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Villa76

Le concept store tendance du moment à Babi. J avais fait l interview de Isabelle ( créatrice de Bodhi création) il y a quelques temps, est il se trouve que c’est une des créatrices de cette villa de partage.

On démarre cet interview avec tous d’abord une petite présentation des 2 têtes pensantes et créatives de cette villa.

Présentation

La Villa76 est le fruit des visions conjuguées de deux femmes d’origines africaines au parcours international et métissé qui se sont rencontrées à Abidjan en 2020.

Oumou Khairy Tall, décoratrice d’intérieur et Isabelle Pistone Zesiger créatrice de bijoux d’inspiration nomade.

POURQUOI AVOIR OUVERT UN CONCEPT STORE ET QUELLES SONT LES MOTIVATIONS ?

Nous avons souhaité réunir nos deux savoir-faire et des univers que nous trouvions complémentaires pour offrir une vitrine aux artisans et autres créatifs africains tout en gardant une ouverture sur les savoirs faires des autres continents et ce qui nous enrichit dans un mouvement perpétuel :

l’interculturalité des imaginaires, des matières et des motifs.

EN 4 MOTS, QUELS SERAIENT LES THEMATIQUES DE VOTRE CONCEPT ?

Savoir-faire africains, bijoux d’inspiration nomade, décoration et aménagements sur mesure, prêt à porter africain mixé à des éléments de la mode internationale. (Bien plus que 4 mots😅🤣)

COURS DE YOGA, HEALTHY FOOD, MATIERES NATURELLES, VOUS NAVIGUEZ DANS UN CONCEPT EGALEMENT ENVIRONNEMENTAL, RESPONSABLE ET HOLISTIQUE DANS LE CHOIX DE VOS CREATEURS, EST-CE VRAIMENT SI IMPORTANT POUR VOUS ?

La Villa76 est encore jeune et nous avons presque à chaque fois suivi notre instinct plus qu’un cahier des charges précis dans notre manière d’intégrer créatifs, matières et collaborations.

Je pense que les fils rouges sont ceux qui nous permettent de maintenir un équilibre entre le fait-main d’une multitude d’artisans, la nécessité d’offrir un renouvellement régulier dans un espace à vocation commerciale, l’envie d’insérer la créativité africaine au sein d’un paysage international plus large, et puis bien sûr le développement et l’entretien de collaborations cohérentes avec des porteurs de projets en phase avec notre vision du Bien-être et du Bien-vivre.

L’aventure Yoga à la Villa vient de toucher à sa fin et nous réfléchissons actuellement aux potentialités complémentaires de la notre que nous pourrons très bientôt accueillir à la Villa76 :

petite restauration légère et saine, co-working en plein air, espace ouvert pour des échanges et talks, ateliers créatifs valorisant les matières végétales locales (fibres, poteries, teintures végétales) etc…

QUELS TYPES DE CLIENTELES AVEZ-VOUS ?

Une clientèle très cosmopolite, majoritairement féminine mais pas uniquement, aimant le beau, soucieuse de consacrer un temps de qualité à se faire plaisir ou offrir dans un écrin agréable sans être poussée à une consommation frénétique.

EXPLIQUEZ NOUS VOTRE LOGO ? POURQUOI LE CHOIX D’UNE CASE ?

Je cherchais quelque chose qui évoquerait l’accueil et la bienveillance « à l’africaine » autant pour les clients que les créatifs qui nous rejoindraient dans l’aventure.

En Thaïlande, pays magnifique s’il en est, riche d’un artisanat remarquable, les portes des maisons ne s’ouvrent que très peu facilement aux étrangers.

Il me semble qu’ici en CI,  on invite plus volontiers l’étranger chez soi, pour apprendre à le connaître et partager avec lui ce que l’on a.

COMMENT CHOISISSEZ VOUS VOS ARTISANS CREATEURS ? PAR CRITERES ? PAR GOÛT, OU PAR CONVICTION ?

Je dirais que c’est un mélange de tout cela à des degrés divers :

coups de cœurs pour une démarche ou des matières ou un design, fabrication africaine ou au-delà si le profil créatif nous semble harmonieux avec l’esprit de la Villa.

A titre d’exemple, depuis  le mois de février  nous avons fait entrer une sélection de vêtement de marques de prêt à porter international de saisons antérieurs pour réintégrer dans le marché des articles qui seraient autrement stockés ou détruits par ces marques pour en produire de plus récents.

Je conçois la mixité de l’offre vestimentaire à la Villa76 comme une manière d’alléger la pression sur nos petits créatifs locaux qui peuvent continuer de nous fournir leur slow fashion à leur rythme tout en garantissant une offre constante dans le showroom.

Ponctuellement également nous faisons rentrer des  meubles d’importation en bois FSC car la forêt ivoirienne est soumise à une déforestation dramatique que nous aimerions limiter à notre toute petite échelle.

VOTRE ACTUALITE DANS LES MOIS A VENIR : DEVOILEZ NOUS QUELQUES DATES…

Côté des créatifs, il s’agit d’une mise en lumière de certaines marque en particuliers via une scéno mettant le focus sur leurs pièces en tirant partie de nos terrasses.

En mai, notre JOY market « Spring Edition » se déroulera  sur deux jours dont une nocturne pour fêter nos 2 ans d’existence !

D’autres dates sont en préparation pour la Fête des Pères…mais nous ne pouvons pas déjà tout dévoiler 😉 !

VOS ESPOIRS POUR LE TRAVAIL FAIT MAIN, QUELS SONT-ILS ?

Qu’il persiste, qu’il se pérennise, se renouvelle et se modernise pour séduire les jeunes générations.

Être artisan est trop souvent perçu par la jeunesse comme une perte de temps, un secteur professionnel dévalorisé.

Si l’on offre de véritables formations aux artisans et que l’on revalorise leurs savoir-faire, la transmission et les revenus qu’ils en tirent, nous voulons espérer que ces métiers continueront d’exister.

Petit mot de fin

Merci beaucoup mesdames pour ce bel interview qui a pris beaucoup de temps, surtout de mon côté, et je m’en escuse.

Beaucoup de bien être, de naturelle, d’authenticité dans votre parcours et dans votre concept store.

On vous sens alignés avec les éléments et les créations que vous mettez en avant et que vous faites découvrir à un large public.

Je vous souhaite de belles.rencontres et de belles découvertes encore et encore dans votre jolie Villa 76.

