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Les grands royaumes d’Afrique.

L’Afrique Occidentale

Je sais que ça fait clicher, mais l’Afrique est le berceau de l’humanité, et elle a vu naître comme les autres continents, de grands royaumes !!!

Aussi il est important de savoir qu’avant les conquêtes coloniales, et pendant des siècles, le continent africain est décrit comme sombre et sauvage, alors que au contraire de grandes puissances africaine apparaissent riches, organisées, structurées et qui permettent aux populations de s’incarner à travers des royaumes connus, ou à d’autres peu connus comme celui du Royaume de Djanglanmey, dans l’ouest de l’Afrique par exemple.

Le moyen-âge est la période la plus faste de l’histoire africaine pendant laquelle celle-ci connu son apogée, et elle est marqué par ses peuples qui se sont battus pour le contrôle des routes commerciales transsahariennes.

Je démarre cette série d’articles  » Les grands royaumes d’Afrique », par l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique Occidentale qui est un ensemble de pays aux influences et aux héritages communs. Eh oui, parce-que aussi vivant en Côte d’Ivoire, je me fais d’abord plaisir. 

 Tout à commencé par la civilisation Nok qui apparaît dans le centre du Nigeria vers 1500 av. J.-C.

Source : world story encyclopedia

Elle serait la 1er culture d’Afrique de L’ouest, la 1ere culture agricole sur les marges de la forêt vierge de l’ouest Africain et la plus célèbre culture pour ses sculptures en terre cuite.

Elle porte le nom du village de Nok, situé à Ham dans l’actuel État de Kaduna, au Nigeria, où ses célèbres sculptures en terre cuite ont été découvertes en 1928, pour certaines faisant 1.20 mètres entière.

Malheureusement il n’en existe que des fragments, et ils sont également connus pour leurs têtes en terre cuites et qui constitués des personnages différents de la vie quotidienne.

Source : icom.museum/fr/object/tete-humaine-en-terre-cuite-culture-nok-nigeria

Sa population est constituée de cultivateurs et de cueilleurs essentiellement, mais reste néanmoins très avancé dans la ferronnerie, l’art et les ornements.

Les Nok sont passés directement de l’âge de la pierre à l’âge du fer, sans passer par l’étape de l’âge du bronze, typique des évolutions observées ailleurs.

Cette civilisation décline vers 250 av.J-c sans en connaître les raisons.

500 ans après le déclin des Nok, apparaît chronologiquement, les trois plus grands empires médiévaux qui ont marqués l’Afrique, et plus précisément  l’Afrique Occidentale et qui sont :

– L’Empire du Ghana (VIIIe – XIIe siècle).

– L’Empire du Mali (XIIIe – XIVe siècle).

– L’Empire du Songhaï (XIIe – XVIe siècle).


Au départ, L’empire du Ghana ( “roi guerrier”) dont les origines sont mal connues, a constitué le premier grand empire d’Afrique noire.

La tradition orale, nous enseigne que la fondation du royaume du Ghana, aurait eu lieu par la domination vers le 5e siècle avant Jésus-Christ, d’un homme venu de l’Est nommé DINGA CISSE, ou Kaya Magan Cissé ou Kaya Maghan (qui signifie souverain d’or), et qui était un roi Soninké du Wagadou (Ouagadou), et fondateur de la dynastie Cissé Tounkara.


Dans les sources médiévales, rédigées par les chroniqueurs arabophones, et attestées par les historiens africains, le royaume aurait également été fondé par les Soninké ou Sarakollé vivant à la limite Sud du Sahara, et de part les écrits, on sait que le premier dirigeant de cet empire était le semi-divin Dingha Cissé, et que celui-ci était venu avec son peuple de « l’Est », d’Assouan, d’Égypte ou du Mali.

Il faut savoir que les Soninkés sont un peuple de l’Afrique de l’Ouest qui autrefois vivait dans un empire très riche et ca depuis le VI ème siècle, qui était organisé en confédérations régionales elles-mêmes composées de plusieurs clans. Le monarque, tunka , choisi parmi le clan chef au pouvoir, gouvernait la région assisté d’un conseil de notables qui représentaient leurs clans au sein de la fédération.

Hommes Soninké. Source : Wikipedia

L’empire du Ghana, que d’autres appellent empire Wagadou ( qui signifie « ville des troupeaux » )  à cette époque, avait pour capitale  Kumbi Saleh.

Petite parenthèse : selon la légende, ce peuple disposait d’immenses richesses, grâce à un pacte lié avec un serpent.

Ainsi, les peuples d’Afrique se sont développés de façon comparable aux africains de la Vallée du Nil. Ils avaient une histoire réalité et une histoire connaissance qui leur a permis de bâtir des clans, des royaumes et des empires, bien structurés, politiquement, économiquement, socialement, culturellement et religieusement.

  L’exportation d’or et de sel qui s’étendait du moyen Sénégal à la région actuelle de Tombouctou, à aider à l’évolution du royaume, qui avec l’occupation du Maghreb par les arabes favorisait ce trafic de l’or et également des esclaves entre le Ghana et le Sijilmassa.

Cela a permit aux Royaumes du Ghana de jouir d’une rapide expansion  commerciale,  territoriale et de richesse.

Au XIe siècle, sous le règne du souverain KHAYA-MAGHAN CISSE, l’empire s’étendait jusqu’aux mines d’or de la Falème et du Bambouck, touchait les rives du Niger et atteignait la région du Tombouctou. A l’Ouest, il couvrait les parties orientales et centrales de la Mauritanie actuelle. Au Nord, il se perdait dans le Sahara.

Le royaume est alors à son apogée,  avec une organisation politique composé d’un gouvernement,  de ministres, d’un conseil impérial. L’organisation militaire était très précise aussi et chaque postes représentés.

Les activités économiques reposaient sur l’agriculture (mil, blé dur, riz), l’élevage (petit bétail) et le commerce particulièrement de l’or, du sel sahélien, du cuivre et des esclaves.


La société également était parfaitement organisée, la famille étant la cellule de base. Plusieurs familles formaient des clans organisés en tribus.

