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Dak’art 2022 – La biennale

On parle aujourd’hui de la Biennale de Dakar. Annulé en 2020 pour cause de pandémie mondiale, la 14ème édition de la Biennale de Dakar  « Ī NDAFFA#« , a bien débuté le 19 mai 2022 pour ce clôturer le 21 juin 2022.

Le mot Ĩ Ndaffa a été choisi cette annee, car il signifie « forger » en langue sérère parlée au Sénégal. Forger, c’est l’acte de transformer une ou des matières portées à incandescence dans un feu, afin de créer de nouvelles formes, textures et ainsi matérialités par ce geste un monde nouveau.

Cette exposition officielle internationale nous permet de découvrir 59 artistes et collectifs d’artistes, qui sont venus pour forger un nouveau destin commun autour de la thématique de cette année qui est :
Créer, imaginer et inventer.

Une belle palette de créations

La sélection des artistes visuels et collectifs d’Afrique et de sa diaspora, a été très minutieuse, pointu et exigente, car elle se devait d’être cohérente autant avec la thématique de l’exposition, que avec les orientations artistiques des œuvres mis en lumières.

La diversité des supports (dessin, installation, peinture, photographie, sculpture, son, tissage/textile, vidéo), des genres, la force des œuvres proposées a été les points marquants des choix artistiques qui ont été fait. Le grand jeu devait être dévoilé.

« Selon Dr El Hadji Malick Ndiaye, Directeur artistique de l’Edition 2022, le thème Ĩ Ndaffa# sonne comme une exhortation à créer un nouveau destin commun, un futur ensemble. » Source : Biennalededakar.org

La proportionnalité géographique entre également en compte :

Afrique de l’ouest avec 14 artistes visuels

Afrique australe avec 12 créateurs

Mo Laudi – artiste d’Afrique du Sud multidisciplinaire – Crédit photo : Instagram mo_laudi

Afrique du Nord avec 6 plasticiens

Mahmoud Bouchiba – plasticien tunisien –
crédit photo : rfi

Afrique de l’Est et centrale avec 6 artistes

Barthélémy Toguo – artiste peintre camerounais –
crédit photo : rfi

L’océan indien avec un créateur seychellois.

Georges Camille – artiste créateur Seychellois – crédit photo : Georgescamille.com

La diaspora avec 19 créateurs de Cuba, France, Usa….

Toubab Paris – créatrice de bijoux et accessoires-France – 
Crédit photo : toubab Paris

Se tiendra ainsi sur le site du Monument de la Renaissance Africaine, la première édition officielle du Marché International de l’Art Africain de Dakar (MIAD), après 2016, où l’artiste plasticien Kalidou KASSE en avais été le premier initiateur.

Ce marché international a pour ambition de contribuer à construire un environnement fertile où s’échangent des œuvres d’art sur des places physiques et numériques. Un environnement ouvert au monde entier.

Si vous êtes de passage ou que vous êtes au Sénégal, je vous invite à découvrir cette exposition magnifique qui a lieu encore pour 20 jours.

Allez y découvrir des artistes confirmés, décalés, avec des univers si différents et portant si proche.

Pour en apprendre plus sur l’exposition ou sur le marché des arts, c’est par ici : https://biennaledakar.org/

Nos nouveaux concepts stores 225.

Il fallait que je mette à jour mon ancien article Nos concepts stores 225 et mettre les nouvelles adresses !!!

Et vous allez vous régaler car nous sommes au top du top !!!

Voici les nouveaux temples du design et de la mode made in Africa !!

Les tendances luxe, la noblesse des matières, les modèles et styles de tout bords font leurs parts belles pour vous séduire et vous habillez le corps, l’esprit, les papilles et les yeux.

On démarre avec la boutique de l’hotel Tiama « YEMAYA« , où Alexandra la propriétaire a mis un choix méticuleux dans les produits et les articles vendus où représenté dans son store.

Un tour de l’Afrique pour une déco complète,  un souvenir de qualité et artisanale à offrir ou s’offrir…ou tous simplement s’acheter de magnifiques tenues stylisés localement aux tentures typique et riches africaine.

