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Les Derniers Glaciers d’Afrique

La disparition silencieuse des géants glacés sous le soleil d’Afrique, ne nous laisse pas de glace, et plus qu’un Jeu de mot, ces glaciers sont en danger de disparition.

Bien que peu nombreux, ils existent, et sont malheureusement  les témoins précieux du climat mondial et de son évolution. Nous en parlerons plus en avant dans notre article.

Tous d’abord, une présentation géographique de ces glaciers, qui sont situés sur les sommets des montagnes les plus élevées d’Afrique,

On les trouvent principalement sur trois montagnes emblématiques que sont : le Mont KILIMANDJARO, le Mont KENYA et la chaîne Montagneuse Rwenzori.

On commence par la 1ere montagne, est pas des moindres, je parle bien sûr du Kilimandjaro. Situé en Tanzanie, et plus précisément au nord-est, c’est la montagne la plus haute d’Afrique culminant à 5 895 mètres au dessus du niveau de la mer.

Kilimanjaro – Source Google

Le Kilimandjaro est un majestueux volcan, célèbre non seulement pour sa hauteur impressionnante, mais aussi pour ses glaciers emblématiques. Les glaciers se trouvent principalement sur les pics Kibo et Mawenzi qui couronnent son sommet, bien qu’ils aient considérablement diminué au cours des dernières décennies, et pourraient disparaître complètement dans les prochaines décennies si les tendances actuelles se poursuivent.

Constitués de glace et de neige compactée, ils agissent comme une réserve d’eau douce essentielle pour les écosystèmes environnants, contribuent à la régulation des microclimats locaux, et offrent une biodiversité très riche autour de ceux ci.

Les changements dans la taille et la stabilité des glaciers fournissent des indices vitaux sur les tendances climatiques mondiales. Effectivement, le réchauffement global de la planète est la principale cause de la fonte rapide des glaciers.

Des efforts de Conservation sont mis en place (voir en fin d’articles), ainsi que des études approfondies sont menées pour comprendre l’impact du changement climatique et trouver des solutions durables.

Source Futura

Plus qu’un symbole de beaute naturelle, Il est crucial d’éduquer les communautés locales et les touristes sur l’importance de préserver cet écosystème unique.

On continue avec la deuxième plus haute montagne d’Afrique « Le Mont Kenya », qui est située au centre du Kenya, et culmine à 5 199 mètres au dessus du niveau de la mer.

Les glaciers ici ont également souffert de la hausse des températures, bien que le sommet principal soit rocheux, les glaciers du Mont Kenya sont des caractéristiques emblématiques de cette montagne majestueuse, avec de petites masses de glace qui se situent principalement autour des pics Batian, Nelion, et Lenana.

Les plus connus sont le Glacier Lewis, le Glacier Gregory, et le Glacier Darwin.

Glacier Lewis : C’est le plus grand glacier du Mont Kenya, situé sur le versant sud-est du pic Batian.

Glacier Lewis – oSource Google


Glacier Gregory : Situé sur le versant nord, ce glacier est plus petit et se trouve à une altitude plus élevée.

Glacier Darwin : Situé entre les pics Nelion et Batian, il est l’un des glaciers les plus photographiés.

Les glaciers du Mont Kenya ont une importance écologique et scientifique significative car ils constituent une source essentielle d’eau douce pour les rivières locales, particulièrement pendant les saisons sèches.

Tous comme les glaciers du Kilimandjaro, la fonte accélérée des glaciers, menace leur existence,  affecte les écosystèmes locaux, notamment les sources d’eau pour la faune et la flore environnantes. Leur récession rapide au cours des dernières décennies est une preuve tangible du réchauffement climatique.

Des efforts de Conservation, des recherches scientifique, des études sont menées, ainsi que des initiatives  sont prises pour sensibiliser le grand public sur l’importance de la conservation de ces glaciers qui  est essentielles, car ces glaciers sont un patrimoine naturel du Kenya, nécessitant une attention et une action continue pour leur préservation.

On termine avec La chaîne Montagneuse Rwenzori située en Ouganda, la 3eme plus haute montagne d’Afrique qui culmine à 5 109 metres avec le pic Margharita, sur le Mont stanley.

L’Ouganda, bien que principalement situé près de l’équateur, abrite des glaciers uniques et fascinants. Ces glaciers se trouvent principalement dans les montagnes Rwenzori, une chaîne montagneuse souvent surnommée les « Montagnes de la Lune« , qui s’étend à la frontière entre l’Ouganda et la République démocratique du Congo.

Ces montagnes sont célèbres pour leur biodiversité exceptionnelle et leurs paysages spectaculaires, qui incluent des sommets enneigés, des vallées verdoyantes, et des lacs scintillants. Il faut savoir que c’est un des endroits les plus humides de la planète.

Les glaciers de Rwenzori, qui sont éparpillés et au nombre de 11, se situent à des altitudes élevées, au-dessus de 4 500 mètres. Bien qu’ils soient relativement petits par rapport aux glaciers des régions polaires, ils sont d’une importance cruciale pour la région.

Tous comme les autres glaciers, Ils abritent une flore et une faune uniques, comprenant plusieurs espèces endémiques., ils alimentent plusieurs rivières, dont le Nil et fournissent de l’eau douce aux communautés locales.

Ce sont les plus mystérieux et les moins étudiés du continent Africain.

Malheureusement ils sont en danger en raison du réchauffement climatique, car au cours du siècle dernier, les glaciers de Rwenzori ont considérablement reculé, et certains scientifiques estiment qu’ils pourraient disparaître complètement d’ici 10 ans.

Les montagnes Rwenzori ont une grande importance culturelle également, puisque elles sont sacrées pour les communautés locales qui les considèrent comme un lieu spirituel et culturel important.

Il est essentiel de prendre des mesures pour protéger ces glaciers précieux.

La sensibilisation au changement climatique, la promotion de pratiques durables et le soutien aux initiatives de conservation locales sont des étapes cruciales pour préserver ces merveilles naturelles pour les générations futures, étant un élément vital du patrimoine naturel du pays.

Kilimandjaro  – Source Google

Pour comprendre cette lente disparition, je dirai que les facteurs qui contribuent à la fonte des glaciers d’Afrique sont dû principalement à l’augmentation des températures mondiales, mais aussi à la réduction de neige ( plus de pluie que de neige) qui alimente traditionnellement les glaciers, la déforestation, ainsi que les changements dans l’utilisation des terres affectent l’humidité et le climat local, exacerbant le problème.

La fonte des glaciers africains à plusieurs conséquences importantes dans le stockage et la libération d’eau douce, essentielle pour les écosystèmes locaux et les communautés humaines, cela affecte les habitats et les espèces qui dépendent des écosystèmes de montagne, et leurs transformations pourraient affecter l’identité culturelle et l’économie touristique car ce sont des symboles culturels et des attractions touristiques majeures.

Glacier Lewis – Source Google

Plusieurs initiatives ont été mises en œuvre pour éviter leurs disparition accélérée.

L’une des premières étapes pour la préservation est la surveillance continue et la recherche.

Ensuite, installer des stations climatiques pour collecter des données précises sur les changements de température, de précipitations et d’autres variables climatiques.

Soutenir les expéditions scientifiques pour étudier l’évolution des glaciers et comprendre les impacts du changement climatique local.

Et surtout sensibiliser les communautés locales et internationales
sur l’importance des glaciers, et que leurs rôles est crucial.

Sur ce point, la mise en œuvre de programmes éducatifs dans les écoles et les communautés locales permette de promouvoir la compréhension de l’importance écologique des glaciers, en utilisant aussi des médias sociaux et des campagnes médiatiques pour attirer l’attention sur leurs situations critique.

Le renforcement des politiques environnementales, l’adoption de lois visant à limiter les activités humaines nuisibles, telles que la déforestation et l’exploitation minière,pour protéger les écosystèmes montagneux sont mis en place dans les pays concernés par la fonte des glacés permettrai de stabiliser ou inverser les émissions de gaz à effet de serre.

La création ou l’expansion de réserves naturelles, de zones protégées pour inclure les zones glaciaires afin de réduire l’impact humain est réalisé.

La promotion de l’utilisation de sources d’énergie renouvelable comme le solaire et l’éolien est de plus en plus d’actualité.

Des Initiatives pour planter des arbres et restaurer les forêts, qui sont des puits de carbone naturels sont mis en place.

Tout une coopération internationale s’annonce et soutien tous ses projets de conservation et permette un partage d’expertise scientifiques.


Ces solutions sont essentielles pour ralentir la disparition des glaciers africains et préserver ces trésors naturels pour les générations futures.

L’engagement de tous les acteurs – gouvernements, communautés locales, organisations non gouvernementales et individus – est crucial pour réussir dans cette entreprise.

En conclusion, les glaciers africains, bien que rares, sont des indicateurs précieux du changement climatique mondial, et leur préservation nécessite des efforts concertés à l’échelle locale et internationale.

L’écriture Talismanique en Afrique, qu’es ce que c’est ?

L’apparition de la lithographie dans le monde, à permis une plus large diffusion des savoirs.

L’écriture talismanique trouve ses racines dans les traditions islamiques introduites en Afrique de l’Ouest par les marchands et érudits arabes. Avec le temps, elle a été intégrée aux croyances locales, créant une fusion unique de pratiques islamiques et africaines.

Pour exemple, le Shams al-maʿārif (Le Soleil des connaissances) attribué à al-Būnī (m. 1225 ou 1232) est devenu un véritable manuel indispensable à tous les praticiens.

Les talismans de al-Būni étaient transcrit sur papier, confiés à un cordonnier qui les cousaient dans diverses sortes d’amulettes.

Google

Le client étant pour la plupart illettré en arabe, ne voyait jamais les écritures ou presque.

L’écriture talismanique en Afrique est une pratique ancestrale qui mêle spiritualité, art et protection.

Celui qui pratique le Talisman reçoit en consultation pour régler un problèmes, donner de la chance, de la richesse, soigner….

Ces inscriptions sont souvent associées à des rituels et des croyances spécifiques, visant à attirer la chance, repousser les mauvais esprits, ou encore renforcer la santé et le bien-être de l’individu.

Les talismans africains peuvent contenir des écritures provenant de diverses traditions religieuses et culturelles, y compris l’islam, le christianisme, et les croyances animistes locales.

Par exemple, dans certaines régions d’Afrique de l’Ouest, les marabouts, des figures religieuses et spirituelles musulmanes, confectionnent des talismans en inscrivant des versets du Coran sur des morceaux de papier, qui sont ensuite enveloppés dans des amulettes en cuir.

Les talismans peuvent être fabriqués à partir de divers matériaux, tels que le cuir, le parchemin, le métal ou le bois. Ils sont souvent inscrits et gravés avec des encres spéciales, parfois mélangées avec des substances sacrées comme le safran ou l’eau bénite.

Et nous savons que le célèbre ouvrage « le Shams al-maʿārif  » est un des ouvrages fondamentaux des fabricants de talismans en Afrique de l’Ouest, même si ils possèdent également d’autres modèles de talismans plus répandus.

Les talismans africains sont souvent ornés de signes cabalistiques qui possèdent des significations profondes et mystiques.

Voici sept de ces signes :

L’Ankh : Souvent appelé la clé de la vie, ce symbole égyptien antique représente l’immortalité et la vie éternelle. Il est couramment utilisé dans des talismans pour attirer la santé et la longévité.