L’empire était composé de deux cités : l’une musulmane constituée d’arabo-berbères vivant à l’écart dans leurs propres quartiers et l’autre où résidait le TOUNKARA d’autochtones « animistes » adorait les phénomènes de la nature, le Ougadou Bida (python) et croyaient à l’immortalité de l’âme.

C’est de là qu’est partie le déclin de l’empire du Ghana. Les arabes qui venaient faire du commerce dans leurs quartiers, s’attaquèrent aux petits royaumes alentours, en pratiquant l’Islam, se qui fragilisa la stabilité de l’Empire, et s’ensuit l’envahissement de la capitale par les Almoravides en 1076 qui est dû au fait que KOUMBI SALE capitale de l’or fut convoité par ceux-ci qui en avaient besoin pour assurer leur politique d’expansion. 1200 après J-C, l’empire du Ghana n’existait plus.


Quasiment au même moment, Le royaume du Tekrour vois le jour grâce à La première dynastie peul de Dia Ogo ou des Diao, installée dans le Tekrour ( moyenne vallée du Sénégal) au IX e siècle. Elle aurait duré 130 ans d’après Siré Abbas Soh.

On ne sait pas grand chose quant à leur installation dans la region,  ni la cause de cette migration.

Ce peuple a apporté avec lui la métallurgie, étant des guerriers comme on le sait, ils portaient des sagaies, des sabres, des poignards, des couteaux en fer…..

Il faut savoir que à cette époque, ce royaume était la zone la plus peuplée de l’actuel Sénégal.

Ils gouvernèrent en parallèle, sous la souveraineté ou dépendance de l’empire du Ghana.

Tout en étant en concurrence à cause des routes pour le commerce de l’or, du sel d’Awlil, des céréales du Sahel, ou bien de la traite des noirs, qui longeaient l’atlantique, dans la vallée du fleuve Sénégal.

Le royaume fut renverser en 1285 par le roi  Koli Tenguella, du Royaude du Fouta-Toro qui régnait déjà sur le sud de la Mauritanie, et qui fût un grand royaume, mais nous en parlerons plus tard dans l’article.

La fondation du royaume de NRI ( igboland dans l’actuel Nigéria) au 12 ème siècle est attribué à ERI, un être céleste, qui serait descendu sur terre afin d’y établir la civilisation.

Le royaume est un refuge pour les rejetés de leurs communautés, un lieu pour les esclaves affranchis.

Ce royaume existe sous forme religieuse et sous forme politique/économique en deux sièges différents, mais dirigé par un roi prêtre.

La population de ce royaume qui existat du 12ème siècles à 1911, lors de l’établissement du Nigeria colonial, était principalement des commerçants, des chasseurs et des cultivateurs.

L’un des vestiges les plus connus de la civilisation NRI se manifeste dans les artefacts d’Igbo Ukuwo qui sont en bronze, fer, des perles en verre, du cuir, des poteries, des textiles, des cornes d’Ivoire…..

les artefacts d’Igbo Ukuwo – Source : Things Nigéria

Les artefacts en bronze sont les plus anciens connus en Afrique de l’ouest et sont fabriqués des siècles avant l’émergence d’autres centres de production ouest africain connus.

Vers la fin, le commerce avec les européens se dégradent fortement,  du au fait que le royaume NRI ne participe pas au commerce triangulaire de la Traite des esclaves. Un conflit interne aux dirigeants éclate, et plusieurs états et chefferies refusent progressivement de respecter les règles en matières de la traite des esclaves. Avec le temps, cela conduira inévitablement à la fin du royaume,  à cause des divisions.

La capitale religieuse aujourd’hui nommé NRI comme le nom du royaume, est considéré aujourd’hui comme une terre sainte pour les igbo, malgré la fin du royaume en 1911, le culte persista et persiste encore de nos jours.

Il est enraciné dans l’exploitation d’idéologies, de doctrines et de symboles religieux au travers des tabous qui peuvent être absolus par le simple fait d’y rentrer.

C’est de là, que Le royaume du Bonoman débute au XI ème siècle, par une migration forcé provenant de l empire du Ghana ( l’actuel Sahel), dû à l importation de l’islam au sein de l’empire.

Il faut savoir qu’à l’époque l’empire du Ghana subie énormément de conflits,  ce qui aide à la migration.

Le peuple Bono entrepris cette migration pour créer le royaume de Bono entre les états Akan et les états Mossi. A connaître, le terme Bono signifie « Pionnier « , malgré que la tradition orale nous apprend que le terme de Bono provient de « Boo » qui veut dire trou en Akan, et la légende raconte que les fondateurs du royaume de Bono serait sortie d’un trou dans le sol de Amuowi ( actuel ville de Amoaku au Ghana).

Il faut savoir que le peuple Bono est un peuple Matrillineaire.

Divers aspects de la culture Akan d’oú le peuple Ashanti, proviennent également de l’État de Bono, notamment le parapluie utilisé pour les rois, les épées de la nation, les tabourets, l’orfèvrerie, la forge, le tissage du tissu Kente, les symboles adinkra et la pesée de l’or.

Les Ashanti virent leurs apogée après le XII ème siècles.

Source : Wikipedia


Mais avant ça,  découvrons l’Empire du MALI dont l’origine reste obscure, et qui existe vraisemblablement depuis le Xe siècle lorsque le Ghana avait la suprématie dans la zone sahélienne et connu sa chute.

Le mot « Mali » qui veut dire « Hippopotame » en Mandingue Bambara et Dioula serait venu de la tradition, qui dit que le père fondateur SOUNDIATA KEITA se serait noyé dans le Sankani et serait donc devenu un « hippopotame ».

La tradition nous apprend que le 1er empereur mandingue BARAMANDANA se convertit a l’islam sur les conseils des Almoravides  suite à une sécheresse qui accablait son royaume et ainsi conjurer ce fléau.

La croissance définitive de l’empire, toujours d’après la tradition orale est dû à MAREFAMAGHAN dont les 11 fils lui succédèrent sur le trône et furent successivement tués par SOUMANGOUROU KANTE ( roi sorcier, intouchable, du royaume de Sosso), excepté un fils SOUNDIATA qui n’eut la vie sauvée que grâce à son infirmité.

Plus tard SOUNDIATA prit la revanche et devint ainsi le fondateur réel de l’empire. Vainqueur prodigieux, il est proclamé roi des rois Mansa.


