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Les Derniers Glaciers d’Afrique

La disparition silencieuse des géants glacés sous le soleil d’Afrique, ne nous laisse pas de glace, et plus qu’un Jeu de mot, ces glaciers sont en danger de disparition.

Bien que peu nombreux, ils existent, et sont malheureusement  les témoins précieux du climat mondial et de son évolution. Nous en parlerons plus en avant dans notre article.

Tous d’abord, une présentation géographique de ces glaciers, qui sont situés sur les sommets des montagnes les plus élevées d’Afrique,

On les trouvent principalement sur trois montagnes emblématiques que sont : le Mont KILIMANDJARO, le Mont KENYA et la chaîne Montagneuse Rwenzori.

On commence par la 1ere montagne, est pas des moindres, je parle bien sûr du Kilimandjaro. Situé en Tanzanie, et plus précisément au nord-est, c’est la montagne la plus haute d’Afrique culminant à 5 895 mètres au dessus du niveau de la mer.

Kilimanjaro – Source Google

Le Kilimandjaro est un majestueux volcan, célèbre non seulement pour sa hauteur impressionnante, mais aussi pour ses glaciers emblématiques. Les glaciers se trouvent principalement sur les pics Kibo et Mawenzi qui couronnent son sommet, bien qu’ils aient considérablement diminué au cours des dernières décennies, et pourraient disparaître complètement dans les prochaines décennies si les tendances actuelles se poursuivent.

Constitués de glace et de neige compactée, ils agissent comme une réserve d’eau douce essentielle pour les écosystèmes environnants, contribuent à la régulation des microclimats locaux, et offrent une biodiversité très riche autour de ceux ci.

Les changements dans la taille et la stabilité des glaciers fournissent des indices vitaux sur les tendances climatiques mondiales. Effectivement, le réchauffement global de la planète est la principale cause de la fonte rapide des glaciers.

Des efforts de Conservation sont mis en place (voir en fin d’articles), ainsi que des études approfondies sont menées pour comprendre l’impact du changement climatique et trouver des solutions durables.

Source Futura

Plus qu’un symbole de beaute naturelle, Il est crucial d’éduquer les communautés locales et les touristes sur l’importance de préserver cet écosystème unique.

On continue avec la deuxième plus haute montagne d’Afrique « Le Mont Kenya », qui est située au centre du Kenya, et culmine à 5 199 mètres au dessus du niveau de la mer.

Les glaciers ici ont également souffert de la hausse des températures, bien que le sommet principal soit rocheux, les glaciers du Mont Kenya sont des caractéristiques emblématiques de cette montagne majestueuse, avec de petites masses de glace qui se situent principalement autour des pics Batian, Nelion, et Lenana.

Les plus connus sont le Glacier Lewis, le Glacier Gregory, et le Glacier Darwin.

Glacier Lewis : C’est le plus grand glacier du Mont Kenya, situé sur le versant sud-est du pic Batian.

Glacier Lewis – oSource Google


Glacier Gregory : Situé sur le versant nord, ce glacier est plus petit et se trouve à une altitude plus élevée.

Glacier Darwin : Situé entre les pics Nelion et Batian, il est l’un des glaciers les plus photographiés.

Les glaciers du Mont Kenya ont une importance écologique et scientifique significative car ils constituent une source essentielle d’eau douce pour les rivières locales, particulièrement pendant les saisons sèches.

Tous comme les glaciers du Kilimandjaro, la fonte accélérée des glaciers, menace leur existence,  affecte les écosystèmes locaux, notamment les sources d’eau pour la faune et la flore environnantes. Leur récession rapide au cours des dernières décennies est une preuve tangible du réchauffement climatique.

Des efforts de Conservation, des recherches scientifique, des études sont menées, ainsi que des initiatives  sont prises pour sensibiliser le grand public sur l’importance de la conservation de ces glaciers qui  est essentielles, car ces glaciers sont un patrimoine naturel du Kenya, nécessitant une attention et une action continue pour leur préservation.

On termine avec La chaîne Montagneuse Rwenzori située en Ouganda, la 3eme plus haute montagne d’Afrique qui culmine à 5 109 metres avec le pic Margharita, sur le Mont stanley.