Pour plus d’informations :

Facebook : Villa 76

Instagram : Villa 76

Les gaZëlles de Dakar

Pleins feux sur une artisan qui avait pris ses quartiers au Sénégal, mais qui vient de s’installer sur Abidjan, après plusieurs allez retour, et nous faire découvrir encore plus son artisanat pendant des pops up ou dans des concepts stores en vogue.

Véritable intermédiaire entre l’art du bogolan et sa vision du fait main, je vous laisse découvrir Gaëlle à travers cet interview.

On démarre d’abord par vos origines et votre parcours de vie avant les gazelles de Dakar, quels sont ils ?

D’origine franco brésilienne, de père français et de mère brésilienne, j’ai un pied dans chaque culture.

Je suis infirmière de formation et en arrivant au Sénégal c’est tout naturellement vers le poste de santé de Gorée que je me suis tournée afin d’y travailler .

Au fur et à mesure de mon immersion en terre sénégalaise, j’observais les pratiques médicinales et cette nature omniprésente.

J’ai ainsi découvert le bogolan et suis tombée amoureuse de ce tissu qui est le lien entre la nature et la santé !

En effet ce tissu est teint avec des décoctions de plantes que l’on peut appliquer sur les jeunes accouchées ou sur les jeunes circoncis en guise de cataplasme.

D’où vous est venue l’idée de démarrer cette aventure d’entreprenariat ? Pourquoi ce choix ? Et le nom de votre marque, expliquez nous ?

Les couleurs, l’odeur, la signification, la valeur, la beauté de ce tissu, m’ont bouleversé et c’est ainsi que je me suis dit que je voulais en porter chaque jour par petite touche .

Au Sénégal, les artisans de Dakar ont des doigts en or je me suis dit qu’offrir du travail était une façon de soigner.

Ce qui avait du sens également dans ma démarche.

Et afin de personnaliser et de d’adapter les bogolans de notre marque j’ai dessiné moi même mes motifs.

C’est ainsi que sont nées les gaZëlles de Dakar.

Je m’appelle Gaëlle et le pluriel enveloppe l’équipe des artisans qui la compose.

Parlons du bogolan. Vous le sublimez dans toutes vos créations. Plus qu’une tenture, que représente il pour vous ?

Le « bogolan «  des gaZëlles allie le savoir faire ancestral malien, au travail des artisans sénégalais et ivoiriens qui, grâce à des matières naturelles chinées dans chaque pays le mettent en valeur .

Ainsi nous obtenons un objet émanant de la nature africaine mis en valeur par des artisans aux doigts en or.

Des pièces rares et magnifiques.

« Notre coton porte le label ECOCERT, les pigments utilisés sont entièrement naturels, soit d’origine végétale ou d’origine minérale.

Les plantes, une fois infusées, servent à fabriquer du compost, et les écorces, une fois les couleurs extraites, servent de combustible.

 Enfin, les eaux usagées servent à l’arrosage des plantes. Le procédé est entièrement écologique. » Extrait du site web

Pouvez vous nous donner une petit résumé de la fabrication avec ce tissu, de vos articles ? Comment les concevez-vous ?

Je dessine mes dessin sur papier avec une pièce de 100 frs qui sert d échelle à l’artisan peintre.

J envoie ainsi mes dessins qui suivent mon histoire de vie, les motifs de la plage d’Ipanema à Rio de Janeiro sur lesquels j’ai appris à marcher, la nature omniprésente dans ma vie, en imprimant des bogolans unis, le bleu indigo de la mer, le vert uni de la forêt , le gris éléphant de la robe de l’éléphant, puis tous les animaux de la savane. Le zèbre, la girafe , le lion.

L’artisan bogolan part cueillir, filer, tisser le coton, puis prépare ses décoctions de plantes d’écorces d’arbre de fleur et dessine à main levée nos dessins selon le procédé ancestral du bogolan.

Nous recevons ensuite à Dakar et Abidjan les pagnes de tissu que nous partageons entre chaque artisan, pour qu il puisse ainsi œuvrer .

Afin de mettre en valeur ce tissu magique et magnifique je cherche des matières premières propres à chaque pays .

A savoir selon les pays les bois sont différents.

Nous cherchons des chutes de bois spécifiques au pays , chutes de bois rouge au Sénégal et chutes de cocotiers en Côte d’Ivoire.

Et je suis en lien avec une coopérative de terre cuite de Katiola pour un nouvel objet spécifique à la Côte d’Ivoire:) .

Quels sont vos espoirs pour l’avenir de la transmission des savoirs faire ?

Dans nos ateliers cela fourmille de monde et les anciens sont à la manœuvre, mais entre chacun de mes passages je découvre des jeunes visages en formation.

L’artisanat reste pour nous ce qu’il y a de plus noble puisqu’il allie la nature africaine au travers du bogolan des matières premières chinées , et le travail des mains qui va magnifier cet alliage!

Quand on promeut l’artisanat, on valorise le travail des mains un savoir faire ancestral et le temps passé sur chaque pièce.

Chaque pièce sera unique et nous nous efforçons de nous améliorer à chaque collection.

Quels sont vos projets pour le future des gaZëlles de Dakar ?

Mon projet serait de trouver en Côte d’Ivoire du cuir végétal.

Ouvrir une école d’artisans, afin de former les générations futures et ouvrir ce workshop aux artisans du monde entier afin d’en faire un lieu d échange et de transmission de savoir.

Petit mot de fin

Merci Gaëlle pour le temps que tu m’as accordé pour répondre à mes questions. Cet interview me permet et nous permet d’en connaître plus sur toi et sur tes motivations dans ton projet.

On y découvre, une artisan très engagée dans la continuité des savoirs artisanaux sur le bogolan, la transmission des gestes, d’où « Les gaZëlles de Dakar » qui met en lumière cette tradition ancestrale, tout en le sublimant et en le mettant en valeur à travers des accessoires modes ou par des objets de décoration.

Des produits qui font du bien.

Pour plus d’informations :

Facebook : lesgaZellesdeDakar

Instagram : les_gazelles_de_dakar

Site internet : http://www.bogolan.fr/

Mail : lesgazellesdedakar@bogolan.fr

Alwen

Aujourd’hui, une jolie interwiew très colorés et authentique !!!

À travers mes questions, nous allons essayer d’en apprendre plus sur Emma, cette artisan passionné par le fait mains, la transmission du savoir, etc….

Mais chut, je ne vous en dit pas plus et vous laisse la lire !!!

Emma la créatrice de la marque ALWEN

A – Alwen. Parlez nous de votre univers et donnez nous la signification de ce mot, et pourquoi l’avoir choisi ?

Alwen signifie les couleurs en arabe.