C’est SOUNDIATA KEITA qui en battant son puissant rival SOUMANGOUROU en 1235, inaugura l’ère de puissance du nouvel empire qui englobera alors une bonne partie des territoires entre le Sahara et la forêt équatoriale, l’océan atlantique et la boucle du Niger soit les actuels Mali, Sénégal, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Mauritanie et une grande partie de la Côte d’Ivoire.

L’empereur appelé MANSA était respecté pour sa sagesse.

Il mit en place une organisation militaire et administrative et établit aussi une charte appelé Charte Mandingue. Celle-ci contenait 7 paroles ressortant le respect de la vie humaine, la liberté et la justice.

Il repartit la population en 30 clans : 16 clans composés de nobles et d’hommes libres, 4 clans composés de griots ou Nasa Nani, 5 clans de Marabouts gardiens de la foi ou Nori Kanando Kulu et 5 clans d’artisans.


L’économie était basée sur l’agriculture, l’artisanat, l’exploitation des mines d’or et le commerce de l’ivoire vers le bassin méditerranéen.


SOUNDIATA KEITA meurt en 1255 et son règne fut considéré comme une période de paix, liberté et de prospérité.

Après sa mort, le Mali qui connait sa plus grande extension du Cap Vert à Agadès, du Sud de la Mauritanie à la forêt, se fait internationalement connaitre sous le règne de KANKOU MOUSSA qui succède en 1322 à son père ABOUBAKAR II.

Souverain intelligent et très pieux, il entreprit un pèlerinage à la Mecque entre 1324 et 1325.

Le Mali mena une politique de bon voisinage, s’ouvrit au grand commerce méditerranéen et remboursa les prêts d’or contractés.

L’islam se rénova, se répandit et permit l’installation des arabes et berbères lettrés au Mali. Il fit construire des mosquées- écoles et des bibliothèques dans la plupart des grandes villes comme Tombouctou, Diaka, Oualata, Niani la capitale.

Après la mort de MANSA SOULEYMANE, des querelles de succession affaiblirent l’empire ainsi que sa stabilité vers 1400 à 1465, le Songhaï indépendant depuis le règne de MAGHAN, annexe les provinces de la région du Niger et domine les provinces du Nord.
Le déclin se fit avec l’attaque des Touaregs, caravaniers liés aux Arabes.

Sans suivis la naissance de L’empire Songhaï qui fut considéré comme tel lorsqu’il débuta des conquêtes et l annexions de petits royaumes au XIV eme siecle, pour éclore au XVe siècle inéluctablement  avec la chute de l’empire du Ghana, dont il était le vassal jusqu’à maintenant. La dynastie ASKIA pris alors toute son importance !!

Le Songhaï était un mélange de peuples nommés Sorkos qui étaient des pêcheurs, des nomades qui se mélangèrent aux agriculteurs pour former le Songhaï.

C’est sous le règne de SONNI ALI BER (1464-1492) autrefois appelé ALI GOLON employé à des opérations militaires pour le compte du Mali qui s’enfuit vers le Songhaï son pays d’origine et qui s’empara du pouvoir sous le titre de SONNI qui veut dire « Sauveur », que cet empire va connaître son apogée.


Il constitua une puissante armée de cavaliers avec une flotte. Maître de la magie et fin tacticien, il employait la méthode de rapidité d’attaque. Il utilisa la technique d’embargo pour conquérir la ville de Djenné (7ans).

Il avait un tempérament très puissant et était dur de cœur. Il était comparé à César, Néron. Il existait un ministre de l’argent KALISA FARMA, un ministre des eaux, etc…


La société était structurée comme les autres sociétés, basée sur le commerce transsaharien, l’agriculture, l’élevage et la pêche.

Mais c’est sous le règne de l’ASKIA MOHAMMED, à partir de 1493 que l’empire Songhaï connut son « âge d’or ».

L’ASKIA empereur décidait de tout. L’empire était divisé en provinces, à la tête de laquelle se trouvaient des gouverneurs (Fan, Balama) et des villes importantes (Djenné, Tombouctou). Plusieurs royaumes comme celui du Dahomey virent le jour au même moment.

L’activité commerciale de type moderne (import-export) : existait déjà dans l’empire Songhaï et était facilitée par l’existence des voies de communications maritimes et terrestres. La monnaie utilisée était l’or, le cuivre, les barres de sel.
L’organisation judiciaire était linaire et le Coran était le code civil et pénal. Il existait également une justice religieuse rendue par le Cadi (juge religieux) et la justice royale.


Mais avant tous, La puissance économique du royaume était basée sur le commerce.

Il y avait également une grande portée intellectuelle car L’empire comptait de nombreuses universités à l’intérieur des mosquées.

Ce qui fit dire à LEVY-BRAHL dans La rédaction de la mentalité primitive que : « A cette époque, la ville était remplie d’étudiants soudanais, gens de l’Ouest pleins d’ardeur pour la science et pour la vertu ».


Malgré une organisation quasi infaillible, deux causes vont contribuer à la ruine de cet empire :

La 1ere cause est que l’empire est immense et hétérogène. Cela entraina vers 1526, des rebellions et des luttes internes entre héritiers à la succession, ce qui affaiblis énormément l’empire.


La 2eme cause réside dans la prospérité de l’empire. Effectivement après la conquête des mines de sel de Teghaza, les placers d’or, le contrôle des voies commerciales Nord-Sud, Est-Ouest par l’Empire Songhaï, l’Empire marocain qui convoitait cette puissance, va annexer l’empire le 12 Mars 1591 sous le commandement de l’eunuque espagnol DJOUDER instruit à l’utilisation des armes à feu et la complicité d’un réfugié Songhaï en détruisant les forces de l’ASKIA ISHAQ II à Tondibi, et firent ainsi éclater l’Empire du Songhaï.

L’empire très affaiblis, éclata en une douzaine de principautés et dès lors entra en décadence dans le milieu de XVI ème siècles.

Il faut savoir que à son apogée, l’empire Songhaï était l’un des plus importants de l’histoire africaine. Il a été formé au XVe siècle et englobait ce qui serait aujourd’hui la Mauritanie, le Sénégal, le Nigéria et le Mali (équipe). L’empire a maintenu son pouvoir dans la région tout au long du XVIe siècle.

