Archives du mot-clé pagne

L.E créations

Liliane Estievenart
Créatrice de la marque L.E créations,
spécialisé dans la confection de sacs, accessoires et vêtements

Aujourd’hui je vais vous faire découvrir ou re-découvrir une grande dame artisan sur Abidjan. Du goût,  des finitions,  des détails qui ont fait sa renommée.

Allez interview décryptage pour en apprendre plus sur elle.

L – « Le village » est le nom de votre boutique. Votre première boutique sur Abidjan, malgre un show room qui marchait du tonnerre. Qu’es-ce qui a motivé ce choix ? Et pourquoi ?

Une boutique je pense que c’est l’aboutissement de beaucoup d’année de travail et il était temps d’avoir pignon sur rue.


C’est vrai que j’avais un showroom mais c’était à domicile, ce n’était pas vraiment évident de recevoir les gens chez moi.

E – Éducation africaine ou libanaise ? Vous avez cette bi-culture en vous..c’est un plus pour vous cette double culture et éducation que vous avez eu et que vous donnez aujourd’hui à vos enfants ?

Je pense que ce métissage m’aide énormément dans ma créativité, je prends le bon des 2 cotés.

C – Création. Comment se transforme une idée de création ? Donnez-nous un exemple ?

Je m’inspire énormément de ce qui existe je rajoute ma touche personnelle.

Pour exemple, le tout premier sac que j’ai fais était Le cabas Vanessa Bruno.

À paillette, j’ai rajouté une doublure en pagne à l’intérieur, puis j’ai fais la anse plus longue pour pouvoir le mettre plus facilement à l’épaule.

R – Retour. Changeriez-vous quelques choses dans votre vie ou dans votre travail, si vous pouviez faire un bon en arrière ?

Je ne pense pas que je changerais grand chose.

Pour moi chaque chose arrive à point nommé.

E – Enfants. Vous êtes maman de deux grands enfants. Sont-ils une inspiration, une motivation dans votre travail d’artisan-créateur ? Prennent-ils part à vos créations ?

Oui énormément.


Sources d’inspirations je ne sais pas trop, quoi que ma fille me donne certaines idées.

J’espère qu’elle me succèdera,
mais je dirais plutôt que ma motivation, c’est eux qui me permettent de me lever tous les matins et d’aller bosser.

A – Artisanat. Vous avez démarré handmade et vous continuez encore handmade. C’est un résultat unique garantie. Vous y tenez à cette qualité de travail et pourquoi ?

Oui, je tiens à garder l’artisanat par ce qu’il n’y a rien de tel.

Je n’ai pas envie de me laisser débordé par l’industrialisation.

J’aime cette façon de rester au contact de ma clientèle.


Évidemment j’ai envie de m’agrandir mais sans pourtant oublier d’où je viens.

T – Le temps. Quels sont vos espoirs en l’avenir ?

Pouvoir mieux m’exporter vendre partout dans le monde.

I – International. Vous avez des articles vendus dans certains concepts stores européens et africains. Notre star nationale du chocolat, également vous encourage à chaque fois qu’il le peut…C’est quoi la force de L.E créations a l’international ?

Effectivement j’ai des distributeurs dans la sous régions et quelques particuliers qui revendent mes articles en Europe.

Je pense que ma force a l’étranger viens surtout de la qualité de mes finition, qui reste le standard international.

O – Organisation. Faites vous des actions sociales, humanitaires ? Quelle cause vous touche le plus.et pourquoi ?

Je ne suis pas réellement impliqué dans une association, mais à chaque fois que j’ai l’occasion de pouvoir aider je le fais volontairement.


Je le fais aussi au quotidien dans mon entourage.

N – New. Une nouvelle boutique, dans une nouvelle ville, l’envissagez-vous ?

Oui j’y réfléchis je cherche même une bonne opportunité dans la zone nord d’abidjan.

Je n’ai aucune idée pour une autre la ville.

Pour moi le plus important c’est d’avoir des représentants partout dans le monde, et si un jour je peux ouvrir une boutique ailleurs dans le monde, pourquoi pas.