Lorsque j’ai eu l’idée de créer des Foutas, il me fallait un nom universel et en lien avec ce magnifique produit.

J’ai tout de suite pensé aux multitudes de couleurs et nuances de mes futurs créations. Alwen ….c’était une évidence !

L – Letmotive et liberté. Quelle est le votre quand vous créez ? Et êtes-vous libre dans le choix des fabrications, de la mise en place des nouvelles collections ?

Je créée mes propre design depuis la Côte d’ivoire, ce pays dans lequel je vie et qui inspire mes créations.

 Je développe 3 collections par an autour d’un thème.

Afin de les différentier,  j’utilise des nuances, textures et techniques de tissages différentes, ce qui me permet d’élargir ma gamme de produits. 

Chaque pièce est produite en quantité limitée.

Je dois aussi tenir compte du temps nécéssaire pour la production.

Le tissage manuel est très long.  

Il faut en moyenne 6 heures pour tisser une pièce. 

W – What’s else ? C’était une évidence votre reconversion dans l’artisanat ?

J’ai toujours été fascinée par l’artisanat.

 Quand j’habitais en Tunisie, j’avais déjà pour projet de collaborer avec des artisans dans l’optique de proposer des créations originales.

 Et en septembre 2020, j’ai décidé de démissioner de mon poste dans le domaine du bien être.

Après environ 4 mois de réflexion j’ai décidé de me lancer dans ce projet dans lequel j’avais la certitude de m’épanouir.

E – Équitable. Vos produits le sont et c’est un point d’honneur pour vous. Expliquez nous cette importance ?

Je propose des Foutas entièrement tissées main uniques et authentiques.

Ma mission est de contribuer à préserver l’art du tissage manuel et eco-responsable.

Seule la force humaine est nécessaire pour actionner les métiers à tisser.

Une expertise de plus en plus rare dans ce monde moderne, où la mécanisation des processus de fabrication est entrain d’anéantir ce patrimoine culturel immatériel.

Toutes les fibres textiles sont garanties 100 % naturelle sans aucun additif synthétique.

N – Native

Cette volonté de découvrir est inée.

En effet, depuis plus jeune âge, j’étais curieuse de découvrir d’autres cultures et traditions. Mes parents d’origine italienne nous emmenés chaque année dans le sud de l’Italie. Je suis néee à Grenoble et j’y ai vécu jusqu’à l’âge de 21 ans.

Avec mon mari, nous avons décidé de parcourir le monde et de s’expatrier à l’infinie. Glasgow (Royaume Uni), Valencia (Espagne),  Tunis (Tunsie), et Abidjan (Côte d’Ivoire). 

Mon métier me permettait de trouver du travail et à m’intégrer rapidement et rencontrer beaucoup de personnes. 

À présent, je suis à la tête de ma micro-entreprise

Ma marque de Fouta haut de gamme est présente dans des concept store à Abidjan et Dakar. 

Je n’ai pas encore de boutique physique, mais ma boutique en ligne www.alwen.shop donne la possibilité de visualiser et commander les produits Alwen. 

J’essaye d’être présente lors des ventes pop-up organisées à Abidjan pour qu’on puisse venir me rencontrer, découvrir mon histoire et mes pièces uniques.

Je suis complètement épanouie dans ce nouveau domaine.

Petit mot de fin sur le présent et le futur

Mon objectif sur les mois/années à venir et de proposer davantage de nouveautés (avec des mix de matières, textures et nuances) et participer à des événements artistiques pour présenter mes créations. 

Faire le choix de changer de carrière n’est jamais facile et il faut se donner le temps nécessaire de réflexion. 

Il y a toujours un premier pas, le tout et d’innover de créer sa propre voie et non pas de dupliquer. Parlez de votre projet à vos proches, demandez des conseils. Il y aura un jour où tout prendra forme.

 Une histoire ne s’écrit pas du jour au lendemain et demande du temps et de la réflexion. 

Merci Emma pour ta générosité d’âme. On y découvre une créatrice globe trotteur et inspirée.

L’importance de la transmission, l’importance de faire perdurer un art, un savoir faire ancestrale, voilà ce que l’on ressent à travers tes foutas.

Tradition, qualité et équitable sont les 3 mots qui pour moi, résument ta motivation et ton investissement personnel, et plus qu’une marque, Alwen permet une visibilité internationale aux artisans tunisiens. Merci pour ce que tu fais.

Pour plus d’information :

SITE WEB : https://alwen.shop/

INSTAGRAM : alwen.and.co

FACEBOOK : Alwen.collection

Shopping babi du 17 au 23 octobre 2022

Et c’est une nouvelle semaine qui démarre avec encore une belle sélection de beauté.

Alors comme d’habitude, pas de blabla, ni de chichi !!!

1 – N’goro Collection

Inspiration et thème Sénoufo, une ethnie du nord d la Côte d’Ivoire pour cette marque de prêt à porter 100 % handmade in Côte d’Ivoire. J’adore.

2 – creativ by kignon

Cet artisan nous propose cette fois ci des robes et des ensembles ethnique pleins de sens par rapport à ses tuniques et ponchos tissés en textiles africains traditionnels.

3 – maison Laadani

Véritable vitrine du beaux made in Africa, vous adorerez la simplicité et la beauté des objets mis en vent par cet artisan.

4 – adiré fashion abidjan

Fabrication traditionnelle pour ses superbes tissus ethnique hors du temps. Possibilité de commander votre propre batik.

5 – shealovely abidjan

Des produits fabriqués avec notre bon cacao et notre karité pure aux nombreuses vertus bien-être. Du handmade ivoirien comme on aime.

6 – jms_couture_ci

On craque totalement pour cette créatrice qui a du goût, qui sublime le corps des femmes. De belles couleurs et des lignes modernes et légère font la touche de cette marque handmade.

7 – studio madock

J’adore !!! Pour hommes et femmes, vous allez adoré les coupes modernes alliés aux tissus ethnique. Un look urbain classe et décontractée pour tous les jours.

8 – les rebelotes

« Avant j’étais un drap !! ». Voilà comment expliquer au plus court le concept de cette artisan engagé et passionné. Des véritables merveilles confectionnés par ses soins handmade !!!

Voilà j’espère que cette sélection vous aura plus…

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à m’envoyer un message.

Vous avez aimé l’article ?

N’hésitez pas à le liker❤ et le partager ‼️

Toubab Paris

Un univers unique !!!

Maud Villaret, créatrice de Toubab Paris – Photo prise au Mali, il y a 20  ans.

