P – PELEBE. Pouvez-vous nous expliquer la signification et pourquoi ce choix ?
Pelebe en ethnie Senoufo, dont je suis originaire, signifie la fraternité, une fratrie, une fusion de Frères.
Nous avons avec mon équipe opté pour ce nom car notre mode se veut être une fusion de culture, d’histoire et d’époque.
E – Ethnique. Vos collections le sont-elles et quelles sont vos références en générale dans la mode ?
Ethnique, n’est pas le terme approprié car nous faisons des collections inspiré de tout.
Autant de notre époque, que de celles déjà passées. Nous essayons avant tout de mettre en avant l’élégance…
Tout peut être une référence en matière de mode. Nous nous inspirons de tout très sincèrement.
L – Liberté. Liberté de création, d’esprit, de corps….Quels en sont l’importance et l’enjeu aux 21ème siecle selon vous ?
Je crois que c’est tellement primordial, que nos constatons à notre ère une réel révolution de toutes les formes de liberté en plus ….
Après il serait aussi important de retenir quelque chose de fondamental :
«Notre liberté commence ou s’arrête celles des autres ».
E – Elegance. Il y a une fluidité, une légèreté dans vos créations…vous imaginez la mode comme ça ?
On parlait tant tôt de liberté et bien pour moi la mode c’est ça…
L’élégance tout en légèreté, libérer le corps.
Le laisser donner vie aux vêtement et non le contraire.
B – Beauté. Qu’est-ce que la beauté selon vous ?
Il n’y a pas vraiment d’idéal de beauté M, tout cela est relatif, par contre je pense la réelle beauté est vraiment de s’assumer, d’aimer le reflet qu’un miroir donne de nous, si nous nous acceptons et choisissons d’être heureux avec ce que nous sommes, le reste du monde ne verra que le beau qui émane de nous.
E – Espoir. Quels sont les vôtres pour votre activité, la jeunesse ivoirienne et le monde en général ?
Ouvrir des boutiques Pelebe. D’abord dans mon pays puis dans ma sous région, en Afrique et dans les grandes métropoles, etc.
Pour la jeunesse ivoirienne, j’ai espoir qu’elle soit de plus en plus travailleuse et ambitieuse…que nous visions en toute chose l’excellence et que nous oublions la facilité. Autant les hommes que les femmes.
Pour le monde j’ai espoir qu’après cette cris sanitaire, notre monde soit meilleur, plus beau, plus tolérant et surtout plus responsable.
Tout d’abord, merci Monsieur koné pour m’avoir accordé cet interview décryptage de votre marque.
C’est une réelle découverte de votre personnalité et de votre travail.
J’y découvre un homme, une équipe talentueuse, pleins de foutues et d’envies d’aller plus loin dans la création et dans l’identité individuelle.
Bonjour. Je m’appelle Danielle Braud-Mensah. Je suis la fondatrice de la marque Côté Café.
Je suis très fière de partager mon parcours d’entrepreneure avec vous.
La créatrice de Côté Café
C – Côté-café, Quand et comment avez-vous démarré ?
Côté Café a démarré en 2017. L’idée m’est venue des gouters que je faisais pour mes enfants lorsque j’étais mère au foyer.
J’ai transformé ma passion pour la pâtisserie en aventure professionnelle.
Ô – Origine. Quel est la vôtre ?
Je suis Ivoirienne. Je suis née et j’ai grandi en CI.
La Côte d’Ivoire et ses valeurs font partie de ma marque. Le fait que le café en soit le produit phare n’est pas une coïncidence.
Mon père avait une société de torréfaction de café.
Ce produit m’a toujours été familier.
Avec Côté Café j’ai pu allier deux de mes passions, le café et la pâtisserie.
T – Tisane au gingembre, votre 1ère infusion et 100% bio, c est un choix d’élargissement de votre gamme ? Et il y aura-t-il d’autres parfums ?
Le bio est effectivement un choix d’élargissement de ma gamme.
Il y a un manque de produits locaux bio en Côte d’Ivoire et j’ai voulu y remédier.
Je suis une grande fan de thé et de tisane, mais le marché ne proposait pas de produits que je trouvais gouteux. Je n’y retrouvais pas le gout du gingembre, un parfum que j’affectionne.
J’ai donc décidé de me lancer et d’en proposer à mes clients.
D’autres parfums seront disponibles très prochainement. Nous sommes en plein test.
É – Études. Quelles sont les vôtres ? Votre parcours ?
Je suis diplômée de l’Institut Supérieure des Arts Appliquées (Paris).
Je suis styliste textile de formation.
Ce savoir faire que j’ai acquis (en art) m’a été très utile pour la création du contenant de mes biscuits et continue de me servir lorsque j’ai des compositions des paniers cadeaux (qu’il m’arrive de faire pour certains de Côté Café).