En termes de taille, peu d’États dans l’histoire de l’Afrique peuvent se comparer à l’ empire Songhaï . Formé au XVe siècle à partir de certaines des anciennes régions de l’empire du Mali, ce royaume d’Afrique de l’Ouest était plus grand que l’Europe occidentale et comprenait des parties d’une douzaine de nations modernes.

D’autres royaumes et empires virent le jour par la suite, comme l’empire Ashanti ou le royaume du Dahomey pour exemple, mais avec l’abolition progressive de l’esclavage dans les empires coloniaux européens au cours du XIXe siècle, la traite des esclaves est redevenue moins lucrative et les empires d’Afrique de l’Ouest sont entrés dans une période de déclin et se sont en grande partie effondrés à la fin du XIXe siècle.

Voilà notre article sur les grands empires d’Afrique de l’Ouest est fini, la suite de notre article très bientôt avec les grands Empires d’Afrique Centrales, du Sud et du Nord.

Dak’art 2022 – La biennale

On parle aujourd’hui de la Biennale de Dakar. Annulé en 2020 pour cause de pandémie mondiale, la 14ème édition de la Biennale de Dakar  « Ī NDAFFA#« , a bien débuté le 19 mai 2022 pour ce clôturer le 21 juin 2022.

Le mot Ĩ Ndaffa a été choisi cette annee, car il signifie « forger » en langue sérère parlée au Sénégal. Forger, c’est l’acte de transformer une ou des matières portées à incandescence dans un feu, afin de créer de nouvelles formes, textures et ainsi matérialités par ce geste un monde nouveau.

Cette exposition officielle internationale nous permet de découvrir 59 artistes et collectifs d’artistes, qui sont venus pour forger un nouveau destin commun autour de la thématique de cette année qui est :
Créer, imaginer et inventer.

Une belle palette de créations

La sélection des artistes visuels et collectifs d’Afrique et de sa diaspora, a été très minutieuse, pointu et exigente, car elle se devait d’être cohérente autant avec la thématique de l’exposition, que avec les orientations artistiques des œuvres mis en lumières.

La diversité des supports (dessin, installation, peinture, photographie, sculpture, son, tissage/textile, vidéo), des genres, la force des œuvres proposées a été les points marquants des choix artistiques qui ont été fait. Le grand jeu devait être dévoilé.

« Selon Dr El Hadji Malick Ndiaye, Directeur artistique de l’Edition 2022, le thème Ĩ Ndaffa# sonne comme une exhortation à créer un nouveau destin commun, un futur ensemble. » Source : Biennalededakar.org

La proportionnalité géographique entre également en compte :

Afrique de l’ouest avec 14 artistes visuels

Afrique australe avec 12 créateurs

Mo Laudi – artiste d’Afrique du Sud multidisciplinaire – Crédit photo : Instagram mo_laudi

Afrique du Nord avec 6 plasticiens

Mahmoud Bouchiba – plasticien tunisien –
crédit photo : rfi

Afrique de l’Est et centrale avec 6 artistes

Barthélémy Toguo – artiste peintre camerounais –
crédit photo : rfi

L’océan indien avec un créateur seychellois.

Georges Camille – artiste créateur Seychellois – crédit photo : Georgescamille.com

La diaspora avec 19 créateurs de Cuba, France, Usa….

Toubab Paris – créatrice de bijoux et accessoires-France – 
Crédit photo : toubab Paris

Se tiendra ainsi sur le site du Monument de la Renaissance Africaine, la première édition officielle du Marché International de l’Art Africain de Dakar (MIAD), après 2016, où l’artiste plasticien Kalidou KASSE en avais été le premier initiateur.

Ce marché international a pour ambition de contribuer à construire un environnement fertile où s’échangent des œuvres d’art sur des places physiques et numériques. Un environnement ouvert au monde entier.

Si vous êtes de passage ou que vous êtes au Sénégal, je vous invite à découvrir cette exposition magnifique qui a lieu encore pour 20 jours.

Allez y découvrir des artistes confirmés, décalés, avec des univers si différents et portant si proche.

Pour en apprendre plus sur l’exposition ou sur le marché des arts, c’est par ici : https://biennaledakar.org/

Nos nouveaux concepts stores 225.

Il fallait que je mette à jour mon ancien article Nos concepts stores 225 et mettre les nouvelles adresses !!!

Et vous allez vous régaler car nous sommes au top du top !!!

Voici les nouveaux temples du design et de la mode made in Africa !!

Les tendances luxe, la noblesse des matières, les modèles et styles de tout bords font leurs parts belles pour vous séduire et vous habillez le corps, l’esprit, les papilles et les yeux.

On démarre avec la boutique de l’hotel Tiama « YEMAYA« , où Alexandra la propriétaire a mis un choix méticuleux dans les produits et les articles vendus où représenté dans son store.

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On continue avec « VILLA 76 BABI« , un écrin de décoration unique made in Africa. Une magnifique sélection art déco raffiné, chiné minutieusement et chic.

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On termine par le « BUSH MAN » qui n’est plus à présenter car c’est un ancien comme on dit ici. Hôtel, restaurant, galerie d’art, je dirai même un musée de l’art, du design, de l’africa 100%.

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Voilà, la boucle des concepts stores qui mettent en avant les artistes africain sur la Côte d’Ivoire est « bouclée « .

J’espère n’avoir oublié personnes dans les 2 articles, et reste à l’écoute si vous n’y êtes pas.

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Les tentures en Afrique

6 tissus traditionnels africains hors du commun !!!

Au commencement…

Pour les pays d’afrique noire, les premières étoffes qui sont apparues étaient d’écorce battue, comme le raphia qui est un matériau aussi utilisé pour fabriquer des corbeilles et des matelas chez plusieurs peuples africains, mais également à partir de peaux d’animaux traités, de fourrures et de plumes.

Les traditions de production de vêtements et de conception de ses tissus sont dans la plupart des régions d’Afrique noire, antérieure au développement des textiles tissés. Et ce n’est qu’au début du XIème siècle que l’on observe l’ascension des tissages.