Il y a quelques années, j’ai découvert TOUBAB PARIS sur les réseaux sociaux à l’occasion de l’exposition DJENFAKO, qui mêlait tableaux de femmes du monde et bijoux en boules originales. Elle y avait fait une collaboration avec une autre créatrice.

La femme qui est derrière TOUBAB PARIS, s’appele Maud, et comme elle le dit si bien, « je crée des bijoux handmades , qui soignent l’âme « ….

À travers cet interview, j’espere vous faire partager son ambiance, découvrir des belles créations artistiques, détournées et confortables…alors bonne lecture.

T – Toubab Paris. Que veux dire ce nom et pourquoi l’avoir choisi ?

Cette expression provient du terme « toubib » faisant référence aux premiers médecins blancs qui ont débarqué au Sénégal. Loin du terme péjoratif auquel il est aujourd’hui parfois associé (colonisation), le mot « toubab » est utilisé en Afrique de l’ouest pour désigner toute personne à peau blanche quelle que soit sa nationalité.     

   Je l’ai tout simplement choisi, il y a plus de 15 ans maintenant, car j’étais moi-même « Toubab » au Mali, je pense que c’est un mot qui illustre bien l’idée de passerelle entre l’Afrique et l’Occident, ce qui a toujours était mon leitmotiv quelle que soit la forme d’art. J’y ai associé « Paris » car c’était mon lieu de résidence et qu’il y avait une notion de « couture » derrière cette capitale de la mode.

  

J’ai compris plusieurs années après que ce choix de nom de marque n’était pas anodin.  

Suite à plusieurs retours de clients qui me remerciaient pour la joie de vivre que je leur apportais à travers mes créations originales et colorées, et qu’elles créaient aussi du lien avec les regards extérieurs…

Les créations Toubab paris font voyager à travers les sens, c’est  l’émotionnel et l’imaginaire qui parlent.

Il y a l’idée du bijou qui soigne, en apportant joie de vivre et lumière à celui qui le porte.

D’où l’intérêt pour moi de travailler en pièce unique.

O – Origines. Qu’elles sont les vôtre ?

J’ai été conçue et bercée dans le ventre de ma mère en Casamance, mais née dans le sud de la France, au pays des cigales et de la lavande.

U – Univers. Comment décrivez-vous le vôtre .

Il est joyeux, coloré, parsemé d’objets hétéroclites du monde entier… un univers de collectionneuse, chineuse.

Tous les objets portent une mémoire émotionnelle, en plus d’avoir un attrait esthétique.

Chaque couleur et matière sont synonymes de vibrations, j’aime faire des associations insolites.

Créer un dialogue entre des matières naturelles brutes et d’autres plus modernes, déjouer les codes et fonctions traditionnelles m’amusent.

B – Boutons. Vous en faisiez la collection, d’où vous ai venu cette passion ? Et d’où est venue cette idée de les mettre en colliers, en broches et autres bijoux ?

J’avais mon arrière gd-mère qui fabriquait des boutons recouverts et qui était mercière.

J’ai commencé à les collectionner dès mon plus jeune âge.

À 18 ans, avant même d’avoir entamé mon cursus scolaire artistique, j’ai lu un article sur une designer de boutons, dans le journal du textile.

J’ai eu la chance, pendant ma 1ere année de BTS à Duperré,  d’avoir pu faire un stage au sein de cette structure française : Crépin Petit, avec cette même designer, et de travailler en free lance pour cette marque (qui n’existe d’ailleurs plus aujourd’hui…).

Le made in France a malheureusement tendance à disparaître.

Au vu de ma collection de centaines de milliers de boutons, il était d’une évidence absolue de créer des bijoux à partir de ces éléments, il y a plus de 15 ans, lorsque j’ai commencé à me lancer dans les ornements corporels.

A – Afrique. Le continent de votre passion, un environnement dont vous vous dites amoureuse. Expliquez nous ?

C’est compliqué à résumer, j’ai toujours été poursuivie quoi que je fasse… c’est karmique !

B – Bamako-Dakar-Paris, 3 destinations déclencheurs dans votre vie. Expliquez-moi ?

Il y en a eu bien d’autres ! La vie n’est faite que d’expériences et le hasard n’existe pas… je vais où l’univers me porte. Mais c’est vrai que mon premier pied au Mali , en 2004 , m’a beaucoup influencé…

J’ai côtoyé des populations démunies de biens matériels mais d’une richesse de cœur, d’un sens du partage, d’une joie de vivre inégalables.

C’est formateur, surtout à 20 ans. J’aime m’adapter à différents milieux, j’ai un côté caméléon.

La différence est le meilleur moyen pour s’enrichir spirituellement.

P – Polyvalente. L’êtes-vous dans votre travail et votre vie de tous les jours ?

Être multifonction est une condition essentielle à la survie en tant que créateur !

C’est un métier où l’on fait beaucoup de concession sur sa vie privée… tout s’articule autour du professionnel, en tout cas jusqu’à aujourd’hui pour moi il en est ainsi.

Femme, artiste entrepreneur dans le multiculturel quand on a 24 ans…tout un challenge dès mes débuts.

Des milliers d’heures de travail, jour et nuit, semaine et week-end …

Je n’ai pas forcément des matières à forte valeur ajoutée mais du temps de travail qu’il faut arriver à valoriser… alors la réalisation des pièces prend déjà énormément de temps !

L’équipe de Toubab c’est moi !

La création, la production, la communication, l’administration, la logistique des évènements … J’apprends tous les jours et c’est ce qui fait la richesse de mon métier, sans cesse confrontée à de nouvelles situations, des nouvelles rencontres, il faut toujours rester flexible.

A – Aboutissement. L’exposition Djenfako de 2018, avec votre double Stéphanie Ledoux, vous a permis pendant 4 années de travails, de créer une harmonie artisanale et artistique de femmes par les femmes. Ça été pour vous comme un épanouissement personnel et professionnel ?

Je ne vois pas du tout les choses en terme d’aboutissement, je vois la vie comme une succession d’expériences !

Pour moi il n’y a pas de réussite ni d’échec, mais du sens en toute chose quand on commence à se questionner sur d’autres plans.

Après avoir fait pendant des années les salons professionnels et eu des revendeurs partout à travers le monde, je me suis rendue compte que j’étais devenue chef d’entreprise… mais que ce n’est pas ce à quoi j’aspire !!!

Je me suis donc recentrée dans mon cœur de métier :  la création et j’ai réduit mon champs de diffusion.

En multipliant les projets créatifs avec d’autres marques, d’autres artistes ou artisans, ce qui m’a permis de voyager encore plus, et de découvrir multitudes d’univers…..

