’était révolutionnaire.

Dans les années 90, la deuxième génération, Jeff Koons, Damien Hirst, est aujourd’hui appelée néo pop.

J’ai grandi avec ça, ainsi que les mangas et toute la culture asiatique de la bande dessinée qui sont arrivés en Europe.

Je me considère comme un artiste de cette tradition, mais comme je suis Ivoirien, j’appelle ce que je fais le « Néo Pop ouest-africain ».

 

Wissam Sayegh
I have a Dream
Digital Art Work
October 2022 | not yet released
Courtesy: The artist’s studio

Wissam Sayegh
Pearline – I have a Dream | version 2
Stencil on canvas
90 x 120 cm
August 2021
Courtesy / Photo : Stefan Meisel

L’artiste explique : « I have a Dream
« Mon pays, c’est toi, douce terre de liberté, c’est toi que je
chante. Terre où sont morts mes pères, terre dont les
pèlerins étaient fiers, que du flanc de chacune de tes
montagnes, sonne la cloche de la liberté ! »
Il y a 59 ans, le 28 août 1963, le pasteur et militant des
droits civiques Martin Luther King a prononcé à
Washington DC un discours connu sous le nom de « I have
a dream ».
En tant que narration négative sur l’expression du rêve
américain, King a dénoncé les abus de la situation de la
population noire aux États-Unis.
On trouve des passages qui restent d’actualité jusqu’à
aujourd’hui, bien au-delà des États-Unis. Voici une phrase
qui me touche particulièrement :
« ….. un jour les petits garçons noirs et les petites filles
blanches pourront se donner la main, comme frères et
sœurs. Je fais aujourd’hui un rêve !
Je rêve que mes quatre petits-enfants vivront un jour dans
une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur
peau, mais sur la valeur de leur caractère. Je fais
aujourd’hui un rêve ! »
Je souhaite que mes enfants et leurs petits enfants
apprennent et comprennent ce discours, ses circonstances
et sa valeur.
Je rends hommage à un grand homme.
Le monde ne peut que s’améliorer. »

Wissam Sayegh
Pearline – I have a Dream | version 3
Digital Art Work
Printed on fine art paper in edition limité
July 2022 | released August 2022
Courtesy: The artist’s studio

R – Retour en arrière. Quels ont été les moments les plus décisifs ou les plus marquants de votre parcours             artistique jusqu’à présent ?

C’est un processus.

Le moment décisif est rare.

La vie est un fleuve.

J’ai la chance d’avoir acquis la liberté de pouvoir me concentrer de plus en plus sur mon art. J’ai des gens fantastiques autour de moi, des proches qui me soutiennent pour que je puisse me concentrer sur mon art.

Wissam Sayegh
Make Art Not War
La Paix n’est pas un vain mot, mais un Comportement
Hommage a Félix Houphouët-Boigny
Digital Art Work
Printed on fine art paper in edition limité
September 2021 | released January 2022
Courtesy: The artist’s studio

Outre l’incroyable écho qu’a eu mon hommage à Félix Houphouët-Boigny (Make Art – Not War : La Paix n’est pas un vain mot, mais et Comportement), j’ai eu l’honneur d’illustrer les 50 ans de l’Institut Français en Côte d’Ivoire.

Wissam Sayegh
50 ans Institut Français en Cote d’Ivoire
La Marianne, masque Baoulé
Digital Art Work
September 2022 | released in september 2022
Courtesy: Institut Français Cote d’Ivoire

« 50 ans de l’Institut Français en Côte d’Ivoire
J’étais très honoré que l’Institut Français ait fait appel à moi
en tant qu’artiste pour représenter de manière artistique
son 50ème anniversaire en Cote d’Ivoire. J’ai créé quatre
œuvres, dans le respect des quatre grandes ethnies qui
font aujourd’hui partie intégrante des frontières nationales
de la Côte d’Ivoire, créées en 1895 : Le Mandé, le Gour, le
Krou et l’Akan. Chaque œuvre représente différents bustes
de la « Marianne » française, qui portent chacun un masque
d’une ethnie respective. Convaincue que l’art et la culture
sont les meilleurs communicateurs et ambassadeurs entre
les peuples et les cultures, je rends hommage, à travers
mon travail, aux peuples de Côte d’Ivoire et à la Grande
Nation, indissociable de l’histoire de mon pays.« 

Wissam Sayegh
50 ans Institut Français en Cote d’Ivoire
La Marianne, masque Dan
Digital Art Work
September 2022 | released in september 2022
Courtesy: Institut Français Cote d’Ivoire

Ce sont des moments forts quand on sait que j’ai rendu mes premières créations publiques il y a moins d’un an.