Pour le reste, les premières tentures tissés d’Afrique sont apparues moins de 2 000 ans avant J-C en Égypte, après la découverte de dessins de métiers à tisser et surtout grâce à des restes de linge datant de l’Égypte ancienne, et des coupons d’étoffe de coton datant du Vème siècle à Méroé, retrouvé dans le nord du Soudan.

Puis des morceaux de fibres tissées qui remontent au IXème siècle de notre ère ont été découverts au Nigeria, et un chiffon en coton tissé datant du XIe siècle a été retrouvé au Mali, ainsi que des preuves de l’utilisation de métiers à tisser en Mauritanie à la même période, et au quinzième siècle, les stands de teinture de Kano au nord du Nigeria ont bénéficié d’une renommée aussi loin que le nord que la côte méditerranéenne.

Pour vous dire l’importance historique et culturel de ses tentures qui sont de véritables langages visuels et qui racontent l’histoire d’une famille royale, d’une ethnie, d’un peuple, d’une région ou d’un pays à l’époque.

Ils seront d’ailleurs, jusqu’au XIXème siècle le privilège des rois et des dignitaires africains, signe d’appartenance sociale et de richesse. Aujourd’hui, il en est autrement car les tissus d’Afrique sont reproduits et portés par tous…..sauf pour une poignée d’entre eux, fabriqués toujours traditionnellement…

Les différentes tentures

Pour les plus connus, ils s’appellent Ndop, Korhogo, Bogolan, Faso dan Fani, Kente, Kita, le samakaka, le wax, le batik, et la simple évocation de leurs noms émoustille l’imaginaire des connaisseurs ou non.

Mais connaissez vous le Kuba, Le Kanvo, L’Avotita, le Ganda, la forêt sacrée ou même le Rabal ?

Je dirais que ce sont mais préférés, voilà pourquoi j’ai choisi de vous parler de ceux-là.

6 – On démarre par le dernier de ma liste, avec Le Kanvo du Bénin, qui est le seul tissu fabriqué au Bénin depuis des générations.

Il est principalement produit par deux ethnies : les bâatonu au Nord et les Fon au sud du Bénin. Le Kanvô a longtemps servi à habiller les rois ainsi que les nobles.

Fabriqué de manière artisanale, il est composé de coton, de lin et de chanvre. Son entiere fabrication est fait a la main et ses techniques de fabrication sont toujours inconnues à ce jour.

Plusieurs coloris et motifs sont ajoutés en fonction de l’épaisseur du pagne tissé, et chaque motif présent sur le tissu est en lien avec l’histoire et les croyances des différents peuples. En effet, aucune couleur n’est ajoutée au hasard. Chaque couleur a une signification particulière.

Le blanc est là pour représenter la pureté, l’innocence et la paix. Il rappelle le côté sacré et divin,.et bien que ce soit rare que on l’utilise sur le tissu, nous pouvons la voir sous forme de filigrane.

Le jaune signifie l’opulence, la santé, la fertilité et la richesse sous toutes ses formes.

La couleur or est le symbole de la royauté ou d’un statut social élevé.

Le noir, comme pour beaucoup d’autres tentures, est le symbole du deuil, de l’obscurité, du mal, du secret et du mystère, mais aussi de la maturité et de l’énergie spirituelle.

Cette couleur est généralement utilisée dans les cérémonies initiatiques et purificatrices, puisqu’il combine à la fois négativité et positivité, le noir est à la fois craint et vénéré.

5 – On continue avec le rabal, qui est un Tissage traditionnel des Manjacks du Sénégal et de Guinée-Bissau. On en trouve aussi en Gambie, au cap Vert et en Éthiopie.

Selon son age et d’ou l’on vient, ce tissu se porte différemment.

Le rabal est initialement fait à la main en coton. Ses motifs sont le plus souvent inspirés du baobab, du fromager, des jumeaux ou des poupées de fécondité. C’est une etoffe précieuse aux couleurs chatoyantes qui s’offre à des occasions très précises (mariage, naissance).

4.-L’Avotita” (toile appliquée chez les Fon) : un art multifonctionnel.

Je le place dans le milieu de mon choix, car je suis fasciné par cette manière de décrire l’histoire, de la dessiner. En effet L’art du « avotita » consiste en l’application d’une série de motifs ou dessins-images (pictogrammes ou iconogrammes) sur des supports textiles (étoffe, tissu, toile, etc.).

Cette agencement des iconogrammes vise à produire un effet purement esthétique ou à élaborer un message. Les dessins-pictogrammes utilisés sont figuratifs par nature, mais ils peuvent également présenter une forme de réalisme esthétique.

Les motifs représentent en général des hommes, des femmes, des animaux, des arbres, des fleurs et des objets de natures diverses. Ils font ainsi référence aux règnes humain, animal et végétal, et décrivent des scènes de vie.

3 – C’est de loin, un de mes préférés car au fil des temps, cette technique de teinture a perduré et c’est accommodé avec le temps, je vous parle de Forêt sacré en guinée conakri

«Forêt Sacrée» est une technique de teinture à base de décoctions d’écorces et de noix de kola.

Elle se pratique en Guinée Forestière et en 2 temps, d’abord la teinture de fond de l’étoffe ensuite sa décoration avec des impressions toujours noires faites au moyen de tampon.

Aujourd’hui, le métier de teinturier  « Forêt Sacrée » est l’un des petits métiers typiques de cette région, à la portée de tous, sans distinction ethnique, sociale ou de genre.

Il est pour tradition d’honorer les dignitaires et personnalités de passage en Guinée Forestière d’un boubou ou d’un pagne « Forêt Sacrée ».

2 – Avant dernier dans ma sélection, le Kuba ou velours du Kasaï du congo.

C’est un ancien TISSU ntshak fait de raphia tissé et de décor appliqué en teinte marron foncé sur fond écru. Il est composé de quatre panneaux cousus entre eux. Initialement le raphia est obtenu à partir de jeunes feuilles de palmier séchées, puis émincées en fils battu pour lui donner de la souplesse.

D’autres ethnies créent également le fil à partir de « liber », couche filandreuse située juste sous l’écorce.

Mais les tissus les plus travaillés sont les velours de raphia kuba du Kasaï qui sont des canevas presque carrées en raphia brodé, où sont insérés à chaque maille des picots très denses de raphia, qui lui confèrent son aspect velouté.