C – Café. C’est la base, le concept de vos biscuits, proposez vous d’autres saveurs ? Lesquelles?
Alors, en plus des biscuits au café, nous proposons trois autres saveurs: café-gingembre, café-pépite de chocolat, café-poivre (parfait pour les apéro!).
Nos nouveaux biscuits, saveur nappé-chocolat seront disponibles bientôt.
A – Afrique. Votre continent de sang, mais que représente t-elle aussi pour vous ?
Quand je pense Afrique, je pense ouverture, richesses et échanges.
Je crois au potentiel de mon continent et j’ai hâte de pouvoir faire grandir mon entreprise et échanger mes produits et mes idées avec nos pays voisins.
F – Fabrication. Pouvez-vous nous dire quels produits privilégiez-vous, et es-ce vous même qui les fabriquez ?
Je n’utilise que des produits locaux et je suis fière de mettre en avant le savoir-faire ivoirien.
Les produits qui font l’essence de ma marque sont le café (le robusta), le gingembre, le cacao et le poivre. Je n’en fabrique aucun mais j’accorde une grande importance à la traçabilité des produits.
Mes biscuits sont faits dans ma propre cuisine, là où l’aventure Côté Café a commencé.
É – Espoir. Après une année 2020 difficile pour tous, pouvez-vous m’en dire plus sur vos attentes, vos espoirs pour 2021, en tant que femme, que entrepreneuse, pour notre pays et sa jeunesse ?
Comme toutes les entreprises, Côté Café a été sévèrement touché par le COVID-19.
Ma clientèle était préoccupée par la pandémie et dépensait moins dans les extras.
Pendant deux-trois mois je n’ai presque pas vendu. Je me demandais même si j’allais pouvoir continuer.
J’espère vraiment que tout va repartir comme avant. Ce n’est pas encore le cas mais j’ai de l’espoir, je crois en mes produits.
Un message pour les Ivoiriennes: j’aimerais qu’elles osent, qu’elles se lancent dans l’entreprenariat, cela commence tout doucement.
L’ entreprenariat est une aventure palpitante dans laquelle je m’épanouis. C’est aussi un moyen de gagner en indépendance.
Je souhaite que la situation s’améliore pour la jeunesse ivoirienne professionnellement parlant.
La pandémie mondiale a fait de notre jeunesse une génération sacrifiée et je trouve ça bien dommage.
Je souhaite à notre pays la paix et une bonne santé économique.
Merci Danielle pour cet interview décryptage. Tu nous y fais découvrir ton concept et tes motivations, nous te souhaitons une longue et belle continuation. Et nous espérons toujours goûter tes nouvelles saveurs en biscuits et en thés également.
L’alternative pour un retour au vert dans nos capitales ?
L’agriculture en ville est une solution 100 % locale, pour subvenir aux besoins en légumes et autres produits maraîchers des citadins et prend de plus en plus de place dans l’économie des pays du monde et aussi sur le continent africain.
Ce concept, par ailleurs est très apprécié des entrepreneurs africains, qui dans une vision d’amener la jeunesse vers l’agriculture, voient une vraie porte de sortie du chômage.
Petite précision tout de même, en Afrique, le jardin potager (appelé parfois jardin d’arrière-cour ou jardin de cuisine) fait partie des habitudes et représente l’un des différents systèmes de culture utilisés par le ménage rural et de plus en plus par le ménage urbain qui y voit une économie et une manière de consommer sainement.
En Côte d’Ivoire, grâce à ses micros entreprises, les particuliers, les restaurants, les supérettes et les supermarchés, peuvent s’approvisionner en légumes, fruits et produits agricoles frais toute l’année.
L’hôtel Novotel est d’ailleurs un précurseur dans le fait de créer son potager urbain, afin d’apporter aux clients toutes les saveurs authentique de produits frais et bio.
Il faut également saluer, le quartier de Cocody, que l’on surnomme » Beverly Hills Africain « , qui en 2016, a été le 1er quartier d’Abidjan a planté 2 000 arbres pour lutter contre le réchauffement climatique et lutter également contre la déforestation. Le future devrait y voir d’ici 2030, mille fois plus d’arbres plantés.
Ce qui me laisse à penser que l’agriculture et le reboisement contribuent et contribueront à rendre nos villes plus accueillantes, plus respirable et plus verte surtout !!!
A Abidjan, ceux qui ci-sont mis :
« Le maraîcher de Babi »https://www.facebook.com/Babimaraichers/« A tous ceux qui veulent manger autrement….Nous proposons des légumes naturels issus d une culture raisonnée. » Tel: 88388858. Piervuat@hotmail.com
« Mando heathly »https://www.facebook.com/mandofoods/ « MANDO Helathy est un page qui est dédiée aux livraisons de légumes et frais« . Tel : 07 78 11 11 47
« Agrolight » https://www.facebook.com/agrolightgroup/ « Agrolight SARL est une Start-Up ivoirienne qui fait la promotion de l’agriculture urbaine biologique. » Tel : 07 09 37 70 41
Dans les zones maraîchères de Babi en bordure de lagune, des jardiniers y font des cultures de légumes frais et locaux.