Le Scarabée : Symbole de renaissance et de transformation, le scarabée était sacré dans l’Égypte ancienne. Il est censé apporter protection et renouveau à celui qui le porte.

Le Sankofa : Originaire du Ghana, ce symbole adinkra signifie « retourner et prendre ». Il enseigne l’importance d’apprendre du passé pour construire un avenir meilleur.

Le Nœud de Salomon : Ce symbole est associé à la sagesse et à la connaissance. Il est souvent présent dans les talismans pour apporter clarté mentale et compréhension.

Le Gye Nyame : Un autre symbole adinkra, représentant la suprématie de Dieu. Il est utilisé pour rappeler la foi et la protection divine.

Le Croissant et l’Étoile : Utilisé dans diverses cultures africaines, ce symbole est souvent associé à la guidance et la protection spirituelle. Le croissant représente la lune, tandis que l’étoile symbolise la lumière et la direction.

Le Djinn : Figure mythologique, le djinn représente des esprits puissants qui peuvent apporter des bénédictions ou des malédictions. Les talismans avec ce symbole sont censés offrir protection contre les énergies négatives et les mauvais esprits.

Ces signes cabalistiques, imprégnés de significations profondes, continuent d’être une source de fascination et de spiritualité dans de nombreuses cultures africaines.

Les talismans utilisent souvent des alphabets sacrés, comme l’alphabet arabe ou les caractères adinkra, pour conférer des pouvoirs protecteurs.

Chaque symbole ou lettre est choisi pour sa signification particulière et son énergie spirituelle.

Les couleurs des talismans sont très importante aussi autant que leurs formes, car elles possèdent des significations profondes et variées, souvent enracinées dans les traditions et les croyances ancestrales.

Voici quelques-unes des couleurs les plus courantes et leur symbolisme :

Rouge : Cette couleur est souvent associée à la vitalité, à l’énergie et à la protection. Le rouge peut également symboliser le courage et la force, et est parfois utilisé pour éloigner les mauvais esprits.

Noir : Le noir est une couleur puissante dans de nombreuses cultures africaines. Il peut représenter la fertilité, l’inconnu et le mystère. Parfois, il est utilisé pour la protection contre les forces négatives et pour attirer la richesse.

Blanc : Le blanc symbolise la pureté, la paix et la spiritualité. Les talismans blancs sont souvent utilisés dans des rituels de purification ou pour invoquer des esprits bienveillants.

Vert : Cette couleur est généralement associée à la nature, à la croissance et à la guérison. Les talismans verts peuvent être utilisés pour promouvoir la bonne santé et attirer la prospérité.

Bleu : Le bleu est souvent lié à la sagesse, à la tranquillité et à la protection contre les mauvais esprits. Les talismans bleus sont parfois portés pour apporter la sérénité et la clarté mentale.

Jaune : Le jaune représente souvent le soleil, la joie et l’optimisme. Il est utilisé pour attirer le bonheur et l’épanouissement personnel.

Les significations des couleurs peuvent varier d’une région à l’autre et d’une culture à l’autre, mais elles jouent toutes un rôle crucial dans le symbolisme et l’utilisation des talismans en Afrique.

La création d’un talisman n’est pas simplement un acte d’écriture; elle s’accompagne de prières, de chants et de rituels spécifiques.

Ces cérémonies sont souvent dirigées par des marabouts ou des guérisseurs spirituels, qui invoquent des forces divines pour bénir et activer le talisman.

Aujourd’hui, bien que les pratiques modernisées aient émergé, l’écriture talismanique reste vivante dans de nombreuses communautés. Les talismans sont encore utilisés pour protéger les maisons, améliorer la santé, attirer l’amour ou assurer le succès dans les affaires.

En somme, l’écriture talismanique en Afrique est une tradition riche et complexe qui continue de jouer un rôle vital dans la vie spirituelle et culturelle des peuples de cette région.

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Le PULAAKU ? Qu’est-ce que c’est ?

Le PULAAKU indique plusieurs éléments propres à un peuple appelé Peul

« Les Peuls, appelés aussi Foulani, Fulbhés, Fulfulde, Pular ou encore Fellata selon les pays, sont un peuple traditionnellement pasteur établi dans toute l’Afrique de l’Ouest et au-delà de la bande sahélo-saharienne, soit au total une quinzaine de pays différents et pour un total estimé entre 25 et 65 millions de personnes selon les critères retenus ». Wikipedia

C’est un peuple diversifié, l’un des plus anciens au monde, composé de tribus de nomades et  qui s’étend du Sénégal au Tchad, ainsi que dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.

Ces tribus nomades ont toutes pour caractéristiques les bovins, leurs élevages et leurs transhumances qu’ils effectuent avec leurs bétails, presque tout au long de l’année.

Il faut savoir que l’élevage, le nomadisme et la vie rude de cette communauté sont des caractéristiques même des Peuls.

Ils adhèrent aussi automatiquement, par naissances,  de génération en génération, à un « code de conduite« , mais nous découvrirons à travers l’article que c’est plus-que-cela, puisque il n’existe aucunes relations entre la langue et l’identité, mais bien un lien culturel.

On l’appele « PULAAKU« .

Le PULAAKU existait bien avant l’arrivée des Européens coloniaux, mais en se convertissant a l’Islam, les peuls ancrérent encore plus cette ligne de conduite dans leur culture.

Les Peuls se retrouvent traditionnellement tous autour de la foulanité. C’est le fait d’avoir la conscience d’une identité durable unissant tous les groupes ethniques peuls. Une référence à la communauté des personnes partageant des éléments propres aux soins de leurs différentes tribus.

On parle alors d’un concept, d’un art à la Peul qui est basé sur l’attitude, la tradition, ainsi que sur un idéal de vie. Il s’agit d’un véritable phénomène culturel qui tire son origine dans la vie pastoral.

La pulaaku désigne également une manière d’être, de penser et de se comporter considérée comme identificatrice et idéale, à laquelle se réfère sans cesse tout Peul.

Un code moral, social et éthique qui repose sur les éléments suivant :

La retenue et la maîtrise de soi en toute occasion  car, plus encore qu’une résistance à l’autre, cela implique une grande capacité à contrôler ses pulsions, ses émotions, et préserver ainsi sa liberté d’individu.

Étouffer toutes formes d’ambitions, éviter la prépondérances sociales, ne pas sentir de besoins physiques et matériels sont des principes du concept du Pulaaku.

Un ideal, puisque ce qu’on exige, c’est la constante affirmation d’une indépendance absolue par rapport à tout ce qui risque d’influencer sur le libre arbitre de la personne, donc par rapport à toute obligation, émanant d’autrui ou de soi-même.

L’adhésion à la pulaaku contraint tous Peul à manifester à chaque instant de sa vie, de la réflexion, de l’intelligence, de la maîtrise de soi, du respect, de la sagesse, de la bravoure et de la honte.

Chez les Peuls, il faut affronter et montrer sa honte. Cela doit être fait, pour montrer sa sagesse, son  humilité…

Dans nos sociétés occidentales, la honte nous ramène à un sentiment d’infériorité,  d’échec. Chez les Peuls c’est un acte de respect et de bravoure.

Le fait de ne pas rester à sa place, le sentiment de déroger au code conduit à une situation de « faute» car, dans le passé, le pulaaku servait de religion.

C’est un code moral qui régit aussi bien la communauté que la personne.

Un concept culturel qui comporte un élément de cohésion sociale et implique des règles sociales et l’harmonie des relations humaines.

Le mot Pulaaku fait également référence à la communauté des personnes partageant ces éléments de comportements auxquels tous les Peuls doivent se plier.

Leurs préceptes sont :

« C’est aimer l’islam, aimer l’étranger.

C’est partager et faire preuve de patience.

Donner une grande importance à l’éducation ainsi qu’au travail. »

Pour finir, fier aussi de cette origine et de cette communauté, le Burkina Faso organisé ce début Novembre la 6eme Éditions du Festival international Pulaaku 2024.

Pour en savoir plus, je vous invite à consulter le lien ci-dessous.

events/s/festival-international-pulaaku

Voilà, cet article est terminé,  j’espère que vous avez apprécié.

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Les tresses Africaine

Vous connaissez mon amour pour l’art, l’artisanat et tous autres formes d’expression africaine en générale. Aujourd’hui j’avais envie de vous parlez des coiffures africaines qui sont faites pour la plupart avec des tresses qui serait la plus veille forme de coiffure du monde !

Il faut savoir que de nombreuses cultures ont voulu s’attribuer le mérite exclusif de la tresse, mais que nous ne pouvons pas attribuer cette invention à un seul peuple, puisque elle est apparue sous différentes formes dans plusieurs endroits du globe et à des périodes également identiques et différentes aussi.

En effet, les premières tresses ont été identifiées à la période préhistorique, comme le témoignent les statuettes de La Vénus de Willendorf (30000 av. JC) et de La Dame de Brassempouy (23000 av. J).

La tresse est liée au symbolisme du trois et à l’énergie féminine sacrée. Le dessin d’une natte évoque aussi celui d’un épi de blé, prolongement de la colonne vertébrale.

La tresse est alors symbole de fertilité, mais aussi de beauté et de sagesse.

Pendant l’âge du bronze et l’âge du fer, plusieurs peuples du Proche-Orient, d’Asie Mineure, du Caucase, de l’Est de la Méditerranée et aussi d’Afrique du Nord sont également représentés dans l’art avec des cheveux et des barbes tressées. De même, cette pratique est constatée en Europe, en Inde, en Chine, au Japon, en Australie et en Asie centrale.

Chez les tribus amérindiennes, beaucoup considéraient le tressage comme un acte spirituel. Chaques tribus avaient sa propre relation avec les tresses, mais pour la plupart les trois brins représentaient le corps, l’esprit et l’âme.

Plus tard, à la naissance des premières grandes civilisations africaines (Egypte antique et Nok), il a été remarqué que les hommes et les femmes, membres desdites civilisations, avaient un véritable engouement à porter aussi diverses formes de tresses. Certains ajoutaient même des fils d’or dans leurs coiffures pour les accessoiriser et les sublimer.

Source : le blog de Cameline

En Afrique noire, les tresses avaient une importance capitale, tresser les cheveux était un acte d’amour, de soin et de transmission culturelle.

Un art ancestral, transmis de génération en générations et qui avaient diverses significations.

À cette époque, la tresse était un signe de pouvoir et l’on pouvait immédiatement reconnaître le rang social ou la caste d’une personne à partir du style de coiffure qu’elle porte.

Pour réaliser leurs tresses, les africains d’antan faisaient preuve d’ingéniosité et d’une grande créativité. Ils avaient la possibilité de réaliser plusieurs figures géométriques à partir de leurs cheveux.

Toute cette ingéniosité leur a d’ailleurs servi d’instrument de libération lors de la traite négrière.

En effet, pour échapper aux tortionnaires, les esclaves noirs se servaient de leurs cheveux pour réaliser des tresses de façon à obtenir un plan d’évasion.

Pour exemple : un cercle représenté une montagne, une vague représenté une rivière, une plus grosse tresse représenté des soldats, etc….

Ainsi, leurs tresses représentaient des plans de route à suivre pour s’évader afin de minimiser le risque de se faire rattraper.

D’où leurs importance cat elles servaient non seulement de plan d’évasion, de transmissions, de carte d’identité, de look, mais aussi elles servaient aussi à protéger la tête des maladies du cuir chevelu, des poux, des démangeaisons et de bien d’autres maux.