Informations : +2250768815488

Facebook : https://www.facebook.com/yemayadesign/

Instagram : https://instagram.com/yemayadesign?igshid=YmMyMTA2M2Y=

Site.web : https://yemayadesign.com/

On continue avec « VILLA 76 BABI« , un écrin de décoration unique made in Africa. Une magnifique sélection art déco raffiné, chiné minutieusement et chic.

Situé aux II plateaux, cette boutique restaurant chic, vous propose aussi un espace vert  où déjeuner, faire du yoga, partager un moment d’échange.

Informations : +225 0594999217

Instagram : https://instagram.com/villa76_babi?igshid=YmMyMTA2M2Y=

Facebook : https://www.facebook.com/Villa76babi/

« COULEUR CONCEPT » que j’avais cité dans mon précédent article, nous fait un retour d’étonnant aujourd’hui, après une rénovation moderne et sobre. Il est situé en plein cœur du sofitel Hôtel Ivoire.

Axé surtout sur les vêtements, la mode, la responsable met un point d’honneur sur les stylistes africains de renommée, de qualité et d’originalité. Vous trouverez également des articles de qualités en décoration ou en cosmétique pour promouvoir l’artisanat et le savoir faire africain et ivoirien.

Informations : +225 0708585848

Instagram : https://instagram.com/couleurconcept?igshid=YmMyMTA2M2Y=

Facebook : https://www.facebook.com/couleurconcept/

Site Web : https://couleurconcept.com/

La boutique du Noom, toute nouvelle dans le monde des concepts stores « YARÊ« , axé sur la mode et l’élégance, elle regroupe le meilleur des tendances du continent.

Classique, tendance et chic, du made in africa luxe.

Instagram : https://instagram.com/yare_atnoom?igshid=YmMyMTA2M2Y=

« LA BOUTIQUE BY LA VILLA 100« , située aux 2 plateaux – les perles, est un concept unique, où ce regroupe une épicerie, un grand fleuriste de la place et des capsules éphémères de créateurs.

De l’art de la table, de la décoration, des livres, des accessoires modes, des vêtements..vous y retrouverez les articles les plus tendances. Une immersion entre l’Afrique, le moyen-orient et l’Europe.

Informations : +225 0709030405

Facebook : https://www.facebook.com/laboutiquebylavilla100/

Instagram : https://instagram.com/laboutiquebylavilla100?igshid=YmMyMTA2M2Y=

On termine par le « BUSH MAN » qui n’est plus à présenter car c’est un ancien comme on dit ici. Hôtel, restaurant, galerie d’art, je dirai même un musée de l’art, du design, de l’africa 100%.

Situé à la riviera M’pouto, c’est un lieu incontournable pour tous créateurs, artistes et stylistes africains.

Juste aller le visiter vaux le coup d’œil et le re-découvrir également!!!

Informations : +225 0759496651

Facebook : https://fb.watch/dglXHg_3x4/

Instagram : https://instagram.com/bushman.cafe?igshid=YmMyMTA2M2Y=

Voilà, la boucle des concepts stores qui mettent en avant les artistes africain sur la Côte d’Ivoire est « bouclée « .

J’espère n’avoir oublié personnes dans les 2 articles, et reste à l’écoute si vous n’y êtes pas.

Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à le liker, le partager et me laisser un commentaire.

L.E créations

Liliane Estievenart
Créatrice de la marque L.E créations,
spécialisé dans la confection de sacs, accessoires et vêtements

Aujourd’hui je vais vous faire découvrir ou re-découvrir une grande dame artisan sur Abidjan. Du goût,  des finitions,  des détails qui ont fait sa renommée.

Allez interview décryptage pour en apprendre plus sur elle.

L – « Le village » est le nom de votre boutique. Votre première boutique sur Abidjan, malgre un show room qui marchait du tonnerre. Qu’es-ce qui a motivé ce choix ? Et pourquoi ?

Une boutique je pense que c’est l’aboutissement de beaucoup d’année de travail et il était temps d’avoir pignon sur rue.


C’est vrai que j’avais un showroom mais c’était à domicile, ce n’était pas vraiment évident de recevoir les gens chez moi.

E – Éducation africaine ou libanaise ? Vous avez cette bi-culture en vous..c’est un plus pour vous cette double culture et éducation que vous avez eu et que vous donnez aujourd’hui à vos enfants ?