S – Seller. C’est quoi le Best seller de votre marque, tous articles confondus ? Où si vous préférez, quel est l’article selon vous qui a fait votre renommée ?

Je vais dire que c’est le jute, car les gens me reconnaissent dans cette matière.

Après chaque mois mon top dix des ventes évoluent et j’aime ça par ce que je ne dépends pas que d’un seul article.

Un petit mot de fin


Je souhaite remercier toutes ses personnes qui me font confiance depuis ses nombreuses années que j’espère ne jamais décevoir.

Merci beaucoup liliane pour cet interview que tu as bien voulu m’accorder. J’y découvre une femme entière et pleines de tempérament.

Pour plus d’information :

Contact : +225 07 07 07 80 41

Facebook : https://www.facebook.com/LECREATIONS.ABIDJAN/

Instagram : https://instagram.com/l.e.creations?igshid=YmMyMTA2M2Y=

Adresse mail : lecretions@hotmail.fr

Les tentures en Afrique

6 tissus traditionnels africains hors du commun !!!

Au commencement…

Pour les pays d’afrique noire, les premières étoffes qui sont apparues étaient d’écorce battue, comme le raphia qui est un matériau aussi utilisé pour fabriquer des corbeilles et des matelas chez plusieurs peuples africains, mais également à partir de peaux d’animaux traités, de fourrures et de plumes.

Les traditions de production de vêtements et de conception de ses tissus sont dans la plupart des régions d’Afrique noire, antérieure au développement des textiles tissés. Et ce n’est qu’au début du XIème siècle que l’on observe l’ascension des tissages.

Pour le reste, les premières tentures tissés d’Afrique sont apparues moins de 2 000 ans avant J-C en Égypte, après la découverte de dessins de métiers à tisser et surtout grâce à des restes de linge datant de l’Égypte ancienne, et des coupons d’étoffe de coton datant du Vème siècle à Méroé, retrouvé dans le nord du Soudan.

Puis des morceaux de fibres tissées qui remontent au IXème siècle de notre ère ont été découverts au Nigeria, et un chiffon en coton tissé datant du XIe siècle a été retrouvé au Mali, ainsi que des preuves de l’utilisation de métiers à tisser en Mauritanie à la même période, et au quinzième siècle, les stands de teinture de Kano au nord du Nigeria ont bénéficié d’une renommée aussi loin que le nord que la côte méditerranéenne.

Pour vous dire l’importance historique et culturel de ses tentures qui sont de véritables langages visuels et qui racontent l’histoire d’une famille royale, d’une ethnie, d’un peuple, d’une région ou d’un pays à l’époque.

Ils seront d’ailleurs, jusqu’au XIXème siècle le privilège des rois et des dignitaires africains, signe d’appartenance sociale et de richesse. Aujourd’hui, il en est autrement car les tissus d’Afrique sont reproduits et portés par tous…..sauf pour une poignée d’entre eux, fabriqués toujours traditionnellement…

Les différentes tentures

Pour les plus connus, ils s’appellent Ndop, Korhogo, Bogolan, Faso dan Fani, Kente, Kita, le samakaka, le wax, le batik, et la simple évocation de leurs noms émoustille l’imaginaire des connaisseurs ou non.

Mais connaissez vous le Kuba, Le Kanvo, L’Avotita, le Ganda, la forêt sacrée ou même le Rabal ?

Je dirais que ce sont mais préférés, voilà pourquoi j’ai choisi de vous parler de ceux-là.

6 – On démarre par le dernier de ma liste, avec Le Kanvo du Bénin, qui est le seul tissu fabriqué au Bénin depuis des générations.

Il est principalement produit par deux ethnies : les bâatonu au Nord et les Fon au sud du Bénin. Le Kanvô a longtemps servi à habiller les rois ainsi que les nobles.

Fabriqué de manière artisanale, il est composé de coton, de lin et de chanvre. Son entiere fabrication est fait a la main et ses techniques de fabrication sont toujours inconnues à ce jour.