Mais depuis quelques années, à cause du bateau le PROBO KOALA, qui a déversé dans la nuit du 19 au 20 août 2006 à Abidjan des déchets toxiques, causant la mort d’au moins 17 personnes, la confiance des consommateurs a été mise à rude épreuve.
D’où un engouement encore plus important pour le bio, le cultivé maison…du vert dans l’assiette mais pas n’importe lesquels.
Tous le monde ou presque ce met à cultiver ses propres légumes chez lui, sur un balcon, dans un jardin, dans un petit coin de la maison, pour une garantie de produits sains et riches en vitamines. C’est mon prochain défi de cette année.
Si vous avez apprécié cette article, n’hésitez pas à liker, partager, et surtout si vous avez des suggestions, je suis preneuse.
Je suis Aurelle, 49 ans , maman d’un petit garçon et une épicurienne passionnée.
La créatrice de SIKKA
S – Sikka, l’aventure a démarré quand et pourquoi ?
L’aventure a démarré en 2015 .
J’avais une crêperie à Bassam et pour apporter une touche originale à notre offre, j’ai commencé à produire des liqueurs de fruits.
A ma grande surprise , les liqueurs attiraient plus de monde que les crêpes. J’ai donc décidé d’en faire un réel métier.
I – Itinéraire. Racontez-nous le vôtre et celui de votre marque, son évolution ?
De retour au pays en 2013, après plusieurs années en occident, j’ai constaté un engouement pour les produits locaux et j’ai eu envie de participer à ce mouvement.
Je me suis donc formée et avec l’appui d’une ONG, l’IECD, j’ai créé la marque SIKKA et développé l’entreprise qui s’est spécialisée dans la production de liqueurs de fruits.
Quelques années plus tard, la gamme s’est élargie par la création de préparations sucrées et salées d’épicerie fine.
K – Concept. Quel est le votre ?
( oups, je vous laisse deviner qu’il n’est pas évident de poser des questions commençant par k, donc on va se l’a jouer sur la prononciation)
Notre concept: SIKKA est une épicerie fine locale avec des produits naturels et authentiques
K – Catégorie apéritif. C’est un moment que vous appréciez personnellement?
Le moment de l’apéritif est un moment de partage et de convivialité, que j’adore !
A – Afrique. Utilisez-vous des produits locaux ? Es-ce que c’est important pour vous de promouvoir les produits du terroir ivoirien ? Et qu-es ce qui vous tiens vraiment à cœur dans cette valorisation ?
Quoi de plus naturel que de vouloir valoriser les trésors dont regorge cette terre?
Il me tenait à cœur, non seulement de les valoriser, mais surtout d’amener nos produits à un niveau international appréciable par tous les palais.
Petit mot de fin
Mon travail est ma passion, mon moteur.
Merci Aurelle pour toutes ses réponses, on en apprend plus sur toi, et on y apprend également que tu mets un point d’honneur à faire les choses correctement et y mettre du goût, des traditions et du moderne, tous ça mixé pour l’apéritif.
Bonjour, nous sommes les sœurs BOUS, fondatrices de la marque AFIDI Atelier et honorées de présenter notre univers à travers cette interview.
A – AFIDI, début de l’aventure, et signification de votre marque ?
Tout a commencé en 2012 dans notre collocation Parisienne. Nous avions pris pour habitude de recycler les perles de colliers que nous ne mettions plus en réalisant des boucles d’oreilles.
En parallèle nous tenions un blog sur lequel nous partagions des astuces de beauté, nos créations et nos différents projets de récupération/ customisation.
Le nom AFIDI ACCESSORIES (aujourd’hui AFIDI ATELIER) a été choisi en hommage à notre mère partie trop tôt, qui nous a assurément transmis sa passion pour l’artisanat, les belles matières et les objets distinctifs.
Le mot AFIDI signifie confiance et espoir en langue Béti (dialecte du centre du Cameroun).
A l’origine, AFIDI Accessories c’était des bijoux et accessoires de mode commercialisés en France lors de foires et expositions, puis en ligne.
Arrivées à Abidjan en 2018, nous avons continué notre aventure avec AFIDI Accessories en participant à de nombreuses expositions artisanales, ensuite nous avons élargi notre présence en collaborant avec des concepts stores à Abidjan.
Inspirées par notre nouvel écosystème, nous avons lancé AFIDI ATELIER en 2020. Désormais, nous sommes un concept store qui donne un aperçu plus large de notre univers au de la création de bijoux.