 

         225 – Notre beau pays qu’est la Côte d’Ivoire. Avez-vous l’impression que ce pays a été le déclencheur ou un véritable tremplin pour votre carrière ?

La Côte d’Ivoire a l’avantage, en particulier Abidjan, de vivre dans une capitale mondiale qui, outre sa propre culture, absorbe les influences du monde entier. Et malgré ses huit millions d’habitants (à Abidjan), il existe un esprit de famille que je ne retrouve nulle part ailleurs dans le monde dans une ville comparable.

Tout le monde se connaît.

Et oui, c’est pourquoi on peut dire que la Côte d’Ivoire peut être un tremplin. Si tu réussis ici, si tu fournis de la qualité, la diaspora ivoirienne peut te porter dans le monde.

 

  Pensez-vous que l`Afrique apporte des atouts similaires ou plus sur l’art en général à  l’international ?

Atouts similaires ou plus importants par rapport à qui ou quoi ?D’autres continents ?

J’ai du mal à parler de l’Afrique quand je pense Côte d’Ivoire. L’Afrique est l’un des cinq continents – si nous excluons l’Antarctique et considérons l’Amérique comme un continent, et le continent avec le plus de pays, de cultures et de langues.

L’Afrique est le berceau de l’humanité.

Wissam Sayegh
La vierge Marie | Yellow version
Digital Art Work
Printed on fine art paper in edition limité
September 2022 | released in september 2022
Courtesy: The artist’s studio

« Quand je vivais encore à Lille, la musique de DaftPunk
m’accompagnait au quotidien.
Et les Massaï en Afrique de l’Est ont toujours exercé une
fascination sur moi.
En travaillant sur les séries #Masques de la Côte d’Ivoire
pour l’@InstitutFrançais.ci et la Peace séries, j’ai de
nouveau écouté la musique de Daft Punk – et voilà le
résultat.
Daft Punk meets l’Afrique.
Ce qui n’est d’ailleurs pas exceptionnel : ce que peu de
gens savent, c’est que la mère de Guy-Emmanuel, Anne, a
vécu jusqu’à sa mort en 2015 à Bassam, en Côte d’Ivoire. »

Wissam Sayegh
Massaï jumps Duft Punk
Digital Art Work
October 2022 | Not yet published
Courtesy: The artist’s studio

Quels sont les avantages que l’on voudrait avoir de plus ? Et qu’est-ce qui est international ?

Nous, vous et moi, ici et aujourd’hui, sommes internationaux, partie intégrante d’un monde globalisé, d’une communauté internationale, de plus en plus de personnes ont une origine mondiale, détachée des frontières géopolitiques.

Ce qui m’importe, c’est de trouver ma place en tant qu’artiste dans ce monde globalisé.

Si mon éducation culturelle africaine est un élément essentiel de mon inspiration, c’est parce que j’ai eu la chance d’y grandir.

Mais dans l’ensemble, je me considère comme un cosmopolite, je vais devoir m’imposer sur un marché vraiment international. Si mes origines peuvent m’apporter des avantages, tant mieux.

Je serais volontiers un ambassadeur de mon pays.

Wissam Sayegh
Portrait Frédéric Bruly Bouabé
d’après une photo de Stefan Meisel | @stefaninabidjan
Digital Art Work
October 2022 | Not yet published
Courtesy: The artist’s studio

 

Mot de fin

Encore merci Wissam pour cet échange, votre sincérité et vos partages.

On vous y découvre plus personnellement, très inspirés par ce qui vous a entouré, ce qui vous entoure aujourd’hui et sur ce que vous avez envie de découvrir et vos espoirs.

Des influences culturels liés sans aucuns doutes par vos différents parcours de vie personnelle et professionnelle, et votre approche de l’humanité, donnent un style très particulier à votre art, tout en parlant à chacun de nous.

Des couleurs, des sujets légers aux sujets plus percutants, vous avez trouver le fil conducteur de vos idées qui se mêlent dans un patchwork culturel très intéressant.