J’ai toujours œuvrer autour de thématiques liées à la condition de la femme, que ce soit dans leur émancipation et autonomie, dans la valorisation de leur savoir-faire, autour de thématiques de santé… (je suis partenaire de Amref France depuis 7 ans maintenant).

En ce qui concerne ma production, à l’époque j’ai travaillé de nombreuses années avec des femmes en insertion en banlieue parisienne issues de tous les pays, des groupements d’artisanes au Burkina… j’ai fait de la formation à des femmes pour des ONG notamment à Djibouti…J’ai beaucoup appris à travers ces expériences.

Nous ne nous rendons pas assez compte chaque jour de la liberté que nous pouvons avoir en tant que femme dans nos pays occidentaux.

Je tisse du lien par ma passion du textile et les savoir-faire du monde, j’en suis en gratitude tous les jours. J’aime mon métier.

 

Avec Stephanie, qui est une carnettiste très talentueuse, qui a un coup de crayon incroyable pour reproduire le réel, nous étions complémentaire par les médiums utilisés.

J’ai adoré avoir carte blanche pour réinvestir ses portraits et réinterpréter ces femmes, que moi, je n’avais jamais rencontré.

Des heures et des heures de broderies et de contraintes techniques sur chaque toile, pour les sortir d’un contexte de reportage documentaire et les réinventer ! Avec pour certaines, des bijoux modulables que l’on pouvaient sortir des toiles et porter.

Plusieurs mois de préparation avant chaque expo pendant laquelle je devais aussi m’occuper de ma marque !

Pas évident de jongler entre plusieurs projets en même temps lorsque l’on est seul à tout gérer.

Depuis 3 ans je me suis également lancée sur des « bijoux pour mur »… des sculptures textiles entièrement brodées… des années que j’avais envie de développer cela, mais au vue des centaines d’heures de travail que cela représente, il m’arrive souvent d’avoir envie de me clôner !

Grâce à un projet avec le musée de la Toile de Jouy qui faisait une exposition sur les « Fibres Africaines », j’ai pu réaliser des œuvres en mélangeant ce patrimoine textile emblématique d’une bourgeoisie française à des textiles traditionnels africains.

Une excuse rêvée pour renforcer symboliquement mon idée de passerelle entre les 2 continents.

Une partie de ces œuvres est aujourd’hui exposée à la biennale de Dakar, et je mets actuellement en place de nouveaux partenariats avec des artisans et artistes sur des projets en ce sens.

R – Ressourcer. Comment le faites vous ?

La danse (et le sport en général !), la nature, la création, les rencontres…les voyages.

Tout peut être ressourcement.

L’élément « eau » est important pour moi, la mer est très ressourçante… avec le soleil !

I – International. On vous sais globe-trotter et passionné en général par l’artisanat dans le monde. Vous créez uniquement sur une ethnique africaine, où sur un mélange de cultures ?

Je suis dans une transversalité entre les cultures, mais j’avoue que mon territoire de prédilection reste l’Afrique…car il y a à l’intérieur de ce vaste continent une telle diversité, créativité qu’il faudrait une multitude de vies pour tout découvrir. 

Elle résonne en moi, et j’écoute ce que mon cœur me dit.

S – Souhaits. Vos souhaits pour les années à venir ?

On est à une période charnière où tout est à réinventer autrement. Il n’y a qu’à observer le nombre de gens en transition professionnelle qui veulent redonner du sens à leur vie. Le virus n’a été qu’un accélérateur de tout cela.

Il faut redoubler de créativité, de bienveillance, et s’unir pour faire émerger des nouveaux systèmes où l’humain sera véritablement au cœur des préoccupations, et cesser les fonctionnements par simple cupidité.

Aventures… joie, lumière, découvertes, échanges, tolérance, solidarité… devrait nous aider à créer de nouvelles opportunités et paradigmes…

En ce qui me concerne, j’aimerai mettre l’accent sur la transmission, pas seulement des savoir-faire, mais aussi celles de valeurs humaines intrinsèques.

Si je devais émettre un voeux… il serait certainement de permettre à chacun de renouer avec sa véritable essence et souveraineté.  En vous souhaitant tout le meilleur…

Merci beaucoup Maud pour vos réponses naturelles, votre engouement dans toutes choses, votre émerveillement aussi enfantin, créatif qui ressort de vos créations.

Vraiment une belle personne que j’ai découvert à travers cet interview. À d’autres univers, autres créations, je vous souhaite une très très belle continuation dans votre passion.

Pour plus d’informations :

Instagram : toubabparis

Facebook : Toubabparis

Site internet : https://www.toubabparis.com/

Yemaya design

Un magnifique giftstore, en plein cœur de l’hôtel Tiama qu’Alexandra la propriétaire a bien voulu nous faire découvrir.

Petite présentation personnelle de celle-ci :

Je suis Alexandra Kassimaly, d’origine franco-indienne, j’ai grandi en Mauritanie et au Congo.

Diplomée en Marketing et Management, j’ai un DESS en Achats Industriels à KEDGE Bordeaux.

Après 15 années d’expérience dans une multinationale en Hollande (Achats et conseil en sourcing stratégique), je reviens sur le continent qui m’a vu grandir en suivant mon mari qui est franco-ivoirien, d’abord en Centrafrique puis à Abidjan en 2016.

C’est à ce moment-là que je décide de me lancer dans l’entreprenariat et je suis aussi mère de 2 garçons de 8 et 6 ans.

Alexandra Kassimaly – Propriétaire et créatrice du site Yemaya

Bonjour Alexandra, tous d’abord que veux dire Yemaya ? Et pourquoi avoir choisi ce nom ?

Yemaya ou Iemanja selon l’écriture est en yorouba la déesse des Océans, une des déesses les plus importantes des croyances originelles de bien des pays d’Afrique de l’Ouest.

Elle s’est exportée au Brésil, dans les Antilles et aux Amériques avec les esclaves partis d’Afrique de l’Ouest.

Pour moi le choix de Yemaya s’est fait car je recherchais une figure féminine, africaine et internationale en même temps. C’est aussi une figure protectrice et donc de bonne augure pour le site.

Votre logo me fait penser à l’Égypte, coïncidence ou volontaire ?

C’est une coïncidence car en réalité il s’agit bien d’une figure africaine noire; symbole de féminité, de fertilité et de création.

La forme du logo ressemble à un talisman et la déesse tient dans ses mains une poterie, en référence au travail artisanal, de création et à la décoration d’intérieur.

Thématique du store en 4 mots.

Authenticité, contemporain, local et belles finitions.

Décrivez-nous l’univers de Yemaya.