L’Ouganda, bien que principalement situé près de l’équateur, abrite des glaciers uniques et fascinants. Ces glaciers se trouvent principalement dans les montagnes Rwenzori, une chaîne montagneuse souvent surnommée les « Montagnes de la Lune« , qui s’étend à la frontière entre l’Ouganda et la République démocratique du Congo.

Ces montagnes sont célèbres pour leur biodiversité exceptionnelle et leurs paysages spectaculaires, qui incluent des sommets enneigés, des vallées verdoyantes, et des lacs scintillants. Il faut savoir que c’est un des endroits les plus humides de la planète.

Les glaciers de Rwenzori, qui sont éparpillés et au nombre de 11, se situent à des altitudes élevées, au-dessus de 4 500 mètres. Bien qu’ils soient relativement petits par rapport aux glaciers des régions polaires, ils sont d’une importance cruciale pour la région.

Tous comme les autres glaciers, Ils abritent une flore et une faune uniques, comprenant plusieurs espèces endémiques., ils alimentent plusieurs rivières, dont le Nil et fournissent de l’eau douce aux communautés locales.

Ce sont les plus mystérieux et les moins étudiés du continent Africain.

Malheureusement ils sont en danger en raison du réchauffement climatique, car au cours du siècle dernier, les glaciers de Rwenzori ont considérablement reculé, et certains scientifiques estiment qu’ils pourraient disparaître complètement d’ici 10 ans.

Les montagnes Rwenzori ont une grande importance culturelle également, puisque elles sont sacrées pour les communautés locales qui les considèrent comme un lieu spirituel et culturel important.

Il est essentiel de prendre des mesures pour protéger ces glaciers précieux.

La sensibilisation au changement climatique, la promotion de pratiques durables et le soutien aux initiatives de conservation locales sont des étapes cruciales pour préserver ces merveilles naturelles pour les générations futures, étant un élément vital du patrimoine naturel du pays.

Kilimandjaro  – Source Google

Pour comprendre cette lente disparition, je dirai que les facteurs qui contribuent à la fonte des glaciers d’Afrique sont dû principalement à l’augmentation des températures mondiales, mais aussi à la réduction de neige ( plus de pluie que de neige) qui alimente traditionnellement les glaciers, la déforestation, ainsi que les changements dans l’utilisation des terres affectent l’humidité et le climat local, exacerbant le problème.

La fonte des glaciers africains à plusieurs conséquences importantes dans le stockage et la libération d’eau douce, essentielle pour les écosystèmes locaux et les communautés humaines, cela affecte les habitats et les espèces qui dépendent des écosystèmes de montagne, et leurs transformations pourraient affecter l’identité culturelle et l’économie touristique car ce sont des symboles culturels et des attractions touristiques majeures.

Glacier Lewis – Source Google

Plusieurs initiatives ont été mises en œuvre pour éviter leurs disparition accélérée.

L’une des premières étapes pour la préservation est la surveillance continue et la recherche.

Ensuite, installer des stations climatiques pour collecter des données précises sur les changements de température, de précipitations et d’autres variables climatiques.

Soutenir les expéditions scientifiques pour étudier l’évolution des glaciers et comprendre les impacts du changement climatique local.

Et surtout sensibiliser les communautés locales et internationales
sur l’importance des glaciers, et que leurs rôles est crucial.

Sur ce point, la mise en œuvre de programmes éducatifs dans les écoles et les communautés locales permette de promouvoir la compréhension de l’importance écologique des glaciers, en utilisant aussi des médias sociaux et des campagnes médiatiques pour attirer l’attention sur leurs situations critique.

Le renforcement des politiques environnementales, l’adoption de lois visant à limiter les activités humaines nuisibles, telles que la déforestation et l’exploitation minière,pour protéger les écosystèmes montagneux sont mis en place dans les pays concernés par la fonte des glacés permettrai de stabiliser ou inverser les émissions de gaz à effet de serre.

La création ou l’expansion de réserves naturelles, de zones protégées pour inclure les zones glaciaires afin de réduire l’impact humain est réalisé.

La promotion de l’utilisation de sources d’énergie renouvelable comme le solaire et l’éolien est de plus en plus d’actualité.

Des Initiatives pour planter des arbres et restaurer les forêts, qui sont des puits de carbone naturels sont mis en place.

Tout une coopération internationale s’annonce et soutien tous ses projets de conservation et permette un partage d’expertise scientifiques.