Plusieurs coloris et motifs sont ajoutés en fonction de l’épaisseur du pagne tissé, et chaque motif présent sur le tissu est en lien avec l’histoire et les croyances des différents peuples. En effet, aucune couleur n’est ajoutée au hasard. Chaque couleur a une signification particulière.

Le blanc est là pour représenter la pureté, l’innocence et la paix. Il rappelle le côté sacré et divin,.et bien que ce soit rare que on l’utilise sur le tissu, nous pouvons la voir sous forme de filigrane.

Le jaune signifie l’opulence, la santé, la fertilité et la richesse sous toutes ses formes.

La couleur or est le symbole de la royauté ou d’un statut social élevé.

Le noir, comme pour beaucoup d’autres tentures, est le symbole du deuil, de l’obscurité, du mal, du secret et du mystère, mais aussi de la maturité et de l’énergie spirituelle.

Cette couleur est généralement utilisée dans les cérémonies initiatiques et purificatrices, puisqu’il combine à la fois négativité et positivité, le noir est à la fois craint et vénéré.

5 – On continue avec le rabal, qui est un Tissage traditionnel des Manjacks du Sénégal et de Guinée-Bissau. On en trouve aussi en Gambie, au cap Vert et en Éthiopie.

Selon son age et d’ou l’on vient, ce tissu se porte différemment.

Le rabal est initialement fait à la main en coton. Ses motifs sont le plus souvent inspirés du baobab, du fromager, des jumeaux ou des poupées de fécondité. C’est une etoffe précieuse aux couleurs chatoyantes qui s’offre à des occasions très précises (mariage, naissance).

4.-L’Avotita” (toile appliquée chez les Fon) : un art multifonctionnel.

Je le place dans le milieu de mon choix, car je suis fasciné par cette manière de décrire l’histoire, de la dessiner. En effet L’art du « avotita » consiste en l’application d’une série de motifs ou dessins-images (pictogrammes ou iconogrammes) sur des supports textiles (étoffe, tissu, toile, etc.).

Cette agencement des iconogrammes vise à produire un effet purement esthétique ou à élaborer un message. Les dessins-pictogrammes utilisés sont figuratifs par nature, mais ils peuvent également présenter une forme de réalisme esthétique.

Les motifs représentent en général des hommes, des femmes, des animaux, des arbres, des fleurs et des objets de natures diverses. Ils font ainsi référence aux règnes humain, animal et végétal, et décrivent des scènes de vie.

3 – C’est de loin, un de mes préférés car au fil des temps, cette technique de teinture a perduré et c’est accommodé avec le temps, je vous parle de Forêt sacré en guinée conakri

«Forêt Sacrée» est une technique de teinture à base de décoctions d’écorces et de noix de kola.

Elle se pratique en Guinée Forestière et en 2 temps, d’abord la teinture de fond de l’étoffe ensuite sa décoration avec des impressions toujours noires faites au moyen de tampon.

Aujourd’hui, le métier de teinturier  « Forêt Sacrée » est l’un des petits métiers typiques de cette région, à la portée de tous, sans distinction ethnique, sociale ou de genre.

Il est pour tradition d’honorer les dignitaires et personnalités de passage en Guinée Forestière d’un boubou ou d’un pagne « Forêt Sacrée ».

2 – Avant dernier dans ma sélection, le Kuba ou velours du Kasaï du congo.

C’est un ancien TISSU ntshak fait de raphia tissé et de décor appliqué en teinte marron foncé sur fond écru. Il est composé de quatre panneaux cousus entre eux. Initialement le raphia est obtenu à partir de jeunes feuilles de palmier séchées, puis émincées en fils battu pour lui donner de la souplesse.

D’autres ethnies créent également le fil à partir de « liber », couche filandreuse située juste sous l’écorce.

Mais les tissus les plus travaillés sont les velours de raphia kuba du Kasaï qui sont des canevas presque carrées en raphia brodé, où sont insérés à chaque maille des picots très denses de raphia, qui lui confèrent son aspect velouté.