F – Fabrication. Parlez-nous de vos créations, votre concept, vos collections ?
AFIDI Atelier valorise l’artisanat grâce à la diversité des matières premières utilisées.
Entre bijoux classiques et créations pleines de fantaisie, nous associons les matières premières en provenance du Cameroun, Ghana, Afrique du Sud, Nigéria, de la Côte d’Ivoire et de l’Occident pour donner du caractère et une touche unique à chaque accessoire.
Aussi, Les créations de l’atelier sont le résultat d’un long processus de recherche, de sélection et d’élaboration.
I – Inspiration. Quelle est-elle et comment vient-elle ?
Nos créations naissent de nos envies et répondent à des besoins qui évoluent au gré des étapes nos vies.
Aussi, notre offre est en renouvellement constant et notre positionnement est de proposer des articles distinctifs à des prix abordables.
D – Destin. Quels sont vos espoirs pour l’avenir, dans votre vie personnelle, votre activité professionnelle, la jeunesse en général ?
Le projet AFIDI ATELIER est la concrétisation d’une passion et la valorisation d’un style de vie basé sur un retour à l’authenticité des choses et la noblesse des matières.
Nous espérons continuer de grandir et satisfaire notre clientèle tout en préservant nos valeurs.
Nous espérons avoir un impact positif sur la jeunesse désireuse de se lancer dans l’entrepreneuriat par notre persévérance car le chemin est long et difficile mais la satisfaction est grande lorsqu’il porte des fruits.
I – Identité culturelle. Pensez-vous en avoir une pour la marque, si oui laquelle ? Et pensez-vous que c’est important de la revendiquer ?
En tant que fondatrices, nous sommes profondément ancrées dans notre culture africaine (Afrique Centrale plus précisément) mais à travers AFIDI ATELIER, nous ne revendiquons aucune identité culturelle car ce projet est avant tout le fruit de nos influences diverses et variées.
Elles évoluent avec notre temps, nos envies et nous sommes à chaque fois agréablement surprises de constater à quel point notre clientèle est éclectique et qu’en définitive toutes les cultures s’y retrouvent et c’est une joie pour nous.
Petit mot de fin
Nous vous remercions pour cette belle plateforme de promotion de l’artisanat qu’est « le coin des artisans d’Abidjan CI » qui offre une belle opportunité d’expression et favorise la visibilité des entrepreneurs.
Malgré le contexte sanitaire actuel et l’impact sur l’économie, nous espérons motiver et inspirer des jeunes à se lancer dans cette aventure et de persévérer.
Merci à vous les sœurs BOUS, grâce à cet interview, j’en ai appris un peu plus sur votre vision, votre concept !!!
Il n’y a rien de plus beau également que de travailler en famille, véritablement moments de partages, de joies
La mode Africaine a connu une très belle progression depuis ses débuts, jusqu’à devenir aujourd’hui, une bouffée d’air dans l’univers très fermé de la mode internationale.
On assiste alors, à l’émergence d’une nouvelle génération sur notre continent, de créateurs très inspirés, de stylistes véritablement doués, qui proposent des collections contemporaines et décomplexées, tout en gardant aussi leur touche unique, mixant l’ethnique, le traditionnelle, le moderne et le futur.
Aujourd’hui les grandes stars internationales n’hésitent plus à acheter des créations africaines, et les valorisent ainsi de plus en plus.
En Côte d’Ivoire, beaucoup de nos stylistes ont gagné leurs places dans le haut monde de la mode, nous ne pouvons que être fier de ses parcours et essayons tous à notre manière de les encourager et les propulser, en achetant leurs collections et en partageant leurs publications et créations !!!
Je vous parle aujourd’hui de mes stylistes-créateurs ivoiriens que je préfère, mais je ne pouvais pas citer tous le monde, donc pardon pour ceux qui ne sont pas cités dans cet article, mais qui n’en reste pas moins talentueux.
Sa vision : Une vision contemporaine du chic et de l’urbain conçue par des Africains. Habiller l’élégance naturelle des femmes toutes générations confondus. Et surtout cultiver son identité Africaine
Articles signature : Le chasuble unisexe et la robe-chemise en soie imprimée
Sa vision : Situé entre la mode et l’art, ses créations sont comme de véritables objets culturels, pour redonner son sens originel aux cauris, et cela va bien au-delà de sa simple perception de la mode
Article signature : Le masque en cauris du nom de « Lagbaja« , créé pour la chanteuse mondialement connue Beyoncé.
Style : Des créations aux couleurs délicates et des coupes raffinées. Un style nouveau chic, classe, tendance et avant-gardiste, où l’urbain et l’ethno fusionnent pour refléter les couleurs de l’Afrique.
Sa vision : magnifier le corps de la femme africaine, à travers les matières utilisées.