Ces solutions sont essentielles pour ralentir la disparition des glaciers africains et préserver ces trésors naturels pour les générations futures.

L’engagement de tous les acteurs – gouvernements, communautés locales, organisations non gouvernementales et individus – est crucial pour réussir dans cette entreprise.

En conclusion, les glaciers africains, bien que rares, sont des indicateurs précieux du changement climatique mondial, et leur préservation nécessite des efforts concertés à l’échelle locale et internationale.

Paul Ledron

Autoportrait : Paul Ledron

Un designer qui mixe avec des influences modernes, tout en restant dans le respect des traditions.

Une recherche d’innovation, d’expression positive et d’équilibre dans ses œuvres.

Il s’agit de Paul Ledron, un artiste qui éclos de plus en plus dans le milieu très serré des designers africains en général.

On démarre tous de suite cette interview afin de mieux connaitre la personne. « Paul Ledron bonjour..

Parcours – Racontez-nous le vôtre en quelques mots.

Je suis né au Mali et j’ai grandi en Côte d’Ivoire, où je suis arrivé à l’âge de 11 ans.

Dès mon plus jeune âge, j’étais fasciné par le design et la création. Cette passion m’a conduit à Londres, où j’ai étudié le design industriel, une discipline qui m’a permis de comprendre comment allier créativité et fonctionnalité.

Après mes études, je suis resté encore quelques années à Londres pour affiner mon style et explorer différentes facettes du design. Mon parcours m’a ensuite mené en Bulgarie, où j’ai obtenu un Master en création et gestion d’image de marque.

En 2021,j’ai fait le choix de revenir en Côte d’Ivoire, à Abidjan, pour me consacrer pleinement au développement de ma vision du design, en intégrant les influences culturelles qui m’entourent eten collaborant avec les artisans locaux.

Afrique – Un continent de sang et de cœur ? Vos origines influencent-elles vos réalisations, vos inspirations ?

L’Afrique est mon continent de sang et de cœur, et mes racines influencent profondément chacune de mes créations.

À travers mes œuvres, je m’efforce d’explorer et de réinterpréter les
cultures qui m’ont façonné, tout en y insufflant des touches de modernité.

C’est un processus bidirectionnel : je découvre de nouvelles choses sur moi-même en revisitant mes créations passées, et chaque nouvelle pièce que je conçois devient une forme d’introspection.

Créer est un voyage introspectif où je m’ouvre au monde tout en explorant mes propres racines.

Cela me permet non seulement de célébrer mon identité culturelle, mais aussi de proposer des créations authentiques et sincères.

Ustenciles – Et oui comme en cuisine, nous avons nos fouets, nos marquises, nos cul de poules,…et vous quels sont les vôtres pour la création et la fabrication? Faites-vous des prototypes?

Mon processus de création commence toujours par le dessin, une première étape qui me permet de donner forme à mes idées.

À partir de ces croquis, je passe à la modélisation 3D, une compétence que j’ai développée durant mes études en design industriel à Londres.

Ce processus implique souvent plusieurs versions avant d’arriver à la forme finale qui me satisfait.

Ensuite, je crée des plans de production détaillés et me rends à l’atelier, où je travaille en étroite collaboration avec des artisans locaux.

Ensemble, nous réalisons un ou plusieurs prototypes, ajustant chaque détail jusqu’à ce que je sois pleinement satisfait.

C’est seulement après cette étape que la pièce finale voit le jour.

Liberté – Le design des meubles , vous laisse une liberté créative…mais la réalité de la fabrication vous limite dans cela où non ?

Ce qui m’a toujours attiré dans le design de mobilier, c’est la liberté créative qu’il permet.

C’est l’une des disciplines du design où l’imagination peut vraiment s’exprimer, avec un champ d’action immense pour expérimenter et innover.

Toutefois, la réalité de la fabrication en Côte d’Ivoire m’a demandé de m’adapter.

SÉDJAN – Édition ouverte 2023

Ayant été formé dans des ateliers modernes et bien équipés, il a fallu que je m’ajuste à une méthode plus artisanale, où tout n’est pas entièrement automatisé.

Ce retour à un processus semi-artisanal m’a parfois posé des défis, mais j’ai appri à m’adapter, et c’est cette flexibilité qui fait la force d’un designer.