Je pense que ce métissage m’aide énormément dans ma créativité, je prends le bon des 2 cotés.

C – Création. Comment se transforme une idée de création ? Donnez-nous un exemple ?

Je m’inspire énormément de ce qui existe je rajoute ma touche personnelle.

Pour exemple, le tout premier sac que j’ai fais était Le cabas Vanessa Bruno.

À paillette, j’ai rajouté une doublure en pagne à l’intérieur, puis j’ai fais la anse plus longue pour pouvoir le mettre plus facilement à l’épaule.

R – Retour. Changeriez-vous quelques choses dans votre vie ou dans votre travail, si vous pouviez faire un bon en arrière ?

Je ne pense pas que je changerais grand chose.

Pour moi chaque chose arrive à point nommé.

E – Enfants. Vous êtes maman de deux grands enfants. Sont-ils une inspiration, une motivation dans votre travail d’artisan-créateur ? Prennent-ils part à vos créations ?

Oui énormément.


Sources d’inspirations je ne sais pas trop, quoi que ma fille me donne certaines idées.

J’espère qu’elle me succèdera,
mais je dirais plutôt que ma motivation, c’est eux qui me permettent de me lever tous les matins et d’aller bosser.

A – Artisanat. Vous avez démarré handmade et vous continuez encore handmade. C’est un résultat unique garantie. Vous y tenez à cette qualité de travail et pourquoi ?

Oui, je tiens à garder l’artisanat par ce qu’il n’y a rien de tel.

Je n’ai pas envie de me laisser débordé par l’industrialisation.

J’aime cette façon de rester au contact de ma clientèle.


Évidemment j’ai envie de m’agrandir mais sans pourtant oublier d’où je viens.

T – Le temps. Quels sont vos espoirs en l’avenir ?

Pouvoir mieux m’exporter vendre partout dans le monde.

I – International. Vous avez des articles vendus dans certains concepts stores européens et africains. Notre star nationale du chocolat, également vous encourage à chaque fois qu’il le peut…C’est quoi la force de L.E créations a l’international ?

Effectivement j’ai des distributeurs dans la sous régions et quelques particuliers qui revendent mes articles en Europe.

Je pense que ma force a l’étranger viens surtout de la qualité de mes finition, qui reste le standard international.

O – Organisation. Faites vous des actions sociales, humanitaires ? Quelle cause vous touche le plus.et pourquoi ?

Je ne suis pas réellement impliqué dans une association, mais à chaque fois que j’ai l’occasion de pouvoir aider je le fais volontairement.


Je le fais aussi au quotidien dans mon entourage.

N – New. Une nouvelle boutique, dans une nouvelle ville, l’envissagez-vous ?

Oui j’y réfléchis je cherche même une bonne opportunité dans la zone nord d’abidjan.

Je n’ai aucune idée pour une autre la ville.

Pour moi le plus important c’est d’avoir des représentants partout dans le monde, et si un jour je peux ouvrir une boutique ailleurs dans le monde, pourquoi pas.

S – Seller. C’est quoi le Best seller de votre marque, tous articles confondus ? Où si vous préférez, quel est l’article selon vous qui a fait votre renommée ?

Je vais dire que c’est le jute, car les gens me reconnaissent dans cette matière.

Après chaque mois mon top dix des ventes évoluent et j’aime ça par ce que je ne dépends pas que d’un seul article.

Un petit mot de fin


Je souhaite remercier toutes ses personnes qui me font confiance depuis ses nombreuses années que j’espère ne jamais décevoir.

Merci beaucoup liliane pour cet interview que tu as bien voulu m’accorder. J’y découvre une femme entière et pleines de tempérament.

Pour plus d’information :

Contact : +225 07 07 07 80 41

Facebook : https://www.facebook.com/LECREATIONS.ABIDJAN/

Instagram : https://instagram.com/l.e.creations?igshid=YmMyMTA2M2Y=

Adresse mail : lecretions@hotmail.fr

Les tentures en Afrique

6 tissus traditionnels africains hors du commun !!!

