La disparition silencieuse des géants glacés sous le soleil d’Afrique, ne nous laisse pas de glace, et plus qu’un Jeu de mot, ces glaciers sont en danger de disparition.
Bien que peu nombreux, ils existent, et sont malheureusement les témoins précieux du climat mondial et de son évolution. Nous en parlerons plus en avant dans notre article.
Tous d’abord, une présentation géographique de ces glaciers, qui sont situés sur les sommets des montagnes les plus élevées d’Afrique,
On les trouvent principalement sur trois montagnes emblématiques que sont : le Mont KILIMANDJARO, le Mont KENYA et la chaîne Montagneuse Rwenzori.
On commence par la 1ere montagne, est pas des moindres, je parle bien sûr du Kilimandjaro. Situé en Tanzanie, et plus précisément au nord-est, c’est la montagne la plus haute d’Afrique culminant à 5 895 mètres au dessus du niveau de la mer.
Kilimanjaro – Source Google
Le Kilimandjaro est un majestueux volcan, célèbre non seulement pour sa hauteur impressionnante, mais aussi pour ses glaciers emblématiques. Les glaciers se trouvent principalement sur les pics Kibo et Mawenzi qui couronnent son sommet, bien qu’ils aient considérablement diminué au cours des dernières décennies, et pourraient disparaître complètement dans les prochaines décennies si les tendances actuelles se poursuivent.
Constitués de glace et de neige compactée, ils agissent comme une réserve d’eau douce essentielle pour les écosystèmes environnants, contribuent à la régulation des microclimats locaux, et offrent une biodiversité très riche autour de ceux ci.
Les changements dans la taille et la stabilité des glaciers fournissent des indices vitaux sur les tendances climatiques mondiales. Effectivement, le réchauffement global de la planète est la principale cause de la fonte rapide des glaciers.
Des efforts de Conservation sont mis en place (voir en fin d’articles), ainsi que des études approfondies sont menées pour comprendre l’impact du changement climatique et trouver des solutions durables.
Source Futura
Plus qu’un symbole de beaute naturelle, Il est crucial d’éduquer les communautés locales et les touristes sur l’importance de préserver cet écosystème unique.
On continue avec la deuxième plus haute montagne d’Afrique « Le Mont Kenya », qui est située au centre du Kenya, et culmine à 5 199 mètres au dessus du niveau de la mer.
Les glaciers ici ont également souffert de la hausse des températures, bien que le sommet principal soit rocheux, les glaciers du Mont Kenya sont des caractéristiques emblématiques de cette montagne majestueuse, avec de petites masses de glace qui se situent principalement autour des pics Batian, Nelion, et Lenana.
Les plus connus sont le Glacier Lewis, le Glacier Gregory, et le Glacier Darwin.
Glacier Lewis : C’est le plus grand glacier du Mont Kenya, situé sur le versant sud-est du pic Batian.
Glacier Lewis – oSource Google
Glacier Gregory : Situé sur le versant nord, ce glacier est plus petit et se trouve à une altitude plus élevée.
Glacier Darwin : Situé entre les pics Nelion et Batian, il est l’un des glaciers les plus photographiés.
Les glaciers du Mont Kenya ont une importance écologique et scientifique significative car ils constituent une source essentielle d’eau douce pour les rivières locales, particulièrement pendant les saisons sèches.
Tous comme les glaciers du Kilimandjaro, la fonte accélérée des glaciers, menace leur existence, affecte les écosystèmes locaux, notamment les sources d’eau pour la faune et la flore environnantes. Leur récession rapide au cours des dernières décennies est une preuve tangible du réchauffement climatique.
Des efforts de Conservation, des recherches scientifique, des études sont menées, ainsi que des initiatives sont prises pour sensibiliser le grand public sur l’importance de la conservation de ces glaciers qui est essentielles, car ces glaciers sont un patrimoine naturel du Kenya, nécessitant une attention et une action continue pour leur préservation.
Mont Kenya – Source Google
On termine avec La chaîneMontagneuse Rwenzori située en Ouganda, la 3eme plus haute montagne d’Afrique qui culmine à 5 109 metres avec le pic Margharita, sur le Mont stanley.
L’Ouganda, bien que principalement situé près de l’équateur, abrite des glaciers uniques et fascinants. Ces glaciers se trouvent principalement dans les montagnes Rwenzori, une chaîne montagneuse souvent surnommée les « Montagnes de la Lune« , qui s’étend à la frontière entre l’Ouganda et la République démocratique du Congo.
Ces montagnes sont célèbres pour leur biodiversité exceptionnelle et leurs paysages spectaculaires, qui incluent des sommets enneigés, des vallées verdoyantes, et des lacs scintillants. Il faut savoir que c’est un des endroits les plus humides de la planète.
Les glaciers de Rwenzori, qui sont éparpillés et au nombre de 11, se situent à des altitudes élevées, au-dessus de 4 500 mètres. Bien qu’ils soient relativement petits par rapport aux glaciers des régions polaires, ils sont d’une importance cruciale pour la région.
Tous comme les autres glaciers, Ils abritent une flore et une faune uniques, comprenant plusieurs espèces endémiques., ils alimentent plusieurs rivières, dont le Nil et fournissent de l’eau douce aux communautés locales.
Pic de Stanley – Source – Google
Ce sont les plus mystérieux et les moins étudiés du continent Africain.
Malheureusement ils sont en danger en raison du réchauffement climatique, car au cours du siècle dernier, les glaciers de Rwenzori ont considérablement reculé, et certains scientifiques estiment qu’ils pourraient disparaître complètement d’ici 10 ans.
Les montagnes Rwenzori ont une grande importance culturelle également, puisque elles sont sacrées pour les communautés locales qui les considèrent comme un lieu spirituel et culturel important.
Il est essentiel de prendre des mesures pour protéger ces glaciers précieux.
La sensibilisation au changement climatique, la promotion de pratiques durables et le soutien aux initiatives de conservation locales sont des étapes cruciales pour préserver ces merveilles naturelles pour les générations futures, étant un élément vital du patrimoine naturel du pays.
Kilimandjaro – Source Google
Pour comprendre cette lente disparition, je dirai que les facteurs qui contribuent à la fonte des glaciers d’Afrique sont dû principalement à l’augmentation des températures mondiales, mais aussi à la réduction de neige ( plus de pluie que de neige) qui alimente traditionnellement les glaciers, la déforestation, ainsi que les changements dans l’utilisation des terres affectent l’humidité et le climat local, exacerbant le problème.
La fonte des glaciers africains à plusieurs conséquences importantes dans le stockage et la libération d’eau douce, essentielle pour les écosystèmes locaux et les communautés humaines, cela affecte les habitats et les espèces qui dépendent des écosystèmes de montagne, et leurs transformations pourraient affecter l’identité culturelle et l’économie touristique car ce sont des symboles culturels et des attractions touristiques majeures.
Glacier Lewis – Source Google
Plusieurs initiatives ont été mises en œuvre pour éviter leurs disparition accélérée.
L’une des premières étapes pour la préservation est la surveillance continue et la recherche.
Ensuite, installer des stations climatiques pour collecter des données précises sur les changements de température, de précipitations et d’autres variables climatiques.
Soutenir les expéditions scientifiques pour étudier l’évolution des glaciers et comprendre les impacts du changement climatique local.
Et surtout sensibiliser les communautés locales et internationales sur l’importance des glaciers, et que leurs rôles est crucial.
Sur ce point, la mise en œuvre de programmes éducatifs dans les écoles et les communautés locales permette de promouvoir la compréhension de l’importance écologique des glaciers, en utilisant aussi des médias sociaux et des campagnes médiatiques pour attirer l’attention sur leurs situations critique.
Le renforcement des politiques environnementales, l’adoption de lois visant à limiter les activités humaines nuisibles, telles que la déforestation et l’exploitation minière,pour protéger les écosystèmes montagneux sont mis en place dans les pays concernés par la fonte des glacés permettrai de stabiliser ou inverser les émissions de gaz à effet de serre.
La création ou l’expansion de réserves naturelles, de zones protégées pour inclure les zones glaciaires afin de réduire l’impact humain est réalisé.
La promotion de l’utilisation de sources d’énergie renouvelable comme le solaire et l’éolien est de plus en plus d’actualité.
Des Initiatives pour planter des arbres et restaurer les forêts, qui sont des puits de carbone naturels sont mis en place.
Tout une coopération internationale s’annonce et soutien tous ses projets de conservation et permette un partage d’expertise scientifiques.
Ces solutions sont essentielles pour ralentir la disparition des glaciers africains et préserver ces trésors naturels pour les générations futures.
L’engagement de tous les acteurs – gouvernements, communautés locales, organisations non gouvernementales et individus – est crucial pour réussir dans cette entreprise.
En conclusion, les glaciers africains, bien que rares, sont des indicateurs précieux du changement climatique mondial, et leur préservation nécessite des efforts concertés à l’échelle locale et internationale.
Un designer qui mixe avec des influences modernes, tout en restant dans le respect des traditions.
Une recherche d’innovation, d’expression positive et d’équilibre dans ses œuvres.
Il s’agit de Paul Ledron, un artiste qui éclos de plus en plus dans le milieu très serré des designers africains en général.
On démarre tous de suite cette interview afin de mieux connaitre la personne. « Paul Ledron bonjour..
Parcours – Racontez-nous le vôtre en quelques mots.
Je suis né au Mali et j’ai grandi en Côte d’Ivoire, où je suis arrivé à l’âge de 11 ans.
Dès mon plus jeune âge, j’étais fasciné par le design et la création. Cette passion m’a conduit à Londres, où j’ai étudié le design industriel, une discipline qui m’a permis de comprendre comment allier créativité et fonctionnalité.
Après mes études, je suis resté encore quelques années à Londres pour affiner mon style et explorer différentes facettes du design. Mon parcours m’a ensuite mené en Bulgarie, où j’ai obtenu un Master en création et gestion d’image de marque.
En 2021,j’ai fait le choix de revenir en Côte d’Ivoire, à Abidjan, pour me consacrer pleinement au développement de ma vision du design, en intégrant les influences culturelles qui m’entourent eten collaborant avec les artisans locaux.
Source – Instagram
Afrique – Un continent de sang et de cœur ? Vos origines influencent-elles vos réalisations, vos inspirations ?
L’Afrique est mon continent de sang et de cœur, et mes racines influencent profondément chacune de mes créations.
À travers mes œuvres, je m’efforce d’explorer et de réinterpréterles cultures qui m’ont façonné, tout en y insufflant des touches de modernité.
C’est un processus bidirectionnel : je découvre de nouvelles choses sur moi-même en revisitant mes créations passées, et chaque nouvelle pièce que je conçois devient une forme d’introspection.
Créer est un voyage introspectif où je m’ouvre au monde tout en explorant mes propres racines.
Cela me permet non seulement de célébrer mon identité culturelle, mais aussi de proposer des créations authentiques et sincères.
Ustenciles – Et oui comme en cuisine, nous avons nos fouets, nos marquises, nos cul de poules,…et vous quels sont les vôtres pour la création et la fabrication? Faites-vous des prototypes?
Mon processus de création commence toujours par le dessin, une première étape qui me permet de donner forme à mes idées.
À partir de ces croquis, je passe à la modélisation 3D, une compétence que j’ai développée durant mes études en design industriel à Londres.
Ce processus implique souvent plusieurs versions avant d’arriver à la forme finale qui me satisfait.
Source : Paul Ledron
Ensuite, je crée des plans de production détaillés et me rends à l’atelier, où je travaille en étroite collaboration avec des artisans locaux.
Ensemble, nous réalisons un ou plusieurs prototypes, ajustant chaque détail jusqu’à ce que je sois pleinement satisfait.
C’est seulement après cette étape que la pièce finale voit le jour.
Liberté – Le design des meubles , vous laisse une liberté créative…mais la réalité de la fabrication vous limite dans cela où non ?
Ce qui m’a toujours attiré dans le design de mobilier, c’est la liberté créative qu’il permet.
C’est l’une des disciplines du design où l’imagination peut vraiment s’exprimer, avec un champ d’action immense pour expérimenter et innover.
Toutefois, la réalité de la fabrication en Côte d’Ivoire m’a demandé de m’adapter.
SÉDJAN – Édition ouverte 2023
Ayant été formé dans des ateliers modernes et bien équipés, il a fallu que je m’ajuste à une méthode plus artisanale, où tout n’est pas entièrement automatisé.
Ce retour à un processus semi-artisanal m’a parfois posé des défis, mais j’ai appri à m’adapter, et c’est cette flexibilité qui fait la force d’un designer.
Bien que je ne me sente pas limité dans mes idées, la production reste un défi en raison du temps nécessaire pour réaliser chaque pièce à la main.
Cependant, cela rend chaque meuble unique, avec une attention portée aux détails que seul le travail manuel peut offrir.
Légèreté – Vos lignes rendent vos meubles léger, faciles, comme une évidence. Vous recherchez cette émotion de légèreté? Quelles sont les vôtres quand vous créez ? Et quels ressentis cherchez-vous pour l’acheteur ?
Je ne poursuis pas nécessairement la légèreté dans mes créations, mais je suis toujours à la recherche de l’essence de chaque pièce.
Mon objectif est de capturer une idée, une émotion, et de la traduire en forme tangible.
Une fois que je sens que cette essence est bien incarnée dans un meuble, je considère la pièce terminée.
Bien sûr, l’ergonomie et l’usabilité sont des aspects que je prends en compte, mais ma valeur ajoutée réside dans ma capacité à trouver l’équilibre entre simplicité et expressivité.
SÉDJAN – Édition ouverte 2023
Je suis influencé par le minimalisme et le style Japandi, qui marient simplicité, confort et chaleur.
À cela, j’ajoute des éléments propres à la culture ouest-africaine : le respect des traditions, la joie de vivre, et une chaleur expressive.