Ce long travail de broderie pouvait requérir jusqu’à un an de travail. L’usage de ces tissus à l’époque était cérémoniel, où comme monnaies d’échange ou pour ensevelir les morts. La complexité des parures augmentait avec le rang social… des cauris étant parfois insérés dans la fibre des plus belles, telles celles des rois Bushoong.

1 – Je termine par le plus beau, le plus traditionnel, le plus invraisemblable : Le Ganda d’Ouganda.

Fabriquer du tissus à partir de l’écorce interne de figuiers, c’est quelque chose de magnifique !!!

Inscrit en 2008, sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, la fabrication de tissus d’écorce est un artisanat ancien des Baganda, un peuple établi dans le royaume de Buganda, dans le sud de l’Ouganda.

Ce travail repose sur quelques-uns des savoir-faire les plus anciens de l’humanité, une technique préhistorique antérieure à l’invention du tissage, et qui est porté lors de danses rituelles et autres occasions où les ancêtres sont honorés.

Conclusion

En Afrique de l’Ouest, de nombreuses tribus se distinguent donc par l’originalité de leurs textiles, ou de leur rareté :

– Dans l’ancien royaume du Dahomey, les tapisseries et tentures de Fon imposaient déjà le respect.

– Les Manjack présents en Guinée Bissau et en Casamance au Sénégal fabriquent le rabal un tissu entièrement brodé à la main.

– Les Ewe et les Ashanti du Ghana produisent le kenté.

 Les Baoulé et les Senoufo de Côte d’Ivoire tissent le kita.

– Au Burkina Faso, on fabrique le faso dan fani.

 – Les Malinké du Mali fabriquent du bogolan. 

– Au Nigéria, les Yoruba et les Haoussa sont fiers de leur aso-oké.

– En Afrique du Nord, on a le Kilim et en Afrique du Sud, les tricots de laine Xhosa.

Pour terminer, j’expliquerai également que dans de nombreuses sociétés africaines, à la fois les hommes et les femmes sont responsables des différentes étapes de la production de tissu. La division sexuelle du travail, cependant, varie largement selon les régions, et dans beaucoup d’endroits, et elle a évolué au fil du temps. 

Par exemple, au Mali, la teinture du Bogolan (du Bamabara BOGO = argile, boue et LAN =  fait de) était autrefois réservée aux femmes âgées, mais désormais ce sont les jeunes hommes au chômage des zones urbaines qui, initiés à ces techniques, en sont devenus de véritables artistes, mêlant traditions et graphismes esthétiques.

La teinture Indigo demeure le travail des femmes chez les Yoruba et les Soninké d’Afrique de l’Ouest, mais chez les Haoussas, la production de ces tissus reste traditionnellement un artisanat réservé aux hommes.

En Tunisie, les tisserands et teinturiers s’organisaient dès le Xe siècle en association afin de protéger leur entreprise.

Au final, les royautés favorisaient le développement de tissus spéciaux de luxe. La cour du roi Njoya des Baumun dans l’actuel Cameroun, par exemple, a produit des modèles particulièrement fins de raphia cousus pour ses propres bseoins. Le tribunal de Kumasi Asante dans l’actuel Ghana a supervisé pendant longtemps la production de la soie kente.

Tous est relié pour finir, mais il nous reste encore tellement de choses à apprendre sur notre patrimoine, sur notre savoir faire….l’Afrique est merveilleuse et fantastique.

Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à me laisser un petit commentaire, un petit like ou simplement partagez le….

Vous pouvez également vous abonnez à ma new Letter pour être informé au plus vite des nouveaux articles et epinglez nous sur Pinterest !!!

Kélines

Aujourd’hui, je vais vous présenter une dame au grand cœur et une artisante passionnée.

Annie la créatrice a bien voulu répondre à mon interview décryptage, allez go !!!

K – Kélines, qu’elle est la signification ?

C’est le prénom de 2 de mes petites filles.