Aujourd’hui, porter des tresses, c’est aussi une manière de se réapproprier une identité.

Chaque coiffure affirme une personnalité, un style unique, une reconnection aux racines.

Le style de tressage en Afrique Noire reste reconnaissable grâce à 6 coiffures traditionnelles qui sont :

  • L’Amasunzu – coiffure traditionnelle principalement portée par les Tutsi et les Hutu du Rwanda. La coiffure Amasunzu représentait différents rôles et étapes dans la vie des femmes et des hommes. Lorsque les guerriers portaient le style, il symbolisait la force et la bravoure. Porté par les femmes, il marquait généralement l’état matrimonial et la virginité. La jeune femme portait l’amasunzu avant son mariage. Après le mariage, certaines femmes laissaient pousser leurs cheveux librement.
  • Les Nœuds Bantou – coiffure traditionnelle d’Afrique Australe des peuples qui parlaient la langue Bantou. Du mot “bantu” faisant référence aux peuples situés en Afrique subsaharienne et de l’anglicisme “knot” signifiant nœuds, les bantu knots sont des tresses enroulées sur elles-mêmes dans le but de former des choux. Il y également une autre méthode qui consiste à tortiller la mèche puis à les enrouler. Les femmes bantu portaient cette coiffure pour tous types d’occasions, notamment lors de cérémonies religieuses.
Source : Google
  • Tresses Fulani – cette coiffure tire son origine d’Afrique de l’Ouest.  Le terme Fulani est utilisé pour désigner les peulhs. Les tresses Fulani sont originaires du peuple peul ou Fula. C’est une communauté nomade, présente au Sahel et en Afrique de l’Ouest (Mali, Niger, Sénégal, etc.). Ces tresses sont ornées le plus souvent de perles, de pièces d’argent ou de cauris. Signe de créativité,  mais le plus souvent de beauté.
Source Google
  • Fils africains – cette coiffure traditionnelle existe depuis des siècles, et peut-être porte par des femmes, mais aussi par des hommes. La coiffure tire son nom des fils utilisés pour la créer. La méthode consiste à tresser les cheveux, puis à les entrelacer avec des fils pour créer une structure en forme de maille. On réaliser avec cette coiffure des bandeaux et des turbans.
Source : afroculture.net
  • Le Topknots Zoulou –  Essentiellement porté par les hommes, cette coiffure traditionnelle est très populaire chez les Zulu, les Xhosa, les Ndebele et les Mpondo d’Afrique du Sud. Quasiment identique à la technique des fils africains, mais avec un style autre.

Et pour la dernière coiffure, il s’agit de la couronne tressée – cette coiffure traditionnelle à pour origine le peuple Mangbetu du Congo. Elle permet de mettre en évidence la beauté de l’allongement du crâne, qui est un signe distinctif de beauté chez ce peuple.

Je ne peux pas finir cette article sans parler d’une grande artiste activiste, féministe, Ivoirienne Mademoiselle Laeticia Ki, qui a fait de ses coiffures une mise en scène de ses combats, de ses idées, de sa personnalité.

Toutes ses coiffures sont tressés avec de la laine, du fils de fer et une partie de ses cheveux.

Auteure du livre « Love & Justice : a journey of empowerment, activism and embracing black beauty », un ouvrage illustré de ses photographies où elle partage son expérience personnelle sur le chemin de l’amour de soi et de l’activisme, et dans lesquel, elle espère transmettre de la bienveillance, de la paix et de l’amitié.

La féminité fait également partie de ses combats, l’image que l’on donne à la femme, la grossesse, les relations…

En dehors de passer des messages par les tresses, elle utilise également la peinture comme moyen d’expression et de lutte pour les droits des femmes.

Une belle artiste que je vous invite à suivre.

J espère que cet article vous en a appris un peu plus et surtout vous aura intéressé.

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Les grands royaumes d’Afrique.

L’Afrique Occidentale

Je sais que ça fait clicher, mais l’Afrique est le berceau de l’humanité, et elle a vu naître comme les autres continents, de grands royaumes !!!

Aussi il est important de savoir qu’avant les conquêtes coloniales, et pendant des siècles, le continent africain est décrit comme sombre et sauvage, alors que au contraire de grandes puissances africaine apparaissent riches, organisées, structurées et qui permettent aux populations de s’incarner à travers des royaumes connus, ou à d’autres peu connus comme celui du Royaume de Djanglanmey, dans l’ouest de l’Afrique par exemple.

Le moyen-âge est la période la plus faste de l’histoire africaine pendant laquelle celle-ci connu son apogée, et elle est marqué par ses peuples qui se sont battus pour le contrôle des routes commerciales transsahariennes.

Je démarre cette série d’articles  » Les grands royaumes d’Afrique », par l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique Occidentale qui est un ensemble de pays aux influences et aux héritages communs. Eh oui, parce-que aussi vivant en Côte d’Ivoire, je me fais d’abord plaisir. 

 Tout à commencé par la civilisation Nok qui apparaît dans le centre du Nigeria vers 1500 av. J.-C.

Source : world story encyclopedia

Elle serait la 1er culture d’Afrique de L’ouest, la 1ere culture agricole sur les marges de la forêt vierge de l’ouest Africain et la plus célèbre culture pour ses sculptures en terre cuite.

Elle porte le nom du village de Nok, situé à Ham dans l’actuel État de Kaduna, au Nigeria, où ses célèbres sculptures en terre cuite ont été découvertes en 1928, pour certaines faisant 1.20 mètres entière.

Malheureusement il n’en existe que des fragments, et ils sont également connus pour leurs têtes en terre cuites et qui constitués des personnages différents de la vie quotidienne.

Source : icom.museum/fr/object/tete-humaine-en-terre-cuite-culture-nok-nigeria

Sa population est constituée de cultivateurs et de cueilleurs essentiellement, mais reste néanmoins très avancé dans la ferronnerie, l’art et les ornements.

Les Nok sont passés directement de l’âge de la pierre à l’âge du fer, sans passer par l’étape de l’âge du bronze, typique des évolutions observées ailleurs.

Cette civilisation décline vers 250 av.J-c sans en connaître les raisons.

500 ans après le déclin des Nok, apparaît chronologiquement, les trois plus grands empires médiévaux qui ont marqués l’Afrique, et plus précisément  l’Afrique Occidentale et qui sont :

– L’Empire du Ghana (VIIIe – XIIe siècle).

– L’Empire du Mali (XIIIe – XIVe siècle).

– L’Empire du Songhaï (XIIe – XVIe siècle).


Au départ, L’empire du Ghana ( “roi guerrier”) dont les origines sont mal connues, a constitué le premier grand empire d’Afrique noire.

La tradition orale, nous enseigne que la fondation du royaume du Ghana, aurait eu lieu par la domination vers le 5e siècle avant Jésus-Christ, d’un homme venu de l’Est nommé DINGA CISSE, ou Kaya Magan Cissé ou Kaya Maghan (qui signifie souverain d’or), et qui était un roi Soninké du Wagadou (Ouagadou), et fondateur de la dynastie Cissé Tounkara.


Dans les sources médiévales, rédigées par les chroniqueurs arabophones, et attestées par les historiens africains, le royaume aurait également été fondé par les Soninké ou Sarakollé vivant à la limite Sud du Sahara, et de part les écrits, on sait que le premier dirigeant de cet empire était le semi-divin Dingha Cissé, et que celui-ci était venu avec son peuple de « l’Est », d’Assouan, d’Égypte ou du Mali.

Il faut savoir que les Soninkés sont un peuple de l’Afrique de l’Ouest qui autrefois vivait dans un empire très riche et ca depuis le VI ème siècle, qui était organisé en confédérations régionales elles-mêmes composées de plusieurs clans. Le monarque, tunka , choisi parmi le clan chef au pouvoir, gouvernait la région assisté d’un conseil de notables qui représentaient leurs clans au sein de la fédération.

Hommes Soninké. Source : Wikipedia

L’empire du Ghana, que d’autres appellent empire Wagadou ( qui signifie « ville des troupeaux » )  à cette époque, avait pour capitale  Kumbi Saleh.

Petite parenthèse : selon la légende, ce peuple disposait d’immenses richesses, grâce à un pacte lié avec un serpent.

Ainsi, les peuples d’Afrique se sont développés de façon comparable aux africains de la Vallée du Nil. Ils avaient une histoire réalité et une histoire connaissance qui leur a permis de bâtir des clans, des royaumes et des empires, bien structurés, politiquement, économiquement, socialement, culturellement et religieusement.

  L’exportation d’or et de sel qui s’étendait du moyen Sénégal à la région actuelle de Tombouctou, à aider à l’évolution du royaume, qui avec l’occupation du Maghreb par les arabes favorisait ce trafic de l’or et également des esclaves entre le Ghana et le Sijilmassa.

Cela a permit aux Royaumes du Ghana de jouir d’une rapide expansion  commerciale,  territoriale et de richesse.

Au XIe siècle, sous le règne du souverain KHAYA-MAGHAN CISSE, l’empire s’étendait jusqu’aux mines d’or de la Falème et du Bambouck, touchait les rives du Niger et atteignait la région du Tombouctou. A l’Ouest, il couvrait les parties orientales et centrales de la Mauritanie actuelle. Au Nord, il se perdait dans le Sahara.

Le royaume est alors à son apogée,  avec une organisation politique composé d’un gouvernement,  de ministres, d’un conseil impérial. L’organisation militaire était très précise aussi et chaque postes représentés.

Les activités économiques reposaient sur l’agriculture (mil, blé dur, riz), l’élevage (petit bétail) et le commerce particulièrement de l’or, du sel sahélien, du cuivre et des esclaves.


La société également était parfaitement organisée, la famille étant la cellule de base. Plusieurs familles formaient des clans organisés en tribus.

L’empire était composé de deux cités : l’une musulmane constituée d’arabo-berbères vivant à l’écart dans leurs propres quartiers et l’autre où résidait le TOUNKARA d’autochtones « animistes » adorait les phénomènes de la nature, le Ougadou Bida (python) et croyaient à l’immortalité de l’âme.

C’est de là qu’est partie le déclin de l’empire du Ghana. Les arabes qui venaient faire du commerce dans leurs quartiers, s’attaquèrent aux petits royaumes alentours, en pratiquant l’Islam, se qui fragilisa la stabilité de l’Empire, et s’ensuit l’envahissement de la capitale par les Almoravides en 1076 qui est dû au fait que KOUMBI SALE capitale de l’or fut convoité par ceux-ci qui en avaient besoin pour assurer leur politique d’expansion. 1200 après J-C, l’empire du Ghana n’existait plus.


Quasiment au même moment, Le royaume du Tekrour vois le jour grâce à La première dynastie peul de Dia Ogo ou des Diao, installée dans le Tekrour ( moyenne vallée du Sénégal) au IX e siècle. Elle aurait duré 130 ans d’après Siré Abbas Soh.

On ne sait pas grand chose quant à leur installation dans la region,  ni la cause de cette migration.

Ce peuple a apporté avec lui la métallurgie, étant des guerriers comme on le sait, ils portaient des sagaies, des sabres, des poignards, des couteaux en fer…..

Il faut savoir que à cette époque, ce royaume était la zone la plus peuplée de l’actuel Sénégal.

Ils gouvernèrent en parallèle, sous la souveraineté ou dépendance de l’empire du Ghana.