Au commencement…

Pour les pays d’afrique noire, les premières étoffes qui sont apparues étaient d’écorce battue, comme le raphia qui est un matériau aussi utilisé pour fabriquer des corbeilles et des matelas chez plusieurs peuples africains, mais également à partir de peaux d’animaux traités, de fourrures et de plumes.

Les traditions de production de vêtements et de conception de ses tissus sont dans la plupart des régions d’Afrique noire, antérieure au développement des textiles tissés. Et ce n’est qu’au début du XIème siècle que l’on observe l’ascension des tissages.

Pour le reste, les premières tentures tissés d’Afrique sont apparues moins de 2 000 ans avant J-C en Égypte, après la découverte de dessins de métiers à tisser et surtout grâce à des restes de linge datant de l’Égypte ancienne, et des coupons d’étoffe de coton datant du Vème siècle à Méroé, retrouvé dans le nord du Soudan.

Puis des morceaux de fibres tissées qui remontent au IXème siècle de notre ère ont été découverts au Nigeria, et un chiffon en coton tissé datant du XIe siècle a été retrouvé au Mali, ainsi que des preuves de l’utilisation de métiers à tisser en Mauritanie à la même période, et au quinzième siècle, les stands de teinture de Kano au nord du Nigeria ont bénéficié d’une renommée aussi loin que le nord que la côte méditerranéenne.

Pour vous dire l’importance historique et culturel de ses tentures qui sont de véritables langages visuels et qui racontent l’histoire d’une famille royale, d’une ethnie, d’un peuple, d’une région ou d’un pays à l’époque.

Ils seront d’ailleurs, jusqu’au XIXème siècle le privilège des rois et des dignitaires africains, signe d’appartenance sociale et de richesse. Aujourd’hui, il en est autrement car les tissus d’Afrique sont reproduits et portés par tous…..sauf pour une poignée d’entre eux, fabriqués toujours traditionnellement…

Les différentes tentures

Pour les plus connus, ils s’appellent Ndop, Korhogo, Bogolan, Faso dan Fani, Kente, Kita, le samakaka, le wax, le batik, et la simple évocation de leurs noms émoustille l’imaginaire des connaisseurs ou non.

Mais connaissez vous le Kuba, Le Kanvo, L’Avotita, le Ganda, la forêt sacrée ou même le Rabal ?

Je dirais que ce sont mais préférés, voilà pourquoi j’ai choisi de vous parler de ceux-là.

6 – On démarre par le dernier de ma liste, avec Le Kanvo du Bénin, qui est le seul tissu fabriqué au Bénin depuis des générations.

Il est principalement produit par deux ethnies : les bâatonu au Nord et les Fon au sud du Bénin. Le Kanvô a longtemps servi à habiller les rois ainsi que les nobles.

Fabriqué de manière artisanale, il est composé de coton, de lin et de chanvre. Son entiere fabrication est fait a la main et ses techniques de fabrication sont toujours inconnues à ce jour.

Plusieurs coloris et motifs sont ajoutés en fonction de l’épaisseur du pagne tissé, et chaque motif présent sur le tissu est en lien avec l’histoire et les croyances des différents peuples. En effet, aucune couleur n’est ajoutée au hasard. Chaque couleur a une signification particulière.

Le blanc est là pour représenter la pureté, l’innocence et la paix. Il rappelle le côté sacré et divin,.et bien que ce soit rare que on l’utilise sur le tissu, nous pouvons la voir sous forme de filigrane.

Le jaune signifie l’opulence, la santé, la fertilité et la richesse sous toutes ses formes.

La couleur or est le symbole de la royauté ou d’un statut social élevé.

Le noir, comme pour beaucoup d’autres tentures, est le symbole du deuil, de l’obscurité, du mal, du secret et du mystère, mais aussi de la maturité et de l’énergie spirituelle.

Cette couleur est généralement utilisée dans les cérémonies initiatiques et purificatrices, puisqu’il combine à la fois négativité et positivité, le noir est à la fois craint et vénéré.

5 – On continue avec le rabal, qui est un Tissage traditionnel des Manjacks du Sénégal et de Guinée-Bissau. On en trouve aussi en Gambie, au cap Vert et en Éthiopie.

Selon son age et d’ou l’on vient, ce tissu se porte différemment.