Je ne peux que vous souhaiter une belle et longue continuation, et que vos rêves continuent de devenir réalité.

Pour plus d’informations :

Instagram : weart225

Shopping babi du 17 au 23 octobre 2022

Et c’est une nouvelle semaine qui démarre avec encore une belle sélection de beauté.

Alors comme d’habitude, pas de blabla, ni de chichi !!!

1 – N’goro Collection

Inspiration et thème Sénoufo, une ethnie du nord d la Côte d’Ivoire pour cette marque de prêt à porter 100 % handmade in Côte d’Ivoire. J’adore.

2 – creativ by kignon

Cet artisan nous propose cette fois ci des robes et des ensembles ethnique pleins de sens par rapport à ses tuniques et ponchos tissés en textiles africains traditionnels.

3 – maison Laadani

Véritable vitrine du beaux made in Africa, vous adorerez la simplicité et la beauté des objets mis en vent par cet artisan.

4 – adiré fashion abidjan

Fabrication traditionnelle pour ses superbes tissus ethnique hors du temps. Possibilité de commander votre propre batik.

5 – shealovely abidjan

Des produits fabriqués avec notre bon cacao et notre karité pure aux nombreuses vertus bien-être. Du handmade ivoirien comme on aime.

6 – jms_couture_ci

On craque totalement pour cette créatrice qui a du goût, qui sublime le corps des femmes. De belles couleurs et des lignes modernes et légère font la touche de cette marque handmade.

7 – studio madock

J’adore !!! Pour hommes et femmes, vous allez adoré les coupes modernes alliés aux tissus ethnique. Un look urbain classe et décontractée pour tous les jours.

8 – les rebelotes

« Avant j’étais un drap !! ». Voilà comment expliquer au plus court le concept de cette artisan engagé et passionné. Des véritables merveilles confectionnés par ses soins handmade !!!

Voilà j’espère que cette sélection vous aura plus…

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à m’envoyer un message.

Vous avez aimé l’article ?

N’hésitez pas à le liker❤ et le partager ‼️

Nader Fakhry – L’ivoirien blanc

Petite présentation

« Créateur de contenus, aventurier, artiviste et amoureux de la Côte d’Ivoire, je parcours le pays depuis 2017 en quête des plus belles histoires, des plus beaux paysages que je partage sur les réseaux sociaux.

Depuis 2021, j’ai été nommé Ambassadeur des Eaux et Forêts en Côte d’Ivoire suite à mes actions de sensibilisation en faveur de l’environnement. »

Nader Fakhry

N – Nader Fakhry, votre carte d’identité c’est :

Ma carte, c’est mon pays, c’est la Côte d’Ivoire, c’est à travers elle que je m’inspire et par elle que je puise toute mon inspiration.

A – L’aventure a démarré comment et pourquoi ?

L’aventure a démarré le jour où j’ai décidé de sortir de ma zone de confort, en 2017 je pars dans un marché à Yopougon, plus précisément à kouté, où j’ai pris ma femme pour aller s’acheter des vêtements, mon appareil était mon téléphone, j’ai filmer grâce à lui. 

D – Destination. Comment les choisissez vous et pourquoi ?

Je n’ai pas réellement de préférence. Pour moi, L’idéal c’est de faire découvrir, faire connaître à tout le monde les trésors qui se cachent sur nos terres.

Il y’a des merveilles et des expériences à vivre partout, en voyageant j’apprends tous les jours des autres et de moi même

E – Éducation. Pensez-vous que il faut éduquer la jeunesse ivoirienne, pour la compréhension et la protection de notre environnement ?

Je ne dirais pas qu’il faut se limiter à l’éducation ivoirienne, il faut sensibiliser tout le monde.

L’environnement aujourd’hui, est une question d’ordre international, nous sommes tous des habitants de la même terre. Et nous devons en prendre soin.

R – Retour en arrière. C’était une évidence votre parcours ?

Une évidence ? Je ne saurais dire.

Ce que je sais, en revanche, c’est que j’ai toujours agi en suivant mon cœur et ma passion, je pense que je suis un artiste dans l’âme depuis toujours, et j’ai matérialiser mon art à travers la vidéo et la photo, c’est à travers celle ci que je raconte mes histoires.