Tout en étant en concurrence à cause des routes pour le commerce de l’or, du sel d’Awlil, des céréales du Sahel, ou bien de la traite des noirs, qui longeaient l’atlantique, dans la vallée du fleuve Sénégal.

Le royaume fut renverser en 1285 par le roi  Koli Tenguella, du Royaude du Fouta-Toro qui régnait déjà sur le sud de la Mauritanie, et qui fût un grand royaume, mais nous en parlerons plus tard dans l’article.

La fondation du royaume de NRI ( igboland dans l’actuel Nigéria) au 12 ème siècle est attribué à ERI, un être céleste, qui serait descendu sur terre afin d’y établir la civilisation.

Le royaume est un refuge pour les rejetés de leurs communautés, un lieu pour les esclaves affranchis.

Ce royaume existe sous forme religieuse et sous forme politique/économique en deux sièges différents, mais dirigé par un roi prêtre.

La population de ce royaume qui existat du 12ème siècles à 1911, lors de l’établissement du Nigeria colonial, était principalement des commerçants, des chasseurs et des cultivateurs.

L’un des vestiges les plus connus de la civilisation NRI se manifeste dans les artefacts d’Igbo Ukuwo qui sont en bronze, fer, des perles en verre, du cuir, des poteries, des textiles, des cornes d’Ivoire…..

les artefacts d’Igbo Ukuwo – Source : Things Nigéria

Les artefacts en bronze sont les plus anciens connus en Afrique de l’ouest et sont fabriqués des siècles avant l’émergence d’autres centres de production ouest africain connus.

Vers la fin, le commerce avec les européens se dégradent fortement,  du au fait que le royaume NRI ne participe pas au commerce triangulaire de la Traite des esclaves. Un conflit interne aux dirigeants éclate, et plusieurs états et chefferies refusent progressivement de respecter les règles en matières de la traite des esclaves. Avec le temps, cela conduira inévitablement à la fin du royaume,  à cause des divisions.

La capitale religieuse aujourd’hui nommé NRI comme le nom du royaume, est considéré aujourd’hui comme une terre sainte pour les igbo, malgré la fin du royaume en 1911, le culte persista et persiste encore de nos jours.

Il est enraciné dans l’exploitation d’idéologies, de doctrines et de symboles religieux au travers des tabous qui peuvent être absolus par le simple fait d’y rentrer.

C’est de là, que Le royaume du Bonoman débute au XI ème siècle, par une migration forcé provenant de l empire du Ghana ( l’actuel Sahel), dû à l importation de l’islam au sein de l’empire.

Il faut savoir qu’à l’époque l’empire du Ghana subie énormément de conflits,  ce qui aide à la migration.

Le peuple Bono entrepris cette migration pour créer le royaume de Bono entre les états Akan et les états Mossi. A connaître, le terme Bono signifie « Pionnier « , malgré que la tradition orale nous apprend que le terme de Bono provient de « Boo » qui veut dire trou en Akan, et la légende raconte que les fondateurs du royaume de Bono serait sortie d’un trou dans le sol de Amuowi ( actuel ville de Amoaku au Ghana).

Il faut savoir que le peuple Bono est un peuple Matrillineaire.

Divers aspects de la culture Akan d’oú le peuple Ashanti, proviennent également de l’État de Bono, notamment le parapluie utilisé pour les rois, les épées de la nation, les tabourets, l’orfèvrerie, la forge, le tissage du tissu Kente, les symboles adinkra et la pesée de l’or.

Les Ashanti virent leurs apogée après le XII ème siècles.

Source : Wikipedia


Mais avant ça,  découvrons l’Empire du MALI dont l’origine reste obscure, et qui existe vraisemblablement depuis le Xe siècle lorsque le Ghana avait la suprématie dans la zone sahélienne et connu sa chute.

Le mot « Mali » qui veut dire « Hippopotame » en Mandingue Bambara et Dioula serait venu de la tradition, qui dit que le père fondateur SOUNDIATA KEITA se serait noyé dans le Sankani et serait donc devenu un « hippopotame ».

La tradition nous apprend que le 1er empereur mandingue BARAMANDANA se convertit a l’islam sur les conseils des Almoravides  suite à une sécheresse qui accablait son royaume et ainsi conjurer ce fléau.

La croissance définitive de l’empire, toujours d’après la tradition orale est dû à MAREFAMAGHAN dont les 11 fils lui succédèrent sur le trône et furent successivement tués par SOUMANGOUROU KANTE ( roi sorcier, intouchable, du royaume de Sosso), excepté un fils SOUNDIATA qui n’eut la vie sauvée que grâce à son infirmité.

Plus tard SOUNDIATA prit la revanche et devint ainsi le fondateur réel de l’empire. Vainqueur prodigieux, il est proclamé roi des rois Mansa.


C’est SOUNDIATA KEITA qui en battant son puissant rival SOUMANGOUROU en 1235, inaugura l’ère de puissance du nouvel empire qui englobera alors une bonne partie des territoires entre le Sahara et la forêt équatoriale, l’océan atlantique et la boucle du Niger soit les actuels Mali, Sénégal, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Mauritanie et une grande partie de la Côte d’Ivoire.

L’empereur appelé MANSA était respecté pour sa sagesse.

Il mit en place une organisation militaire et administrative et établit aussi une charte appelé Charte Mandingue. Celle-ci contenait 7 paroles ressortant le respect de la vie humaine, la liberté et la justice.

Il repartit la population en 30 clans : 16 clans composés de nobles et d’hommes libres, 4 clans composés de griots ou Nasa Nani, 5 clans de Marabouts gardiens de la foi ou Nori Kanando Kulu et 5 clans d’artisans.


L’économie était basée sur l’agriculture, l’artisanat, l’exploitation des mines d’or et le commerce de l’ivoire vers le bassin méditerranéen.


SOUNDIATA KEITA meurt en 1255 et son règne fut considéré comme une période de paix, liberté et de prospérité.

Après sa mort, le Mali qui connait sa plus grande extension du Cap Vert à Agadès, du Sud de la Mauritanie à la forêt, se fait internationalement connaitre sous le règne de KANKOU MOUSSA qui succède en 1322 à son père ABOUBAKAR II.

Souverain intelligent et très pieux, il entreprit un pèlerinage à la Mecque entre 1324 et 1325.

Le Mali mena une politique de bon voisinage, s’ouvrit au grand commerce méditerranéen et remboursa les prêts d’or contractés.

L’islam se rénova, se répandit et permit l’installation des arabes et berbères lettrés au Mali. Il fit construire des mosquées- écoles et des bibliothèques dans la plupart des grandes villes comme Tombouctou, Diaka, Oualata, Niani la capitale.

Après la mort de MANSA SOULEYMANE, des querelles de succession affaiblirent l’empire ainsi que sa stabilité vers 1400 à 1465, le Songhaï indépendant depuis le règne de MAGHAN, annexe les provinces de la région du Niger et domine les provinces du Nord.
Le déclin se fit avec l’attaque des Touaregs, caravaniers liés aux Arabes.

Sans suivis la naissance de L’empire Songhaï qui fut considéré comme tel lorsqu’il débuta des conquêtes et l annexions de petits royaumes au XIV eme siecle, pour éclore au XVe siècle inéluctablement  avec la chute de l’empire du Ghana, dont il était le vassal jusqu’à maintenant. La dynastie ASKIA pris alors toute son importance !!

Le Songhaï était un mélange de peuples nommés Sorkos qui étaient des pêcheurs, des nomades qui se mélangèrent aux agriculteurs pour former le Songhaï.

C’est sous le règne de SONNI ALI BER (1464-1492) autrefois appelé ALI GOLON employé à des opérations militaires pour le compte du Mali qui s’enfuit vers le Songhaï son pays d’origine et qui s’empara du pouvoir sous le titre de SONNI qui veut dire « Sauveur », que cet empire va connaître son apogée.


Il constitua une puissante armée de cavaliers avec une flotte. Maître de la magie et fin tacticien, il employait la méthode de rapidité d’attaque. Il utilisa la technique d’embargo pour conquérir la ville de Djenné (7ans).

Il avait un tempérament très puissant et était dur de cœur. Il était comparé à César, Néron. Il existait un ministre de l’argent KALISA FARMA, un ministre des eaux, etc…


La société était structurée comme les autres sociétés, basée sur le commerce transsaharien, l’agriculture, l’élevage et la pêche.

Mais c’est sous le règne de l’ASKIA MOHAMMED, à partir de 1493 que l’empire Songhaï connut son « âge d’or ».

L’ASKIA empereur décidait de tout. L’empire était divisé en provinces, à la tête de laquelle se trouvaient des gouverneurs (Fan, Balama) et des villes importantes (Djenné, Tombouctou). Plusieurs royaumes comme celui du Dahomey virent le jour au même moment.

L’activité commerciale de type moderne (import-export) : existait déjà dans l’empire Songhaï et était facilitée par l’existence des voies de communications maritimes et terrestres. La monnaie utilisée était l’or, le cuivre, les barres de sel.
L’organisation judiciaire était linaire et le Coran était le code civil et pénal. Il existait également une justice religieuse rendue par le Cadi (juge religieux) et la justice royale.


Mais avant tous, La puissance économique du royaume était basée sur le commerce.

Il y avait également une grande portée intellectuelle car L’empire comptait de nombreuses universités à l’intérieur des mosquées.

Ce qui fit dire à LEVY-BRAHL dans La rédaction de la mentalité primitive que : « A cette époque, la ville était remplie d’étudiants soudanais, gens de l’Ouest pleins d’ardeur pour la science et pour la vertu ».


Malgré une organisation quasi infaillible, deux causes vont contribuer à la ruine de cet empire :

La 1ere cause est que l’empire est immense et hétérogène. Cela entraina vers 1526, des rebellions et des luttes internes entre héritiers à la succession, ce qui affaiblis énormément l’empire.


La 2eme cause réside dans la prospérité de l’empire. Effectivement après la conquête des mines de sel de Teghaza, les placers d’or, le contrôle des voies commerciales Nord-Sud, Est-Ouest par l’Empire Songhaï, l’Empire marocain qui convoitait cette puissance, va annexer l’empire le 12 Mars 1591 sous le commandement de l’eunuque espagnol DJOUDER instruit à l’utilisation des armes à feu et la complicité d’un réfugié Songhaï en détruisant les forces de l’ASKIA ISHAQ II à Tondibi, et firent ainsi éclater l’Empire du Songhaï.

L’empire très affaiblis, éclata en une douzaine de principautés et dès lors entra en décadence dans le milieu de XVI ème siècles.

Il faut savoir que à son apogée, l’empire Songhaï était l’un des plus importants de l’histoire africaine. Il a été formé au XVe siècle et englobait ce qui serait aujourd’hui la Mauritanie, le Sénégal, le Nigéria et le Mali (équipe). L’empire a maintenu son pouvoir dans la région tout au long du XVIe siècle.

En termes de taille, peu d’États dans l’histoire de l’Afrique peuvent se comparer à l’ empire Songhaï . Formé au XVe siècle à partir de certaines des anciennes régions de l’empire du Mali, ce royaume d’Afrique de l’Ouest était plus grand que l’Europe occidentale et comprenait des parties d’une douzaine de nations modernes.

D’autres royaumes et empires virent le jour par la suite, comme l’empire Ashanti ou le royaume du Dahomey pour exemple, mais avec l’abolition progressive de l’esclavage dans les empires coloniaux européens au cours du XIXe siècle, la traite des esclaves est redevenue moins lucrative et les empires d’Afrique de l’Ouest sont entrés dans une période de déclin et se sont en grande partie effondrés à la fin du XIXe siècle.