L’univers de Yemaya est un univers élégant et brut à la fois.

C’est un univers de décoration et d’accessoires de créateurs locaux et de la sous-région qui allient des matériaux traditionnels (pagne tissé, bogolan, bois local, bronze etc…) et un aspect très contemporain.

Quelle est la clientèle de votre boutique ?

Notre clientèle est très cosmopolite.

C’est une clientèle qui valorise la création locale et choisit des accessoires fabriqués ici plutôt que des articles importés.

C’est une clientèle qui désire vivre dans un intérieur authentique qui lui ressemble ou porter un morceau de cette identité locale à travers des accessoires de qualité.

Comment choisissez-vous les artisans et artistes représentés dans votre store ?

C’est le coup de cœur tout d’abord qui parle.

Les créations proposées doivent correspondre à nos critères d’authenticité, de savoir-faire local et d’élégance contemporaine.

Ensuite nous préférons des artisans et sociétés enregistrées légalement car nous avons également des obligations auxquelles nous devons répondre.

Vous avez démarré en Eshop, puis un show room au Manawa café, pour finalement ouvrir une boutique concept à l’hôtel Tiama…d’autres surprises ??

Effectivement nous avons évolué depuis la création du site en 2018, nous étions uniquement en ligne jusqu’à l’année dernière mais nos clients locaux réclamaient un point physique pour voir les articles.

C’est pourquoi nous avons ouvert le “Giftshop” à Abidjan.

Ceci dit, le E-shop reste notre cœur de métier et nous continuons de le faire évoluer, notamment pour y intégrer l’art contemporain, notre deuxième activité.

Faites-vous des partenariats pour des événements et pourquoi ?

Nous travaillons beaucoup avec les hôtels et notamment le Tiama qui accueille notre “Giftshop” en son sein depuis Juillet 2021.

En parallèle nous organisons des expositions de jeunes artistes et travaillons également sur des projets de décoration d’intérieur dans des hôtels toujours, en partenariat avec la créatrice de la marque African Fashion Love, Roos van der Horst.

Un petit mot de fin pour les artisans-créateurs de notre continent:

Je leur conseille de créer des articles originaux et de persévérer dans l’amélioration des finitions et du packaging.

C’est la clé pour attirer des clients au-delà de nos frontières et pour se différencier.

Merci beaucoup Alexandra pour la découverte de Yemaya. Apprendre à connaître votre univers a été un vrai plaisir, votre valorisation de l’art africain et local c’est du positif pour notre continent.

Merci également d’encourager les petits artisans et artistes méconnus du grand public. Je vous souhaite une bonne continuation et encore d’autres merveilles à venir.

Plus d’informations :

Contact : +225 07 68 81 54 88

Instagram : yemayadesign

Facebook : /yemayadesign/

Site Web : https://yemayadesign.com/

Dak’art 2022 – La biennale

On parle aujourd’hui de la Biennale de Dakar. Annulé en 2020 pour cause de pandémie mondiale, la 14ème édition de la Biennale de Dakar  « Ī NDAFFA#« , a bien débuté le 19 mai 2022 pour ce clôturer le 21 juin 2022.

Le mot Ĩ Ndaffa a été choisi cette annee, car il signifie « forger » en langue sérère parlée au Sénégal. Forger, c’est l’acte de transformer une ou des matières portées à incandescence dans un feu, afin de créer de nouvelles formes, textures et ainsi matérialités par ce geste un monde nouveau.

Cette exposition officielle internationale nous permet de découvrir 59 artistes et collectifs d’artistes, qui sont venus pour forger un nouveau destin commun autour de la thématique de cette année qui est :
Créer, imaginer et inventer.

Une belle palette de créations

La sélection des artistes visuels et collectifs d’Afrique et de sa diaspora, a été très minutieuse, pointu et exigente, car elle se devait d’être cohérente autant avec la thématique de l’exposition, que avec les orientations artistiques des œuvres mis en lumières.

La diversité des supports (dessin, installation, peinture, photographie, sculpture, son, tissage/textile, vidéo), des genres, la force des œuvres proposées a été les points marquants des choix artistiques qui ont été fait. Le grand jeu devait être dévoilé.

« Selon Dr El Hadji Malick Ndiaye, Directeur artistique de l’Edition 2022, le thème Ĩ Ndaffa# sonne comme une exhortation à créer un nouveau destin commun, un futur ensemble. » Source : Biennalededakar.org

La proportionnalité géographique entre également en compte :

Afrique de l’ouest avec 14 artistes visuels

Afrique australe avec 12 créateurs

Mo Laudi – artiste d’Afrique du Sud multidisciplinaire – Crédit photo : Instagram mo_laudi

Afrique du Nord avec 6 plasticiens

Mahmoud Bouchiba – plasticien tunisien –
crédit photo : rfi

Afrique de l’Est et centrale avec 6 artistes

Barthélémy Toguo – artiste peintre camerounais –
crédit photo : rfi

L’océan indien avec un créateur seychellois.

Georges Camille – artiste créateur Seychellois – crédit photo : Georgescamille.com

La diaspora avec 19 créateurs de Cuba, France, Usa….

Toubab Paris – créatrice de bijoux et accessoires-France – 
Crédit photo : toubab Paris

Se tiendra ainsi sur le site du Monument de la Renaissance Africaine, la première édition officielle du Marché International de l’Art Africain de Dakar (MIAD), après 2016, où l’artiste plasticien Kalidou KASSE en avais été le premier initiateur.

Ce marché international a pour ambition de contribuer à construire un environnement fertile où s’échangent des œuvres d’art sur des places physiques et numériques. Un environnement ouvert au monde entier.

Si vous êtes de passage ou que vous êtes au Sénégal, je vous invite à découvrir cette exposition magnifique qui a lieu encore pour 20 jours.

Allez y découvrir des artistes confirmés, décalés, avec des univers si différents et portant si proche.

Pour en apprendre plus sur l’exposition ou sur le marché des arts, c’est par ici : https://biennaledakar.org/

Nos nouveaux concepts stores 225.

Il fallait que je mette à jour mon ancien article Nos concepts stores 225 et mettre les nouvelles adresses !!!

Et vous allez vous régaler car nous sommes au top du top !!!

Voici les nouveaux temples du design et de la mode made in Africa !!

Les tendances luxe, la noblesse des matières, les modèles et styles de tout bords font leurs parts belles pour vous séduire et vous habillez le corps, l’esprit, les papilles et les yeux.

On démarre avec la boutique de l’hotel Tiama « YEMAYA« , où Alexandra la propriétaire a mis un choix méticuleux dans les produits et les articles vendus où représenté dans son store.