Bien que je ne me sente pas limité dans mes idées, la production reste un défi en raison du temps nécessaire pour réaliser chaque pièce à la main.

Cependant, cela rend chaque meuble unique, avec une attention portée aux détails que seul le travail manuel peut offrir.

Légèreté – Vos lignes rendent vos meubles léger, faciles, comme une évidence. Vous recherchez cette émotion de légèreté? Quelles sont les vôtres quand vous créez ? Et quels ressentis cherchez-vous pour l’acheteur ?

Je ne poursuis pas nécessairement la légèreté dans mes créations, mais je suis toujours à la recherche de l’essence de chaque pièce.

Mon objectif est de capturer une idée, une émotion, et
de la traduire en forme tangible.

Une fois que je sens que cette essence est bien incarnée dans un meuble, je considère la pièce terminée.

Bien sûr, l’ergonomie et l’usabilité sont des aspects que je prends en compte, mais ma valeur ajoutée réside dans ma capacité à trouver l’équilibre entre simplicité et expressivité.

Je suis influencé par le minimalisme et le style Japandi, qui marient simplicité, confort et chaleur.

À cela, j’ajoute des éléments propres à la culture ouest-africaine : le respect des traditions, la joie de vivre, et une chaleur expressive.

Ces influences se reflètent dans mes pièces, créant un design qui aspire à faire ressentir des émotions positives, que ce soit le calme, l’excitation ou l’émerveillement.

Mon processus créatif continue d’évoluer au fil du temps, tout comme moi.

Événements – Parlez-nous de ceux où vous avez participer qui ont été les plus marquants, ainsi que les dates de votre agenda à ne pas manquer .

L’un des événements les plus marquants de ma carrière a été ma participation au YoungDesigners Workshop, organisé par Jean-Servais Somian, un mentor qui a été d’un soutien précieux pour moi (et qui l’est toujours).

Cet atelier avait pour objectif de favoriser l’émergence d’une nouvelle génération de designers de mobilier en Côte d’Ivoire, et Jean-Servais nous a guidés avec patience et passion pendant plus d’un an.

Cette expérience a été une véritable école, me permettant de m’adapter aux réalités locales tout en m’ouvrant à l’idée d’intégrer plus d’art dans mes créations.

L’atelier s’est conclu par une exposition à l’emblématique Fondation Donwahi en 2022.

En 2023, toujours sous l’impulsion de Jean-Servais, j’ai eu la chance d’exposer à la Paris Design Week avec d’autres designers du workshop, à la galerie 110 Véronique Rieffel.

Ce fut une opportunité extraordinaire de recueillir des retours internationaux et de montrer mon travail à un public plus large.

Aujourd’hui, je prépare avec enthousiasme ma participation à la Biennale de Dakar, où j’ai été sélectionné pour présenter de nouvelles pièces du 7 novembre au 7 décembre 2024

Désigner – C’était une évidence ?

Enfant, je rêvais d’être inventeur, et pour moi, le métier qui s’en rapprochait le plus était celui de designer produit.

J’ai toujours été animé par une grande curiosité, et le design, qui combine art et sciences, m’a semblé le domaine parfait pour explorer toutes ces passions.

Durant mes études, j’ai découvert que le design avait le potentiel de transformer notre manière de consommer et de vivre, même si un designer seul ne peut pas changer toute une société.

Cette formation, à la fois théorique et pratique, m’a permis de travailler avec différents matériaux et, notamment, de développer une affinité particulière pour le bois.

C’est ainsi que mon amour pour le design de mobilier est né.

À mes yeux, c’est l’un des domaines offrant le plus de liberté créative.

Une chaise peut sembler simple, mais ce sont les choix du designer qui lui donnent sa personnalité unique.

SAMA 2023

Avec du recul, devenir designer parait avoir toujours été une évidence, même si je n’en avais pas conscience plus jeune.

Pour rester créatif, je m’inspire de ce qui a été fait par le passé et de ce qui se fait actuellement.

Repères – En avez-vous pour rester ouvert et créatif dans votre métier ?

Cette curiosité constante est, selon moi, essentielle pour nourrir l’imagination et l’innovation.

J’aime explorer, comprendre et réinterpréter, et cela alimente mon processus créatif.

Par ailleurs, je pense qu’un bon designer doit être autocritique. Quand je crée, je cherche à satisfaire ma curiosité et ma créativité, mais la pièce doit également passer mon propre test critique.