Articles signature : la jupe Ablakon et la chemise imprimée
Crédit photos : Ibrahim Fernandez
Ma numéro 4, et qui n est plus à présenter également Loza Maléombho
Créateur : Loza Maléombho
Style : Customisation des vêtements, créer un univers unique.
Sa vision : Créer pour elle, c’est aussi un engagement, une prise de position claire contre le racisme qui prévaut aux États-unis , où elle a grandi entre la Côte d’ivoire aussi. Une double culture dont-elle s’inspire. Et le développement durable, l’autonomie de la femme sont également une philosophie de la créatrice.
Article signature : Des silhouettes amples, des touches asymétriques et l’accessoire traditionnel en bronze ajouté à toutes ses tenues.
Style : Remettre les vêtements traditionnels aux goûts du jour, avec des matières riches et diverses. Leurs créations ont des formes intemporelles, aux couleurs uniques et vives.
Sa vision : Sublimer l’élégance de la femme en toutes occasions et rendre hommage à sa féminité.
Article signature : Leur signature est plutôt visuelle, car elle est reconnaissable aux motifs de femmes africaine et de fleurs, faits à la peinture, qu’elles apposent sur toutes leurs créations .
Crédit photos : Afrikréa
La créativité n’a aucune limite et cet article n’est que une infime partie des talents de notre belle Côte d’Ivoire et de l’Afrique en général.
Les années passées et à venir nous montrent que nos cultures, nos modes de vie, nos styles sont mis en avant dans plusieurs domaines autres que la mode, comme par exemple, la décoration, la cuisine, la cosmétique….
On a donc pas fini d’entendre parler de nos talentueux créateurs africains.
Décryptage aujourd’hui de cet artisan parfumeur d’ambiance et plus, Akram Mroué est le créateur olfactif de cet univers…
Allez il nous en dit plus ci-dessous :
A – Atelier des parfums, racontez-nous comment et pourquoi tout a débuté ?
L’ATELIER DES PARFUMS est un atelier de création et de diffusion de parfums de luxe made in Côte d’Ivoire.
Nous avons commencé notre activité en 2016, en créant et en diffusant des signatures olfactives exclusives pour les hôtels de luxe d’Abidjan et de l’Afrique de l’ouest (Sofitel, Radisson Blu, Pullman, Azalai, Tiama, Palm Club, etc…).
L’idée m’est venue quand j’ai constaté, en arrivant à Abidjan après de nombreuses années d’absence, que les bons et délicieux parfums de l’Afrique ne sont pas mis en valeur.
Quand je visitais des hôtels ou des boutiques à travers le monde, j’étais marqué par leur signature olfactive unique. Et je me suis donc dit que ce serait super de développer ce concept et de diffuser les belles senteurs quand cela est possible.
Fort de son succès et pour répondre à la demande des clients, L’ATELIER DES PARFUMS a créé en 2019 une gamme de parfum d’ambiance qualitative pour le grand public.
Cette gamme de diffuseurs à bâtons et de sprays se décline en une cinquantaine de senteurs bien concentrées et fabriquées en Côte d’Ivoire (création de l’identité, mélange, embouteillage et emballage réalisés en Côte d’Ivoire).
De nouvelles fragrances sont proposées régulièrement et viennent enrichir la collection. L’ATELIER DES PARFUMS Parfume également toutes sortes d’évènements (mariage, exposition, soirée spéciale, etc.).
Le marketing olfactif peut s’appliquer partout !
T – Touche, quel est la vôtre ou votre particularité ?
A notre connaissance, nous sommes les seuls créateurs de senteurs haut de gamme sur mesure en Côte d’Ivoire, avec en plus, des prix abordables et accessibles au grand public.
C’est-à-dire que le client peut venir nous voir et nous travaillerons ensemble sur le choix et la composition de la fragrance.
Notre orgue à parfum propose plus de 300 senteurs inédites, composées à partir d’ingrédients de qualité, rares et authentiques, développés en collaboration avec notre équipe de nez à Grasse, la capitale mondiale du parfum.
Crédit photo : Mon passeport pour le monde
E – Ethnique. L’êtes-vous ou pas du tous ?
Nous essayons de l’être en tout cas. L’ATELIER DES PARFUMS s’efforce de sélectionner autant que possible des huiles essentielles BIO et est fier d’utiliser celles fabriquées en Côte d’Ivoire (huile essentielle de gingembre, de vétiver, d’orange amère, de bergamote et de moult de cacao par exemple), la mettant ainsi à l’honneur en créant des fragrances luxueuses et uniques (‘Fleur de Gingembre et Lys blanc’, ‘Thé, Coco, Citron’, etc…).
Nous y travaillons là-dessus pour développer davantage ce côté ethnique.
L – Liberté de créations des senteurs ( peut-on tous mélanger ) ?