Ces influences se reflètent dans mes pièces, créant un design qui aspire à faire ressentir des émotions positives, que ce soit le calme, l’excitation ou l’émerveillement.
Mon processus créatif continue d’évoluer au fil du temps, tout comme moi.
Événements – Parlez-nous de ceux où vous avez participer qui ont été les plus marquants, ainsi que les dates de votre agenda à ne pas manquer .
L’un des événements les plus marquants de ma carrière a été ma participation au YoungDesigners Workshop, organisé par Jean-Servais Somian, un mentor qui a été d’un soutien précieux pour moi (et qui l’est toujours).
Source : Instagram. Jean-Servais Somian et Paul Ledron de droite à gauche.
Cet atelier avait pour objectif de favoriser l’émergence d’une nouvelle génération de designers de mobilier en Côte d’Ivoire, et Jean-Servais nous a guidés avec patience et passion pendant plus d’un an.
Cette expérience a été une véritable école, me permettant de m’adapter aux réalités locales tout en m’ouvrant à l’idée d’intégrer plus d’art dans mes créations.
L’atelier s’est conclu par une exposition à l’emblématique Fondation Donwahi en 2022.
En 2023, toujours sous l’impulsion de Jean-Servais, j’ai eu la chance d’exposer à la Paris DesignWeek avec d’autres designers du workshop, à la galerie 110 Véronique Rieffel.
Paris Design Week – Galerie 110 Véronique Rieffel
Ce fut une opportunité extraordinaire de recueillir des retours internationaux et de montrer mon travail à un public plus large.
Aujourd’hui, je prépare avec enthousiasme ma participation à la Biennale de Dakar, où j’ai été sélectionné pour présenter de nouvelles pièces du 7 novembre au 7 décembre 2024
Désigner – C’était une évidence ?
Enfant, je rêvais d’être inventeur, et pour moi, le métier qui s’en rapprochait le plus était celui de designer produit.
J’ai toujours été animé par une grande curiosité, et le design, qui combine art et sciences, m’a semblé le domaine parfait pour explorer toutes ces passions.
Durant mes études, j’ai découvert que le design avait le potentiel de transformer notre manière de consommer et de vivre, même si un designer seul ne peut pas changer toute une société.
Cette formation, à la fois théorique et pratique, m’a permis de travailler avec différents matériaux et, notamment, de développer une affinité particulière pour le bois.
C’est ainsi que mon amour pour le design de mobilier est né.
À mes yeux, c’est l’un des domaines offrant le plus de liberté créative.
De gauche a droite : TERI 2022 – TERI 2022 – SABANAN 2023 – SAMA 2023
Une chaise peut sembler simple, mais ce sont les choix du designer qui lui donnent sa personnalité unique.
SAMA 2023
Avec du recul, devenir designer parait avoir toujours été une évidence, même si je n’en avais pas conscience plus jeune.
Pour rester créatif, je m’inspire de ce qui a été fait par le passé et de ce qui se fait actuellement.
Repères – En avez-vous pour rester ouvert et créatif dans votre métier ?
Cette curiosité constante est, selon moi, essentielle pour nourrir l’imagination et l’innovation.
J’aime explorer, comprendre et réinterpréter, et cela alimente mon processus créatif.
OTTO et FIYEN – 2022
Par ailleurs, je pense qu’un bon designer doit être autocritique. Quand je crée, je cherche à satisfaire ma curiosité et ma créativité, mais la pièce doit également passer mon propre test critique.
C’est seulement quand ces trois éléments sont réunis que je considère une œuvre prête à être partagée.
Originalité – Pouvez vous nous dire à votre avis qu’es ce qui vous différencie des autres designers ?
Mon originalité vient d’un mélange unique de mes origines et de mes influences.
Avec un père martiniquais et une mère métisse malienne et allemande, j’ai grandi dans un environnement riche en diversité culturelle.
J’ai eu la chance de voyager, d’habiter et de m’inspirer de plusieurs cultures, ce qui se reflète dans mes créations.
CannelageLampadaire OKO – 2024Beauté du boisLampe OKO – 2024
Ma curiosité naturelle me pousse à autant explorer l’héritage culturel ouest-africain que ce qui se fait ailleurs dans le monde.
Mon style est un cocktail d’influences multiculturelles, d’innovation et de respect des traditions,créant quelque chose de nouveau mais familier pour ceux qui observent mes pièces.
Je ne pourrais pas définir précisément ce qui fait du « Paul Ledron« , mais je sais reconnaître quand une pièce ne correspond pas encore à ma vision.
Édition OKO 2024 – Lampadaire, Suspension et lampe
C’est pourquoi certaines créations prennent plus de temps à aboutir que d’autres, car elles doivent parfaitement incarner mon identité.
Nuancier – Vos réalisations pour la plupart sont de couleurs neutre, car le bois y est vraiment mis en beauté. Mais j’aimerai savoir quelle sont vos couleurs préférées ? Et Pensez vous créer des designs en couleurs autres que le noir et le bois?
Mes goûts en matière de couleurs évoluent avec le temps, mais actuellement, je suis particulièrement attiré par le jaune moutarde et le violet.
Jusqu’à présent, j’ai principalement utilisé des finitions naturelles pour mettre en valeur les essences de bois ou du noir laqué pour mettre en valeur les formes de mes créations.
Source Instagram
Cependant, j’ai des projets en cours qui exploreront davantage les couleurs et les textures, et je suis impatient de les dévoiler en 2025.
Ces nouvelles pièces continueront d’allier esthétique et fonctionnalité, mais avec un jeu de couleurs et de textures plus poussé pour enrichir l’expérience visuelle et tactile.
Mot de fin
Merci beaucoup Paul Ledron d’avoir bien voulu m’accorder cet interview….beaucoup de passions dans vos réponses et de profondeur.
Je découvre un artiste qui se sert des forces de son parcours, de ses acquis, de ses traditions ancestrales originelle pour nous transmettre à travers ses œuvres une sensation familière de bien-être et de confort, tout en alliant le beauet l’utile.
On vous souhaite une belle exposition à la Biennale de Dakar, et une belle et longue carrière enrichissante.
L’apparition de la lithographie dans le monde, à permis une plus large diffusion des savoirs.
L’écriture talismanique trouve ses racines dans les traditions islamiques introduites en Afrique de l’Ouest par les marchands et érudits arabes. Avec le temps, elle a été intégrée aux croyances locales, créant une fusion unique de pratiques islamiques et africaines.
Pour exemple, le Shams al-maʿārif (Le Soleil des connaissances) attribué à al-Būnī (m. 1225 ou 1232) est devenu un véritable manuel indispensable à tous les praticiens.
Les talismans de al-Būni étaient transcrit sur papier, confiés à un cordonnier qui les cousaient dans diverses sortes d’amulettes.
Google
Le client étant pour la plupart illettré en arabe, ne voyait jamais les écritures ou presque.
L’écriture talismanique en Afrique est une pratique ancestrale qui mêle spiritualité, art et protection.
Celui qui pratique le Talisman reçoit en consultation pour régler un problèmes, donner de la chance, de la richesse, soigner….
Ces inscriptions sont souvent associées à des rituels et des croyances spécifiques, visant à attirer la chance, repousser les mauvais esprits, ou encore renforcer la santé et le bien-être de l’individu.
Les talismans africains peuvent contenir des écritures provenant de diverses traditions religieuses et culturelles, y compris l’islam, le christianisme, et les croyances animistes locales.
Par exemple, dans certaines régions d’Afrique de l’Ouest, les marabouts, des figures religieuses et spirituelles musulmanes, confectionnent des talismans en inscrivant des versets du Coran sur des morceaux de papier, qui sont ensuite enveloppés dans des amulettes en cuir.
Les talismans peuvent être fabriqués à partir de divers matériaux, tels que le cuir, le parchemin, le métal ou le bois. Ils sont souvent inscrits et gravés avec des encres spéciales, parfois mélangées avec des substances sacrées comme le safran ou l’eau bénite.
Et nous savons que le célèbre ouvrage « le Shams al-maʿārif » est un des ouvrages fondamentaux des fabricants de talismans en Afrique de l’Ouest, même si ils possèdent également d’autres modèles de talismans plus répandus.
Les talismans africains sont souvent ornés de signes cabalistiques qui possèdent des significations profondes et mystiques.
Voici sept de ces signes :
L’Ankh : Souvent appelé la clé de la vie, ce symbole égyptien antique représente l’immortalité et la vie éternelle. Il est couramment utilisé dans des talismans pour attirer la santé et la longévité.
Le Scarabée : Symbole de renaissance et de transformation, le scarabée était sacré dans l’Égypte ancienne. Il est censé apporter protection et renouveau à celui qui le porte.
Le Sankofa : Originaire du Ghana, ce symbole adinkra signifie « retourner et prendre ». Il enseigne l’importance d’apprendre du passé pour construire un avenir meilleur.
Le Nœud de Salomon : Ce symbole est associé à la sagesse et à la connaissance. Il est souvent présent dans les talismans pour apporter clarté mentale et compréhension.
Le Gye Nyame : Un autre symbole adinkra, représentant la suprématie de Dieu. Il est utilisé pour rappeler la foi et la protection divine.
Le Croissant et l’Étoile : Utilisé dans diverses cultures africaines, ce symbole est souvent associé à la guidance et la protection spirituelle. Le croissant représente la lune, tandis que l’étoile symbolise la lumière et la direction.
Le Djinn : Figure mythologique, le djinn représente des esprits puissants qui peuvent apporter des bénédictions ou des malédictions. Les talismans avec ce symbole sont censés offrir protection contre les énergies négatives et les mauvais esprits.
Ces signes cabalistiques, imprégnés de significations profondes, continuent d’être une source de fascination et de spiritualité dans de nombreuses cultures africaines.
Les talismans utilisent souvent des alphabets sacrés, comme l’alphabet arabe ou les caractères adinkra, pour conférer des pouvoirs protecteurs.
Chaque symbole ou lettre est choisi pour sa signification particulière et son énergie spirituelle.
Les couleurs des talismans sont très importante aussi autant que leurs formes, car elles possèdent des significations profondes et variées, souvent enracinées dans les traditions et les croyances ancestrales.
Voici quelques-unes des couleurs les plus courantes et leur symbolisme :
Rouge : Cette couleur est souvent associée à la vitalité, à l’énergie et à la protection. Le rouge peut également symboliser le courage et la force, et est parfois utilisé pour éloigner les mauvais esprits.
Noir : Le noir est une couleur puissante dans de nombreuses cultures africaines. Il peut représenter la fertilité, l’inconnu et le mystère. Parfois, il est utilisé pour la protection contre les forces négatives et pour attirer la richesse.
Blanc : Le blanc symbolise la pureté, la paix et la spiritualité. Les talismans blancs sont souvent utilisés dans des rituels de purification ou pour invoquer des esprits bienveillants.
Vert : Cette couleur est généralement associée à la nature, à la croissance et à la guérison. Les talismans verts peuvent être utilisés pour promouvoir la bonne santé et attirer la prospérité.
Bleu : Le bleu est souvent lié à la sagesse, à la tranquillité et à la protection contre les mauvais esprits. Les talismans bleus sont parfois portés pour apporter la sérénité et la clarté mentale.
Jaune : Le jaune représente souvent le soleil, la joie et l’optimisme. Il est utilisé pour attirer le bonheur et l’épanouissement personnel.
Les significations des couleurs peuvent varier d’une région à l’autre et d’une culture à l’autre, mais elles jouent toutes un rôle crucial dans le symbolisme et l’utilisation des talismans en Afrique.
La création d’un talisman n’est pas simplement un acte d’écriture; elle s’accompagne de prières, de chants et de rituels spécifiques.
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Ces cérémonies sont souvent dirigées par des marabouts ou des guérisseurs spirituels, qui invoquent des forces divines pour bénir et activer le talisman.
Aujourd’hui, bien que les pratiques modernisées aient émergé, l’écriture talismaniquereste vivante dans de nombreuses communautés. Les talismans sont encore utilisés pour protéger les maisons, améliorer la santé, attirer l’amour ou assurer le succès dans les affaires.
En somme, l’écriture talismanique en Afrique est une tradition riche et complexe qui continue de jouer un rôle vital dans la vie spirituelle et culturelle des peuples de cette région.
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Sur notre beau continent, l’Afrique de l’Ouest est particulièrement réputée pour ses produits de maroquinerie de haute qualité, fabriqués avec un savoir-faire exceptionnel et des matériaux locaux de premier choix.
Mais nous découvrirons que ailleurs en Afrique également il y a des artisans maroquiniers de luxe, dont les matières premières utilisées sont également choisi avec soins et d’une richesse culturelle unique.
N’arrivant pas à me decider et qui choisir parmi tous ses artisans du chic, ainsi que par pays, voici mes 12 références de quelques-uns des meilleurs maroquiniers de luxe du continent Africain.
Zaaf est une marque de maroquinerie éthiopienne renommée pour ses créations artisanales de haute qualité.
Fondée par Abai Schulze,Zaaf se distingue par son engagement à utiliser des matériaux locaux et à promouvoir l’artisanat éthiopien. Les sacs sont fabriqués à la main par des artisans talentueux, ce qui leur confère une touche unique et authentique.
Chaque sac est conçu avec soin, en utilisant des cuirs de première qualité et des tissus traditionnels éthiopiens.
Les collections de Zaaf incluent une variété de modèles, allant des sacs à main élégants, à d’autres plus pratiques, en passant par les sacs de voyage sophistiqués.
La marque met un point d’honneur à allier style contemporain et héritage culturel, offrant ainsi des pièces intemporelles qui racontent une histoire.
En achetant un sac, non seulement vous obtenez un produit de luxe durable et chic, mais vous soutenez également les artisans locaux et l’économie éthiopienne.