É – Études. Quelles sont les vôtres ?


J’ai fait des études en styliste et hautes coutures. Mais j’ai arrêté pour être maîtresse d école.

L – L’aventure a démarré comment et pourquoi ?


J ai voulu participer a la vie culturelle de la Côte d’ivoire, en montrant mon savoir faire et ma créativité.

I – Ivoirienne. Vous sentez vous ivoirienne en vivant ici ?


Totalement depuis 48 ans .

N – Novatrice. L’êtes-vous dans un domaine ?


J’ai su mettre en valeur la beauté du pagne.

E – Espoir. Qu’elles sont les vôtres, pour l’avenir, la jeunesse et le monde ?


Que ma production progresse et que je rencontre des gens toujours aussi sympathiques .

S – Spécialité. La vôtre c’est l’utilisation du Wax, dans toutes vos créations. D’ailleurs parlez nous de vos articles, que créez-vous en général ?


Je crée beaucoup d accessoires ,tel que des essuies mains, des lingettes, des vides poches, des doudous, des coussins, des blocs portes, et surtout des couettes, des sacs et des malles qui voyagent aux quatre coins du monde.

Merci beaucoup pour tes réponses, tu es quelqu’un d’entier, sans chichi et tellement sympathique !!! Je te souhaite une belle et longue continuation.

Pour plus d’information :

Facebook : https://www.facebook.com/K%C3%A9lin%C3%A8s-104881304462098/

Mardi 8 Mars 2022 – Journée de la femme

Cette année en Côte d’Ivoire le thème national qui a été retenu est :  » L’égalité de chance pour un avenir durable en Côte d’Ivoire « .

La ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré, à l’occasion d’une conférence de presse, le 07 février 2022 à Abidjan, l’a annoncé. Elle explique également :

« Le choix du thème national répond au besoin de mettre sous la sellette, la problématique du changement climatique. Indiquant que selon plusieurs études, il est formellement établi que la femme et l’homme ne vivent pas de « la même façon les effets de changement climatique ». Il s’agira d’appréhender le changement climatique sous la dimension genre et permettre à la femme, plus impactée, de s’impliquer dans la lutte contre ce fléau. » http://www.gouv.ci

Chaque année, à l’occasion de cette journée de lutte ( voir mon article sur le 8-mars ) des activités sont organisées pour permettre de faire changer les choses, et apporter une aide matérielle et financière aux femmes.

Vous pouvez participer aux différentes activités organisées sur l’ensemble du territoire, mais également en achetant le pagne créé spécialement pour l’événement.

Pour finir, je vous propose une sélection de pagnes créés spécialement aussi pour l’occasion en dehors du motif officiel :

Si vous avez aimé l’article, n’hésitez pas à le liker et le partager.

AFIDI Atelier

Petite présentation

Les créatrices – Les sœurs BOUS

Bonjour, nous sommes les sœurs BOUS, fondatrices de la marque AFIDI Atelier et honorées de présenter notre univers à travers cette interview.

A – AFIDI, début de l’aventure, et signification de votre marque ?

Tout a commencé en 2012 dans notre collocation Parisienne. Nous avions pris pour habitude de recycler les perles de colliers que nous ne mettions plus en réalisant des boucles d’oreilles.

En parallèle nous tenions un blog sur lequel nous partagions des astuces de beauté, nos créations et nos différents projets de récupération/ customisation.

Le nom AFIDI ACCESSORIES (aujourd’hui AFIDI ATELIER) a été choisi en hommage à notre mère partie trop tôt, qui nous a assurément transmis sa passion pour l’artisanat, les belles matières et les objets distinctifs.

Le mot AFIDI signifie confiance et espoir en langue Béti (dialecte du centre du Cameroun).


A l’origine, AFIDI Accessories c’était des bijoux et accessoires de mode commercialisés en France lors de foires et expositions, puis en ligne.

Arrivées à Abidjan en 2018, nous avons continué notre aventure avec AFIDI Accessories en participant à de nombreuses expositions artisanales, ensuite nous avons élargi notre présence en collaborant avec des concepts stores à Abidjan.