C’est seulement quand ces trois éléments sont réunis que je considère une œuvre prête à être partagée.

Originalité – Pouvez vous nous dire à votre avis qu’es ce qui vous différencie des autres designers ?

Mon originalité vient d’un mélange unique de mes origines et de mes influences.

Avec un père martiniquais et une mère métisse malienne et allemande, j’ai grandi dans un environnement riche en diversité culturelle.

J’ai eu la chance de voyager, d’habiter et de m’inspirer de plusieurs cultures, ce qui se reflète dans mes créations.

Ma curiosité naturelle me pousse à autant explorer l’héritage culturel ouest-africain que ce qui se fait ailleurs dans le monde.

Mon style est un cocktail d’influences multiculturelles, d’innovation et de respect des traditions, créant quelque chose de nouveau mais familier pour ceux qui observent mes pièces.

Je ne pourrais pas définir précisément ce qui fait du « Paul Ledron« , mais je sais reconnaître quand une pièce ne correspond pas encore à ma vision.

C’est pourquoi certaines créations prennent plus de temps à aboutir que d’autres, car elles doivent parfaitement incarner mon identité.

Nuancier – Vos réalisations pour la plupart sont de couleurs neutre, car le bois y est vraiment mis en beauté.  Mais j’aimerai savoir quelle sont vos couleurs préférées ? Et Pensez vous créer des designs en couleurs autres que le noir et le bois?

Mes goûts en matière de couleurs évoluent avec le temps, mais actuellement, je suis particulièrement attiré par le jaune moutarde et le violet.

Jusqu’à présent, j’ai principalement utilisé des finitions naturelles pour mettre en valeur les essences de bois ou du noir laqué pour
mettre en valeur les formes de mes créations.

Cependant, j’ai des projets en cours qui exploreront davantage les couleurs et les textures, et je suis impatient de les dévoiler en 2025.

Ces nouvelles pièces continueront d’allier esthétique et fonctionnalité, mais avec un jeu de couleurs et de textures plus poussé pour enrichir l’expérience visuelle et tactile.

Mot de fin

Merci beaucoup Paul Ledron d’avoir bien voulu m’accorder cet interview….beaucoup de passions dans vos réponses et de profondeur.

Je découvre un artiste qui se sert des forces de son parcours,  de ses acquis, de ses traditions ancestrales originelle pour nous transmettre à travers ses œuvres une sensation familière de bien-être et de confort, tout en alliant le beau et l’utile.

On vous souhaite une belle exposition à la Biennale de Dakar, et une belle et longue carrière enrichissante.

Pour plus d’informations :

Instagram : Paul Ledron

Site internet : Paul Ledron

L’écriture Talismanique en Afrique, qu’es ce que c’est ?

L’apparition de la lithographie dans le monde, à permis une plus large diffusion des savoirs.

L’écriture talismanique trouve ses racines dans les traditions islamiques introduites en Afrique de l’Ouest par les marchands et érudits arabes. Avec le temps, elle a été intégrée aux croyances locales, créant une fusion unique de pratiques islamiques et africaines.

Pour exemple, le Shams al-maʿārif (Le Soleil des connaissances) attribué à al-Būnī (m. 1225 ou 1232) est devenu un véritable manuel indispensable à tous les praticiens.

Les talismans de al-Būni étaient transcrit sur papier, confiés à un cordonnier qui les cousaient dans diverses sortes d’amulettes.

Google

Le client étant pour la plupart illettré en arabe, ne voyait jamais les écritures ou presque.

L’écriture talismanique en Afrique est une pratique ancestrale qui mêle spiritualité, art et protection.

Celui qui pratique le Talisman reçoit en consultation pour régler un problèmes, donner de la chance, de la richesse, soigner….

Ces inscriptions sont souvent associées à des rituels et des croyances spécifiques, visant à attirer la chance, repousser les mauvais esprits, ou encore renforcer la santé et le bien-être de l’individu.

Les talismans africains peuvent contenir des écritures provenant de diverses traditions religieuses et culturelles, y compris l’islam, le christianisme, et les croyances animistes locales.