Zaaf est plus qu’une simple marque de maroquinerie; c’est une célébration de la richesse culturelle et du savoir-faire exceptionnel de l’Éthiopie.
Akosua Afriyie-Kumi est une créatrice talentueuse qui a fondé la marque de maroquinerie AAKS, spécialisée dans les sacs en cuir et en raphia.
Ses créations se distinguent par leur artisanat méticuleux, leur esthétique unique et leur engagement envers le développement durable.
Les sacs en cuir de la marque AAKS sont fabriqués à la main par des artisans qualifiés au Ghana, utilisant des techniques traditionnelles de tissage et de travail du cuir.
Chaque sac est une œuvre d’art en soi, mettant en valeur des motifs vibrants et des couleurs qui reflètent la richesse culturelle africaine.
En plus de leur beauté esthétique, les sacs sont conçus pour être durables et fonctionnels. Ils allient élégance et praticité, offrant des options variées pour différentes occasions, que ce soit pour une sortie décontractée ou un événement plus formel.
L’engagement de cette marque envers la durabilité se manifeste également dans le choix des matériaux et des pratiques de production.
Elle privilégie les matériaux naturels et respectueux de l’environnement, et s’efforce de minimiser l’impact écologique de ses créations.
En somme, les sacs en cuir AAKS sont plus que de simples accessoires de mode; ils sont une célébration de l’artisanat africain, de la durabilité et de l’innovation.
Que vous soyez un amateur de mode ou un défenseur de la durabilité, les créations de cette marque ne manqueront pas de vous séduire.
Shekudo est une marque de maroquinerie qui se distingue par son approche unique de la mode et son engagement envers l’artisanat africain.
Fondée par Sheki Hayes et cofondée par Akudo Iheanacho, cette marque fusionne des influences culturelles diverses pour créer des sacs à main et des accessoires authentiques et élégants.
Chaque sac Shekudo est fabriqué à la main en utilisant des matériaux locaux et des techniques artisanales traditionnelles d’Afrique de l’Ouest, notamment le tissage, la teinture et le travail du cuir.
Les artisans qui collaborent avec Shekudo apportent leur savoir-faire ancestral, ce qui donne à chaque pièce un caractère unique et une qualité exceptionnelle.
Les designs sont souvent inspirés par les motifs, les couleurs et les textures riches de la culture africaine, ce qui leur confère un style distinctif et vibrant.
En plus de mettre en avant l’artisanat local, Shekudo s’engage également dans des pratiques de production éthiques et durables. La marque valorise le commerce équitable et veille à ce que les artisans soient rémunérés de manière juste et travaillent dans des conditions respectueuses.
Les sacs Shekudo ne sont pas seulement des accessoires de mode, mais aussi des pièces d’art qui racontent une histoire et célèbrent le patrimoine culturel africain.
En choisissant un sac Shekudo, les consommateurs soutiennent non seulement une mode éthique et durable, mais aussi la préservation et la promotion de l’artisanat traditionnel.
En résumé, c’est une marque qui allie élégance, tradition et éthique, offrant des produits uniques qui reflètent la richesse et la diversité de la culture africaine.
Minku est une marque de maroquinerie de luxe qui se distingue par son raffinement et son authenticité.
Fondée en 2011 par Kunmi Otitoju, une créatrice nigériane, Minku se spécialise dans la fabrication de sacs et d’accessoires en cuir de haute qualité, tout en intégrant des éléments de l’artisanat africain traditionnel.
Les sacs Minku sont conçus avec une attention méticuleuse aux détails et un souci de l’esthétique qui évoquent le riche patrimoine culturel de l’Afrique. Chaque pièce est unique, réalisée à la main par des artisans qualifiés utilisant des techniques ancestrales.
Les matériaux utilisés, principalement du cuir et des tissus africains, sont soigneusement sélectionnés pour leur durabilité et leur beauté.
La marque se distingue également par son engagement envers une production éthique et durable.
En soutenant les artisans locaux et en utilisant des méthodes de production respectueuses de l’environnement, Minku contribue au développement économique des communautés africaines tout en offrant des produits de luxe qui séduisent les consommateurs du monde entier.
Les sacs Minku ne sont pas seulement des accessoires de mode, mais aussi qui racontent une histoire. Ils incarnent la fusion parfaite entre tradition et modernité, offrant une touche d’élégance intemporelle à ceux qui les portent.
En résumé, Minku représente le luxe africain dans toute sa splendeur, alliant savoir-faire artisanal, matériaux de qualité et un profond respect pour le patrimoine culturel.
C’est une marque qui célèbre la richesse et la diversité de l’Afrique, tout en répondant aux exigences des clients les plus exigeants.
Osei Duro est une marque de mode qui s’inspire des riches traditions artisanales d’Afrique, notamment en matière de maroquinerie.
Fondée par Maryanne Mathias et Molly Keogh, cette marque se distingue par son engagement envers des pratiques durables et éthiques également.
Les sacs Osei Duro sont souvent fabriqués à la main en utilisant des techniques traditionnelles telles que la teinture à l’indigo, le batik et le tissage à la main.
Ces méthodes ancestrales donnent aux produits une qualité unique et une esthétique authentique qui reflète la richesse culturelle du continent africain.
En plus de leur engagement envers la durabilité, Osei Duro travaille en étroite collaboration avec des artisans locaux au Ghana et dans d’autres régions africaines.
Cela permet non seulement de soutenir les communautés locales, mais aussi de préserver et de promouvoir des techniques artisanales qui pourraient autrement disparaître.
Ainsi, posséder un sac Osei Duro, c’est non seulement faire un choix de mode élégant et unique, mais aussi participer à un mouvement plus large de soutien à la durabilité et à l’artisanat traditionnel africain.
Maison Élie Kuame est une marque de maroquinerie renommée qui se distingue par ses créations uniques et élégantes.
Fondé par Élie Kuame spécialisée dans la fabrication de sacs de haute qualité, la marque utilise des matériaux exquis et des techniques artisanales pour produire des pièces qui allient fonctionnalité et esthétisme.
Les sacs de Maison Élie Kouame sont conçus pour répondre aux besoins des consommateurs modernes tout en conservant une touche de sophistication intemporelle.
Que ce soit un sac à main ou une pochette, chaque pièce est méticuleusement confectionnée pour offrir durabilité et élégance.
La marque met un point d’honneur à utiliser des cuirs de première qualité, souvent issus de sources durables, et à travailler avec des artisans talentueux qui maîtrisent l’art de la maroquinerie.
Zashadu est une marque de maroquinerie de luxe basée au Nigeria, en Afrique.
Fondée par Zainab Ashadu, la marque est réputée pour ses sacs à main élégants et uniques, qui marient design moderne et techniques artisanales traditionnelles africaines.
Les sacs Zashadu sont fabriqués à la main en utilisant des cuirs locaux de grande qualité, souvent tannés de manière végétale, ce qui est plus respectueux de l’environnement.
En plus des cuirs, la marque incorpore également des matériaux exotiques comme la peau de python, toujours en respectant les normes de durabilité et d’éthique.
L’un des aspects les plus fascinants de Zashadu est son engagement envers l’artisanat local.
En collaborant avec des artisans nigérians, la marque soutient l’économie locale et préserve des techniques ancestrales. Chaque sac est donc non seulement un accessoire de mode, mais aussi une pièce d’artisanat authentique.
Les sacs Zashadu se distinguent par leurs designs innovants et leurs couleurs vibrantes, souvent inspirées par la riche culture et les paysages diversifiés de l’Afrique.
Que ce soit pour un usage quotidien ou pour des occasions spéciales, un sac Zashadu apporte une touche de sophistication et d’exclusivité.
En résumé, la marque représente le mariage parfait entre tradition et modernité, faisant de chaque sac une expression unique de l’artisanat africain et du luxe contemporain.
Anima Iris est une marque de maroquinerie de luxe qui célèbre l’artisanat africain à travers des sacs élégants et sophistiqués.
Fondée par Wilglory Tanjong, une jeune entrepreneure d’origine camerounaise, Anima Iris met en avant des créations uniques, confectionnées à la main par des artisans qualifiés en Afrique de l’Ouest.
Les sacs se distinguent par leur esthétique audacieuse et leur qualité exceptionnelle.
Chaque pièce est fabriquée avec des matériaux de première qualité, souvent issus de sources locales et durables, ce qui reflète l’engagement de la marque envers une mode éthique et responsable.
En mettant l’accent sur l’authenticité et l’originalité, Anima Iris offre une gamme variée de sacs, allant des pochettes élégantes aux sacs à main structurés, tous conçus pour répondre aux besoins des consommateurs modernes tout en honorant les riches traditions artisanales africaines.
La marque est également reconnue pour son approche inclusive, cherchant à redéfinir le luxe en mettant en avant la diversité et en donnant une voix aux talents souvent sous-représentés dans l’industrie de la mode.
En somme, Anima Iris n’est pas seulement une marque de maroquinerie; c’est une célébration de la culture, de l’artisanat et de l’innovation africaine, apportant une touche de raffinement et d’authenticité à chaque création.
La marque Khokho est un exemple remarquable de la maroquinerie artisanale en provenance d’Eswatini (anciennement connu sous le nom de Swaziland).
Fondée par Thabisa Mjo et Nonhlanhla Dlamini, Khokhocombine des techniques de tissage traditionnelles avec un design contemporain, créant ainsi des articles de mode uniques et élégants.
Les sacs Khokho sont fabriqués à la main par des artisans locaux hautement qualifiés. Chaque pièce est méticuleusement tissée en utilisant des fibres naturelles comme l’herbe lutindzi, qui est durable et respectueuse de l’environnement.
Les poignées et les détails en cuir sont souvent ajoutés pour un contraste sophistiqué et une durabilité accrue.
En achetant un sac Khokho, non seulement vous obtenez un produit de haute qualité, mais vous soutenez également l’économie locale et la préservation des techniques artisanales traditionnelles.
Khokho symbolise parfaitement l’harmonie entre l’artisanat traditionnel et le design moderne, tout en valorisant les ressources et le savoir-faire d’Eswatini.
Que vous soyez à la recherche d’un accessoire chic pour compléter votre tenue ou d’un objet artisanal authentique, les sacs Khokho représentent un choix à la fois esthétique et éthique.
Okapi est une marque de maroquinerie de luxe originaire d’Afrique du Sud, qui se distingue par ses sacs et accessoires élégants et raffinés.
Fondée en 2008 par Hanneli Rupert, Okapi a pour mission de combiner le savoir-faire artisanal traditionnel avec un design moderne et sophistiqué.
Les sacs Okapi sont fabriqués à partir de matériaux de haute qualité, notamment des cuirs exotiques tels que le cuir d’autruche et de springbok, tous sourcés de manière éthique et durable en Afrique du Sud.
Chaque pièce est confectionnée à la main par des artisans locaux, ce qui rend chaque sac unique et d’une qualité exceptionnelle.
La marque tire son nom de l’okapi, un animal rare et élégant originaire des forêts tropicales d’Afrique centrale, symbolisant la rareté et l’exclusivité de ses produits.
Les sacs Okapi sont connus pour leur design intemporel et leur attention aux détails, faisant d’eux des pièces incontournables pour les amateurs de mode et de luxe.
En mettant en avant le talent et les ressources locales, Okapi contribue également au développement économique et social de l’Afrique du Sud, tout en promouvant une mode éthique et durable à l’échelle internationale.
La collection de maroquinerie « Bush Princesse » est une véritable ode à l’élégance et à l’artisanat africain.
Fondée par Charlotte Lefebvre et originaire du Kenya, la marque combine avec raffinement, classiques intemporels et couleurs fabuleuses des paysages africains. Ce qui en fait des sacs uniques, faits à la main avec des matériaux locaux de haute qualité.
Chaque sac raconte une histoire, mêlant tradition et modernité, reflet des paysages et des cultures diversifiés du Kenya.
Les sacs de Bush Princesse sont conçus pour allier esthétique et fonctionnalité. Les matériaux utilisés, tels que le cuir localement sourcé, les perles traditionnelles et les tissus africains colorés, sont soigneusement sélectionnés pour garantir durabilité et style.
La marque met un point d’honneur à travailler avec des artisans locaux, soutenant ainsi l’économie et les talents du pays.
Que vous soyez à la recherche d’un sac à main élégant pour une soirée ou d’un sac plus décontracté pour une journée en ville, Bush Princesse offre une variété de modèles pour répondre à tous les besoins.
Chaque pièce est unique, reflétant l’âme et la beauté du Kenya, tout en apportant une touche d’exotisme et de sophistication à votre garde-robe.
En choisissant un sac de Bush Princesse, vous ne faites pas seulement l’acquisition d’un accessoire de mode exceptionnel, mais vous soutenez également une initiative éthique et responsable, respectueuse des traditions et des communautés locales.
Yeba est une marque de maroquinerie béninoise qui allie tradition et modernité.
Fondée par de talentueux artisans locaux, Yeba met en avant le savoir-faire ancestral du Bénin tout en intégrant des designs contemporains.
Chaque sac Yeba est une pièce unique, fabriquée à la main avec des matériaux de haute qualité, tels que le cuir véritable et des tissus traditionnels africains.
Les sacs se distinguent par leur esthétique élégante et leur robustesse. Ils sont conçus pour durer et accompagner les utilisateurs dans leur vie quotidienne, tout en apportant une touche d’originalité et de culture africaine.
Que ce soit pour une sortie en ville, une journée de travail, ou une occasion spéciale, les sacs Yeba offrent une variété de styles et de tailles pour répondre à tous les besoins.
En choisissant un sac Yeba, vous soutenez non seulement l’artisanat local, mais vous contribuez également à la valorisation du patrimoine culturel béninois.
C’est un choix qui allie l’élégance à l’éthique, en faisant un geste pour la durabilité et le commerce équitable.