Voilà notre article sur les grands empires d’Afrique de l’Ouest est fini, la suite de notre article très bientôt avec les grands Empires d’Afrique Centrales, du Sud et du Nord.

Nader Fakhry – L’ivoirien blanc

Petite présentation

« Créateur de contenus, aventurier, artiviste et amoureux de la Côte d’Ivoire, je parcours le pays depuis 2017 en quête des plus belles histoires, des plus beaux paysages que je partage sur les réseaux sociaux.

Depuis 2021, j’ai été nommé Ambassadeur des Eaux et Forêts en Côte d’Ivoire suite à mes actions de sensibilisation en faveur de l’environnement. »

Nader Fakhry

N – Nader Fakhry, votre carte d’identité c’est :

Ma carte, c’est mon pays, c’est la Côte d’Ivoire, c’est à travers elle que je m’inspire et par elle que je puise toute mon inspiration.

A – L’aventure a démarré comment et pourquoi ?

L’aventure a démarré le jour où j’ai décidé de sortir de ma zone de confort, en 2017 je pars dans un marché à Yopougon, plus précisément à kouté, où j’ai pris ma femme pour aller s’acheter des vêtements, mon appareil était mon téléphone, j’ai filmer grâce à lui. 

D – Destination. Comment les choisissez vous et pourquoi ?

Je n’ai pas réellement de préférence. Pour moi, L’idéal c’est de faire découvrir, faire connaître à tout le monde les trésors qui se cachent sur nos terres.

Il y’a des merveilles et des expériences à vivre partout, en voyageant j’apprends tous les jours des autres et de moi même

E – Éducation. Pensez-vous que il faut éduquer la jeunesse ivoirienne, pour la compréhension et la protection de notre environnement ?

Je ne dirais pas qu’il faut se limiter à l’éducation ivoirienne, il faut sensibiliser tout le monde.

L’environnement aujourd’hui, est une question d’ordre international, nous sommes tous des habitants de la même terre. Et nous devons en prendre soin.

R – Retour en arrière. C’était une évidence votre parcours ?

Une évidence ? Je ne saurais dire.

Ce que je sais, en revanche, c’est que j’ai toujours agi en suivant mon cœur et ma passion, je pense que je suis un artiste dans l’âme depuis toujours, et j’ai matérialiser mon art à travers la vidéo et la photo, c’est à travers celle ci que je raconte mes histoires.

F – Famille. Elle est importante pour vous ? Farah participe énormément dans toutes vos vidéos ?

Ma famille, mon fils et ma femme, sont mes piliers, mes premiers soutiens.

Mes principales sources de motivations, mais au delà de ça nous sommes une équipe, Farah, ma femme, et très souvent derrière la caméra c’est elle qui me guide et choisis les scènes que nous devons tourner.

C’est également elle qui crée de l’amour partout où nous allons, grâce à sa générosité et son humilité exemplaire. 

A – Ayden votre fils, vous accompagne beaucoup dans vos aventures, c’est important également pour vous ?

Mon fils ayden, un futur Robinson crusoe et défenseur de la planète, nous essayons de lui donner le maximum d’expérience pour qu’il puisse construire sa propre vie sur des valeurs auxquelles nous tenons.

K – Kamikaze. Pour nous faire découvrir la Côte d’Ivoire, vous n’hésitez pas à prendre des risques, escalader, descendre des fleuves, dormir en pleines brousses…considerez vous comme un aventurier ou un cinéaste ?

Nous sommes tous aventurier dans un certain sens.

Quand je suis dans la nature, je me sent davantage connecté que dans la ville, il est important de prendre autant soin de son esprit que de son corps, escalader des montagnes, partir à la recherche de l’éléphant, ou faire de longues randonnées, c’est pour moi un moyen d’être en parfaite harmonie avec toute chose.

Cela me rend certes aventurier, mais surtout sage.

H – Horizon 2023. Quels sont vos objectifs ?

Je pense beaucoup à demain tout en vivant aujourd’hui.

En 2023 j’espère contribuer davantage au service public, à mon pays, et continuer d’inspirer les autres.

Pour moi 2023 sera une année de concrétisation, pour pleins de mes projets en cours, en l’occurrence mon film, et d’autres projets sur lesquels je travaille à fin de toujours surprendre, et constamment rester en mouvement.

Mais c’est certain, le meilleur reste à venir

R – Rassembler les gens autour d’un projet, d’un idéal, d’une vision sur la nature, es-ce un leitmotiv pour vous ?

Sensibiliser les autres et ceux qui me suivent est pour moi nécessaire.

Je n’apporte qu’une goute d’eau pour éteindre l’incendie de la forêt alors que nous avons besoin d’un océan, et cet océan c’est l’éveil et le travail commun. 

Y – « Y’a foy, c est l’homme qui a peur sinon y a rien !!! ». Vous vous reconnaissez dans cette expression ? Vous êtes plutôt fonceur ?

Contrairement aux apparences, je suis quelqu’un de très réfléchi.

Certes un matin je peux avoir l’envie d’escalader le mon Nimba, mais avant tout je serai prévoyant, je calculerai les risques, et j’aurai la certitude d’avoir les capacités de réaliser mes projets.

Après, évidemment tout ne fonctionne pas comme ça.

Quand je dois découvrir un lieu, un endroit que je n’ai jamais vu, l’excitation et l’euphorie, la joie prennent le dessus sur la prévention.

Petit mot de fin

Malgré un emploi du temps très chargé, vous avez pu répondre en toute sincérité à mes questions, je vous en remercie.

On y découvre un homme passionné, pleins de simplicité, de natures vraies, ou la famille, le respect et la protection de l’environnement sont des priorités à sa vie.

Continuez à promouvoir la Côte d’Ivoire, la nature et la protection de celle-ci dans le monde.

Nous vous souhaitons également beaucoup de réussite pour la réalisation de votre film, et continuerons à vous suivre dans vos prochaines aventures.

Pour plus d’informations :

Site internet : naderfakhry

Instagram : fakhry_nader

Facebook : naderfakhryofficial

Chaîne YouTube : https://youtube.com/c/ToubabouTV

Les tentures en Afrique

6 tissus traditionnels africains hors du commun !!!

Au commencement…

Pour les pays d’afrique noire, les premières étoffes qui sont apparues étaient d’écorce battue, comme le raphia qui est un matériau aussi utilisé pour fabriquer des corbeilles et des matelas chez plusieurs peuples africains, mais également à partir de peaux d’animaux traités, de fourrures et de plumes.

Les traditions de production de vêtements et de conception de ses tissus sont dans la plupart des régions d’Afrique noire, antérieure au développement des textiles tissés. Et ce n’est qu’au début du XIème siècle que l’on observe l’ascension des tissages.

Pour le reste, les premières tentures tissés d’Afrique sont apparues moins de 2 000 ans avant J-C en Égypte, après la découverte de dessins de métiers à tisser et surtout grâce à des restes de linge datant de l’Égypte ancienne, et des coupons d’étoffe de coton datant du Vème siècle à Méroé, retrouvé dans le nord du Soudan.

Puis des morceaux de fibres tissées qui remontent au IXème siècle de notre ère ont été découverts au Nigeria, et un chiffon en coton tissé datant du XIe siècle a été retrouvé au Mali, ainsi que des preuves de l’utilisation de métiers à tisser en Mauritanie à la même période, et au quinzième siècle, les stands de teinture de Kano au nord du Nigeria ont bénéficié d’une renommée aussi loin que le nord que la côte méditerranéenne.

Pour vous dire l’importance historique et culturel de ses tentures qui sont de véritables langages visuels et qui racontent l’histoire d’une famille royale, d’une ethnie, d’un peuple, d’une région ou d’un pays à l’époque.

Ils seront d’ailleurs, jusqu’au XIXème siècle le privilège des rois et des dignitaires africains, signe d’appartenance sociale et de richesse. Aujourd’hui, il en est autrement car les tissus d’Afrique sont reproduits et portés par tous…..sauf pour une poignée d’entre eux, fabriqués toujours traditionnellement…

Les différentes tentures

Pour les plus connus, ils s’appellent Ndop, Korhogo, Bogolan, Faso dan Fani, Kente, Kita, le samakaka, le wax, le batik, et la simple évocation de leurs noms émoustille l’imaginaire des connaisseurs ou non.

Mais connaissez vous le Kuba, Le Kanvo, L’Avotita, le Ganda, la forêt sacrée ou même le Rabal ?

Je dirais que ce sont mais préférés, voilà pourquoi j’ai choisi de vous parler de ceux-là.

6 – On démarre par le dernier de ma liste, avec Le Kanvo du Bénin, qui est le seul tissu fabriqué au Bénin depuis des générations.

Il est principalement produit par deux ethnies : les bâatonu au Nord et les Fon au sud du Bénin. Le Kanvô a longtemps servi à habiller les rois ainsi que les nobles.

Fabriqué de manière artisanale, il est composé de coton, de lin et de chanvre. Son entiere fabrication est fait a la main et ses techniques de fabrication sont toujours inconnues à ce jour.

Plusieurs coloris et motifs sont ajoutés en fonction de l’épaisseur du pagne tissé, et chaque motif présent sur le tissu est en lien avec l’histoire et les croyances des différents peuples. En effet, aucune couleur n’est ajoutée au hasard. Chaque couleur a une signification particulière.

Le blanc est là pour représenter la pureté, l’innocence et la paix. Il rappelle le côté sacré et divin,.et bien que ce soit rare que on l’utilise sur le tissu, nous pouvons la voir sous forme de filigrane.

Le jaune signifie l’opulence, la santé, la fertilité et la richesse sous toutes ses formes.

La couleur or est le symbole de la royauté ou d’un statut social élevé.

Le noir, comme pour beaucoup d’autres tentures, est le symbole du deuil, de l’obscurité, du mal, du secret et du mystère, mais aussi de la maturité et de l’énergie spirituelle.

Cette couleur est généralement utilisée dans les cérémonies initiatiques et purificatrices, puisqu’il combine à la fois négativité et positivité, le noir est à la fois craint et vénéré.

5 – On continue avec le rabal, qui est un Tissage traditionnel des Manjacks du Sénégal et de Guinée-Bissau. On en trouve aussi en Gambie, au cap Vert et en Éthiopie.

Selon son age et d’ou l’on vient, ce tissu se porte différemment.

Le rabal est initialement fait à la main en coton. Ses motifs sont le plus souvent inspirés du baobab, du fromager, des jumeaux ou des poupées de fécondité. C’est une etoffe précieuse aux couleurs chatoyantes qui s’offre à des occasions très précises (mariage, naissance).

4.-L’Avotita” (toile appliquée chez les Fon) : un art multifonctionnel.

Je le place dans le milieu de mon choix, car je suis fasciné par cette manière de décrire l’histoire, de la dessiner. En effet L’art du « avotita » consiste en l’application d’une série de motifs ou dessins-images (pictogrammes ou iconogrammes) sur des supports textiles (étoffe, tissu, toile, etc.).

Cette agencement des iconogrammes vise à produire un effet purement esthétique ou à élaborer un message. Les dessins-pictogrammes utilisés sont figuratifs par nature, mais ils peuvent également présenter une forme de réalisme esthétique.