F – Famille. Elle est importante pour vous ? Farah participe énormément dans toutes vos vidéos ?

Ma famille, mon fils et ma femme, sont mes piliers, mes premiers soutiens.

Mes principales sources de motivations, mais au delà de ça nous sommes une équipe, Farah, ma femme, et très souvent derrière la caméra c’est elle qui me guide et choisis les scènes que nous devons tourner.

C’est également elle qui crée de l’amour partout où nous allons, grâce à sa générosité et son humilité exemplaire. 

A – Ayden votre fils, vous accompagne beaucoup dans vos aventures, c’est important également pour vous ?

Mon fils ayden, un futur Robinson crusoe et défenseur de la planète, nous essayons de lui donner le maximum d’expérience pour qu’il puisse construire sa propre vie sur des valeurs auxquelles nous tenons.

K – Kamikaze. Pour nous faire découvrir la Côte d’Ivoire, vous n’hésitez pas à prendre des risques, escalader, descendre des fleuves, dormir en pleines brousses…considerez vous comme un aventurier ou un cinéaste ?

Nous sommes tous aventurier dans un certain sens.

Quand je suis dans la nature, je me sent davantage connecté que dans la ville, il est important de prendre autant soin de son esprit que de son corps, escalader des montagnes, partir à la recherche de l’éléphant, ou faire de longues randonnées, c’est pour moi un moyen d’être en parfaite harmonie avec toute chose.

Cela me rend certes aventurier, mais surtout sage.

H – Horizon 2023. Quels sont vos objectifs ?

Je pense beaucoup à demain tout en vivant aujourd’hui.

En 2023 j’espère contribuer davantage au service public, à mon pays, et continuer d’inspirer les autres.

Pour moi 2023 sera une année de concrétisation, pour pleins de mes projets en cours, en l’occurrence mon film, et d’autres projets sur lesquels je travaille à fin de toujours surprendre, et constamment rester en mouvement.

Mais c’est certain, le meilleur reste à venir

R – Rassembler les gens autour d’un projet, d’un idéal, d’une vision sur la nature, es-ce un leitmotiv pour vous ?

Sensibiliser les autres et ceux qui me suivent est pour moi nécessaire.

Je n’apporte qu’une goute d’eau pour éteindre l’incendie de la forêt alors que nous avons besoin d’un océan, et cet océan c’est l’éveil et le travail commun. 

Y – « Y’a foy, c est l’homme qui a peur sinon y a rien !!! ». Vous vous reconnaissez dans cette expression ? Vous êtes plutôt fonceur ?

Contrairement aux apparences, je suis quelqu’un de très réfléchi.

Certes un matin je peux avoir l’envie d’escalader le mon Nimba, mais avant tout je serai prévoyant, je calculerai les risques, et j’aurai la certitude d’avoir les capacités de réaliser mes projets.

Après, évidemment tout ne fonctionne pas comme ça.

Quand je dois découvrir un lieu, un endroit que je n’ai jamais vu, l’excitation et l’euphorie, la joie prennent le dessus sur la prévention.

Petit mot de fin

Malgré un emploi du temps très chargé, vous avez pu répondre en toute sincérité à mes questions, je vous en remercie.

On y découvre un homme passionné, pleins de simplicité, de natures vraies, ou la famille, le respect et la protection de l’environnement sont des priorités à sa vie.

Continuez à promouvoir la Côte d’Ivoire, la nature et la protection de celle-ci dans le monde.

Nous vous souhaitons également beaucoup de réussite pour la réalisation de votre film, et continuerons à vous suivre dans vos prochaines aventures.

Pour plus d’informations :

Site internet : naderfakhry

Instagram : fakhry_nader

Facebook : naderfakhryofficial

Chaîne YouTube : https://youtube.com/c/ToubabouTV

Yemaya design

Un magnifique giftstore, en plein cœur de l’hôtel Tiama qu’Alexandra la propriétaire a bien voulu nous faire découvrir.

Petite présentation personnelle de celle-ci :

Je suis Alexandra Kassimaly, d’origine franco-indienne, j’ai grandi en Mauritanie et au Congo.

Diplomée en Marketing et Management, j’ai un DESS en Achats Industriels à KEDGE Bordeaux.