Oui, chaque personne est sensible à différents parfums.
L’objectif des mélanges est d’avoir un parfum équilibré ; pour cela il faudra prendre en compte la pyramide olfactive du parfum qui se partage en trois notes :
Nous avons la note de tête, c’est la note la plus volatile que l’on sent juste après la vaporisation du parfum. C’est une note fraîche et verte qui peut durer jusqu’à 2 heures.
Ensuite vient la note de cœur qui se développe pendant plusieurs heures et constitue l’odeur caractéristique du parfum (des notes fleuries en général).
Et enfin la note de fond qui persiste le plus longtemps et qui s’évapore lentement. C’est elle qui fixe le parfum.
Je me souviens de deux mélanges exquis de chez Jo Malone à Londres, le Blue Agava and Cocoa et le Black Pomegranate.
De là est née mon envie de mélanger des parfums pour en créer des notes uniques.
I – Inspirations. Les idées de formes de vous parfums, de vos diffuseurs, de vos senteurs à créer, cela vous vient comment ?
Il suffit juste que l’odeur d’un arbre, d’un fruit ou d’un lieu me plaise et je me lance dans des essais et des mélanges.
En ce moment, c’est l’Afrique qui m’inspire et je voudrais capter autant que possible ses odeurs agréables d’épices, de gingembre, de vétiver, de curcuma, de cacao, de noix de coco, de café, de piment, de vanille, de passion, d’ananas, etc.
E – Espoir pour vous, pour la marque, pour la jeunesse ?
La richesse des essences africaines est un atout que nous devons célébrer.
On espère dans l’avenir pouvoir l’exporter et permettre au reste du monde d’acheter du luxe africain.
R – Responsabilité, en avez-vous une avec vos emballages, vos contenants, et les produits utilisés dans la conception des senteurs, par rapport à l’environnement ? Et pensez-vous être un artisan engagé ?
Quand nous pouvons utiliser des huiles essentielles BIO nous le faisons et nous privilégions les huiles essentielles fabriquées en Côte d’Ivoire comme je l’ai déjà dit.
Nous n’utilisons pas de bouteilles en plastique qui polluent énormément mais des bouteilles en verre que le client peut réutiliser.
Nous essayons également de limiter au maximum les éléments de notre emballage.
Concernant l’émission de carbone, elle est assez faible puisque tous nos produits sont conçus et fabriqués ici à Abidjan (création, mélange, embouteillage et emballage réalisés en Côte d’Ivoire).
Petit mot de fin
Pour finir, nous sommes en train de collaborer avec une entreprise de livraison afin de faciliter l’accès au parfum et permettre aux Abidjanais de se faire livrer nos senteurs où qu’ils soient à Abidjan.
Nous espérons que vous parfumeriez votre bureau, maison ou chambre avec L’Atelier des Parfums.
Sur ce, nous vous souhaitons une bonne expérience.
Merci pour vos réponses, nous en avons appris plus sur la création des flagrances et surtout votre concept. Bonne continuation à vous, et c’est la Côte d’Ivoire qui gagne !!!
Aujourd’hui, je vous propose de faire un petit tour culinaire sur notre continent l’Afrique, et plus précisément en passant par ses grands chefs de l’Ouest, du centre et du Sud.
Je vais vous parler d’eux, vous présenter leurs plats signatures ou leurs desserts signatures ( si j’en trouve car ils ne sont pas nombreux), dans un top 6.
Comme dans mes précédents articles sur la cuisine Africaine, je le répète encore et encore, que nous regorgeons de produits naturels, sains, et surtout très riche en bienfaits santé !!! Un atout majeur à ne pas négliger.
Jusqu’y ici assez méconnus ( sauf pour la cuisine d’Afrique du nord, comme le Maroc qui est assez connus du monde ), elle gravie petit à petit les marches de l’excellence, en mêlant tradition et modernité, avec des produits goûteux aux saveurs méconnus d’un large public.
Au-delà du Mafé, du Ndolé, ou de l’Attiéké, pour ne cités que ceux-là, vous allez entrer dans un véritable univers de sensations de découvertes, de revisites de classiques plats Africain, d’une Afrique mystérieuse qui laisse entrouvrir ses saveurs subtiles et une magnifique maîtrise de ses produits.
Pour le Top 3, le classement est très serré, avec des génies culinaire tels que Mory Sacko, Loïc Dablé et Dieuviel Malongo.
Commençons par Mory Sacko🇲🇱🇲🇫🇸🇳, qui c’est fait remarquer dans l’émission culinaire « Top chef » lors de sa onzième édition. N’ayant pas gagné cette saison 2020, il ouvre malgré tous son 1er restaurant le MOSUKE en référence au 1er et unique samouraï noir du japon !!!