Alors pourquoi ne pas ajouter une touche d’Afrique à votre garde-robe avec un sac Yeba? C’est l’occasion parfaite de porter une pièce unique qui raconte une histoire et fait une différence.
Pour terminer cet article, je constate que ces marques illustrent parfaitement la richesse et la diversité de l’artisanat de la maroquinerie en Afrique.
En investissant dans leurs produits, vous soutenez non seulement l’économie locale, mais aussi des initiatives éthique et responsable, respectueuses des traditions et des communautés locales.
Vous obtenez aussi des pièces uniques et de haute qualité qui racontent une histoire.
J’espère que cet article vous a intéressé et que dorénavant vous saurez acheter et investir Made in Africa.
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Le PULAAKU indique plusieurs éléments propres à un peuple appelé Peul.
« Les Peuls, appelés aussi Foulani, Fulbhés, Fulfulde, Pular ou encore Fellata selon les pays, sont un peuple traditionnellement pasteur établi dans toute l’Afrique de l’Ouest et au-delà de la bande sahélo-saharienne, soit au total une quinzaine de pays différents et pour un total estimé entre 25 et 65 millions de personnes selon les critères retenus ». Wikipedia
C’est un peuple diversifié, l’un des plus anciens au monde, composé de tribus de nomades et qui s’étend du Sénégal au Tchad, ainsi que dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.
Ces tribus nomades ont toutes pour caractéristiques les bovins, leurs élevages et leurs transhumances qu’ils effectuent avec leurs bétails, presque tout au long de l’année.
Il faut savoir que l’élevage, le nomadisme et la vie rude de cette communauté sont des caractéristiques même des Peuls.
Ils adhèrent aussi automatiquement, par naissances, de génération en génération, à un « code de conduite« , mais nous découvrirons à travers l’article que c’est plus-que-cela, puisque il n’existe aucunes relations entre la langue et l’identité, mais bien un lien culturel.
On l’appele « PULAAKU« .
Le PULAAKU existait bien avant l’arrivée des Européens coloniaux, mais en se convertissant a l’Islam, les peuls ancrérent encore plus cette ligne de conduite dans leur culture.
Les Peuls se retrouvent traditionnellement tous autour de la foulanité. C’est le fait d’avoir la conscience d’une identité durable unissant tous les groupes ethniques peuls. Une référence à la communauté des personnes partageant des éléments propres aux soins de leurs différentes tribus.
On parle alors d’un concept, d’un art à la Peul qui est basé sur l’attitude, la tradition, ainsi que sur un idéal de vie. Il s’agit d’un véritable phénomène culturel qui tire son origine dans la vie pastoral.
La pulaaku désigne également une manière d’être, de penser et de se comporter considérée comme identificatrice et idéale, à laquelle se réfère sans cesse tout Peul.
Un code moral, social et éthique qui repose sur les éléments suivant :
La retenue et la maîtrise de soi en toute occasion car, plus encore qu’une résistance à l’autre, cela implique une grande capacité à contrôler ses pulsions, ses émotions, et préserver ainsi sa liberté d’individu.
Étouffer toutes formes d’ambitions, éviter la prépondérances sociales, ne pas sentir de besoins physiques et matériels sont des principes du concept du Pulaaku.
Un ideal, puisque ce qu’on exige, c’est la constante affirmation d’une indépendance absolue par rapport à tout ce qui risque d’influencer sur le libre arbitre de la personne, donc par rapport à toute obligation, émanant d’autrui ou de soi-même.
L’adhésion à la pulaaku contraint tous Peul à manifester à chaque instant de sa vie, de la réflexion, de l’intelligence, de la maîtrise de soi, du respect, de la sagesse, de la bravoure et de lahonte.
Chez les Peuls, il faut affronter et montrer sa honte. Cela doit être fait, pour montrer sa sagesse, son humilité…
Dans nos sociétés occidentales, la honte nous ramène à un sentiment d’infériorité, d’échec. Chez les Peuls c’est un acte de respect et de bravoure.
Le fait de ne pas rester à sa place, le sentiment de déroger au code conduit à une situation de « faute» car, dans le passé, le pulaaku servait de religion.
C’est un code moral qui régit aussi bien la communauté que la personne.
Un concept culturel qui comporte un élément de cohésion sociale et implique des règles sociales et l’harmonie des relations humaines.
Le mot Pulaaku fait également référence à la communauté des personnes partageant ces éléments de comportements auxquels tous les Peuls doivent se plier.
Leurs préceptes sont :
« C’est aimer l’islam, aimer l’étranger.
C’est partager et faire preuve de patience.
Donner une grande importance à l’éducation ainsi qu’au travail. »
Pour finir, fier aussi de cette origine et de cette communauté, le Burkina Faso organisé ce début Novembre la 6eme Éditions du Festival international Pulaaku 2024.
Pour en savoir plus, je vous invite à consulter le lien ci-dessous.
Vous connaissez mon amour pour l’art, l’artisanat et tous autres formes d’expression africaine en générale. Aujourd’hui j’avais envie de vous parlez des coiffures africaines qui sont faites pour la plupart avec des tresses qui serait la plus veille forme de coiffure du monde !
Il faut savoir que de nombreuses cultures ont voulu s’attribuer le mérite exclusif de la tresse, mais que nous ne pouvons pas attribuer cette invention à un seul peuple, puisque elle est apparue sous différentes formes dans plusieurs endroits du globe et à des périodes également identiques et différentes aussi.
En effet, les premières tresses ont été identifiées à la période préhistorique, comme le témoignent les statuettes de La Vénus de Willendorf (30000 av. JC) et de La Dame de Brassempouy (23000 av. J).
La Vénus de WillendorfLa Dame de BrassempouySource : Wikipedia
La tresse est liée au symbolismedu trois et à l’énergie féminine sacrée. Le dessin d’une natte évoque aussi celui d’un épi de blé, prolongement de la colonne vertébrale.
La tresse est alors symbole de fertilité, mais aussi de beauté et de sagesse.
Pendant l’âge du bronze et l’âge du fer, plusieurs peuples du Proche-Orient, d’Asie Mineure, du Caucase, de l’Est de la Méditerranée et aussi d’Afrique du Nord sont également représentés dans l’art avec des cheveux et des barbes tressées. De même, cette pratique est constatée en Europe, en Inde, en Chine, au Japon, en Australie et en Asie centrale.
Chez les tribus amérindiennes, beaucoup considéraient le tressage comme un acte spirituel. Chaques tribus avaient sa propre relation avec les tresses, mais pour la plupart les trois brins représentaient le corps, l’esprit et l’âme.
Plus tard, à la naissance des premières grandes civilisations africaines (Egypte antique et Nok), il a été remarqué que les hommes et les femmes, membres desdites civilisations, avaient un véritable engouement à porter aussi diverses formes de tresses. Certains ajoutaient même des fils d’or dans leurs coiffures pour les accessoiriseret les sublimer.
Source : le blog de Cameline
En Afrique noire, les tresses avaient une importance capitale, tresser les cheveux était un acte d’amour, de soin et de transmission culturelle.
Un art ancestral, transmis de génération en générations et qui avaient diverses significations.
À cette époque, la tresse était un signe de pouvoir et l’on pouvait immédiatement reconnaître le rang social ou la caste d’une personne à partir du style de coiffure qu’elle porte.
Pour réaliser leurs tresses, les africains d’antan faisaient preuve d’ingéniosité et d’une grande créativité. Ils avaient la possibilité de réaliser plusieurs figures géométriques à partir de leurs cheveux.
Source : google
Toute cette ingéniosité leur a d’ailleurs servi d’instrument de libération lors de la traite négrière.
En effet, pour échapper aux tortionnaires, les esclaves noirs se servaient de leurs cheveux pour réaliser des tresses de façon à obtenir un plan d’évasion.
Pour exemple : un cercle représenté une montagne, une vague représenté une rivière, une plus grosse tresse représenté des soldats, etc….
Ainsi, leurs tresses représentaient des plans de route à suivre pour s’évader afin de minimiser le risque de se faire rattraper.
D’où leurs importance cat elles servaient non seulement de plan d’évasion, de transmissions, de carte d’identité, de look, mais aussi elles servaient aussi à protéger la tête des maladies du cuir chevelu, des poux, des démangeaisons et de bien d’autres maux.
Aujourd’hui, porter des tresses, c’est aussi une manière de se réapproprier une identité.
Chaque coiffure affirme une personnalité, un style unique, une reconnection aux racines.
Le style de tressage en Afrique Noire reste reconnaissable grâce à 6 coiffures traditionnelles qui sont :
L’Amasunzu – coiffure traditionnelle principalement portée par les Tutsi et les Hutu du Rwanda. La coiffure Amasunzu représentait différents rôles et étapes dans la vie des femmes et des hommes. Lorsque les guerriers portaient le style, il symbolisait la force et la bravoure. Porté par les femmes, il marquait généralement l’état matrimonial et la virginité. La jeune femme portait l’amasunzu avant son mariage. Après le mariage, certaines femmes laissaient pousser leurs cheveux librement.
Les Nœuds Bantou – coiffure traditionnelle d’Afrique Australe des peuples qui parlaient la langue Bantou. Du mot “bantu” faisant référence aux peuples situés en Afrique subsaharienne et de l’anglicisme “knot” signifiant nœuds, les bantu knots sont des tresses enroulées sur elles-mêmes dans le but de former des choux. Il y également une autre méthode qui consiste à tortiller la mèche puis à les enrouler. Les femmes bantu portaient cette coiffure pour tous types d’occasions, notamment lors de cérémonies religieuses.
Source : Google
Tresses Fulani – cette coiffure tire son origine d’Afrique de l’Ouest. Le terme Fulani est utilisé pour désigner les peulhs. Les tresses Fulani sont originaires du peuple peul ou Fula. C’est une communauté nomade, présente au Sahel et en Afrique de l’Ouest (Mali, Niger, Sénégal, etc.). Ces tresses sont ornées le plus souvent de perles, de pièces d’argent ou de cauris. Signe de créativité, mais le plus souvent de beauté.
Source Google
Fils africains – cette coiffure traditionnelle existe depuis des siècles, et peut-être porte par des femmes, mais aussi par des hommes. La coiffure tire son nom des fils utilisés pour la créer. La méthode consiste à tresser les cheveux, puis à les entrelacer avec des fils pour créer une structure en forme de maille. On réaliser avec cette coiffure des bandeaux et des turbans.
Source : afroculture.net
Le Topknots Zoulou – Essentiellement porté par les hommes, cette coiffure traditionnelle est très populaire chez les Zulu, les Xhosa, les Ndebele et les Mpondo d’Afrique du Sud. Quasiment identique à la technique des fils africains, mais avec un style autre.
Coiffures hommes Zulu – source : Google
Et pour la dernière coiffure, il s’agit de la couronne tressée – cette coiffure traditionnelle à pour origine le peuple Mangbetu du Congo. Elle permet de mettre en évidence la beauté de l’allongement du crâne, qui est un signe distinctif de beauté chez ce peuple.
Je ne peux pas finir cette article sans parler d’une grande artiste activiste, féministe, Ivoirienne Mademoiselle Laeticia Ki, qui a fait de ses coiffures une mise en scène de ses combats, de ses idées, de sa personnalité.
Toutes ses coiffures sont tressés avec de la laine, du fils de fer et une partie de ses cheveux.
Auteure du livre « Love & Justice : a journey of empowerment, activism and embracing black beauty », un ouvrage illustré de ses photographies où elle partage son expérience personnelle sur le chemin de l’amour de soi et de l’activisme, et dans lesquel, elle espère transmettre de la bienveillance, de la paix et de l’amitié.
La féminité fait également partie de ses combats, l’image que l’on donne à la femme, la grossesse, les relations…
En dehors de passer des messages par les tresses, elle utilise également la peinture comme moyen d’expression et de lutte pour les droits des femmes.
Une belle artiste que je vous invite à suivre.
J espère que cet article vous en a appris un peu plus et surtout vous aura intéressé.
Je sais que ça fait clicher, mais l’Afrique est le berceau de l’humanité, et elle a vu naître comme les autres continents, de grands royaumes !!!
Aussi il est important de savoir qu’avant les conquêtes coloniales, et pendant des siècles, le continent africain est décrit comme sombre et sauvage, alors que au contraire de grandes puissances africaine apparaissent riches, organisées, structurées et qui permettent aux populations de s’incarner à travers des royaumes connus, ou à d’autres peu connus comme celui du Royaume de Djanglanmey, dans l’ouest de l’Afrique par exemple.
Le moyen-âge est la période la plus faste de l’histoire africaine pendant laquelle celle-ci connu son apogée, et elle est marqué par ses peuples qui se sont battus pour le contrôle des routes commerciales transsahariennes.
Je démarre cette série d’articles » Les grands royaumes d’Afrique », par l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique Occidentale qui est un ensemble de pays aux influences et aux héritages communs. Eh oui, parce-que aussi vivant en Côte d’Ivoire, je me fais d’abord plaisir.
Tout à commencé par la civilisation Nok qui apparaît dans le centre du Nigeria vers 1500 av. J.-C.
Source : world story encyclopedia
Elle serait la 1er culture d’Afrique de L’ouest, la 1ere culture agricole sur les marges de la forêt vierge de l’ouest Africain et la plus célèbre culture pour ses sculptures en terre cuite.
Elle porte le nom du village de Nok, situé à Ham dans l’actuel État de Kaduna, au Nigeria, où ses célèbres sculptures en terre cuite ont été découvertes en 1928, pour certaines faisant 1.20 mètres entière.
Malheureusement il n’en existe que des fragments, et ils sont également connus pour leurs têtes en terre cuites et qui constitués des personnages différents de la vie quotidienne.
Sa population est constituée de cultivateurs et de cueilleurs essentiellement, mais reste néanmoins très avancé dans la ferronnerie, l’art et les ornements.