Après 15 années d’expérience dans une multinationale en Hollande (Achats et conseil en sourcing stratégique), je reviens sur le continent qui m’a vu grandir en suivant mon mari qui est franco-ivoirien, d’abord en Centrafrique puis à Abidjan en 2016.

C’est à ce moment-là que je décide de me lancer dans l’entreprenariat et je suis aussi mère de 2 garçons de 8 et 6 ans.

Alexandra Kassimaly – Propriétaire et créatrice du site Yemaya

Bonjour Alexandra, tous d’abord que veux dire Yemaya ? Et pourquoi avoir choisi ce nom ?

Yemaya ou Iemanja selon l’écriture est en yorouba la déesse des Océans, une des déesses les plus importantes des croyances originelles de bien des pays d’Afrique de l’Ouest.

Elle s’est exportée au Brésil, dans les Antilles et aux Amériques avec les esclaves partis d’Afrique de l’Ouest.

Pour moi le choix de Yemaya s’est fait car je recherchais une figure féminine, africaine et internationale en même temps. C’est aussi une figure protectrice et donc de bonne augure pour le site.

Votre logo me fait penser à l’Égypte, coïncidence ou volontaire ?

C’est une coïncidence car en réalité il s’agit bien d’une figure africaine noire; symbole de féminité, de fertilité et de création.

La forme du logo ressemble à un talisman et la déesse tient dans ses mains une poterie, en référence au travail artisanal, de création et à la décoration d’intérieur.

Thématique du store en 4 mots.

Authenticité, contemporain, local et belles finitions.

Décrivez-nous l’univers de Yemaya.

L’univers de Yemaya est un univers élégant et brut à la fois.

C’est un univers de décoration et d’accessoires de créateurs locaux et de la sous-région qui allient des matériaux traditionnels (pagne tissé, bogolan, bois local, bronze etc…) et un aspect très contemporain.

Quelle est la clientèle de votre boutique ?

Notre clientèle est très cosmopolite.

C’est une clientèle qui valorise la création locale et choisit des accessoires fabriqués ici plutôt que des articles importés.

C’est une clientèle qui désire vivre dans un intérieur authentique qui lui ressemble ou porter un morceau de cette identité locale à travers des accessoires de qualité.

Comment choisissez-vous les artisans et artistes représentés dans votre store ?

C’est le coup de cœur tout d’abord qui parle.

Les créations proposées doivent correspondre à nos critères d’authenticité, de savoir-faire local et d’élégance contemporaine.

Ensuite nous préférons des artisans et sociétés enregistrées légalement car nous avons également des obligations auxquelles nous devons répondre.

Vous avez démarré en Eshop, puis un show room au Manawa café, pour finalement ouvrir une boutique concept à l’hôtel Tiama…d’autres surprises ??

Effectivement nous avons évolué depuis la création du site en 2018, nous étions uniquement en ligne jusqu’à l’année dernière mais nos clients locaux réclamaient un point physique pour voir les articles.

C’est pourquoi nous avons ouvert le “Giftshop” à Abidjan.

Ceci dit, le E-shop reste notre cœur de métier et nous continuons de le faire évoluer, notamment pour y intégrer l’art contemporain, notre deuxième activité.

Faites-vous des partenariats pour des événements et pourquoi ?

Nous travaillons beaucoup avec les hôtels et notamment le Tiama qui accueille notre “Giftshop” en son sein depuis Juillet 2021.

En parallèle nous organisons des expositions de jeunes artistes et travaillons également sur des projets de décoration d’intérieur dans des hôtels toujours, en partenariat avec la créatrice de la marque African Fashion Love, Roos van der Horst.

Un petit mot de fin pour les artisans-créateurs de notre continent:

Je leur conseille de créer des articles originaux et de persévérer dans l’amélioration des finitions et du packaging.

C’est la clé pour attirer des clients au-delà de nos frontières et pour se différencier.

Merci beaucoup Alexandra pour la découverte de Yemaya. Apprendre à connaître votre univers a été un vrai plaisir, votre valorisation de l’art africain et local c’est du positif pour notre continent.

Merci également d’encourager les petits artisans et artistes méconnus du grand public. Je vous souhaite une bonne continuation et encore d’autres merveilles à venir.

Plus d’informations :

Contact : +225 07 68 81 54 88

Instagram : yemayadesign

Facebook : /yemayadesign/

Site Web : https://yemayadesign.com/