Un tour de l’Afrique pour une déco complète,  un souvenir de qualité et artisanale à offrir ou s’offrir…ou tous simplement s’acheter de magnifiques tenues stylisés localement aux tentures typique et riches africaine.

Informations : +2250768815488

Facebook : https://www.facebook.com/yemayadesign/

Instagram : https://instagram.com/yemayadesign?igshid=YmMyMTA2M2Y=

Site.web : https://yemayadesign.com/

On continue avec « VILLA 76 BABI« , un écrin de décoration unique made in Africa. Une magnifique sélection art déco raffiné, chiné minutieusement et chic.

Situé aux II plateaux, cette boutique restaurant chic, vous propose aussi un espace vert  où déjeuner, faire du yoga, partager un moment d’échange.

Informations : +225 0594999217

Instagram : https://instagram.com/villa76_babi?igshid=YmMyMTA2M2Y=

Facebook : https://www.facebook.com/Villa76babi/

« COULEUR CONCEPT » que j’avais cité dans mon précédent article, nous fait un retour d’étonnant aujourd’hui, après une rénovation moderne et sobre. Il est situé en plein cœur du sofitel Hôtel Ivoire.

Axé surtout sur les vêtements, la mode, la responsable met un point d’honneur sur les stylistes africains de renommée, de qualité et d’originalité. Vous trouverez également des articles de qualités en décoration ou en cosmétique pour promouvoir l’artisanat et le savoir faire africain et ivoirien.

Informations : +225 0708585848

Instagram : https://instagram.com/couleurconcept?igshid=YmMyMTA2M2Y=

Facebook : https://www.facebook.com/couleurconcept/

Site Web : https://couleurconcept.com/

La boutique du Noom, toute nouvelle dans le monde des concepts stores « YARÊ« , axé sur la mode et l’élégance, elle regroupe le meilleur des tendances du continent.

Classique, tendance et chic, du made in africa luxe.

Instagram : https://instagram.com/yare_atnoom?igshid=YmMyMTA2M2Y=

« LA BOUTIQUE BY LA VILLA 100« , située aux 2 plateaux – les perles, est un concept unique, où ce regroupe une épicerie, un grand fleuriste de la place et des capsules éphémères de créateurs.

De l’art de la table, de la décoration, des livres, des accessoires modes, des vêtements..vous y retrouverez les articles les plus tendances. Une immersion entre l’Afrique, le moyen-orient et l’Europe.

Informations : +225 0709030405

Facebook : https://www.facebook.com/laboutiquebylavilla100/

Instagram : https://instagram.com/laboutiquebylavilla100?igshid=YmMyMTA2M2Y=

On termine par le « BUSH MAN » qui n’est plus à présenter car c’est un ancien comme on dit ici. Hôtel, restaurant, galerie d’art, je dirai même un musée de l’art, du design, de l’africa 100%.

Situé à la riviera M’pouto, c’est un lieu incontournable pour tous créateurs, artistes et stylistes africains.

Juste aller le visiter vaux le coup d’œil et le re-découvrir également!!!

Informations : +225 0759496651

Facebook : https://fb.watch/dglXHg_3x4/

Instagram : https://instagram.com/bushman.cafe?igshid=YmMyMTA2M2Y=

Voilà, la boucle des concepts stores qui mettent en avant les artistes africain sur la Côte d’Ivoire est « bouclée « .

J’espère n’avoir oublié personnes dans les 2 articles, et reste à l’écoute si vous n’y êtes pas.

Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à le liker, le partager et me laisser un commentaire.

L.E créations

Liliane Estievenart
Créatrice de la marque L.E créations,
spécialisé dans la confection de sacs, accessoires et vêtements

Aujourd’hui je vais vous faire découvrir ou re-découvrir une grande dame artisan sur Abidjan. Du goût,  des finitions,  des détails qui ont fait sa renommée.

Allez interview décryptage pour en apprendre plus sur elle.

L – « Le village » est le nom de votre boutique. Votre première boutique sur Abidjan, malgre un show room qui marchait du tonnerre. Qu’es-ce qui a motivé ce choix ? Et pourquoi ?

Une boutique je pense que c’est l’aboutissement de beaucoup d’année de travail et il était temps d’avoir pignon sur rue.


C’est vrai que j’avais un showroom mais c’était à domicile, ce n’était pas vraiment évident de recevoir les gens chez moi.

E – Éducation africaine ou libanaise ? Vous avez cette bi-culture en vous..c’est un plus pour vous cette double culture et éducation que vous avez eu et que vous donnez aujourd’hui à vos enfants ?

Je pense que ce métissage m’aide énormément dans ma créativité, je prends le bon des 2 cotés.

C – Création. Comment se transforme une idée de création ? Donnez-nous un exemple ?

Je m’inspire énormément de ce qui existe je rajoute ma touche personnelle.

Pour exemple, le tout premier sac que j’ai fais était Le cabas Vanessa Bruno.

À paillette, j’ai rajouté une doublure en pagne à l’intérieur, puis j’ai fais la anse plus longue pour pouvoir le mettre plus facilement à l’épaule.

R – Retour. Changeriez-vous quelques choses dans votre vie ou dans votre travail, si vous pouviez faire un bon en arrière ?

Je ne pense pas que je changerais grand chose.

Pour moi chaque chose arrive à point nommé.

E – Enfants. Vous êtes maman de deux grands enfants. Sont-ils une inspiration, une motivation dans votre travail d’artisan-créateur ? Prennent-ils part à vos créations ?

Oui énormément.


Sources d’inspirations je ne sais pas trop, quoi que ma fille me donne certaines idées.

J’espère qu’elle me succèdera,
mais je dirais plutôt que ma motivation, c’est eux qui me permettent de me lever tous les matins et d’aller bosser.

A – Artisanat. Vous avez démarré handmade et vous continuez encore handmade. C’est un résultat unique garantie. Vous y tenez à cette qualité de travail et pourquoi ?

Oui, je tiens à garder l’artisanat par ce qu’il n’y a rien de tel.

Je n’ai pas envie de me laisser débordé par l’industrialisation.

J’aime cette façon de rester au contact de ma clientèle.


Évidemment j’ai envie de m’agrandir mais sans pourtant oublier d’où je viens.

T – Le temps. Quels sont vos espoirs en l’avenir ?

Pouvoir mieux m’exporter vendre partout dans le monde.

I – International. Vous avez des articles vendus dans certains concepts stores européens et africains. Notre star nationale du chocolat, également vous encourage à chaque fois qu’il le peut…C’est quoi la force de L.E créations a l’international ?