Les Nok sont passés directement de l’âge de la pierre à l’âge du fer, sans passer par l’étape de l’âge du bronze, typique des évolutions observées ailleurs.
Cette civilisation décline vers 250 av.J-c sans en connaître les raisons.
500 ans après le déclin des Nok, apparaît chronologiquement, les trois plus grands empires médiévaux qui ont marqués l’Afrique, et plus précisément l’Afrique Occidentale et qui sont :
Au départ, L’empire du Ghana ( “roi guerrier”) dont les origines sont mal connues, a constitué le premier grand empire d’Afrique noire.
La tradition orale, nous enseigne que la fondation du royaume du Ghana, aurait eu lieu par la domination vers le 5e siècle avant Jésus-Christ, d’un homme venu de l’Est nommé DINGA CISSE, ou Kaya Magan Cissé ou Kaya Maghan (qui signifie souverain d’or), et qui était un roi Soninké du Wagadou (Ouagadou), et fondateur de la dynastie Cissé Tounkara.
Dans les sources médiévales, rédigées par les chroniqueurs arabophones, et attestées par les historiens africains, le royaume aurait également été fondé par les Soninké ou Sarakollé vivant à la limite Sud du Sahara, et de part les écrits, on sait que le premier dirigeant de cet empire était le semi-divin Dingha Cissé, et que celui-ci était venu avec son peuple de « l’Est », d’Assouan, d’Égypte ou du Mali.
Il faut savoir que les Soninkés sont un peuple de l’Afrique de l’Ouest qui autrefois vivait dans un empire très riche et ca depuis le VI ème siècle, qui était organisé en confédérations régionales elles-mêmes composées de plusieurs clans. Le monarque, tunka , choisi parmi le clan chef au pouvoir, gouvernait la région assisté d’un conseil de notables qui représentaient leurs clans au sein de la fédération.
Hommes Soninké. Source : Wikipedia
L’empire du Ghana, que d’autres appellent empire Wagadou ( qui signifie « ville des troupeaux » ) à cette époque, avait pour capitale Kumbi Saleh.
Petite parenthèse : selon la légende, ce peuple disposait d’immenses richesses, grâce à un pacte lié avec un serpent.
Ainsi, les peuples d’Afrique se sont développés de façon comparable aux africains de la Vallée du Nil. Ils avaient une histoire réalité et une histoire connaissance qui leur a permis de bâtir des clans, des royaumes et des empires, bien structurés, politiquement, économiquement, socialement, culturellement et religieusement.
L’exportation d’or et de sel qui s’étendait du moyen Sénégal à la région actuelle de Tombouctou, à aider à l’évolution du royaume, qui avec l’occupation du Maghreb par les arabes favorisait ce trafic de l’or et également des esclaves entre le Ghana et le Sijilmassa.
Cela a permit aux Royaumes du Ghana de jouir d’une rapide expansion commerciale, territoriale et de richesse.
Au XIe siècle, sous le règne du souverain KHAYA-MAGHAN CISSE, l’empire s’étendait jusqu’aux mines d’or de la Falème et du Bambouck, touchait les rives du Niger et atteignait la région du Tombouctou. A l’Ouest, il couvrait les parties orientales et centrales de la Mauritanie actuelle. Au Nord, il se perdait dans le Sahara.
Le royaume est alors à son apogée, avec une organisation politique composé d’un gouvernement, de ministres, d’un conseil impérial. L’organisation militaire était très précise aussi et chaque postes représentés.
Les activités économiques reposaient sur l’agriculture (mil, blé dur, riz), l’élevage (petit bétail) et le commerce particulièrement de l’or, du sel sahélien, du cuivre et des esclaves.
La société également était parfaitement organisée, la famille étant la cellule de base. Plusieurs familles formaient des clans organisés en tribus.
L’empire était composé de deux cités : l’une musulmane constituée d’arabo-berbères vivant à l’écart dans leurs propres quartiers et l’autre où résidait le TOUNKARA d’autochtones « animistes » adorait les phénomènes de la nature, le Ougadou Bida (python) et croyaient à l’immortalité de l’âme.
C’est de là qu’est partie le déclin de l’empire du Ghana. Les arabes qui venaient faire du commerce dans leurs quartiers, s’attaquèrent aux petits royaumes alentours, en pratiquant l’Islam, se qui fragilisa la stabilité de l’Empire, et s’ensuit l’envahissement de la capitale par les Almoravides en 1076 qui est dû au fait que KOUMBI SALE capitale de l’or fut convoité par ceux-ci qui en avaient besoin pour assurer leur politique d’expansion. 1200 après J-C, l’empire du Ghana n’existait plus.
Quasiment au même moment, Le royaume du Tekrour vois le jour grâce à La première dynastie peul de Dia Ogo ou des Diao, installée dans le Tekrour ( moyenne vallée du Sénégal) au IX e siècle. Elle aurait duré 130 ans d’après Siré Abbas Soh.
On ne sait pas grand chose quant à leur installation dans la region, ni la cause de cette migration.
Ce peuple a apporté avec lui la métallurgie, étant des guerriers comme on le sait, ils portaient des sagaies, des sabres, des poignards, des couteaux en fer…..
Il faut savoir que à cette époque, ce royaume était la zone la plus peuplée de l’actuel Sénégal.
Ils gouvernèrent en parallèle, sous la souveraineté ou dépendance de l’empire du Ghana.
Tout en étant en concurrence à cause des routes pour le commerce de l’or, du sel d’Awlil, des céréales du Sahel, ou bien de la traite des noirs, qui longeaient l’atlantique, dans la vallée du fleuve Sénégal.
Le royaume fut renverser en 1285 par le roi Koli Tenguella, du Royaude du Fouta-Toro qui régnait déjà sur le sud de la Mauritanie, et qui fût un grand royaume, mais nous en parlerons plus tard dans l’article.
La fondation du royaume de NRI ( igboland dans l’actuel Nigéria) au 12 ème siècle est attribué à ERI, un être céleste, qui serait descendu sur terre afin d’y établir la civilisation.
Leroyaume est un refuge pour les rejetés de leurs communautés, un lieu pour les esclaves affranchis.
Ce royaume existe sous forme religieuse et sous forme politique/économique en deux sièges différents, mais dirigé par un roi prêtre.
La population de ce royaume qui existat du 12ème siècles à 1911, lors de l’établissement du Nigeria colonial, était principalement des commerçants, des chasseurs et des cultivateurs.
L’un des vestiges les plus connus de la civilisation NRI se manifeste dans les artefacts d’Igbo Ukuwo qui sont en bronze, fer, des perles en verre, du cuir, des poteries, des textiles, des cornes d’Ivoire…..
les artefacts d’Igbo Ukuwo – Source : Things Nigéria
Les artefacts en bronze sont les plus anciens connus en Afrique de l’ouest et sont fabriqués des siècles avant l’émergence d’autres centres de production ouest africain connus.
Vers la fin, le commerce avec les européens se dégradent fortement, du au fait que le royaume NRI ne participe pas au commerce triangulaire de la Traite des esclaves. Un conflit interne aux dirigeants éclate, et plusieurs états et chefferies refusent progressivement de respecter les règles en matières de la traite des esclaves. Avec le temps, cela conduira inévitablement à la fin du royaume, à cause des divisions.
La capitale religieuse aujourd’hui nommé NRI comme le nom du royaume, est considéré aujourd’hui comme une terre sainte pour les igbo, malgré la fin du royaume en 1911, le culte persista et persiste encore de nos jours.
Il est enraciné dans l’exploitation d’idéologies, de doctrines et de symboles religieux au travers des tabous qui peuvent être absolus par le simple fait d’y rentrer.
C’est de là, que Leroyaume du Bonoman débute au XI ème siècle, par une migration forcé provenant de l empire du Ghana ( l’actuel Sahel), dû à l importation de l’islam au sein de l’empire.
Il faut savoir qu’à l’époque l’empire du Ghana subie énormément de conflits, ce qui aide à la migration.
Le peuple Bono entrepris cette migration pour créer le royaume de Bono entre les états Akan et les états Mossi. A connaître, le terme Bono signifie « Pionnier « , malgré que la tradition orale nous apprend que le terme de Bono provient de « Boo » qui veut dire trou en Akan, et la légende raconte que les fondateurs du royaume de Bono serait sortie d’un trou dans le sol de Amuowi ( actuel ville de Amoaku au Ghana).
Il faut savoir que le peuple Bono est un peuple Matrillineaire.
Divers aspects de la culture Akan d’oú le peuple Ashanti, proviennent également de l’État de Bono, notamment le parapluie utilisé pour les rois, les épées de la nation, les tabourets, l’orfèvrerie, la forge, le tissage du tissu Kente, les symboles adinkra et la pesée de l’or.
Les Ashanti virent leurs apogée après le XII ème siècles.
Source : Wikipedia
Mais avant ça, découvrons l’Empire du MALI dont l’origine reste obscure, et qui existe vraisemblablement depuis le Xe siècle lorsque le Ghana avait la suprématie dans la zone sahélienne et connu sa chute.
Le mot « Mali » qui veut dire « Hippopotame » en Mandingue Bambara et Dioula serait venu de la tradition, qui dit que le père fondateur SOUNDIATA KEITA se serait noyé dans le Sankani et serait donc devenu un « hippopotame ».
La tradition nous apprend que le 1er empereur mandingue BARAMANDANA se convertit a l’islam sur les conseils des Almoravides suite à une sécheresse qui accablait son royaume et ainsi conjurer ce fléau.
La croissance définitive de l’empire, toujours d’après la tradition orale est dû à MAREFAMAGHAN dont les 11 fils lui succédèrent sur le trône et furent successivement tués par SOUMANGOUROU KANTE ( roi sorcier, intouchable, du royaume de Sosso), excepté un fils SOUNDIATA qui n’eut la vie sauvée que grâce à son infirmité.
Plus tard SOUNDIATA prit la revanche et devint ainsi le fondateur réel de l’empire. Vainqueur prodigieux, il est proclamé roi des rois Mansa.
C’est SOUNDIATA KEITA qui en battant son puissant rival SOUMANGOUROU en 1235, inaugura l’ère de puissance du nouvel empire qui englobera alors une bonne partie des territoires entre le Sahara et la forêt équatoriale, l’océan atlantique et la boucle du Niger soit les actuels Mali, Sénégal, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Mauritanie et une grande partie de la Côte d’Ivoire.
L’empereur appelé MANSA était respecté pour sa sagesse.
Il mit en place une organisation militaire et administrative et établit aussi une charte appelé Charte Mandingue. Celle-ci contenait 7 paroles ressortant le respect de la vie humaine, la liberté et la justice.
Il repartit la population en 30 clans : 16 clans composés de nobles et d’hommes libres, 4 clans composés de griots ou Nasa Nani, 5 clans de Marabouts gardiens de la foi ou Nori Kanando Kulu et 5 clans d’artisans.
L’économie était basée sur l’agriculture, l’artisanat, l’exploitation des mines d’or et le commerce de l’ivoire vers le bassin méditerranéen.
SOUNDIATA KEITA meurt en 1255 et son règne fut considéré comme une période de paix, liberté et de prospérité.
Après sa mort, le Mali qui connait sa plus grande extension du Cap Vert à Agadès, du Sud de la Mauritanie à la forêt, se fait internationalement connaitre sous le règne de KANKOU MOUSSA qui succède en 1322 à son père ABOUBAKAR II.
Souverain intelligent et très pieux, il entreprit un pèlerinage à la Mecque entre 1324 et 1325.
Le Mali mena une politique de bon voisinage, s’ouvrit au grand commerce méditerranéen et remboursa les prêts d’or contractés.
L’islam se rénova, se répandit et permit l’installation des arabes et berbères lettrés au Mali. Il fit construire des mosquées- écoles et des bibliothèques dans la plupart des grandes villes comme Tombouctou, Diaka, Oualata, Niani la capitale.
Après la mort de MANSA SOULEYMANE, des querelles de succession affaiblirent l’empire ainsi que sa stabilité vers 1400 à 1465, le Songhaï indépendant depuis le règne de MAGHAN, annexe les provinces de la région du Niger et domine les provinces du Nord. Le déclin se fit avec l’attaque des Touaregs, caravaniers liés aux Arabes.
Sans suivis la naissance de L’empire Songhaï qui fut considéré comme tel lorsqu’il débuta des conquêtes et l annexions de petits royaumes au XIV eme siecle, pour éclore au XVe siècle inéluctablement avec la chute de l’empire du Ghana, dont il était le vassal jusqu’à maintenant. La dynastie ASKIA pris alors toute son importance !!
Le Songhaï était un mélange de peuples nommés Sorkos qui étaient des pêcheurs, des nomades qui se mélangèrent aux agriculteurs pour former le Songhaï.
C’est sous le règne de SONNI ALI BER (1464-1492) autrefois appelé ALI GOLON employé à des opérations militaires pour le compte du Mali qui s’enfuit vers le Songhaï son pays d’origine et qui s’empara du pouvoir sous le titre de SONNI qui veut dire « Sauveur », que cet empire va connaître son apogée.
Il constitua une puissante armée de cavaliers avec une flotte. Maître de la magie et fin tacticien, il employait la méthode de rapidité d’attaque. Il utilisa la technique d’embargo pour conquérir la ville de Djenné (7ans).
Il avait un tempérament très puissant et était dur de cœur. Il était comparé à César, Néron. Il existait un ministre de l’argent KALISA FARMA, un ministre des eaux, etc…
La société était structurée comme les autres sociétés, basée sur le commerce transsaharien, l’agriculture, l’élevage et la pêche.
Mais c’est sous le règne de l’ASKIA MOHAMMED, à partir de 1493 que l’empire Songhaï connut son « âge d’or ».