Les motifs représentent en général des hommes, des femmes, des animaux, des arbres, des fleurs et des objets de natures diverses. Ils font ainsi référence aux règnes humain, animal et végétal, et décrivent des scènes de vie.

3 – C’est de loin, un de mes préférés car au fil des temps, cette technique de teinture a perduré et c’est accommodé avec le temps, je vous parle de Forêt sacré en guinée conakri

«Forêt Sacrée» est une technique de teinture à base de décoctions d’écorces et de noix de kola.

Elle se pratique en Guinée Forestière et en 2 temps, d’abord la teinture de fond de l’étoffe ensuite sa décoration avec des impressions toujours noires faites au moyen de tampon.

Aujourd’hui, le métier de teinturier  « Forêt Sacrée » est l’un des petits métiers typiques de cette région, à la portée de tous, sans distinction ethnique, sociale ou de genre.

Il est pour tradition d’honorer les dignitaires et personnalités de passage en Guinée Forestière d’un boubou ou d’un pagne « Forêt Sacrée ».

2 – Avant dernier dans ma sélection, le Kuba ou velours du Kasaï du congo.

C’est un ancien TISSU ntshak fait de raphia tissé et de décor appliqué en teinte marron foncé sur fond écru. Il est composé de quatre panneaux cousus entre eux. Initialement le raphia est obtenu à partir de jeunes feuilles de palmier séchées, puis émincées en fils battu pour lui donner de la souplesse.

D’autres ethnies créent également le fil à partir de « liber », couche filandreuse située juste sous l’écorce.

Mais les tissus les plus travaillés sont les velours de raphia kuba du Kasaï qui sont des canevas presque carrées en raphia brodé, où sont insérés à chaque maille des picots très denses de raphia, qui lui confèrent son aspect velouté.

Ce long travail de broderie pouvait requérir jusqu’à un an de travail. L’usage de ces tissus à l’époque était cérémoniel, où comme monnaies d’échange ou pour ensevelir les morts. La complexité des parures augmentait avec le rang social… des cauris étant parfois insérés dans la fibre des plus belles, telles celles des rois Bushoong.

1 – Je termine par le plus beau, le plus traditionnel, le plus invraisemblable : Le Ganda d’Ouganda.

Fabriquer du tissus à partir de l’écorce interne de figuiers, c’est quelque chose de magnifique !!!

Inscrit en 2008, sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, la fabrication de tissus d’écorce est un artisanat ancien des Baganda, un peuple établi dans le royaume de Buganda, dans le sud de l’Ouganda.

Ce travail repose sur quelques-uns des savoir-faire les plus anciens de l’humanité, une technique préhistorique antérieure à l’invention du tissage, et qui est porté lors de danses rituelles et autres occasions où les ancêtres sont honorés.

Conclusion

En Afrique de l’Ouest, de nombreuses tribus se distinguent donc par l’originalité de leurs textiles, ou de leur rareté :

– Dans l’ancien royaume du Dahomey, les tapisseries et tentures de Fon imposaient déjà le respect.

– Les Manjack présents en Guinée Bissau et en Casamance au Sénégal fabriquent le rabal un tissu entièrement brodé à la main.

– Les Ewe et les Ashanti du Ghana produisent le kenté.

 Les Baoulé et les Senoufo de Côte d’Ivoire tissent le kita.

– Au Burkina Faso, on fabrique le faso dan fani.

 – Les Malinké du Mali fabriquent du bogolan. 

– Au Nigéria, les Yoruba et les Haoussa sont fiers de leur aso-oké.

– En Afrique du Nord, on a le Kilim et en Afrique du Sud, les tricots de laine Xhosa.

Pour terminer, j’expliquerai également que dans de nombreuses sociétés africaines, à la fois les hommes et les femmes sont responsables des différentes étapes de la production de tissu. La division sexuelle du travail, cependant, varie largement selon les régions, et dans beaucoup d’endroits, et elle a évolué au fil du temps. 

Par exemple, au Mali, la teinture du Bogolan (du Bamabara BOGO = argile, boue et LAN =  fait de) était autrefois réservée aux femmes âgées, mais désormais ce sont les jeunes hommes au chômage des zones urbaines qui, initiés à ces techniques, en sont devenus de véritables artistes, mêlant traditions et graphismes esthétiques.

La teinture Indigo demeure le travail des femmes chez les Yoruba et les Soninké d’Afrique de l’Ouest, mais chez les Haoussas, la production de ces tissus reste traditionnellement un artisanat réservé aux hommes.

En Tunisie, les tisserands et teinturiers s’organisaient dès le Xe siècle en association afin de protéger leur entreprise.

Au final, les royautés favorisaient le développement de tissus spéciaux de luxe. La cour du roi Njoya des Baumun dans l’actuel Cameroun, par exemple, a produit des modèles particulièrement fins de raphia cousus pour ses propres bseoins. Le tribunal de Kumasi Asante dans l’actuel Ghana a supervisé pendant longtemps la production de la soie kente.

Tous est relié pour finir, mais il nous reste encore tellement de choses à apprendre sur notre patrimoine, sur notre savoir faire….l’Afrique est merveilleuse et fantastique.

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AFRIQUE – ORIGINE

Pour vous parlez de l’Afrique, il faut tous d’abord revenir à l’origine des continents.

Au tous début, il y avait la Pangée qui est le super continent, ayant regroupé presque la totalité des terres immergées, que connus la terre, il y a entre 335 000 000 d’années et 225 000 000 d’années.

Source : géologiesimple

Ce super continent mettra 200 000 000 d’années pour se transformer en 6 continents, qui sont séparés par des mers et des océans.

Notre sujet d’aujourd’hui  parle de l’Afrique, donc je vais tous d’abord vous donnez quelques notions de géographie en chiffres :

 – L’Afrique couvre 6 % de la surface de la terre et 20 % de la surface des terres immergées.

– Superficie : 30 415 873 km2 avec les îles.

Troisième plus grand continent en superficie

– Population :  1,3 milliard d’habitants,

Deuxième continent le plus peuplé après l’Asie.

Mais ce qui m’interresse, c’est de connaître l’origine du nom de notre continent.

Pourquoi « AFRIQUE » ?

Il faut savoir tous d’abord que le nom AFRIQUE, n’a aucune signification dans aucunes de nos langues africaines traditionnelles.

Malheureusement aussi il existe plusieurs hypothèses quand à son origine….

1 – Le mot Africa pourrait avoir pour origine une tribu Berbère, et venir du latin Afer (au pluriel, Ifri), qui veut dire : qualificatif.

Du philistin Ifrikos, mais pourrait être aussi à l’origine découler du nom du fils du Goliath de la Bible, qui, selon certains mythes, serait l’ancêtre des Berbères.

Un mélange de mots avec le terme punique faraqa qui voulait dire colonie est aussi envisageable.

Par contre, ce qui est établi, c’est que ce mot était utilisé déjà utilisé par les Carthaginois pour désigner les régions autour de leur cité depuis très longtemps.

2 – Les Arabes, ensuite, baptiseront Ifrîqiyya l’ensemble territorial formé par la Tunisie actuelle et l’Algérie orientale.

C’est le nom latin Africa qui en ai à l’origine, avant que ce nom soit étendu, au Moyen Âge, à la totalité de la région située au sud de la Méditerranée

  Ce que l’on comprend, c’est que le terme Afrique désigna longtemps la partie nord du continent africain.

Source : Wikipedia

3 – Selon d’autres hypothèses arbitraires, le nom « Afridi« , qui désigne une tribu qui vivait en Afrique du Nord près de Carthage, ou encore le mot berbère Taferka qui veut dire terre et propriété terrienne pourraient être à l’origine du nom AFRIQUE.

4 – L’Afrique subsaharienne a était appelée aussi l’Éthiopie : un terme dont l’origine est très intéressante puisque le mot grec Aithiops  qui désigne littéralement le pays où les gens ont le visage brûlé par le soleil.

On voit par là que les Grecs, eux-mêmes influencés par les Égyptiens, avaient parfaitement compris que l’humanité était originaire d’Éthiopie (un fait confirmé par la science) et que la couleur de peau sombre s’expliquait pas les rayons du soleil (un fait également confirmé scientifiquement) et nom pas du fait de l’existence de prétendues « races ».

Notre continent aurait été ainsi appelé par de nombreux noms, y compris la Libye, Corphye, Ortegia et l’Éthiopie, l’Afrique étant le dernier en date.

5 – L’origine du mot Afrique révèlerait la profonde unité du continent.

Africus désignait en latin un vent soufflant sur la région de Carthage. Il viendrait d’une tribu berbère, les Banou Ifren. Et oui on en revient encore aux tribus Berbères.

Source : Wikipedia

6 – On finit avec le nom de Alkebulan, qui veut dire Alkebu-lan “mère de l’humanité” ou “jardin d’eden”, et qui est pour énormément de personnes vivant sur notre continent : le vrai est seul nom de l’Afrique !!!

Il s’agirait du nom le plus ancien d’origine africaine.

Il a été utilisé par les Maures, les Nubiens, les Numides, les peuples de l’Empire carthaginois (Khart-Haddans) et enfin les Ethiopiens.

Source : afrikhepri

Pour conclure, je dirais qu’on ne peut pas définir avec certitude de l’origine du nom « AFRIQUE« .

Et je n’arrive pas également à me faire une certitude quand à l’origine du nom « AFRIQUE »…comme son continent, il reste encore beaucoup de mystères à découvrir.

Veuillez me laisser vos commentaires, et si vous avez apprécié cet article n’hésitez pas à le liker et le partager.

La philosophie Ubuntu

La théologie du pardon ? La théologie de la réconciliation ? La théologie d’unification ? Une Utopie ? Une Urgence ? Une Réalité ??

La photo de couverture, illustrée par le Nouvel Observateur me permet également de démarrer cet article, par ses 2 phrases qui résument pour moi, l’esprit de cette philosophie :

 « Mon humanité est entremêlée, inextricablement liée, à la tienne. Lorsque je te déshumanise, je m’inflige le même traitement inexorablement ». DESMOND TUTU

CheminNeuf NetforGod

Au départ, je ne comprenais pas bien l’esprit Ubuntu, mais après avoir fais mes recherches….politique, démographique, spirituel et civique…..j’ai pu comprendre que bien que ce soit au départ, une philosophie de vie africaine, la pensée Ubuntu ne se résume pas à un continent…c’est vraiment un esprit d’humanité, d’humilité et de partage, où tous reste à créer.

Mais vous me direz ok, mais c’est quoi la philosophie Ubuntu?

Il est difficile de déterminer quand cette philosophie est apparue, car au départ c’est une éthique qui est apparue dans les sociétés africaines séculaires, liés à leurs manières de vie

Pour Wikipédia, Ubuntu est une philosophie humaniste.

C’est une manière de penser et de fonctionner qui existe dans presque toutes les langues bantoues d’Afrique. En langue xhosa, le terme ubuntu désigne l’humanité, et en kinyarwanda, la générosité.

Considéré par beaucoup comme un mot magique, cela va au delà du simple mot, ou concept. C’est tout un monde, un univers, une conception des relations humaines, qui fait de la communauté une priorité, devant l’individualisme. Il doit y avoir une interdépendance entre les êtres humains.

Passion Africa Travel

Il est revenu avec force en Afrique du Sud par les prix Nobel de la paix Nelson Mandela et l’archevêque Desmond Tutu pour dépeindre un idéal de société opposé à la ségrégation durant l’apartheid puis pour promouvoir la réconciliation nationale en Afrique du Sud.