Le rabal est initialement fait à la main en coton. Ses motifs sont le plus souvent inspirés du baobab, du fromager, des jumeaux ou des poupées de fécondité. C’est une etoffe précieuse aux couleurs chatoyantes qui s’offre à des occasions très précises (mariage, naissance).

4.-L’Avotita” (toile appliquée chez les Fon) : un art multifonctionnel.

Je le place dans le milieu de mon choix, car je suis fasciné par cette manière de décrire l’histoire, de la dessiner. En effet L’art du « avotita » consiste en l’application d’une série de motifs ou dessins-images (pictogrammes ou iconogrammes) sur des supports textiles (étoffe, tissu, toile, etc.).

Cette agencement des iconogrammes vise à produire un effet purement esthétique ou à élaborer un message. Les dessins-pictogrammes utilisés sont figuratifs par nature, mais ils peuvent également présenter une forme de réalisme esthétique.

Les motifs représentent en général des hommes, des femmes, des animaux, des arbres, des fleurs et des objets de natures diverses. Ils font ainsi référence aux règnes humain, animal et végétal, et décrivent des scènes de vie.

3 – C’est de loin, un de mes préférés car au fil des temps, cette technique de teinture a perduré et c’est accommodé avec le temps, je vous parle de Forêt sacré en guinée conakri

«Forêt Sacrée» est une technique de teinture à base de décoctions d’écorces et de noix de kola.

Elle se pratique en Guinée Forestière et en 2 temps, d’abord la teinture de fond de l’étoffe ensuite sa décoration avec des impressions toujours noires faites au moyen de tampon.

Aujourd’hui, le métier de teinturier  « Forêt Sacrée » est l’un des petits métiers typiques de cette région, à la portée de tous, sans distinction ethnique, sociale ou de genre.

Il est pour tradition d’honorer les dignitaires et personnalités de passage en Guinée Forestière d’un boubou ou d’un pagne « Forêt Sacrée ».

2 – Avant dernier dans ma sélection, le Kuba ou velours du Kasaï du congo.

C’est un ancien TISSU ntshak fait de raphia tissé et de décor appliqué en teinte marron foncé sur fond écru. Il est composé de quatre panneaux cousus entre eux. Initialement le raphia est obtenu à partir de jeunes feuilles de palmier séchées, puis émincées en fils battu pour lui donner de la souplesse.

D’autres ethnies créent également le fil à partir de « liber », couche filandreuse située juste sous l’écorce.

Mais les tissus les plus travaillés sont les velours de raphia kuba du Kasaï qui sont des canevas presque carrées en raphia brodé, où sont insérés à chaque maille des picots très denses de raphia, qui lui confèrent son aspect velouté.

Ce long travail de broderie pouvait requérir jusqu’à un an de travail. L’usage de ces tissus à l’époque était cérémoniel, où comme monnaies d’échange ou pour ensevelir les morts. La complexité des parures augmentait avec le rang social… des cauris étant parfois insérés dans la fibre des plus belles, telles celles des rois Bushoong.

1 – Je termine par le plus beau, le plus traditionnel, le plus invraisemblable : Le Ganda d’Ouganda.

Fabriquer du tissus à partir de l’écorce interne de figuiers, c’est quelque chose de magnifique !!!

Inscrit en 2008, sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, la fabrication de tissus d’écorce est un artisanat ancien des Baganda, un peuple établi dans le royaume de Buganda, dans le sud de l’Ouganda.

Ce travail repose sur quelques-uns des savoir-faire les plus anciens de l’humanité, une technique préhistorique antérieure à l’invention du tissage, et qui est porté lors de danses rituelles et autres occasions où les ancêtres sont honorés.

Conclusion

En Afrique de l’Ouest, de nombreuses tribus se distinguent donc par l’originalité de leurs textiles, ou de leur rareté :

– Dans l’ancien royaume du Dahomey, les tapisseries et tentures de Fon imposaient déjà le respect.

– Les Manjack présents en Guinée Bissau et en Casamance au Sénégal fabriquent le rabal un tissu entièrement brodé à la main.

– Les Ewe et les Ashanti du Ghana produisent le kenté.