L’ASKIA empereur décidait de tout. L’empire était divisé en provinces, à la tête de laquelle se trouvaient des gouverneurs (Fan, Balama) et des villes importantes (Djenné, Tombouctou). Plusieurs royaumes comme celui du Dahomey virent le jour au même moment.
L’activité commerciale de type moderne (import-export) : existait déjà dans l’empire Songhaï et était facilitée par l’existence des voies de communications maritimes et terrestres. La monnaie utilisée était l’or, le cuivre, les barres de sel. L’organisation judiciaire était linaire et le Coran était le code civil et pénal. Il existait également une justice religieuse rendue par le Cadi (juge religieux) et la justice royale.
Mais avant tous, La puissance économique du royaume était basée sur le commerce.
Il y avait également une grande portée intellectuelle car L’empire comptait de nombreuses universités à l’intérieur des mosquées.
Ce qui fit dire à LEVY-BRAHL dans La rédaction de la mentalité primitive que : « A cette époque, la ville était remplie d’étudiants soudanais, gens de l’Ouest pleins d’ardeur pour la science et pour la vertu ».
Malgré une organisation quasi infaillible, deux causes vont contribuer à la ruine de cet empire :
La 1ere cause est que l’empire est immense et hétérogène. Cela entraina vers 1526, des rebellions et des luttes internes entre héritiers à la succession, ce qui affaiblis énormément l’empire.
La 2eme cause réside dans la prospérité de l’empire. Effectivement après la conquête des mines de sel de Teghaza, les placers d’or, le contrôle des voies commerciales Nord-Sud, Est-Ouest par l’Empire Songhaï, l’Empire marocain qui convoitait cette puissance, va annexer l’empire le 12 Mars 1591 sous le commandement de l’eunuque espagnol DJOUDER instruit à l’utilisation des armes à feu et la complicité d’un réfugié Songhaï en détruisant les forces de l’ASKIA ISHAQ II à Tondibi, et firent ainsi éclater l’Empire du Songhaï.
L’empire très affaiblis, éclata en une douzaine de principautés et dès lors entra en décadence dans le milieu de XVI ème siècles.
Il faut savoir que à son apogée, l’empire Songhaï était l’un des plus importants de l’histoire africaine. Il a été formé au XVe siècle et englobait ce qui serait aujourd’hui la Mauritanie, le Sénégal, le Nigéria et le Mali (équipe). L’empire a maintenu son pouvoir dans la région tout au long du XVIe siècle.
En termes de taille, peu d’États dans l’histoire de l’Afrique peuvent se comparer à l’ empire Songhaï . Formé au XVe siècle à partir de certaines des anciennes régions de l’empire du Mali, ce royaume d’Afrique de l’Ouest était plus grand que l’Europe occidentale et comprenait des parties d’une douzaine de nations modernes.
D’autres royaumes et empires virent le jour par la suite, comme l’empire Ashanti ou le royaume du Dahomey pour exemple, mais avec l’abolition progressive de l’esclavage dans les empires coloniaux européens au cours du XIXe siècle, la traite des esclaves est redevenue moins lucrative et les empires d’Afrique de l’Ouest sont entrés dans une période de déclin et se sont en grande partie effondrés à la fin du XIXe siècle.
Voilà notre article sur les grands empires d’Afrique de l’Ouest est fini, la suite de notre article très bientôt avec les grands Empires d’Afrique Centrales, du Sud et du Nord.
Et oui nous sommes aussi un continent viticole !!!
Il faut savoir que la vigne etait présente bien avant les hommes sur la terre, et que c’est une de ses plus anciennes plantes .
Le 1er vin aurait été conçu par le passage progressif de la vigne sauvage, à la vigne cultivée, au septième millénaire avant notre ère, en Georgie dans le caucase tous d’abord ( nous sommes quasi unanime), et aussi en Mésopotamie, plus précisément dans l’ancien Irak, pour certains historiens, il y a environ 6 000 ans.
Néanmoins une théorie suggère que la production de vin a commencé en Chine il y a environ 9 000 ans. À vous de voir.
Source – Wikipedia
On savait également que la vigne été présent en Afrique du Nord dès – 3000 ans avJC en Egypte plus précisément (1 000 ans avant l’apparition des vignes en Grèce), ainsi qu’en Afrique du Sud depuis trois siècles.
Pour la petite histoire, sachez que ce sont les égyptiens qui ont appris aux grecs la culture des vignes, et que celle-ci deviendra essentielle par la suite pour leur agriculture.
Puis en Italie et en France, et dans une grande partie de l’Europe, avec un climat qui s’y prête, la culture de la vigne s’y développe très vite et très bien, et crée des habitudes de vies et de commerce.
Mais nous découvrons avec bonheur et surprise également que de nos jours, la carte de l’Afrique se couvre bel et bien de nouveaux pays “producteurs”, avec l’apparition ou la réapparition de la vigne sur leurs terres.
J’en compte une bonne dizaine à ce jour.
1 – Et pour démarrer cet article, je commence tous de suite par l’Afrique du Sud, mais étant le pays qui produits le plus de vins sur le continent, j’ai décidé de vous parler que du plus ancien et du plus connu du continent également.
Pour le plus ancien, il s’agit du « vin éternel » plus connu sous le nom de » Constantia ».
Crédit photo – Wikipedia Afrique du Sud, le mythique Vin de Constance (Klein Constantia)
Existe-il au monde une vigne aussi mythique que Constantia ?
Planté dans cette vallée de Constantia, berceau de la viticulture sud-africaine, elle est située entre Cape Town (capitale législative du pays) et Cape Point et le Cap de Bonne-Espérance à l’extrémité sud du continent africain.
Y aller, c’est emprunter la route des vins qui passe au pied de la célèbre Montagne de la Table.
Mais ce qui contribua à la légende de Constantia n’est pas la qualité, souvent exceptionnelle de ces blancs secs (sauvignon, sémillon) ou de ces rouges prometteurs, mais plutôt que c’est un vin fantomatique qui est réapparu depuis une trentaine d’années ; un vin hors du commun dont la perfection extravagante, est proche d’un grand cru hongrois « l’eszencia » qui fit tourner bien des têtes au XIX ème siècles.
Au milieu d’une végétation exubérante, sur un terroir mythique, 2 ha furent replantés de pieds de muscat et de Frontignan, des clones de ceux importés de France en 1656.
Le temps (50 ans et plus) mettra sa légende en conformité, et espérons que le nouveau Constantia (Klein Constantia) devienne également un vin immortel.
Crédit photo – Wikipedia
On s’interresse également au PINOTAGE qui est « le cépage propre » à l’Afrique du Sud.
Le pinotage, emblématique cépage sud africain, couvre encore 7 % des vignobles. Il est aussi productif que rustique.
Il a été créé ici avec un croisement de 2 cépages, le Pinot noir et le Cinsault, réalisé par Abraham Herold en 1825, et repris en 1924 par le professeur Perold à l’Université de Stellenbosch.
Il s’accommode de la sècheresse et les grosses chaleurs et s’utilise en mono-cépage ou en assemblage avec le cabernet sauvignon.
Ce vin aromatique peut donner des vins virils, corpulents qui se révèlent d’excellents vins de garde.
2 –Continuons notre route en Tanzanie.
Tous les vins Tanzanien proviennent de la région de Dodoma et sont produits par de petits agriculteurs locaux.
On y trouve un petit domaine a exactement à 5 heures de voiture à l’est d’Arusha : le Monastère de Sakarani, tenu par des Frères Bénédictins, qui est un très petit domaine de production viticole, et plutôt une ferme agricole. Leurs vins ne sont pas vraiment commercialisés dû au fait d’une production très minime et irrégulière.
Mais les plus connus sont : Dowico & Cetawico. Ce sont des vins légers et sans grande complexité, entre 11 et 8.5 degrés d’alcool.
Crédit photo – Alko millésimes
La viticulture était jusqu’à nos jours très approximative, dû aux conditions climatiques difficiles pour cultiver la vigne. Hormis quelques résultats décevant par période, les variétés hybrides tels que syrah, aglianico, marzemino, bordeaux et teroldego, restent les plus fiable en terme de rendement et de ténacité climatique.
C’est le laboratoire officiel Tari-Makutora qui va être chargé de superviser la sélection des plants habilités et qui aura aussi la charge de la formation des producteurs à de nouvelles techniques dans le but d’obtenir les richesses en sucre minimales dans les raisins mais aussi d’améliorer la qualité globale des vins produits.
3 – Contrairement au Kenya, qui a réussi une grande performance viticole, réalisé par le Sud-Africain James Farquharson.
Il a créé le domaine de la Rift Valley Winery à 2 000 mètres d’altitude, pile au niveau de l’équateur, avec des conditions de culture et de production de cuvées destinées à faire entrer le pays dans le club des nations productrices de vin. Pour exemple : Leleshwa wines qui est la marque de Rift Valley Winery, se situe à Naivasha, où les températures ne montent jamais au-dessus de 32°C et où les nuits sont fraîches.
On y trouve du sauvignon blanc, du colombard, du chenin blanc et du muscat d’Alexandrie pour les blancs, du shiraz, du cabernet sauvignon, du merlot et de l’alphonse lavallée pour les rouges.
On trouve également le domaine Yatta Winery, qui est un assemblage de chenin, sauvignon blanc et colombard. Celui-ci est vendu en Tetra Pack, avec juste 13 hectares de vignes plantés, ils ne produisent que un modèle de blanc et un modèle de rouge.
Crédit photo – secondbootle
On sait que au Kenya, la consommation de vin connaît une croissance continue, grâce à l’émergence d’une classe moyenne qui se densifie. L’influence des vins sud-africains s’impose également comme référence du marché, en sachant que les kényans choisissent préférentiellement les vins en fonction du cépage plutôt que l’origine.
4 – Poursuivons notre article avec l’extraordinaire genèse du vignoble de la famille Bongo au Gabon, qui voulait avant de disparaître, léguer à son pays et à sa famille un “grand vin” !
Un grand cru équatoriale !!
C’est au domaine d’Assiami que s’épanouit le premier vin gabonais appelé Malymas. Celui ci est implanté au coeur des plateaux Batéké, dans le sud-est du Gabon, dans le Haut-Ogooué (sud-est du pays), province natale des Bongo, où l’ancien président repose.
Un projet fou au départ, qui était de réussir à planter et faire de la vigne sur la ligne de l’équateur. Sur 40 espèces tentés, seul 7 ont réussi.
Certaines années, il n’y a eu aucunes récoltes, les températures et le taux d’humidité ne permettent pas à la vigne de se reposer et c’est un véritable challenge qui s’est passé pendant plusieurs annéeaveccertaines années aussi, la sortie de grandes bouteilles faites toutes mains.
Mais aujourd’hui avec la mort de président Bongo, la culture de la vigne, malgré presque 5 autres vignobles implantés au Gabon et toujours sur cette ligne équatoriale, reste très difficile et la production diminue de plus en plus.
Crédit photo – vin du Gabon – Malymas
5 – En Éthiopie, en 2007, le gouvernement décide de faire une révolution agricole, en misant sur le vin qui permettrait de moderniser son agriculture et rééquilibrer sa balance commerciale.
Il faut savoir que le pays possède une très ancienne tradition viticole remontant à l’Antiquité dans la période où il fut (brièvement) chrétien. Cette tradition vinicole remonte à la première moitié du XXe siècle, sous le règne de l’empereur Haile Selassie, qui régna de 1930 à 1974.
Ici les vignes profitent de conditions propices, d’un sol sablonneux et d’une saison des pluies courte, mais aussi d’une main d’oeuvre abondante et bon marché.
Les vendanges ont lieu deux fois par an, avec des quantités incroyables de raisins mûrs.
Très bien placé dans la faille du Rift, ce sont des pieds de syrah, chenin blanc et cabernet sauvignon qui poussent sous un soleil de plomb et fleuries pendant les vendanges. Nous sommes ici dans le centre de l’Ethiopie.
Crédit photo – Le Monde
Le pays possède aujourd’hui deux domaines viticoles produisant à eux deux 11 millions de bouteilles avec une population qui apprecie et consomme du vin depuis le début du XXe siècle.
Le domaine de Awash Winery (70 ans d’existence), est le plus ancien domaine viticole en activité du pays. Il est composé de 117 hectares, qui trône majestueusement sur un plateau montagneux s’élevant à 1200 mètres au-dessus du niveau de la mer,
Et Castel Winery, le nouveau domaine d’Éthiopie qui possède 120 hectares de vigne plantés entre 2007 et 2009. Auparavant sa production était vendu en grande partie à Awash Winery, mais depuis 2014, ce domaine embouteille seul ses millésime.
6 – Notre route des vins Africain nous emmène en Namibie qui est une toute jeine nation depuis 1990 et qui est un territoire plus que méconnu.
Trois wineries y ont été créées à ce jour, malgré d’énormes difficultés par rapport au climat, par le manque d’eau, la pénurie de personnel compétent, des sols alcalins, et surtout la nécessité de tout importer à prix d’or, y compris les levures et le système d’embouteillage.
Pour la pionnière, on parle du domaine de Tonningii Wynkelder, créé en 1990 et dont les vignes furent plantées en 1998. Il est le plus vieux domaine d’Otavi. C’est également la ferme du Docteur Boshoff, qui est devenu une star locale dans la région, tous les africains le connaissent.
Un petit hectare de shiraz, qui donne une cuvée unique. Il possède également un peu de cabernet sauvignon, de pinotage, de merlot et de chardonnay qu’il expérimenté et ne produit pas encore en bouteille.
Le 2eme domaine, le Kristall Kellerei Winery s’étend sur 4.5 hectares, à 1 400 mètres d’altitude, à Omaruru, 200 km au nord ouest de Windhoek, la capitale. Ilfut créé en 1990 par Helmuth Kluge, pionnier de la viticulture moderne en Namibie.