Inspirées par notre nouvel écosystème, nous avons lancé AFIDI ATELIER en 2020. Désormais, nous sommes un concept store qui donne un aperçu plus large de notre univers au de la création de bijoux.

F – Fabrication. Parlez-nous de vos créations,  votre concept, vos collections ?

AFIDI Atelier valorise l’artisanat grâce à la diversité des matières premières utilisées.

Entre bijoux classiques et créations pleines de fantaisie, nous associons les matières premières en provenance du Cameroun, Ghana, Afrique du Sud, Nigéria, de la Côte d’Ivoire et de l’Occident pour donner du caractère et une touche unique à chaque accessoire.

Aussi, Les créations de l’atelier sont le résultat d’un long processus de recherche, de sélection et d’élaboration.

I – Inspiration. Quelle est-elle et comment vient-elle ?

Nos créations naissent de nos envies et répondent à des besoins qui évoluent au gré des étapes nos vies.

Aussi, notre offre est en renouvellement constant et notre positionnement est de proposer des articles distinctifs à des prix abordables.

D – Destin. Quels sont vos espoirs pour l’avenir, dans votre vie personnelle, votre activité professionnelle, la jeunesse en général ?

Le projet AFIDI ATELIER est la concrétisation d’une passion et la valorisation d’un style de vie basé sur un retour à l’authenticité des choses et la noblesse des matières.

Nous espérons continuer de grandir et satisfaire notre clientèle tout en préservant nos valeurs.

Nous espérons avoir un impact positif sur la jeunesse désireuse de se lancer dans l’entrepreneuriat par notre persévérance car le chemin est long et difficile mais la satisfaction est grande lorsqu’il porte des fruits.

I – Identité culturelle. Pensez-vous en avoir une pour la marque, si oui laquelle ? Et pensez-vous que c’est important de la revendiquer ?

En tant que fondatrices, nous sommes profondément ancrées dans notre culture africaine (Afrique Centrale plus précisément) mais à travers AFIDI ATELIER, nous ne revendiquons aucune identité culturelle car ce projet est avant tout le fruit de nos influences diverses et variées.

Elles évoluent avec notre temps, nos envies et nous sommes à chaque fois agréablement surprises de constater à quel point notre clientèle est éclectique et qu’en définitive toutes les cultures s’y retrouvent et c’est une joie pour nous.

Petit mot de fin

Nous vous remercions pour cette belle plateforme de promotion de l’artisanat qu’est « le coin des artisans d’Abidjan CI » qui offre une belle opportunité d’expression et favorise la visibilité des entrepreneurs.

Malgré le contexte sanitaire actuel et l’impact sur l’économie, nous espérons motiver et inspirer des jeunes à se lancer dans cette aventure et de persévérer.

Merci à vous les sœurs BOUS, grâce à cet interview, j’en ai appris un peu plus sur votre vision, votre concept !!!

Il n’y a rien de plus beau également que de travailler en famille, véritablement moments de partages, de joies

Pour plus d’informations :

Contact : +225 07 66 93 07 30

Facebook : https://www.facebook.com/AFIDI-Accessories-142874969193662/

Instagram : https://instagram.com/afidiatelier?igshid=11r50yxuv2s0a

Site Web : https://www.afidi-atelier.com/

Mon Top 6 des créateurs-stylistes ivoiriens

La mode Africaine a connu une très belle progression depuis ses débuts, jusqu’à devenir aujourd’hui, une bouffée d’air dans l’univers très fermé de la mode internationale.

On assiste alors, à l’émergence d’une nouvelle génération sur notre continent, de créateurs très inspirés, de stylistes véritablement doués, qui proposent des collections contemporaines et décomplexées, tout en gardant aussi leur touche unique, mixant l’ethnique, le traditionnelle, le moderne et le futur.

Aujourd’hui les grandes stars internationales n’hésitent plus à acheter des créations africaines, et les valorisent ainsi de plus en plus.