 Les Baoulé et les Senoufo de Côte d’Ivoire tissent le kita.

– Au Burkina Faso, on fabrique le faso dan fani.

 – Les Malinké du Mali fabriquent du bogolan. 

– Au Nigéria, les Yoruba et les Haoussa sont fiers de leur aso-oké.

– En Afrique du Nord, on a le Kilim et en Afrique du Sud, les tricots de laine Xhosa.

Pour terminer, j’expliquerai également que dans de nombreuses sociétés africaines, à la fois les hommes et les femmes sont responsables des différentes étapes de la production de tissu. La division sexuelle du travail, cependant, varie largement selon les régions, et dans beaucoup d’endroits, et elle a évolué au fil du temps. 

Par exemple, au Mali, la teinture du Bogolan (du Bamabara BOGO = argile, boue et LAN =  fait de) était autrefois réservée aux femmes âgées, mais désormais ce sont les jeunes hommes au chômage des zones urbaines qui, initiés à ces techniques, en sont devenus de véritables artistes, mêlant traditions et graphismes esthétiques.

La teinture Indigo demeure le travail des femmes chez les Yoruba et les Soninké d’Afrique de l’Ouest, mais chez les Haoussas, la production de ces tissus reste traditionnellement un artisanat réservé aux hommes.

En Tunisie, les tisserands et teinturiers s’organisaient dès le Xe siècle en association afin de protéger leur entreprise.

Au final, les royautés favorisaient le développement de tissus spéciaux de luxe. La cour du roi Njoya des Baumun dans l’actuel Cameroun, par exemple, a produit des modèles particulièrement fins de raphia cousus pour ses propres bseoins. Le tribunal de Kumasi Asante dans l’actuel Ghana a supervisé pendant longtemps la production de la soie kente.

Tous est relié pour finir, mais il nous reste encore tellement de choses à apprendre sur notre patrimoine, sur notre savoir faire….l’Afrique est merveilleuse et fantastique.

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Kélines

Aujourd’hui, je vais vous présenter une dame au grand cœur et une artisante passionnée.

Annie la créatrice a bien voulu répondre à mon interview décryptage, allez go !!!

K – Kélines, qu’elle est la signification ?

C’est le prénom de 2 de mes petites filles.

É – Études. Quelles sont les vôtres ?


J’ai fait des études en styliste et hautes coutures. Mais j’ai arrêté pour être maîtresse d école.

L – L’aventure a démarré comment et pourquoi ?


J ai voulu participer a la vie culturelle de la Côte d’ivoire, en montrant mon savoir faire et ma créativité.

I – Ivoirienne. Vous sentez vous ivoirienne en vivant ici ?


Totalement depuis 48 ans .

N – Novatrice. L’êtes-vous dans un domaine ?


J’ai su mettre en valeur la beauté du pagne.

E – Espoir. Qu’elles sont les vôtres, pour l’avenir, la jeunesse et le monde ?


Que ma production progresse et que je rencontre des gens toujours aussi sympathiques .

S – Spécialité. La vôtre c’est l’utilisation du Wax, dans toutes vos créations. D’ailleurs parlez nous de vos articles, que créez-vous en général ?


Je crée beaucoup d accessoires ,tel que des essuies mains, des lingettes, des vides poches, des doudous, des coussins, des blocs portes, et surtout des couettes, des sacs et des malles qui voyagent aux quatre coins du monde.

Merci beaucoup pour tes réponses, tu es quelqu’un d’entier, sans chichi et tellement sympathique !!! Je te souhaite une belle et longue continuation.

Pour plus d’information :

Facebook : https://www.facebook.com/K%C3%A9lin%C3%A8s-104881304462098/

Mardi 8 Mars 2022 – Journée de la femme

Cette année en Côte d’Ivoire le thème national qui a été retenu est :  » L’égalité de chance pour un avenir durable en Côte d’Ivoire « .

La ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré, à l’occasion d’une conférence de presse, le 07 février 2022 à Abidjan, l’a annoncé. Elle explique également :

« Le choix du thème national répond au besoin de mettre sous la sellette, la problématique du changement climatique. Indiquant que selon plusieurs études, il est formellement établi que la femme et l’homme ne vivent pas de « la même façon les effets de changement climatique ». Il s’agira d’appréhender le changement climatique sous la dimension genre et permettre à la femme, plus impactée, de s’impliquer dans la lutte contre ce fléau. » http://www.gouv.ci

Chaque année, à l’occasion de cette journée de lutte ( voir mon article sur le 8-mars ) des activités sont organisées pour permettre de faire changer les choses, et apporter une aide matérielle et financière aux femmes.

Vous pouvez participer aux différentes activités organisées sur l’ensemble du territoire, mais également en achetant le pagne créé spécialement pour l’événement.

Pour finir, je vous propose une sélection de pagnes créés spécialement aussi pour l’occasion en dehors du motif officiel :

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PELEBE

P – PELEBE. Pouvez-vous nous expliquer la signification et pourquoi ce choix ?

Pelebe en ethnie Senoufo, dont je suis originaire, signifie la fraternité, une fratrie, une fusion de Frères. 

Nous avons avec mon équipe opté pour ce nom car notre mode se veut être une fusion de culture, d’histoire et d’époque. 

E – Ethnique. Vos collections le sont-elles et quelles sont vos références en générale dans la mode ?

Ethnique, n’est pas le terme approprié car nous faisons des collections inspiré de tout. 

Autant de notre époque, que de celles déjà passées. Nous essayons avant tout de mettre en avant l’élégance… 

Tout peut être une référence en matière de mode. Nous nous inspirons de tout très sincèrement.

L – Liberté. Liberté de création, d’esprit, de corps….Quels en sont l’importance et l’enjeu aux 21ème siecle selon vous ?

Je crois que c’est tellement primordial, que nos constatons à notre ère une réel révolution de toutes les formes de liberté en plus …. 

Après il serait aussi important de retenir quelque chose de fondamental :

«Notre liberté commence ou s’arrête celles des autres ».

E – Elegance. Il y a une fluidité, une légèreté dans vos créations…vous imaginez la mode comme ça ?

On parlait tant tôt de liberté et bien pour moi la mode c’est ça… 

L’élégance tout en légèreté, libérer le corps. 

Le laisser donner vie aux vêtement et non le contraire.

B – Beauté. Qu’est-ce que la beauté selon vous ?

Il n’y a pas vraiment d’idéal de beauté M, tout cela est relatif, par contre je pense la réelle beauté est vraiment de s’assumer, d’aimer le reflet qu’un miroir donne de nous, si nous nous  acceptons et choisissons d’être heureux avec ce que nous sommes, le reste du monde ne verra que le beau qui émane de nous.

E – Espoir. Quels sont les vôtres pour votre activité,  la jeunesse ivoirienne et le monde en général ?

Ouvrir des boutiques Pelebe. D’abord dans mon pays puis dans ma sous région, en Afrique et dans les grandes métropoles, etc. 

Pour la jeunesse ivoirienne, j’ai espoir qu’elle soit de plus en plus travailleuse et ambitieuse…que nous visions en toute chose l’excellence et que nous oublions la facilité. Autant les hommes que les femmes.

Pour le monde j’ai espoir qu’après cette cris sanitaire, notre monde soit meilleur, plus beau, plus tolérant et surtout plus responsable. 

Tout d’abord, merci Monsieur koné pour m’avoir accordé cet interview décryptage de votre marque.

C’est une réelle découverte de votre personnalité et de votre travail.

J’y découvre un homme, une équipe talentueuse, pleins de foutues et d’envies d’aller plus loin dans la création et dans l’identité individuelle.

Pour plus d’informations :

Contact : 07 67 05 98 24

Facebook : https://www.facebook.com/Pelebe-201670416566830/

Instagram : https://instagram.com/pelebe?utm_medium=copy_link

Mon Top 6 des créateurs-stylistes ivoiriens

La mode Africaine a connu une très belle progression depuis ses débuts, jusqu’à devenir aujourd’hui, une bouffée d’air dans l’univers très fermé de la mode internationale.

On assiste alors, à l’émergence d’une nouvelle génération sur notre continent, de créateurs très inspirés, de stylistes véritablement doués, qui proposent des collections contemporaines et décomplexées, tout en gardant aussi leur touche unique, mixant l’ethnique, le traditionnelle, le moderne et le futur.