Crédit photo – Kristall Kellerei Winery
Celui à été repris en mars 2008 par Katrin et Michael Weder, où ils ont réussit a faire cohabiter, la production de vin a base de raisins et la distillation de brandy à base de plantes. Des cépages de colombard pour le blanc et du ruby cabernet, shiraz, malbec et pinotage pour le vin rouge. D’ailleurs le colombard est le cépage dominant du domaine, et sert à la production des deux.
Parlons du dernier domaine, qui est le plus originale, c’est le domaine de Neuras.
C’est une extraordinaire synthèse entre un site de conservation animalier (il fait partie de la fondation Naankuse, qui aide à la préservation et à la réinsertion d’animaux sauvages comme le léopard) et une oasis de production de vin, un cas unique au monde.
Situé en plein milieu du désert namibien, perché à 1200m d’altitude, le domaine Neuras s’étend sur 2 hectares de vigne pour une production annuelle de 3000 bouteilles.
Ses vignes furent plantées en 1997 et le premier millésime date de 2001. Deux cuvées : Neuras Shiraz (100% shiraz) et Namib Red (un assemblage 80% shiraz, 20% merlot).
La Namibie nous promet de belles découvertes encore avec les années à venir.
7 – Nous continuons notre parcours en Afrique du Nord maintenant en commençant parle Maroc, où on y decouvre quatre domaines incontournables.
Tous d’abord Les celliers de Meknès (un des plus connus) qui est situé dans le Haut Atlas (Fès et Meknès). Grâce au businessman Brahim Zniber, ce domaine a ressuscité de belles étiquettes. (il pèse 80 % du marché local avec les Celliers de Meknès), et a suscité de nombreuses créations de wineries.
Une altitude élevée, les influences de l’Atlas, de l’Atlantique, de la Méditerranée et parfois du désert, et même le climat sont propices à de bonnes maturations, sous un soleil généreux.
Un domaine en pleine prospérité !!!
Pour le 2eme des plus grands domaines viticoles, on va parler de Thalvin (un acteur historique au Maroc).
Ce domaine historique a été fondé par un groupe belge depuis 1927, et il est entré dans le giron du groupe Zniber. Son domaine d’Ouled Thaleb est installé dans la région de Benslimane, à l’est de Rabat.
Avec 250 hectares en propre et l’apport de 800 hectares des vignerons de la région de Rommani, au sud de Rabat, le domaine élargit sa gamme et initie une politique de qualité développée par l’œnologue français Jacques Poulain.
La cave utilisé pour la fermentation est un témoin architectural de l’époque coloniale, aux cuves béton, mais modernisée avec l’apport des techniques les plus récentes.
Quand au Groupe Castel, il possède « le domaine » et « les deux Domaines ».
Le domaine qui est dirigépar le groupe Bourchanin, produit du vin marocain destinés à l’exportation et misen bouteilles en Europe. Avec plus de 1 000 hectares et des unités de production ultra modernes dans les régions de Meknès et Boulaouane, le groupe fait le pari de la qualité.
Quand à « Les deux Domaines », Gérard Depardieu y produit une cuvée de luxe, en collaboration avec Bernard Magrez. Plus internationale que Marocain, c’est un petit vignoble de 8 hectares, qui assemble grenache-syrah élevé cinq mois en fûts de chêne et flirte avec le haut de gamme.
8 –Pour la Tunisie rien de plus simple, la culture du vin y remonte à l’antiquité, Phéniciens, Carthaginois, Romains et Byzantins l’ont toujours cultivée.
Pour un bon développement, Les vignerons de Carthage a été créée en 1948, cette union de neuf caves coopératives représente 65 % de la production nationale. C’est aujourd’hui un ensemble à la pointe des techniques viticoles et de vinification, sous l’impulsion de Belgacem D’Khili, docteur en viticulture, patron des Vignerons de Carthage, chargé par l’ancien pouvoir de moderniser l’antique vignoble du nord du pays et qui poursuit sa mission après la révolution et exporte ses cuvées du Brésil à Hong Kong (là aussi, le groupe Castel est venu s’implanter dans la foulée).
La cave La Fontaine aux Mille Amphores est une ancienne unité de production de l’époque romaine et coloniale qui a été restaurée en centre de visite et dégustation, ainsi qu’un lieu d’élevage pour les grands vins rouges et le tout nouveau vin effervescent. Un véritable témoignage des pratiques d’autrefois dans un site à vocation œnotouristique.
Crédits photos – Wikipedia et imagesdetunisie
Le domaine de NEFERIS est un domaine viticole tenue par des siciliens. Le vignoble est niché dans un bel amphithéâtre, sous influence de brises marines rafraîchissantes, et après une restructuration du vignoble, la construction d’une unité de vinification en plein air, nous pouvons dire que le domaine a pris son allure de croisière depuis sa première vendange en 2000.
9 – En Algérie, le sursaut n’a pas encore eu lieu, mais le potentiel est là et fera fatalement de ce pays un acteur majeur du développement viticole, même si les considérations géopolitiques masquent ces évolutions (l’omniprésent groupe Castel a d’ailleurs été également sollicité).
Il faut savoir que tous comme la Tunisie, l’Algérie produit et consomme du vin depuis l’antiquité, et fût 4eme producteurs mondiale dans la 1ere moitié du vingtième siècles.
Les préjugés religieux et communautaires ont ralentis et même stoppés pour certains domaines la progression de la production et de la consommation du vin.
Mais après le printemps arabe, la reprise de production et d’entretien des domaines suivant à été faite :
Les Côteaux de Mascara, les côteaux de Tiemcen, l’appellation Dahra et les monts du Tessalah. Tous situés dans l’ouest Algérien, ils produisent en grande partie des vins rouges de couleurs pourpre et de belles qualités. Des médailles sont d’ailleurs distribués sur certains crus pour valoriser le domaine et le travail du Fellah.
Donc suivons de prêt les belles promesses des vins algériens.
Crédit photo – La presse
10 – Pour terminer cette article, on revient au debut, en parlant deL’Égypte qui fut la 1ère nation de producteurs de vins dans la plus haute Antiquité, comme en témoignent les représentations de l’art des premières vinifications retrouvées sur d’antiques jarres. ( voir en début d’article.)
L’art de la viticulture, connu des Pharaons 3.000 ans avant notre ère, s’est en effet développé sous la colonisation britannique, avant de tomber en désuétude avec le coup d’État militaire de 1952 contre la monarchie.
Comme ailleurs, des projets privés et souvent culottés grâce aux évolutions politiques régionales, on permis au pays de retrouver un statut de “nation viticole”.
Un revirement qui à eu lieu au debut du 21eme siecle, en 2000 pour être plus precis, où le domaineKouroum of the Nile qui produit des vins bio et le Domainede Gianaclis ont décidé de ressusciter la viticulture égyptienne en important des cépages de France, d’Italie, mais aussi d’Espagne.
Aujourd’hui, le marché égyptien offre une dizaine de vins déclinés en rouge, blanc ou rosé, dont la qualité est très contrôlé.
Au pays où les défis ne manquent pas, il faut également gérer les températures caniculaires de plus de 50 degrés et compenser l’absence quasi-totale de pluie par des systèmes d’irrigation sophistiqués, pour éviter que la vigne ne pense qu’à survivre au lieu de produire des sucres.
Les efforts semblent avoir porté leurs fruits, puisque aujourd’hui certains vins locaux ont même été primés à l’international et remplissent agréablement leur fonction, tout en étant pas forcément des grands vins. Ce serait même les vins blancs qui seraient les plus réussis et les plus fruités.
D’ailleurs le domaine de Kouroum of the Nile, assure que son raisin et son vin sont bio ( comme cité plus haut), avec pour fierté de la maison le vin Beausoleil blanc, qui serait le seul fabriqué à partir d’une variété de raisin 100% égyptienne qu’on appele le Bannati et qui fût récompensé en 2016 par une médaille d’argent au concours mondial de Bruxelles.
Crédit photo – Vivino
Voilà, cette article est terminé, j’espère vous avoir donné plus d’indications et de détails sur nos vins africain, et j’espère vous avoir donné envie de les expérimenter…c’est ça aussi leurs donner une aide à l’exportation.
Malgré les difficultés climatiques, géopolitiques ou religieuse, la culture de la vigne reste ancestrale en.afrique et pas que en Europe, et suis les mouvements de ses producteurs et du futur.
Je vous propose pour un choix plus rapide de votre sélection, cette petite liste explicative :
– la Tanzanie et les cuvées d’Alko Vintages – le Kenya et les vins commercialisés par la Rift Valley Winery sur le plateau du Yatta – le Gabon et le domaine viticole de la famille Bongo – l’Éthiopie et les vins produits par les marques Zeway et Heritage – la Namibie et ses quelques vins de producteurs dont la winery Neuras – le Maroc et sa zone viticole du Haut Atlas
Comme vous le savais, je suis d’origine française, et un bon repas se termine toujours par un morceau de fromage chez nous ( en général).
Personnellement j’adore le fromage, j’en mange régulièrement et j’essaie à chaque voyage de me faire plaisir, en goûtant d’autres modèles, d’autres saveurs…..que je ne connais pas.
C’est pour cela que je vous fait découvrir aujourd’hui comment on consomme le fromage en Afrique, et vous verrez que c’est très différent de nos habitudes européennes.
Avant tous, il faut que vous sachiez que le lait (aliment noble) est un vrai patrimoine identitaire locale en Afrique et marque ses sociétés pastorales. Sa consommation et même sa fabrication sont encrés dans les traditions des differentes communautés du continent.
Souvent consommé sous ses différentes formes : frais, caillé, en crème de beurre, en huile de beurre, en boissons lactées, il est aussi consommé en fromages, en bouillies ou sous formede couscous….
Je démarre donc cet article par les fromages africains les plus connus auplus insolite pour moi !
1. Le Wagashi
Ici je ne vous parle pas des bonbons japonais si savoureux que vous connaissez certainement, mais plutôt de fromage.
Le « gâteau boule de fromage » est appelé wagashi ou warangashi (wagashi en dendi, gasiigue en fulfuldé, amon dans le sud) ou « fromage peul » est un fromage mou, obtenu à partir du lait entier de vache.
Traditionnellement préparé par des femmes Peuls du Sahel, il prend son origine au nord du Bénin par ses mêmes femmes Peuls.
Aujourd’hui, il est fabriqué et consommé dans plusieurs pays d’Afrique de l’ouest, tels que le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire pour ne citer que ceux-là.
Ces caractéristiques sont : « C’est un fromage mou, sans croûte, fabriqué à partir de lait de vache entier. Il est de couleur crème à blanc. Il a de petits trous. Il est légèrement acide et salé. » Source Wiktionnaire.
Il ne fond pas facilement, il possède une saveur et une texture douce qui permet d’etre consommé en cuisine, frit ou cuit et servi dans une sauce. On le retrouve aussi avec une croûte de couleur rouge, qui est dû au trempage du fromage dans de l’eau tiède avec l’extrait de feuille de Calotropis procera.
Il est rarement mangé frais.
Source – Pinterest
2. Le Bouhezaa
À l’origine, lebouhezza ou fromage suspendu « Tizi-ouzou » était un fromage traditionnel obtenu par la transformation du lait de chèvre et de brebis dans l’Est algérien (régions de l’Aurès).
De nos jours la tradition de l’utilisation des 2 laits cités plus haut se perd et à tendance à aller vers l’utilisation de lait de vache.
C’est un fromage qui est obtenu par une méthode traditionnel qui consiste à effectuer le salage, l’égouttage et l’affinage dans une outre artisanale suspendu faite à base de peau de chèvre, appelée Chekoua.
Le fromage Bouhezza a d’ailleurs été labellisé du fait qu’il est produit suivant une méthode très ancienne, dans une outre de peau de chèvre (aglilm n’Bouhezza), préparée, traitée spécialement par le sel et le genièvre, et devient par conséquent le seul fromage affiné ( de 30 à 200 jours) d’Algérie, produit dans la région d’Oum El-Bouaghi.
Il peut être tartiné, mais pour la majorité du temps il est ajouté aux plats traditionnels algériens. Au terme de sa maturation, il est pétri avec un ajout de poudre de piment.
Source – Top destinations Algérie
3. Le Rumi
Le rumi est le principal fromage égyptien à pâte pressée, dure, à base de lait de vache ou d’une combinaison de lait de vache et de buffle d’eau.
De forme cylindre à paroi renflée, ce fromage pèse entre 10 kg et 20 kg.
C’est une pâte pressée non cuite possédant de petits trous irréguliers. Il a une odeur distinctive, piquante, et une saveur forte et salée (plus ou moins selon son degré d’affinage) et il est souvent rehaussé de grains de poivre.
On le laisse mûrir en cave à température naturelle durant 3 mois au minimum.
Lorsqu’elles sont servies, les meules de fromage sont généralement coupées en tranches longues et minces qui s’intègrent facilement dans le pain pita. Car ce fromage est le plus souvent consommé dans du pain, avec une tasse de thé par les Égyptiens.
Il existe trois types de base de rumi, en fonction de la période de maturation: le nouveau rumi n’est pas vieilli, le rumi moyen est vieilli pendant trois ans, tandis que le vieux rumi est vieilli de huit à douze ans afin de développer autant de saveur que possible.
Source – Pinterest
4. Le Kwaito
Le Kwaito ou Kesti est un fromage à pâte mi-dure, sud-africain de type gouda fabriqué à partir de lait de vache.
Il a une texture crémeuse et une saveur douce au lait sucré. Outre les variétés nature et fumées, il existe également d’autres variétés de kwaito, chacune d’elles aromatisées avec différents ingrédients tels que les grains de poivre vert, les grains de poivre noir fumé, les poivrons carnaval et aux herbes du jardin.