« Français, d’origine Malienne et passionné du Japon, le Chef souhaite vous faire découvrir son univers à travers un voyage culinaire entre l’Afrique, le Japon et la France. Avec MoSuke, Mory Sacko propose la cuisine qu’il aime : plurielle, délicate, créative, à la croisée des influences et des territoires qui sont les siens. »Mosuke restaurant.
Cela lui a valu de décrocher sa 1 ère étoile au guide Michelin du haut de ses 21 ans, avec un plat signature : « Le plat qui a marqué nos inspecteurs : Picanha de bœuf, sauce maté au Tamarin Une pointe de rumsteak de bœuf macéré au beurre de karité, moelleuse et juteuse, légèrement marbrée et cuite saignante a cœur, garnie de fins pétales d’arachide croustillant et servie dans une sauce soyeuse au goût de maté doux, entre thé et café, donnant une légère amertume torréfiée… Le tout est complété d’arômes de tamarins acidulé. Le produit est bien mis en valeur : une vraie réussite. » Le guide Michelin
La médaille d’argent reviens à notre ivoirien de cœur Loïc Dablé🇨🇮💯 !!!
Avec son parcours tumultueux, qui lui a fait passer par des écoles prestigieuse, des cuisines d’hôtels, des restaurants réputés, un détour par Londres et au Gabon, où il fût un des membres du jury de l’émission « Star chef » qui est un concours de cuisine panafricaine, il reste qu’il se distingue par sa créativité, son perfectionnisme et son talent à proposer une nouvelle définition de la gastronomie africaine.
Précurseurs des associations inédites comme le mariage subtil du bissap et des trompettes de la mort, où de un de ses plats vedettes » ignames farcis à la sardine tomatée, huile d’olive au cacao en pipette « … , Loïc Dablé n’hésite pas à aller là où on ne l’attend pas.
Aujourd’hui à 37 ans, il reste avec son groupe Loïc Dablé, un précurseur pour mettre en avant les saveurs d’Afrique avec les subtilités de la gastronomie française, et même si il lui arrive d’enfiler son costume de Business Man, il reste que la cuisine sera toujours sa 1ere passion.
Je vous propose de découvrir sa recette de « Caille rôtie au bissap blanc farcie aux trompettes de la mort » que vous pouvez essayer de réaliser.
Le prophète ( comme le surnomme Mme LeFigaro) de la cuisine Afro-fusion et qui arrive en 3ème position, n’est plus à présenter, c est Dieuviel Malonga.
Il s’est fait connaître du grand public en participant à l’édition 2014 de l’émission « Top Chef » sur TF1, par la suite un enchaînement de réussite , finaliste du Basque Culinary World Prize en 2018 et lauréat Forbes 30 under 30 !!!
Sa cuisine est une fusion de cuisine allemande, africaine et française
Malonga a débuté sa carrière dans trois restaurants étoilés Michelin en Allemagne: Schote, Life et Aqua et en 2016, il lance « Chefs in Africa », un réseau professionnel numérique. Et en 2020, il se confie au journal » le monde » pour l’ouverture de son 1er restaurant à Kigali au Rwanda :
« Ce n’est pas un restaurant, c’est un « laboratoire culinaire ». Dieuveil Malonga, 28 ans, insiste sur la nuance. »
Son talent n’étant plus à démonter, je vous propose de découvrir son plat signature et son dessert signature, qui sont :
Homeland : Crevettes de l’île Maurice marinées dans un mélange d’épices malienne, caviar du Kenya à base de quinoa, mangue, brioche d’herbes vertes, gingembre, avocat et sauce zoulou. Jeune Afrique
Un plat assez puissant avec le fumé très marqué du quinoa qui s’apaise sous l’effet acidulé/sucré et chargé de parfums des condiments à la mangue, à l’avocat sans oublier la sauce zoulou à base de tomate séchées et d’épices.
Une véritable découverte gustative avec ce plat signature.
Et pour son dessert signature des explosions de saveurs avec son « My African Dream ».
« C’est un mélange de saveurs et de couleurs,où le crumble de farine de manioc rencontre la vanille du Nord-Kivu,les mangues camerounaises,les fruits de la passion, les cacahuètes et le fonio blanc du Fouta-Djalon(le fonio est une céréale cultivée en Afrique de l’ouest). Ce plat imite les courbes du continent africain. » Jeune Afrique.
On continue notre article avec notre top 4,5 et 6, et des talents encore et encore!!!
Une ivoirienne 🇨🇮 (et oui ) pour notre 4ème position, Chef Christelle Vougo-Anet aussi appelé ici à Abidjan la « Celebrity chef »,
Ayant baigné dans la restauration toute sa vie, elle était prédestiné à être comptable, de par sa formation professionnelle. Pourtant la passion, la curiosité et sa sensibilité naturelle pour la gastronomie ont pris le dessus sur tous. Venant d’une famille de restaurateur, elle confirme pendant 5 ans, son engouement à la cuisine,dans le restaurant familiale.