En Côte d’Ivoire, beaucoup de nos stylistes ont gagné leurs places dans le haut monde de la mode, nous ne pouvons que être fier de ses parcours et essayons tous à notre manière de les encourager et les propulser, en achetant leurs collections et en partageant leurs publications et créations !!!

Je vous parle aujourd’hui de mes stylistes-créateurs ivoiriens que je préfère, mais je ne pouvais pas citer tous le monde, donc pardon pour ceux qui ne sont pas cités dans cet article, mais qui n’en reste pas moins talentueux.


Je vais commencer avec le styliste Pelebe :

Créateur : Zak Koné

Style : Prêt à porter, haute couture, moderne, ultra chic, élégant

Sa vision : Une vision contemporaine du chic et de l’urbain conçue par des Africains. Habiller l’élégance naturelle des femmes toutes générations confondus. Et surtout cultiver son identité Africaine

Articles signature : Le chasuble unisexe et la robe-chemise en soie imprimée

On continue en 2ème place avec Lafalaise Dion

Crédit photo : Lafalaise Dion

Créateur : Lafalaise Dion

Style : Orfèvre ivoirienne de cauris

Sa vision : Situé entre la mode et l’art, ses créations sont comme de véritables objets culturels, pour redonner son sens originel aux cauris, et cela va bien au-delà de sa simple perception de la mode

Article signature : Le masque en cauris du nom de « Lagbaja« , créé pour la chanteuse mondialement connue Beyoncé.

Le Number 3, Ibrahim Fernandez

Créateur : Ibrahim Fernandez

Style : Des créations aux couleurs délicates et des coupes raffinées. Un style nouveau chic, classe, tendance et avant-gardiste, où l’urbain et l’ethno fusionnent pour refléter les couleurs de l’Afrique.

Sa vision : magnifier le corps de la femme africaine, à travers les matières utilisées.

Articles signature : la jupe Ablakon et la chemise imprimée

Ma numéro 4, et qui n est plus à présenter également Loza Maléombho

Créateur : Loza Maléombho

Style : Customisation des vêtements, créer un univers unique.

Sa vision : Créer pour elle, c’est aussi un engagement, une prise de position claire contre le racisme qui prévaut aux États-unis , où elle a grandi entre la Côte d’ivoire aussi. Une double culture dont-elle s’inspire. Et le développement durable, l’autonomie de la femme sont également une philosophie de la créatrice.

Article signature : Des silhouettes amples, des touches asymétriques et l’accessoire traditionnel en bronze ajouté à toutes ses tenues.

La number five du classement est Nana wax

Crédit photo : Nanawax

Créateur : Ayité Maureen

Style : Urbain, traditionnel et moderne en même temps. Le bogolan, le wax, la soie sont des matières qu’elle affectionne.

Sa vision : «ailleurs on s’habille, mais chez Nana wax, on se sape». Ayité Maureen

Article signature : Plutôt une matière qui est le wax, la fondation même de sa marque.

Et on termine ce top 6, avec les créatrices Simone et élise

Crédit photo : afropreuriat

Créateur : Simone et Élise

Style : Remettre les vêtements traditionnels aux goûts du jour, avec des matières riches et diverses. Leurs créations ont des formes intemporelles, aux couleurs uniques et vives.

Sa vision : Sublimer l’élégance de la femme en toutes occasions et rendre hommage à sa féminité.

Article signature : Leur signature est plutôt visuelle, car elle est reconnaissable aux motifs de femmes africaine et de fleurs, faits à la peinture, qu’elles apposent sur toutes leurs créations .

La créativité n’a aucune limite et cet article n’est que une infime partie des talents de notre belle Côte d’Ivoire et de l’Afrique en général.

Les années passées et à venir nous montrent que nos cultures, nos modes de vie, nos styles sont mis en avant dans plusieurs domaines autres que la mode, comme par exemple, la décoration, la cuisine, la cosmétique….

On a donc pas fini d’entendre parler de nos talentueux créateurs africains.