Quelqu’un d’ubuntu est ouvert et disponible pour les autres, dévoué aux autres, ne se sent pas menacé parce que les autres sont capables et bons car il ou elle possède sa propre estime de soi — qui vient de la connaissance qu’il ou elle a d’appartenir à quelque chose de plus grand — et qu’il ou elle est diminué quand les autres sont diminués ou humiliés, quand les autres sont torturés ou opprimés. » Desmond Tutu

Être libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. Nelson Mandela

Avec les événements liés au terrible meurtre de l’afro-américain George Floyd par des policiers blancs à Minneapolis aux États-Unis, le Black Lives Matter, a rendu cette philosophie encore plus forte, car il a permis de montrer une grande unité entre les peuples.

À l’occasion des commémorations du centième anniversaire de la naissance de Nelson Mandela, le 17 juillet 2018 à Johannesburg, en Afrique du Sud, Barack Obama l’a expliqué comme suit :

« Mon humanité est inextricablement liée à ce qu’est la vôtre »

Barack Obama

Il y a une unité pour l’humanité ; c’est en partageant avec les autres et en nous occupant de ceux qui nous entourent que nous nous réalisons. Barack Obama

Où également avec la petite fille de L’archevêque Desmond Tutu, très célèbre porte-parole de la philosophie Ubuntu, qui a fait un livre afin d’en expliquer les principes.

« Le principe sous-jacent le plus crucial d’ubuntu est sans doute le respect, autant pour soi-même que pour autrui ». 

« L’idée est simple : si une personne se respecte elle-même, elle est beaucoup plus susceptible de faire de même pour les autres. »    Mungi Ngomane, petite fille de L’archevêque Sud-africain Desmond Tutu

Cette philosophie invite à revoir ou améliorer notre manière d’être au monde en nous engageant auprès des autres et en faveur de la planète, même par de toutes petites actions. Cette lecture riche en enseignements ouvre la voie à un apprentissage de toute une vie.

Dans certaines régions d’Afrique australe, les valeurs d’Ubuntu s’apprennent dans l’éducation, au sein de la communauté. Si on dit d’une personne qu’elle a l’Ubuntu, cela veut dire que cette personne l’a acquis et la manifesté en s’occupant des autres. Une preuve d’amour pour les autres, d’amour gratuit, qui se manifeste par des actes.

Pour mieux comprendre ses valeurs, en voici les 14 principes :

1.Se voir dans autrui
2.L’union fait la force
3.Se mettre à la place de l’autre
4.Élargir sa perspective
5.Faire preuve de dignité et de respect envers soi et les autres
6.Croire en la bonté de chacun
7.Préférer l’espoir à l’optimisme
8.Chercher à créer du lien
9.Le pouvoir du pardon
10.Célébrer notre diversité
11.Accepter la réalité (aussi douloureuse soit-elle)
12.Trouver l’humour dans notre humanité
13.Pourquoi les petites choses font une grande différence
14.Apprendre à écouter pour mieux entendre

L’ubuntu est donc un savoir-être, une pratique de la fraternité au quotidien : c’est le fait d’aller vers l’autre avant même que celui-ci en formule la demande. Nous parlons d’une bienveillance de chaque instant, d’une solidarité spontanée et inconditionnelle qui se fonde sur la capacité à se mettre à la place de l’autre, et donc implique une responsabilité de l’individu en lien avec sa communauté.

Un individu est un individu à cause des autres individus. Nelson Mandela

Elle est aussi l’idée de protection de toutes les formes du vivant. Il y a une dimension écologique et aussi une dimension spirituelle, puisqu’elle se connecte au passé à travers les ancêtres, puisqu’elle transmet aussi leurs mémoires vivantes.

Cette pensée se distingue peut-être des pensées philosophiques occidentales par le fait qu’elle est aussi un savoir-vivre. Et donc de ce fait, cela me fais penser à certains passages de la bible, où on nous enseigne à ne pas faire à notre prochain, ce que l’on aimerait pas que l’on nous fasse.

Par ailleurs, des chefs spirituels comme le 14eme Dalaï-lama y voit aussi une similarité avec la croyance fondamentale selon laquelle nous sommes tous interdépendants et devons avoir le sens de la responsabilité universelle.

Ce n’est pas une idéalité abstraite, elle est une pensée à vivre et à appliquer. Et de fait, tout dans la Nature est lié. 

Par exemple, les humains et les animaux se nourrissent de végétaux ou d’autres animaux, qui se nourrissent eux-mêmes de l’énergie solaire et d’énergie vivante, ce qui signifie que nous sommes le soleil, l’eau, la matière et l’oxygène. Nous sommes au carrefour de toutes les influences de l’univers, le point de rencontre de toutes les énergies cosmiques.

Au final, l’ubuntu dans la philosophie africaine est la prise de conscience que nous vivons tous d’une seule vie, d’un seul monde, mais que notre existence dépend de celle des autres et du Tout.

Plusieurs artistes en ont prôné les valeurs et fais perdurer sa philosophie dans leurs différents arts, comme : Aimé Césaire, Fela Kuti, Miriam Makeba, jusqu’à Alain Mabanckou,….. pour ne citer qu’eux.

Le sujet vous a plu et vous voulez en apprendre d’avantage ?

Palais de Tokyo

Aller vite découvrir par l’art, ce qu’est l’esprit et la philosophie Ubuntu. Il se tient actuellement et ce depuis le 26 novembre 2021 dernier et jusqu’au 20 Mars 2022, l’exposition  » Ubuntu, un rêve lucide », au Palais de Tokyo à Paris en France.

Avec 20 artistes représentés, elle tend à démontrer l’humanité et la cohésion africaine entre les peuples et avec le monde qui l’entoure.

Une belle exposition avec les artistes :

Jonathas De Andrade, Joël Andrianomearisoa, Michael Armitage, Bili Bidjocka, Kudzanai Chiurai, en collaboration avec Khanya Mashabela et la participation de Kenzhero, Nolan Oswald Dennis, Lungiswa Gqunta, Frances Goodman, Kudzanai-Violet Hwami, Richard Kennedy, Grada Kilomba, Turiya Magadlela, Ibrahim Mahama, Sabelo Mlangeni, Meleko Mokgosi, Serge Alain Nitegeka, Daniel Otero Torres.

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Écritures primitive et moderne OUEST-africaine

« Il y a une écriture et c’est aussi par elle que l’on pourra en savoir plus sur cette histoire de l’Afrique que l’on ne connaît pas, ou mal » Djian

Oufff, vous me direz…un sujet très intéressant, mais surement très long, avec des détails incompréhensible de tous.

Et oui vous avez raison, quand je me suis mis à faire mes recherches pour vous faire partager le plus facilement et le plus complet possible, l écriture primitives en Afrique et principalement l Afrique de L’ouest, je me suis lus des lignes et des lignes d’informations qui m’ont souvent rendu amorphe..mais ce sujet vaux vraiment la peine d’y aller pas à pas.

Donc on commence par L’ORIGINE de l’écriture. Allons y !!!

Pour expliquer rapidement le contexte, le continent Africain, Berceau présumé de l’humanité, est aussi un immense espace géographique et culturel.

Dans certaines de ses régions, des écritures réputées être parmi les plus ancienne, inventées sur la terre voient le jour.

Pour exemple : les hiéroglyphes d’Égypte ou l’écriture méroïtique de la haute vallée du Nil.

Cité d’Uruk – Source Google

Cette écriture serait apparue en Mésopotamie (actuellement, l’Irak et ses alentours) en 3400 avant J. -C , et c’est dans les restes des temples des cités d’Uruk et de Lagash (le Pays de Sumer) que l’on y trouve ses premières traces.

Wikipedia – Sumer

Ce sont précisément dans deux des régions qui la composent, Akkad et Sumer, que seraient nées les premières formes graphique ou les bases d’un premier système d’écriture appelée cunéiforme.

D’ailleurs, les sumériens qui en sont les inventeurs incontestés, utilisaient des roseaux taillés en pointe (les calames) pour tracer les signes sur des tablettes d’argile.

Source : Dominique cardinal.free.fr
Source : Wikipedia

Ce système d’écriture est composée de dessins (pictogrammes) au départ, pour être remplacée peu à peu par des signes en forme de clous : l’écriture cunéiforme. Ce premier alphabet comporte une trentaine de signes.

Par la suite, d’autres peuples ont également développé leur propre système d’écriture moins de deux siècles plus tard, comme aux alentours de 3200-3000 avant JC, les Égyptiens qui développent les hiéroglyphes, qu’ils tracent sur des rouleaux de papyrus ou de cuir, et s’en suit :

  • Écriture élamite :  langue morte parlée en Elam jusqu’à l’époque d’Alexandre Le Grand. Son usage nous est connu à travers l’écriture élamite cunéiforme, adaptée des systèmes graphiques suméro-akkadiens à partir de 2500 av. J.-C. environ.
  • Écriture de l’Indus : Le terme écriture de l’Indus fait référence à des suites de symboles associées à la civilisation de la vallée de l’Indus de l’Inde et du Pakistan antiques, couvrant la période de -2600 à -1900. La plupart des signes ont été trouvés sur des sceaux, bien qu’ils soient présents aussi sur une douzaine d’autres supports.
  • Alphabets sémitiques anciens : L’écriture protosinaïtique de l’Égypte n’a pas encore été entièrement déchiffrée. Toutefois, elle peut être alphabétique et est probablement écrite en langue cananéenne. Les exemples les plus anciens sont des graffitis trouvés dans le Wadi el-Hol, datant d’environ 1850 av. J-C.
  • Caractères chinois : Les caractères chinois, ou sinogrammes, sont les unités logographiques qui composent l’écriture des langues chinoises. Ils sont appelés en chinois hànzì, s’écrivant, en chinois traditionnel : 漢字, et depuis le XXᵉ siècle en République populaire de Chine, en Malaisie et à Singapour, en chinois simplifié : 汉字.
  • Écritures crétoises et grecques : Les Hellènes, arrivés en Grèce à partir du début du Ier millénaire av. J. -C., essaient d’abord une écriture syllabique inspirée de ces systèmes crétois et mycénien ; mais c’est l’alphabet phénicien, mieux adapté à leur langue, qu’ils adoptent en définitive, vraisemblablement vers 800 av. J.
  • Mésoamérique : Cinq ou six systèmes d’écriture ont été découverts en Mésoamérique mais les limites dans la datation archéologique ne permettent pas d’établir lequel fut le plus ancien, à partir duquel les autres se seraient développés. Le système d’écriture le mieux déchiffré et le mieux connu est celui de l’écriture maya classique

L’adjami : ensemble d’alphabets dérivés de l’alphabet arabe, utilisés en Afrique. Ces alphabets ont été ou sont encore utilisés en Afrique de l’Ouest, pour l’écriture du haoussa, du peul, du wolof, du diola-fogny et de plusieurs langues mandingues comme le mandinka, le bambara et le dioula.

Source des alphabets : Wikipedia

Voilà ce qu’il en est des premières écritures et alphabets du monde. Vous aurez donc compris, que les premiers alphabets inventées en Afrique de l’ouest, découle principalement de « l’Adjami ».

Nous savons aussi que Les écritures des langues haoussa, peul, wolof, diola-fogny, mandinka, bambara ou dioula, cités plus haut, sont toujours perpétués, qu’elles continuent d’évoluer, et qu’elles continuent de développer tous ces alphabets écrits.