Il est apprécié par les Sud-africains sur un sandwich grillé ou simplement mangé sur un craquelin.
Sa fabrication n’est pas traditionnelle, mais une partie importante du processus reste manuel.
Source – Pinterest
5 – Le fromage de Masisi
Fromage a pâte pressée mi-cuite, au lait de vache, il est produitdans le territoire de Masisi, en province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo.
Surnommé le « Gouda » du Congo, il est apprécié par tous les Congolais en général jusqu’à la capitale Kinshasa.
Sa fabrication a été amené par les missionnaires belges en 1970.
Elle reste rudimentaire dans les fermes locales, puisque fabriqué aux feux de bois, essoré, moulé et mis sous presse manuellement. Le lendemain, il est trempé dans un bain de saumure, affiné environ pendant 3 semaines. Il en ressort un fromage rond à la croûte de couleur jaune-brun.
De nos jours, ce fromage requiert l’implication de grands entrepreneurs pour son procédé de fabrication, et par la forte demande locale.
Source – Gourmet cheese
6 – L’Ayibe
L’ayibe ou ayib est un fromage frais maison éthiopien à la texture proche du fromage Fêta déchiqueté. Il a peu ou pas de saveur distinctif.
Le fromage est traditionnellement servi en accompagnement de divers plats épicés Éthiopiens. En raison de son peu de saveur, il est souvent combiné avec une variété d’épices douces ou chaudes.
Il est principalement fabriqué dans les maisons éthiopiennes.
Ci-dessous la recette du Ayibe :
Ingrédients
2 litres de lait entier
45 cl de jus de citron
Sel et poivre
Préparation
Dans une casserole, porter le lait à ébullition à feu fort. Diminuer le feu et ajouter le jus de citron. Remuer continuellement jusqu’à ce que le lait caille complètement. Retirer du feu et essorer avec une étamine.
Rincer à l’eau froide et essorer à nouveau. Disposer la préparation dans un bol et laisser égoutter une nuit au réfrigérateur.
Éliminer le liquide et assaisonner de sel et de poivre.
Source – dumplingsandmore.fr
Source – Fromages du monde
7 – Le Caravane
Le fromage Caravaneest née parmi des pâturages arrosés par la pluie, mais aussi dans l’aridité du désert mauritanien.
C’est dans la capitale, Nouakchot, où un ingénieur industriel d’origine britannique a fondé à la fin des années 1980, la société Tiviski, le premier lait laitier africain de Chamelle.
12 ans après, Caravane a été lancé, et a été bientôt surnommé «Camelbert», en raison de sa ressemblance avec le camembert.
Il faut dire que c’est un fromage unique en Mauritanie.
Fabriqué à partir de lait de chamelle pasteurisé, la caravane possède une pâtes douce, crémeuse et tendre, recouverte d’un cortex moisi de couleur blanche, mais avec un goût quelque peu plus salé qui rappelle les fromages de chèvre. Il est commercialisé sous la forme d’un carré plat de 250 g.
Sa saveur est légèrement salée et délicatement sucrée. On le consomme souvent dans les trempettes, les gâteaux et les apéritifs, tandis que sa saveur inhabituelle en fait un accompagnement idéal pour un verre de vin rouge.
Le fromage peut être consommé frais pendant les trois premiers jours de sa fabrication ou bien séché.
À certains endroits, comme en Mauritanie, c’est un symbole de l’hospitalité et est traditionnellement offert aux invités.
Possédant jusqu’à trois fois plus de vitamine C et dix fois plus que de fer, il pourrait constituer un aliment complet pour la population dans des zones arides et pauvres. En outre, cela servirait de subsistance pour les bergers de chameaux, de la Mauritanie à la Mongolie.
Source – gastromaniacs et inter-reseaux.org
8 – Le tchoukou
On parle ici d’une feuille de fromage
Ce fromage est originaire du Niger, et il est généralement produit par les femmes peules et touaregs, des populations traditionnellement éleveurs de bétails.
Ce qui fait la particularité de la fabrication d’une feuille de fromage est que le caillé obtenu est égoutté en l’étalant à la main, en faconnant une forme carree ou rectangulaire sur une petite natte faite en fibres de panicum.
Puis on rabat les 2 cotés sur la partie centrale et on presse légèrement pour faciliter l’égouttage. Une fois le caillé bien égoutté, il est mis à sécher au soleil sur des nattes qui une fois le fromage sec lui laisseront les marques de leurs tiges .
Finalement le tchoukou se présente sous forme de feuille sèche striée, carrée ou rectangulaire, d’une vingtaine de cm de longueur. Son poids moyen avoisine 200g .
Le temps de séchage dépend des saisons allant de 4 heures en saison sèche, à une journée entière pendant l’hivernage.
Sa couleur est jaune clair du fait de la matière grasse qu’il contient, et fonce avec le temps ce qui s’accompagne d’un renforcement du goût.
On peut consommer le tchoukou tel quel à la mode touareg avec du thé, dans la boule ou, dans la bouillie de mil et dans bien d’ autres préparations culinaires du pays.
Source – fromages du monde
9 – Le tikammarin
Merveille de transformation et de transmission dans la fabrication traditionnelle de ce fromage.
Pour faire des Tikammarins, les touaregs conservent des estomacs séchés de jeunes chevreaux, qui ont fait abondamment téter avant de les sacrifier. Les morceaux séchés d’estomac servent de présure et sont mélangés à du lait frais dans un grand vase en bois. Le lait coagule et prend la forme d’une masse pâteuse, appelée akrou.
On dépose ensuite une louche d’akrou sur une natte, on la pétrit avec les mains pour en faire égoutter l’eau et on lui donne la forme d’un petit fromage plat qu’on laisse sécher sur un chassis ou plus traditionnellement sur des branches d’arbres. L’épaisseur du fromage se situe entre 0,5 et 1 cm.
Le séchage complet des fromages retournés tous les deux jours, est obtenu au bout d’une semaine.
Après quelques jours, le fromage est manipulable et consommable: croqué tel quel quand il n’est pas trop dur ou pilé et consommé avec des dattes, de la viande séchée ou bien de la crème de mil dont il améliore le goût et la qualité.
A noter que le fromage séché à l’ombre est plus doux que celui séché au soleil.
Au bout d’un mois, on peut croquer ces petits fromages très secs. Par contre quand ils sont laissés à sécher plus longtemps, ils deviennent si durs qu’il faut les réduire en poudre avant de les mêler à d’autres aliments pour pouvoir les manger.
Source – jbauhler.canal.blog
10 – Le toulsan
Contrairement au fromage également fabriqué par les touaresgs, le Toulsan est un fromage de lait baratté acidifié.
Après avoir barraté le lait, on extrait le beurre et on garde le petit lait qu’on chauffe jusqu’à ébullition. Le coagulum est ensuite filtré sur un panier de paille tressé appelé faisselle. A partir du coagulum, on forme des fromages cylindriques de 6 à 8 cm de diamètre sur 2 cm d’épaisseur.
Ils sont mis à sécher, et deviennent vite aussi durs que les cailloux du désert.
Ils sont toujours réduits en poudre avant d’être consommés car vraiment trop trop dur. En plus de leur consistance extrêmement sèche, ces fromages ont pour autre spécificité d’être peu salés.
En effet, on ne sale jamais les fromages au Sahara.
Sa consommation l’a plus connu, consiste à mélanger cette poudre de fromage à des boulettes de dattes.
Cette technique de fabrication permet d’obtenir un produit qui se conserve longtemps, et qui, utilisé comme ingrédient dans la cuisine, fournit un apport non négligeable de protéines et de matières grasses aux habitants du Sahara.
Source : Google – Image représentative.
Pour terminer cet article, je dirai que le lait, ainsi que tous ses produits dérivés, fabriqués dans les traditions ou non, est un aliment très important dans toutes les communautés en Afrique.
De part ses valeurs nutritives des mammifères dont il est tiré, il devient indispensable pour certaines cultures pastorales et dans le quotidien bien encré pour d’autres.
Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à me le faire savoir.
Pleins feux sur une artisan qui avait pris ses quartiers au Sénégal, mais qui vient de s’installer sur Abidjan, après plusieurs allez retour, et nous faire découvrir encore plus son artisanat pendant des pops up ou dans des concepts stores en vogue.
Véritable intermédiaire entre l’art du bogolan et sa vision du fait main, je vous laisse découvrir Gaëlle à travers cet interview.
Gaëlle, Fondatrice des gaZëlles de Dakar, Styliste/Créatrice de mode, Infirmière bénévole
On démarre d’abord par vos origines et votre parcours de vie avant les gazelles de Dakar, quels sont ils ?
D’origine franco brésilienne, de père français et de mère brésilienne, j’ai un pied dans chaque culture.
Je suis infirmière de formation et en arrivant au Sénégal c’est tout naturellement vers le poste de santé de Gorée que je me suis tournée afin d’y travailler .
ÎLE DE GORÉE – SÉNÉGAL
Au fur et à mesure de mon immersion en terre sénégalaise, j’observais les pratiques médicinales et cette nature omniprésente.
J’ai ainsi découvert le bogolan et suis tombée amoureuse de ce tissu qui est le lien entre la nature et la santé !
En effet ce tissu est teint avec des décoctions de plantes que l’on peut appliquer sur les jeunes accouchées ou sur les jeunes circoncis en guise de cataplasme.
D’où vous est venue l’idée de démarrer cette aventure d’entreprenariat ? Pourquoi ce choix ? Et le nom de votre marque, expliquez nous ?
Les couleurs, l’odeur, la signification, la valeur, la beauté de ce tissu, m’ont bouleversé et c’est ainsi que je me suis dit que je voulais en porter chaque jour par petite touche .
Au Sénégal, les artisans de Dakar ont des doigts en or je me suis dit qu’offrir du travail était une façon de soigner.
Ce qui avait du sens également dans ma démarche.
Et afin de personnaliser et de d’adapter les bogolans de notre marque j’ai dessiné moi même mes motifs.
C’est ainsi que sont nées les gaZëlles de Dakar.
Je m’appelle Gaëlle et le pluriel enveloppe l’équipe des artisans qui la compose.
Parlons du bogolan. Vous le sublimez dans toutes vos créations. Plus qu’une tenture, que représente il pour vous ?
Le « bogolan « des gaZëlles allie le savoir faire ancestral malien, au travail des artisans sénégalais et ivoiriens qui, grâce à des matières naturelles chinées dans chaque pays le mettent en valeur .
Ainsi nous obtenons un objet émanant de la nature africaine mis en valeur par des artisans aux doigts en or.
Des pièces rares et magnifiques.
« Notre coton porte le label ECOCERT, les pigments utilisés sont entièrement naturels, soit d’origine végétale ou d’origine minérale.
Les plantes, une fois infusées, servent à fabriquer du compost, et les écorces, une fois les couleurs extraites, servent de combustible.
Enfin, les eaux usagées servent à l’arrosage des plantes. Le procédé est entièrement écologique. » Extrait du site web
Pouvez vous nous donner une petit résumé de la fabrication avec ce tissu, de vos articles ? Comment les concevez-vous ?
Je dessine mes dessin sur papier avec une pièce de 100 frs qui sert d échelle à l’artisan peintre.
J envoie ainsi mes dessins qui suivent mon histoire de vie, les motifs de la plage d’Ipanema à Rio de Janeiro sur lesquels j’ai appris à marcher, la nature omniprésente dans ma vie, en imprimant des bogolans unis, le bleu indigo de la mer, le vert uni de la forêt , le gris éléphant de la robe de l’éléphant, puis tous les animaux de la savane. Le zèbre, la girafe , le lion.
L’artisan bogolan part cueillir, filer, tisser le coton, puis prépare ses décoctions de plantes d’écorces d’arbre de fleur et dessine à main levée nos dessins selon le procédé ancestral du bogolan.
Nous recevons ensuite à Dakar et Abidjan les pagnes de tissu que nous partageons entre chaque artisan, pour qu il puisse ainsi œuvrer .
Afin de mettre en valeur ce tissu magique et magnifique je cherche des matières premières propres à chaque pays .
A savoir selon les pays les bois sont différents.
Nous cherchons des chutes de bois spécifiques au pays , chutes de bois rouge au Sénégal et chutes de cocotiers en Côte d’Ivoire.
Et je suis en lien avec une coopérative de terre cuite de Katiola pour un nouvel objet spécifique à la Côte d’Ivoire:) .
Quels sont vos espoirs pour l’avenir de la transmission des savoirs faire ?
Dans nos ateliers cela fourmille de monde et les anciens sont à la manœuvre, mais entre chacun de mes passages je découvre des jeunes visages en formation.
L’artisanat reste pour nous ce qu’il y a de plus noble puisqu’il allie la nature africaine au travers du bogolan des matières premières chinées , et le travail des mains qui va magnifier cet alliage!
Quand on promeut l’artisanat, on valorise le travail des mains un savoir faire ancestral et le temps passé sur chaque pièce.
Chaque pièce sera unique et nous nous efforçons de nous améliorer à chaque collection.
Quels sont vos projets pour le future des gaZëlles de Dakar ?
Mon projet serait de trouver en Côte d’Ivoire du cuir végétal.
Ouvrir une école d’artisans, afin de former les générations futures et ouvrir ce workshop aux artisans du monde entier afin d’en faire un lieu d échange et de transmission de savoir.
Petit mot de fin
Merci Gaëlle pour le temps que tu m’as accordé pour répondre à mes questions. Cet interview me permet et nous permet d’en connaître plus sur toi et sur tes motivations dans ton projet.
On y découvre, une artisan très engagée dans la continuité des savoirs artisanaux sur le bogolan, la transmission des gestes, d’où « Les gaZëlles de Dakar » qui met en lumière cette tradition ancestrale, tout en le sublimant et en le mettant en valeur à travers des accessoires modes ou par des objets de décoration.