Aujourd’hui les grandes stars internationales n’hésitent plus à acheter des créations africaines, et les valorisent ainsi de plus en plus.

En Côte d’Ivoire, beaucoup de nos stylistes ont gagné leurs places dans le haut monde de la mode, nous ne pouvons que être fier de ses parcours et essayons tous à notre manière de les encourager et les propulser, en achetant leurs collections et en partageant leurs publications et créations !!!

Je vous parle aujourd’hui de mes stylistes-créateurs ivoiriens que je préfère, mais je ne pouvais pas citer tous le monde, donc pardon pour ceux qui ne sont pas cités dans cet article, mais qui n’en reste pas moins talentueux.


Je vais commencer avec le styliste Pelebe :

Créateur : Zak Koné

Style : Prêt à porter, haute couture, moderne, ultra chic, élégant

Sa vision : Une vision contemporaine du chic et de l’urbain conçue par des Africains. Habiller l’élégance naturelle des femmes toutes générations confondus. Et surtout cultiver son identité Africaine

Articles signature : Le chasuble unisexe et la robe-chemise en soie imprimée

On continue en 2ème place avec Lafalaise Dion

Crédit photo : Lafalaise Dion

Créateur : Lafalaise Dion

Style : Orfèvre ivoirienne de cauris

Sa vision : Situé entre la mode et l’art, ses créations sont comme de véritables objets culturels, pour redonner son sens originel aux cauris, et cela va bien au-delà de sa simple perception de la mode

Article signature : Le masque en cauris du nom de « Lagbaja« , créé pour la chanteuse mondialement connue Beyoncé.

Le Number 3, Ibrahim Fernandez

Créateur : Ibrahim Fernandez

Style : Des créations aux couleurs délicates et des coupes raffinées. Un style nouveau chic, classe, tendance et avant-gardiste, où l’urbain et l’ethno fusionnent pour refléter les couleurs de l’Afrique.

Sa vision : magnifier le corps de la femme africaine, à travers les matières utilisées.

Articles signature : la jupe Ablakon et la chemise imprimée

Ma numéro 4, et qui n est plus à présenter également Loza Maléombho

Créateur : Loza Maléombho

Style : Customisation des vêtements, créer un univers unique.

Sa vision : Créer pour elle, c’est aussi un engagement, une prise de position claire contre le racisme qui prévaut aux États-unis , où elle a grandi entre la Côte d’ivoire aussi. Une double culture dont-elle s’inspire. Et le développement durable, l’autonomie de la femme sont également une philosophie de la créatrice.

Article signature : Des silhouettes amples, des touches asymétriques et l’accessoire traditionnel en bronze ajouté à toutes ses tenues.

La number five du classement est Nana wax

Crédit photo : Nanawax

Créateur : Ayité Maureen

Style : Urbain, traditionnel et moderne en même temps. Le bogolan, le wax, la soie sont des matières qu’elle affectionne.

Sa vision : «ailleurs on s’habille, mais chez Nana wax, on se sape». Ayité Maureen

Article signature : Plutôt une matière qui est le wax, la fondation même de sa marque.

Et on termine ce top 6, avec les créatrices Simone et élise

Crédit photo : afropreuriat

Créateur : Simone et Élise

Style : Remettre les vêtements traditionnels aux goûts du jour, avec des matières riches et diverses. Leurs créations ont des formes intemporelles, aux couleurs uniques et vives.

Sa vision : Sublimer l’élégance de la femme en toutes occasions et rendre hommage à sa féminité.

Article signature : Leur signature est plutôt visuelle, car elle est reconnaissable aux motifs de femmes africaine et de fleurs, faits à la peinture, qu’elles apposent sur toutes leurs créations .

La créativité n’a aucune limite et cet article n’est que une infime partie des talents de notre belle Côte d’Ivoire et de l’Afrique en général.

Les années passées et à venir nous montrent que nos cultures, nos modes de vie, nos styles sont mis en avant dans plusieurs domaines autres que la mode, comme par exemple, la décoration, la cuisine, la cosmétique….

On a donc pas fini d’entendre parler de nos talentueux créateurs africains.