Effectivement j’ai des distributeurs dans la sous régions et quelques particuliers qui revendent mes articles en Europe.

Je pense que ma force a l’étranger viens surtout de la qualité de mes finition, qui reste le standard international.

O – Organisation. Faites vous des actions sociales, humanitaires ? Quelle cause vous touche le plus.et pourquoi ?

Je ne suis pas réellement impliqué dans une association, mais à chaque fois que j’ai l’occasion de pouvoir aider je le fais volontairement.


Je le fais aussi au quotidien dans mon entourage.

N – New. Une nouvelle boutique, dans une nouvelle ville, l’envissagez-vous ?

Oui j’y réfléchis je cherche même une bonne opportunité dans la zone nord d’abidjan.

Je n’ai aucune idée pour une autre la ville.

Pour moi le plus important c’est d’avoir des représentants partout dans le monde, et si un jour je peux ouvrir une boutique ailleurs dans le monde, pourquoi pas.

S – Seller. C’est quoi le Best seller de votre marque, tous articles confondus ? Où si vous préférez, quel est l’article selon vous qui a fait votre renommée ?

Je vais dire que c’est le jute, car les gens me reconnaissent dans cette matière.

Après chaque mois mon top dix des ventes évoluent et j’aime ça par ce que je ne dépends pas que d’un seul article.

Un petit mot de fin


Je souhaite remercier toutes ses personnes qui me font confiance depuis ses nombreuses années que j’espère ne jamais décevoir.

Merci beaucoup liliane pour cet interview que tu as bien voulu m’accorder. J’y découvre une femme entière et pleines de tempérament.

Pour plus d’information :

Contact : +225 07 07 07 80 41

Facebook : https://www.facebook.com/LECREATIONS.ABIDJAN/

Instagram : https://instagram.com/l.e.creations?igshid=YmMyMTA2M2Y=

Adresse mail : lecretions@hotmail.fr

Mon Top 6 des créateurs-stylistes ivoiriens

La mode Africaine a connu une très belle progression depuis ses débuts, jusqu’à devenir aujourd’hui, une bouffée d’air dans l’univers très fermé de la mode internationale.

On assiste alors, à l’émergence d’une nouvelle génération sur notre continent, de créateurs très inspirés, de stylistes véritablement doués, qui proposent des collections contemporaines et décomplexées, tout en gardant aussi leur touche unique, mixant l’ethnique, le traditionnelle, le moderne et le futur.

Aujourd’hui les grandes stars internationales n’hésitent plus à acheter des créations africaines, et les valorisent ainsi de plus en plus.

En Côte d’Ivoire, beaucoup de nos stylistes ont gagné leurs places dans le haut monde de la mode, nous ne pouvons que être fier de ses parcours et essayons tous à notre manière de les encourager et les propulser, en achetant leurs collections et en partageant leurs publications et créations !!!

Je vous parle aujourd’hui de mes stylistes-créateurs ivoiriens que je préfère, mais je ne pouvais pas citer tous le monde, donc pardon pour ceux qui ne sont pas cités dans cet article, mais qui n’en reste pas moins talentueux.


Je vais commencer avec le styliste Pelebe :

Créateur : Zak Koné

Style : Prêt à porter, haute couture, moderne, ultra chic, élégant

Sa vision : Une vision contemporaine du chic et de l’urbain conçue par des Africains. Habiller l’élégance naturelle des femmes toutes générations confondus. Et surtout cultiver son identité Africaine

Articles signature : Le chasuble unisexe et la robe-chemise en soie imprimée

On continue en 2ème place avec Lafalaise Dion

Crédit photo : Lafalaise Dion

Créateur : Lafalaise Dion

Style : Orfèvre ivoirienne de cauris

Sa vision : Situé entre la mode et l’art, ses créations sont comme de véritables objets culturels, pour redonner son sens originel aux cauris, et cela va bien au-delà de sa simple perception de la mode

Article signature : Le masque en cauris du nom de « Lagbaja« , créé pour la chanteuse mondialement connue Beyoncé.

Le Number 3, Ibrahim Fernandez

Créateur : Ibrahim Fernandez

Style : Des créations aux couleurs délicates et des coupes raffinées. Un style nouveau chic, classe, tendance et avant-gardiste, où l’urbain et l’ethno fusionnent pour refléter les couleurs de l’Afrique.

Sa vision : magnifier le corps de la femme africaine, à travers les matières utilisées.

Articles signature : la jupe Ablakon et la chemise imprimée

Ma numéro 4, et qui n est plus à présenter également Loza Maléombho

Créateur : Loza Maléombho

Style : Customisation des vêtements, créer un univers unique.

Sa vision : Créer pour elle, c’est aussi un engagement, une prise de position claire contre le racisme qui prévaut aux États-unis , où elle a grandi entre la Côte d’ivoire aussi. Une double culture dont-elle s’inspire. Et le développement durable, l’autonomie de la femme sont également une philosophie de la créatrice.

Article signature : Des silhouettes amples, des touches asymétriques et l’accessoire traditionnel en bronze ajouté à toutes ses tenues.

La number five du classement est Nana wax

Crédit photo : Nanawax

Créateur : Ayité Maureen

Style : Urbain, traditionnel et moderne en même temps. Le bogolan, le wax, la soie sont des matières qu’elle affectionne.

Sa vision : «ailleurs on s’habille, mais chez Nana wax, on se sape». Ayité Maureen

Article signature : Plutôt une matière qui est le wax, la fondation même de sa marque.

Et on termine ce top 6, avec les créatrices Simone et élise

Crédit photo : afropreuriat

Créateur : Simone et Élise

Style : Remettre les vêtements traditionnels aux goûts du jour, avec des matières riches et diverses. Leurs créations ont des formes intemporelles, aux couleurs uniques et vives.

Sa vision : Sublimer l’élégance de la femme en toutes occasions et rendre hommage à sa féminité.

Article signature : Leur signature est plutôt visuelle, car elle est reconnaissable aux motifs de femmes africaine et de fleurs, faits à la peinture, qu’elles apposent sur toutes leurs créations .

La créativité n’a aucune limite et cet article n’est que une infime partie des talents de notre belle Côte d’Ivoire et de l’Afrique en général.

Les années passées et à venir nous montrent que nos cultures, nos modes de vie, nos styles sont mis en avant dans plusieurs domaines autres que la mode, comme par exemple, la décoration, la cuisine, la cosmétique….

On a donc pas fini d’entendre parler de nos talentueux créateurs africains.