Par exemple, dans certaines régions d’Afrique de l’Ouest, les marabouts, des figures religieuses et spirituelles musulmanes, confectionnent des talismans en inscrivant des versets du Coran sur des morceaux de papier, qui sont ensuite enveloppés dans des amulettes en cuir.

Les talismans peuvent être fabriqués à partir de divers matériaux, tels que le cuir, le parchemin, le métal ou le bois. Ils sont souvent inscrits et gravés avec des encres spéciales, parfois mélangées avec des substances sacrées comme le safran ou l’eau bénite.

Et nous savons que le célèbre ouvrage « le Shams al-maʿārif  » est un des ouvrages fondamentaux des fabricants de talismans en Afrique de l’Ouest, même si ils possèdent également d’autres modèles de talismans plus répandus.

Les talismans africains sont souvent ornés de signes cabalistiques qui possèdent des significations profondes et mystiques.

Voici sept de ces signes :

L’Ankh : Souvent appelé la clé de la vie, ce symbole égyptien antique représente l’immortalité et la vie éternelle. Il est couramment utilisé dans des talismans pour attirer la santé et la longévité.

Le Scarabée : Symbole de renaissance et de transformation, le scarabée était sacré dans l’Égypte ancienne. Il est censé apporter protection et renouveau à celui qui le porte.

Le Sankofa : Originaire du Ghana, ce symbole adinkra signifie « retourner et prendre ». Il enseigne l’importance d’apprendre du passé pour construire un avenir meilleur.

Le Nœud de Salomon : Ce symbole est associé à la sagesse et à la connaissance. Il est souvent présent dans les talismans pour apporter clarté mentale et compréhension.

Le Gye Nyame : Un autre symbole adinkra, représentant la suprématie de Dieu. Il est utilisé pour rappeler la foi et la protection divine.

Le Croissant et l’Étoile : Utilisé dans diverses cultures africaines, ce symbole est souvent associé à la guidance et la protection spirituelle. Le croissant représente la lune, tandis que l’étoile symbolise la lumière et la direction.

Le Djinn : Figure mythologique, le djinn représente des esprits puissants qui peuvent apporter des bénédictions ou des malédictions. Les talismans avec ce symbole sont censés offrir protection contre les énergies négatives et les mauvais esprits.

Ces signes cabalistiques, imprégnés de significations profondes, continuent d’être une source de fascination et de spiritualité dans de nombreuses cultures africaines.

Les talismans utilisent souvent des alphabets sacrés, comme l’alphabet arabe ou les caractères adinkra, pour conférer des pouvoirs protecteurs.

Chaque symbole ou lettre est choisi pour sa signification particulière et son énergie spirituelle.

Les couleurs des talismans sont très importante aussi autant que leurs formes, car elles possèdent des significations profondes et variées, souvent enracinées dans les traditions et les croyances ancestrales.

Voici quelques-unes des couleurs les plus courantes et leur symbolisme :

Rouge : Cette couleur est souvent associée à la vitalité, à l’énergie et à la protection. Le rouge peut également symboliser le courage et la force, et est parfois utilisé pour éloigner les mauvais esprits.

Noir : Le noir est une couleur puissante dans de nombreuses cultures africaines. Il peut représenter la fertilité, l’inconnu et le mystère. Parfois, il est utilisé pour la protection contre les forces négatives et pour attirer la richesse.

Blanc : Le blanc symbolise la pureté, la paix et la spiritualité. Les talismans blancs sont souvent utilisés dans des rituels de purification ou pour invoquer des esprits bienveillants.

Vert : Cette couleur est généralement associée à la nature, à la croissance et à la guérison. Les talismans verts peuvent être utilisés pour promouvoir la bonne santé et attirer la prospérité.

Bleu : Le bleu est souvent lié à la sagesse, à la tranquillité et à la protection contre les mauvais esprits. Les talismans bleus sont parfois portés pour apporter la sérénité et la clarté mentale.

Jaune : Le jaune représente souvent le soleil, la joie et l’optimisme. Il est utilisé pour attirer le bonheur et l’épanouissement personnel.

Les significations des couleurs peuvent varier d’une région à l’autre et d’une culture à l’autre, mais elles jouent toutes un rôle crucial dans le symbolisme et l’utilisation des talismans en Afrique.

La création d’un talisman n’est pas simplement un acte d’écriture; elle s’accompagne de prières, de chants et de rituels spécifiques.