Ce long travail de broderie pouvait requérir jusqu’à un an de travail. L’usage de ces tissus à l’époque était cérémoniel, où comme monnaies d’échange ou pour ensevelir les morts. La complexité des parures augmentait avec le rang social… des cauris étant parfois insérés dans la fibre des plus belles, telles celles des rois Bushoong.

1 – Je termine par le plus beau, le plus traditionnel, le plus invraisemblable : Le Ganda d’Ouganda.

Fabriquer du tissus à partir de l’écorce interne de figuiers, c’est quelque chose de magnifique !!!

Inscrit en 2008, sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, la fabrication de tissus d’écorce est un artisanat ancien des Baganda, un peuple établi dans le royaume de Buganda, dans le sud de l’Ouganda.

Ce travail repose sur quelques-uns des savoir-faire les plus anciens de l’humanité, une technique préhistorique antérieure à l’invention du tissage, et qui est porté lors de danses rituelles et autres occasions où les ancêtres sont honorés.

Conclusion

En Afrique de l’Ouest, de nombreuses tribus se distinguent donc par l’originalité de leurs textiles, ou de leur rareté :

– Dans l’ancien royaume du Dahomey, les tapisseries et tentures de Fon imposaient déjà le respect.

– Les Manjack présents en Guinée Bissau et en Casamance au Sénégal fabriquent le rabal un tissu entièrement brodé à la main.

– Les Ewe et les Ashanti du Ghana produisent le kenté.

 Les Baoulé et les Senoufo de Côte d’Ivoire tissent le kita.

– Au Burkina Faso, on fabrique le faso dan fani.

 – Les Malinké du Mali fabriquent du bogolan. 

– Au Nigéria, les Yoruba et les Haoussa sont fiers de leur aso-oké.

– En Afrique du Nord, on a le Kilim et en Afrique du Sud, les tricots de laine Xhosa.

Pour terminer, j’expliquerai également que dans de nombreuses sociétés africaines, à la fois les hommes et les femmes sont responsables des différentes étapes de la production de tissu. La division sexuelle du travail, cependant, varie largement selon les régions, et dans beaucoup d’endroits, et elle a évolué au fil du temps. 

Par exemple, au Mali, la teinture du Bogolan (du Bamabara BOGO = argile, boue et LAN =  fait de) était autrefois réservée aux femmes âgées, mais désormais ce sont les jeunes hommes au chômage des zones urbaines qui, initiés à ces techniques, en sont devenus de véritables artistes, mêlant traditions et graphismes esthétiques.

La teinture Indigo demeure le travail des femmes chez les Yoruba et les Soninké d’Afrique de l’Ouest, mais chez les Haoussas, la production de ces tissus reste traditionnellement un artisanat réservé aux hommes.

En Tunisie, les tisserands et teinturiers s’organisaient dès le Xe siècle en association afin de protéger leur entreprise.

Au final, les royautés favorisaient le développement de tissus spéciaux de luxe. La cour du roi Njoya des Baumun dans l’actuel Cameroun, par exemple, a produit des modèles particulièrement fins de raphia cousus pour ses propres bseoins. Le tribunal de Kumasi Asante dans l’actuel Ghana a supervisé pendant longtemps la production de la soie kente.

Tous est relié pour finir, mais il nous reste encore tellement de choses à apprendre sur notre patrimoine, sur notre savoir faire….l’Afrique est merveilleuse et fantastique.

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Consommons et préparons avec les saisons !!!

Depuis ce 24 Février 2022, le premier ministre Monsieur Patrick Achi a interpellé les populations sur la cherté de la vie :

« Nous assistons ici et là à des renchérissements de prix de certaines denrées sur les marchés. Cette flambée de prix, due à des facteurs extérieurs, impacte de nombreux pays. Mais ce n’est pas pour autant que le gouvernement va rester indifférent aux souffrances des populations. Vous avez souhaité rencontrer le gouvernement afin d’échanger et trouver les voies et moyens nous permettant de trouver des solutions pour juguler ce phénomène et alléger les peines éprouvées par les ménages »

Monsieur le Premier ministre PATRICK ACHI

Pour ma part, je pense que nous devrions également varier nos menus alimentaires, mais aussi consommer plus local et de saisons.

Effectivement en Côte d’Ivoire et partout dans le monde, nous avons l’habitude de manger toujours les mêmes plats, légumes et fruits par goût ou lassitude de changer le quotidien.

Des menus bien routinier, hors produits de saisons, comme : les grillades qui sont du mardi, le vendredi du poisson, le dimanche un bon foutou….Une routine qui n’est pas vraiment bonne pour notre santé, car notre corps pour être immunisé à besoins de vitamines et de nutriments différents pour fonctionner correctement.

Source : l’intelligent d’Abidjan

C’est pour cela que en consommant de saison, nous y gagnons sur 3 points très positifs qui sont économiques, nutritionnels et écologiques.

Tout d’abord les avantages nutritionnels :

– Plus de goûts

– Cueilli à maturité

– des fruits et des légumes gorgées d’eau

– des fruits et legumes plus riches en glucides et qui contiennent un peu plus de calories.

– des vitamines complètes, naturels, non congelés….

Avantages écologiques :

Des légumes et fruits produits sans apports de lumières, de chaleurs, d’engrais de croissance, car de saisons ils poussent avec le climat local et non dans des conditions de récoltes non mûrs, de serres, transportés par bateaux, ou avions….moins de pollution dans le transfert des produits.

Directement du producteurs aux consommateurs.

Et le dernier avantage et pas des moindres est économique :

Les fruits et légumes de saison coûtent moins chers à l’achat car ils sont produits naturellement et en grandes quantités quand c’est leur saison.

Hors saison s’ajoute des frais de transports, de productions beaucoup plus coûteuse.

L’offre étant largement supérieur à la demande, les prix des fruits et légumes de saisons restent toujours plus bas.

Quels sont nos produits de saisons ? Et quels sont les mois de productions de ses fruits et légumes ?