Forte de sa petite expérience, elle s’envole avec son époux le Chef Anet, pour les États-Unis, où elle y fait ses armes dans les cuisines et salles de restaurants à travers tous le pays. En 2016, elle ouvre avec son mari avec qui elle s’associe, son 1er restaurant à Atlanta, et en 2011, démarre l’aventure ivoirienne, et ouvrent 3 superbes restaurants sur Abidjan :
le NORIMA ( meilleur restaurant américain), le SAAKAN ( envoûtante découvertes gustative africaine) et Le MONDIAL ( gastronomie, élégance dans les plats et une belle explosion de saveurs en bouche).
Le SAAKAN et le MONDIAL placent le couple d’artistes culinaires en plein cœur de la rigueur dans l’art d’innover pour offrir un voyage sensationnel, où les saveurs et les goûts se mélangent, vous pourrez trouver des plats uniques, comme la célèbre queue de bœuf braisée ou encore son célèbre mille-feuilles d’igname et de thon, (en photo ci-dessous) qui est un de ses plats signature.
Chefs in Africa
Dans le peloton, on arrive au 5ème plus grand chef de cuisine Africaine, j’ai nommé Chef Christian Abegan, ce camerounais avec son parcours de 30 ans à travers le continent et en dehors également, milite pour une cuisine Africaine forte qui prenne sa place parmi les plus goûteuse au monde, en enlevant le gras, les cubes, et en y intégrant des produits laitiers comme substituts (malgré que l’Afrique ne possède pas de grands producteurs laitiers) !!!
Chef, formateur, gérant de restaurants, consultant en ouverture d’établissements et juré de « Star Chef », l’émission culinaire panafricaine à succès, le cuisinier camerounais est devenu, en quelques années, une figure incontournable de la gastronomie africaine. Mais il ne s’arrête pas là, car il sort un beau livre de recettes qui s’appelle » Le Patrimoine culinaire africain « .
« Ce livre est un travail de recherche, dit-il. Ma générosité, c’est de faire que les recettes de Côte d’Ivoire puissent être réalisées ailleurs qu’en Côte d’Ivoire. On ne peut pas non plus imposer à quelqu’un d’aller à Dakar pour manger un vrai thieboudiène ! » Jeune Afrique
N’ayant pas de réel plats signature, malgré des plats comme la soupe de boa à la citronnelle, ou la charcuterie de porc-épic qui ont fait sa réputation, je vous propose ci-dessous, quelques photos de certaines de ses recettes et revisites.
Source : Paris Match, signature mag, jeune Afrique
On termine ce Top 6, avec la talentueuse Chef Anto, une gabonaise hyperactive et passionnée, qui n’est plus à présenter également. Fondatrice du « WE EAT AFRICA » qui est un festival de la gastronomie Africaine qui permet de promouvoir, les richesses culinaire de notre continent.
Dans un interview au magasine Atabula, elle confiait : « Je déplore que les grands chefs fassent comme si la cuisine africaine n’existait pas. »
Ce seront des études d’ingénierie ou de médecine qu’elle devait faire, comme ses frères et sœur car, la cuisine, son père ne veut pas en entendre parler. Mais elle ne lâche pas son rêve et culottée comme jamais, après avoir suivi des cours en France et aux États-Unis, et avoir travaillé dans des maisons prestigieuse, elle se met à son propre compte.
La cuisine traditionnelle, elle s’y rattache car c’est la base de notre continents, les sublimer, adapter le visuel et le goût. Elle ne parle pas de plats Africain, mais plutôt de ses produits, qui non pas de frontières pré-écrites, mais plutôt d’une transmission de savoir préparer et de saveurs. Pour elle, qu’elle dommage de fusionner un plat si on en connait pas le goût de départ.
« Depuis 2019, c’est sur la chaine Canal Plus Afrique que l’on peut la retrouver en tant que présentatrice de l’émission « Rendez-vous avec Le Chef Anto ». À chaque épisode, elle fait découvrir un pays du continent au travers de sa cuisine. L’occasion de révéler au grand public des cultures culinaires africaines variées ; riches en saveurs et en senteurs. Bien loin des préjugés de plats trop gras, trop sucrés, trop salés ou encore trop pimentés. » Chef Anto Biographie
N’ayant pas un plat signature ou un dessert signature, je vous propose également ci-dessous, quelques photos de ses plats stars .
Sources : signature mag – biographie chef Anto
J’espère que ce petit tour culinaire africain vous aura fait plaisir, et que vous aurai apprécier cet article.
N’hésitez pas à me le faire savoir, en commentaire, en inbox, partagez le, et si vous avez des suggestions, elles sont les bienvenues !!!
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