Début d’une grande évolution en Afrique de l’Ouest, où l’on compte en siècle pour avoir une grande variété de formes d’écritures, comme des pictogrammes, mythogrammes, gravures pariétales, symboles et des idéogrammes inscrits sur une variété de supports (textiles, objets domestiques, meubles, murs, objets rituels ou liturgiques), mais aussi pour l’écriture au sens plus traditionnel.

Pour ce que l ‘on connais pour celle-ci, il existe 2 groupes ethnolinguistique.

Le premier groupe étant : les écritures vai, mende, loma, kpelle et bassa qui s’observent aux Liberia et en Sierra Leone.

Et le deuxième groupe étant : les écritures bamoun, bagam et ibibio-efik Oberi Okaime, qui elles s’observent au Cameroun et à l’est du Nigeria, et l’écriture bété en Côte-d’Ivoire.

Petite précision, normalement nous pourrions affirmé que au Nigeria, Le Nsibidi serait le premier système d’écriture et de symbole d’Afrique noire qui serait apparu. Ils s’agit essentiellement d’idéogrammes ou de logogrammes.

Monolithique d’Ikom, découverte 1909 – Wikipedia

Mais aussi d’après l’excavation récente de poteries par l’archéologue nigérian Ekpo Eyodatées, qui daterait entre le 5ème et le 15ème siècles de notre ère.

Poterie Nsibidi – Wikipedia

 

Certains chercheurs ont autrefois suggéré une connexion entre hiéroglyphes égyptiens et Nsibidi.

Toutefois, ces comparaisons ne reposent pas sur grand chose, mais un fait est certain, c est que ce système reste aujourd’hui le plus répandu au sud-est du Nigeria, et qu’il est partagé aussi par des populations du Sud-Est du Nigeria comme les Ekoi, les Igbo ou les Efik.

nsibidi-b
Source – Wikipédia

Donc comme historiquement nous ne pouvons pas l’affirmer, nous démarrerons par ce qui est affirmé et prouvé.

On démarre alors comme suit :

1) La graphie Vai est la plus ancienne écriture découverte dans la zone Ouest de l’Afrique.

Elle apparaît aux confins du Liberia et de la Sierra Leone en 1833. D’après ce que l’on en sait, elle est révélée en songe par un « homme blanc » et transmis sous la forme d’un « livre » à son inventeur, Momolu Duwalu Bukele, qui lisait l’alphabet latin. Elle est composé de 212 caractères.

Écriture Vai – Wikipedia

2) L’écriture Bamoun ou bamoum du Cameroun, apparut à partir de 1903, serait le deuxième système d’écriture développé en Afrique noire. Souvent appelée l’écriture shü-mom, elle est beaucoup plus connue comme étant l’écriture propre du roi des Bamouns Ibrahim Njoya.

Celui-ci vivant au contact des Haussa et des Peuls lettrés en arabe, inventa un alphabet de 80 signes qui lui est inspirée par un songe prémonitoire.

Par ailleurs, la langue bamoun moderne, aujourd’hui parlée au Cameroun, et aussi écrite avec l’alphabet latin, mais également transcrite culturellement dans cet alphabet Bamoun, qui malgré tous a connu de nombreuses évolutions et simplifications, à partir d’une base de pictogrammes  naturels associés à des lettres d’un alphabet original, et qui s’est affiné avec le temps en même temps que les graphies qui se sont simplifiées et certaines lettres permutées, supprimées ou remplacées par d’autres.

Écriture Bamoun – Wikipedia

Quand à L’îlot dialectal bagam (tsogap) du Cameroun, appartenant à l’ensemble bamiléké, il s’inspire également de cet alphabet pour établir, autour de 1915, un alphabet qui lui est propre, le Bagam.

Écriture Bagam – Wikipedia

3) Puis en Sierra Leone, apparait Le kikakui, qui est une écriture de type alphasyllabaire, qui est inventée par Mohammed Turay à Maka dans la chefferie Barri vers 1917, et qui serait également la source de l’écriture mendé.

Ecritire Kikakui – Wikipedia

Celle-ci a été développée plus tard en 1921, par son beau-fils Kisimi Kamara, tailleur musulman d’origine mandinka, qui connaissait l’alphabet arabe et le vai. Pas moins de 195 caractères du mende lui sont inspirés. Elle s’écrit de droite à gauche.

À la même période au Liberia, un système de 35 signes, qui s’inspire du syllabique vai, le Bassa et qui transcrit les tons, est présenté par son inventeur, le Dr Thomas Flo Lewis, d’origine bassa, son ethnie.

Écriture Bassa – Wikipedia

4) Au Liberia, en 1930, Wido rêve que Dieu est auprès de lui et hésite à lui donner l’écriture, de crainte que les hommes ne s’éloignent de la tradition et ne négligent les rites secrets de l’initiation.

À la fin, Dieu accepte de donner l’écriture à Wido à condition qu’il ne la révèle pas aux femmes. Les 185 signes de l’alphabet loma lui apparaissent le lendemain.


1930, au Cameroun apparaît l’Oberi Okaime » qui est utilisée pour transcrire la « langue secrète » de la société du même nom. Cette écriture qui comporte 32 signes, apparaît en songe à Akpan Udofia, membre du Mouvement chrétien spirituel local, qui l’utilise pour des écrits religieux.

La même année, Gbili, chef traditionnel hanoye, expose, au sortir de sept années d’une maladie incurable, les 88 signes de l’écriture kpelle et retrouve le pouvoir.

Source – Afrikhepri

Au Mali, le masaba (ou massaba), aussi appelé écriture masaba ou écriture bambara, est un système de type syllabaire développé par Woyo Couloubayi en 1930 et perfectionné avec l’aide de Lamine Konaté.

Le masaba est utilisé par les Bambara-Masasi au Mali. Le nom masaba provient des trois premières syllabes utilisées dans l’apprentissage de l’écriture.

Source Google

5) Le Fon est une langue très importante au Bénin, mais également dans une partie du Togo et du Nigeria. Il est parlé par une partie non négligeable de la population, principalement dans le sud du pays.

A l’époque du royaume de Danxome en Fon (actuel Bénin) il y aurait eu une tentative d’écriture de la part des populations Fon. Quelques traces subsistent et même si cette pratique semble avoir disparu, il apparaît intéressant d’en rappeler la nature, élargissant le spectre visible des systèmes d’écriture du monde noir.

Ce système d’écriture pas assez développé, aurait permis de désigner des noms propres uniquement. L’alphabet Fon aujourd’hui n’a rien à voir avec les différentes tentatives d’écriture, et se réfère à l’alphabet latin.

Le mot de cette langue le plus connu sur le plan international est vodun qui a donné le français Vaudou et qui signifie « L’Esprit à part ».

Écriture Fon – Wikipedia

6) Le N’ko :  » je dis » en langue Bambara”, est le nom d’une écriture inventé le 14 avril 1949 par Solomana Kante, d’origine Malienne, né en Guinée, pour pouvoir transcrire les langues Mandingues en Afrique de l’Ouest. Elle reste paradoxalement méconnu aussi bien en Côte d’Ivoire, que sur le continent africain, à l’exception des pays comme la Guinée Conakry et le Mali.

Source – Wikipédia

Bien qu’il y ait eu auparavant d’autres essais pour créer une écriture africaine (lire plus haut ), la plupart ont été abandonnés en faveur des caractères latins peu commodes. Le succès de l’alphabet N’Ko est précisément le fait que c’est un alphabet, et non un syllabaire, ce qui lui donne une flexibilité, notamment dans la transcription de mots empruntés des langues européennes ou arabes, que les autres systèmes d’écriture n’ont pas.

Le N’Ko s’écrit de droite à gauche, à la manière de l’arabe. Pour développer son alphabet, Souleymane Kanté a fait des sondages auprès de villageois illettrés, leur demandant de dessiner des caractères sur le sol dans l’ordre qui leur semblait naturel. C’est comme cela, qu’Il en a conclu que l’écriture serait plus facile à propager si elle allait de droite à gauche.

Le N’ko aujourd’hui – Photographie d’Alexandre Magot

7) Je finirai par l’écriture Bété qui est la plus récent inventais d’Afrique de l’Ouest. Les bétés sont une ethnie très importante dans le centre-Ouest du pays. Les Wé et les Dida en sont également des sous groupes culturels.

  C’est dans la nuit du 11 mars 1948, que son inventeur, Frédéric Bruly Bouabré, ancien fonctionnaire coloniale, grand amoureux de la langue française, dessinateur et poète, eut un songe dans lequel les entités ancestrales le chargent d’offrir à son peuple une écriture propre à elle, afin que sa culture ne parte pas dans l’oubli.

Le lendemain, Il créa un syllabaire composé de 448 signes (syllabes) et constitué des figures géométriques découvertes sur des pierres d’un village du pays bété.

Frédéric Bruly Bouabré est considéré en Occident comme un artiste. Ses dessins, agrémentés de maximes, ont séduit les collectionneurs d’art du monde entier. Ils ont été présentés au public lors de grandes expositions comme « Les Magiciens de la terre », en 1989, ou « Africa Remix », en 2005.

Nous pouvons donc finir en disant que l’alphabet Bété, reconnus à l’U.N.E.S.C.O, est un véritable succès, et une fierté de la reconnaissance de la culture Bété et africaine dans son ensemble.

Source – Médium.com

Pour conclure ce sujet très riche historiquement, et je ne vous ai parlé que de l’Afrique de l’Ouest, je dirai qu’il apparaît que dans l’ensemble, la civilisation africaine maîtrise beaucoup plus l’art de l’écriture que ne l’ont laissé croire les premiers explorateurs et observateurs.

Le terme « initiée » a longtemps été utilisé malheureusement, dû au caractère initiatique de ces écritures, mais aussi de l’esprit qui a présidé ces systèmes graphiques qui s’insèrent dans des rituels existants, et cela les a laissés inaperçus.

À ce titre, on parle d’une véritable « éthique du secret » qui marque les conditions de création des systèmes graphiques africains. Effectivement, sous le signe du secret, les inventeurs de ses écritures occupent principalement une position sociale haute au sein de leur groupe, ils sont lettrés et ont accès aux alphabets occidentaux ou musulmans, ce qui leurs a permis d’élaborer des systèmes originaux d’écritures, toujours assistés de collaborateurs – des artisans généralement, tisserands ou tailleurs.

Et malgré le côté surnaturels et magiques des différentes révélations, inspirations, rêves et apparitions, qui atteignent l’inventeur, hors de la sphère de sa réalité, cela a permis de faire découvrir une nouvelle manière de gérer les êtres et objets.

La plupart de ces écritures se lisent de gauche à droite et sont riches en signes dont l’origine pictographique semble évidente. La nature profonde des écritures a pu ralentir leurs diffusions, car elles sont utilisées pour la traduction du Coran ou de la Bible, dans cette zone de transition entre la côte et l’intérieur, là où s’exercent simultanément deux courants culturels, celui du monde chrétien et celui de l’islam.

Manuscrit Bamoun – Wikipedia

Pour plus d’informations sur les différentes écritures et alphabets Africains, je vous partage, la liste de Wikipédia :

A

B

C

D

E

G

I

K

L

M

N

O

S

T

V

W

Z

J’espère que cet article vous a plu, n’hésitez pas à le partager, ou à m’écrire votre ressenti. A très bientôt !!!