Avant tous, il faut savoir que en Côte d’Ivoire, nous avons 3 saisons :

Grande saison des pluies de Avril à Octobre :

Saison sèche de Fin Novembre à Fin Février

Les petites saisons des pluies ( qu’on surnommé aussi petite pluie des mangues) en Mars et en Novembre

Source : lepetijournal

Pour tous connaître, vous référez pour les différents fruits et légumes correspondants à chaques mois de l’annee sur l’affiche plus haut ⬆️. Cette liste restant exhaustive.

Voilà, j’espère que vous avez aimé cette article et que désormais vous consommerez plus de saison !!!

Nos grands chefs de cuisine Africaine

Aujourd’hui, je vous propose de faire un petit tour culinaire sur notre continent l’Afrique, et plus précisément en passant par ses grands chefs de l’Ouest, du centre et du Sud.

Je vais vous parler d’eux, vous présenter leurs plats signatures ou leurs desserts signatures ( si j’en trouve car ils ne sont pas nombreux), dans un top 6.

Comme dans mes précédents articles sur la cuisine Africaine, je le répète encore et encore, que nous regorgeons de produits naturels, sains, et surtout très riche en bienfaits santé !!! Un atout majeur à ne pas négliger.

Jusqu’y ici assez méconnus ( sauf pour la cuisine d’Afrique du nord, comme le Maroc qui est assez connus du monde ), elle gravie petit à petit les marches de l’excellence, en mêlant tradition et modernité, avec des produits goûteux aux saveurs méconnus d’un large public.

Au-delà du Mafé, du Ndolé, ou de l’Attiéké, pour ne cités que ceux-là, vous allez entrer dans un véritable univers de sensations de découvertes, de revisites de classiques plats Africain, d’une Afrique mystérieuse qui laisse entrouvrir ses saveurs subtiles et une magnifique maîtrise de ses produits.

Sources photos : http://www.beeso.fr et Africa Top Success

Pour le Top 3, le classement est très serré, avec des génies culinaire tels que Mory Sacko, Loïc Dablé et Dieuviel Malongo.

Commençons par Mory Sacko🇲🇱🇲🇫🇸🇳, qui c’est fait remarquer dans l’émission culinaire « Top chef » lors de sa onzième édition. N’ayant pas gagné cette saison 2020, il ouvre malgré tous son 1er restaurant le MOSUKE en référence au 1er et unique samouraï noir du japon !!!

« Français, d’origine Malienne et passionné du Japon, le Chef souhaite vous faire découvrir son univers à travers un voyage culinaire entre l’Afrique, le Japon et la France. Avec MoSuke, Mory Sacko propose la cuisine qu’il aime : plurielle, délicate, créative, à la croisée des influences et des territoires qui sont les siens. » Mosuke restaurant.

Cela lui a valu de décrocher sa 1 ère étoile au guide Michelin du haut de ses 21 ans, avec un plat signature : «  Le plat qui a marqué nos inspecteurs : Picanha de bœuf, sauce maté au Tamarin
Une pointe de rumsteak de bœuf macéré au beurre de karité, moelleuse et juteuse, légèrement marbrée et cuite saignante a cœur, garnie de fins pétales d’arachide croustillant et servie dans une sauce soyeuse au goût de maté doux, entre thé et café, donnant une légère amertume torréfiée… Le tout est complété d’arômes de tamarins acidulé. Le produit est bien mis en valeur : une vraie réussite.
 » Le guide Michelin

Le voici ci-dessous, le plat signature :

La médaille d’argent reviens à notre ivoirien de cœur Loïc Dablé🇨🇮💯 !!!

Avec son parcours tumultueux, qui lui a fait passer par des écoles prestigieuse, des cuisines d’hôtels, des restaurants réputés, un détour par Londres et au Gabon, où il fût un des membres du jury de l’émission « Star chef » qui est un concours de cuisine panafricaine, il reste qu’il se distingue par sa créativité, son perfectionnisme et son talent à proposer une nouvelle définition de la gastronomie africaine.

Précurseurs des associations inédites comme le mariage subtil du bissap et des trompettes de la mort, où de un de ses plats vedettes  » ignames farcis à la sardine tomatée, huile d’olive au cacao en pipette «  … , Loïc Dablé n’hésite pas à aller là où on ne l’attend pas.

Aujourd’hui à 37 ans, il reste avec son groupe Loïc Dablé, un précurseur pour mettre en avant les saveurs d’Afrique avec les subtilités de la gastronomie française, et même si il lui arrive d’enfiler son costume de Business Man, il reste que la cuisine sera toujours sa 1ere passion.

Je vous propose de découvrir sa recette de « Caille rôtie au bissap blanc farcie aux trompettes de la mort » que vous pouvez essayer de réaliser.

recette-du-chef-loic-dable-caille-rotie-au-bissap-blanc-farcie-aux-trompettes-de-la-mort/

Le prophète ( comme le surnomme Mme LeFigaro) de la cuisine Afro-fusion et qui arrive en 3ème position, n’est plus à présenter, c est Dieuviel Malonga.

Il s’est fait connaître du grand public en participant à l’édition 2014 de l’émission « Top Chef » sur TF1, par la suite un enchaînement de réussite , finaliste du Basque Culinary World Prize en 2018 et lauréat Forbes 30 under 30 !!!

Sa cuisine est une fusion de cuisine allemande, africaine et française

Celui-ci nous dit :

« MON AMBITION EST D’ÉCRIRE UNE NOUVELLE PAGE DE LA GASTRONOMIE AFRICAINE. » ce confiait-il à Jeune Afrique.

Malonga a débuté sa carrière dans trois restaurants étoilés Michelin en Allemagne: Schote, Life et Aqua et en 2016, il lance « Chefs in Africa », un réseau professionnel numérique. Et en 2020, il se confie au journal  » le monde » pour l’ouverture de son 1er restaurant à Kigali au Rwanda :

«  Ce n’est pas un restaurant, c’est un « laboratoire culinaire ». Dieuveil Malonga, 28 ans, insiste sur la nuance. »

Son talent n’étant plus à démonter, je vous propose de découvrir son plat signature et son dessert signature, qui sont :

Homeland Crevettes de l’île Maurice marinées dans un mélange d’épices malienne, caviar du Kenya à base de quinoa, mangue, brioche d’herbes vertes, gingembre, avocat et sauce zoulouJeune Afrique

Un plat assez puissant avec le fumé très marqué du quinoa qui s’apaise sous l’effet acidulé/sucré et chargé de parfums des condiments à la mangue, à l’avocat sans oublier la sauce zoulou à base de tomate séchées et d’épices.

la-talentueuse-cuisine-afro-fusion-de-dieuveil-malonga

Une véritable découverte gustative avec ce plat signature.

Et pour son dessert signature des explosions de saveurs avec son « My African Dream ».

« C’est un mélange de saveurs et de couleurs,où le crumble de farine de manioc rencontre la vanille du Nord-Kivu,les mangues camerounaises,les fruits de la passion, les cacahuètes et le fonio blanc du Fouta-Djalon(le fonio est une céréale cultivée en Afrique de l’ouest). Ce plat imite les courbes du continent africain. » Jeune Afrique.

On continue notre article avec notre top 4,5 et 6, et des talents encore et encore!!!

Une ivoirienne 🇨🇮 (et oui ) pour notre 4ème position, Chef Christelle Vougo-Anet aussi appelé ici à Abidjan la « Celebrity chef »,

Ayant baigné dans la restauration toute sa vie, elle était prédestiné à être comptable, de par sa formation professionnelle. Pourtant la passion, la curiosité et sa sensibilité naturelle pour la gastronomie ont pris le dessus sur tous. Venant d’une famille de restaurateur, elle confirme pendant 5 ans, son engouement à la cuisine,dans le restaurant familiale.

Forte de sa petite expérience, elle s’envole avec son époux le Chef Anet, pour les États-Unis, où elle y fait ses armes dans les cuisines et salles de restaurants à travers tous le pays. En 2016, elle ouvre avec son mari avec qui elle s’associe, son 1er restaurant à Atlanta, et en 2011, démarre l’aventure ivoirienne, et ouvrent 3 superbes restaurants sur Abidjan :

le NORIMA ( meilleur restaurant américain), le SAAKAN ( envoûtante découvertes gustative africaine) et Le MONDIAL ( gastronomie, élégance dans les plats et une belle explosion de saveurs en bouche).

Le SAAKAN et le MONDIAL placent le couple d’artistes culinaires en plein cœur de la rigueur dans l’art d’innover pour offrir un voyage sensationnel, où les saveurs et les goûts se mélangent, vous pourrez trouver des plats uniques, comme la célèbre queue de bœuf braisée ou encore son célèbre mille-feuilles d’igname et de thon, (en photo ci-dessous) qui est un de ses plats signature.

Chefs in Africa

Dans le peloton, on arrive au 5ème plus grand chef de cuisine Africaine, j’ai nommé Chef Christian Abegan, ce camerounais avec son parcours de 30 ans à travers le continent et en dehors également, milite pour une cuisine Africaine forte qui prenne sa place parmi les plus goûteuse au monde, en enlevant le gras, les cubes, et en y intégrant des produits laitiers comme substituts (malgré que l’Afrique ne possède pas de grands producteurs laitiers) !!!

Chef, formateur, gérant de restaurants, consultant en ouverture d’établissements et juré de « Star Chef », l’émission culinaire panafricaine à succès, le cuisinier camerounais est devenu, en quelques années, une figure incontournable de la gastronomie africaine. Mais il ne s’arrête pas là, car il sort un beau livre de recettes qui s’appelle  » Le Patrimoine culinaire africain « .

« Ce livre est un travail de recherche, dit-il. Ma générosité, c’est de faire que les recettes de Côte d’Ivoire puissent être réalisées ailleurs qu’en Côte d’Ivoire. On ne peut pas non plus imposer à quelqu’un d’aller à Dakar pour manger un vrai thieboudiène ! » Jeune Afrique

N’ayant pas de réel plats signature, malgré des plats comme la soupe de boa à la citronnelle, ou la charcuterie de porc-épic qui ont fait sa réputation, je vous propose ci-dessous, quelques photos de certaines de ses recettes et revisites.

On termine ce Top 6, avec la talentueuse Chef Anto, une gabonaise hyperactive et passionnée, qui n’est plus à présenter également. Fondatrice du « WE EAT AFRICA » qui est un festival de la gastronomie Africaine qui permet de promouvoir, les richesses culinaire de notre continent.

Dans un interview au magasine Atabula, elle confiait : « Je déplore que les grands chefs fassent comme si la cuisine africaine n’existait pas. »

Ce seront des études d’ingénierie ou de médecine qu’elle devait faire, comme ses frères et sœur car, la cuisine, son père ne veut pas en entendre parler. Mais elle ne lâche pas son rêve et culottée comme jamais, après avoir suivi des cours en France et aux États-Unis, et avoir travaillé dans des maisons prestigieuse, elle se met à son propre compte.

La cuisine traditionnelle, elle s’y rattache car c’est la base de notre continents, les sublimer, adapter le visuel et le goût. Elle ne parle pas de plats Africain, mais plutôt de ses produits, qui non pas de frontières pré-écrites, mais plutôt d’une transmission de savoir préparer et de saveurs. Pour elle, qu’elle dommage de fusionner un plat si on en connait pas le goût de départ.

« Depuis 2019, c’est sur la chaine Canal Plus Afrique que l’on peut la retrouver en tant que présentatrice de l’émission « Rendez-vous avec Le Chef Anto ». À chaque épisode, elle fait découvrir un pays du continent au travers de sa cuisine. L’occasion de révéler au grand public des cultures culinaires africaines variées ; riches en saveurs et en senteurs. Bien loin des préjugés de plats trop gras, trop sucrés, trop salés ou encore trop pimentés. » Chef Anto Biographie

N’ayant pas un plat signature ou un dessert signature, je vous propose également ci-dessous, quelques photos de ses plats stars .

J’espère que ce petit tour culinaire africain vous aura fait plaisir, et que vous aurai apprécier cet article.

N’hésitez pas à me le faire savoir, en commentaire, en inbox, partagez le, et si vous avez des suggestions, elles sont les bienvenues !!!

Petit cadeau de fin : TOP 10 des plats emblématiques de la Côte d’Ivoire !

  • Le garba.
  • Le poisson sauce claire.
  • Le foutu banane.
  • L’alloco.
  • L’akpessi d’igname.
  • L’attiéké
  • Le kedjenou de poulet.
  • Le placali.