Ces cérémonies sont souvent dirigées par des marabouts ou des guérisseurs spirituels, qui invoquent des forces divines pour bénir et activer le talisman.

Aujourd’hui, bien que les pratiques modernisées aient émergé, l’écriture talismanique reste vivante dans de nombreuses communautés. Les talismans sont encore utilisés pour protéger les maisons, améliorer la santé, attirer l’amour ou assurer le succès dans les affaires.

En somme, l’écriture talismanique en Afrique est une tradition riche et complexe qui continue de jouer un rôle vital dans la vie spirituelle et culturelle des peuples de cette région.

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Villa76

Le concept store tendance du moment à Babi. J avais fait l interview de Isabelle ( créatrice de Bodhi création) il y a quelques temps, est il se trouve que c’est une des créatrices de cette villa de partage.

On démarre cet interview avec tous d’abord une petite présentation des 2 têtes pensantes et créatives de cette villa.

Présentation

La Villa76 est le fruit des visions conjuguées de deux femmes d’origines africaines au parcours international et métissé qui se sont rencontrées à Abidjan en 2020.

Oumou Khairy Tall, décoratrice d’intérieur et Isabelle Pistone Zesiger créatrice de bijoux d’inspiration nomade.

POURQUOI AVOIR OUVERT UN CONCEPT STORE ET QUELLES SONT LES MOTIVATIONS ?

Nous avons souhaité réunir nos deux savoir-faire et des univers que nous trouvions complémentaires pour offrir une vitrine aux artisans et autres créatifs africains tout en gardant une ouverture sur les savoirs faires des autres continents et ce qui nous enrichit dans un mouvement perpétuel :

l’interculturalité des imaginaires, des matières et des motifs.

EN 4 MOTS, QUELS SERAIENT LES THEMATIQUES DE VOTRE CONCEPT ?

Savoir-faire africains, bijoux d’inspiration nomade, décoration et aménagements sur mesure, prêt à porter africain mixé à des éléments de la mode internationale. (Bien plus que 4 mots😅🤣)

COURS DE YOGA, HEALTHY FOOD, MATIERES NATURELLES, VOUS NAVIGUEZ DANS UN CONCEPT EGALEMENT ENVIRONNEMENTAL, RESPONSABLE ET HOLISTIQUE DANS LE CHOIX DE VOS CREATEURS, EST-CE VRAIMENT SI IMPORTANT POUR VOUS ?

La Villa76 est encore jeune et nous avons presque à chaque fois suivi notre instinct plus qu’un cahier des charges précis dans notre manière d’intégrer créatifs, matières et collaborations.

Je pense que les fils rouges sont ceux qui nous permettent de maintenir un équilibre entre le fait-main d’une multitude d’artisans, la nécessité d’offrir un renouvellement régulier dans un espace à vocation commerciale, l’envie d’insérer la créativité africaine au sein d’un paysage international plus large, et puis bien sûr le développement et l’entretien de collaborations cohérentes avec des porteurs de projets en phase avec notre vision du Bien-être et du Bien-vivre.

L’aventure Yoga à la Villa vient de toucher à sa fin et nous réfléchissons actuellement aux potentialités complémentaires de la notre que nous pourrons très bientôt accueillir à la Villa76 :

petite restauration légère et saine, co-working en plein air, espace ouvert pour des échanges et talks, ateliers créatifs valorisant les matières végétales locales (fibres, poteries, teintures végétales) etc…

QUELS TYPES DE CLIENTELES AVEZ-VOUS ?

Une clientèle très cosmopolite, majoritairement féminine mais pas uniquement, aimant le beau, soucieuse de consacrer un temps de qualité à se faire plaisir ou offrir dans un écrin agréable sans être poussée à une consommation frénétique.

EXPLIQUEZ NOUS VOTRE LOGO ? POURQUOI LE CHOIX D’UNE CASE ?

Je cherchais quelque chose qui évoquerait l’accueil et la bienveillance « à l’africaine » autant pour les clients que les créatifs qui nous rejoindraient dans l’aventure.

En Thaïlande, pays magnifique s’il en est, riche d’un artisanat remarquable, les portes des maisons ne s’ouvrent que très peu facilement aux étrangers.

Il me semble qu’ici en CI,  on invite plus volontiers l’étranger chez soi, pour apprendre à le connaître et partager avec lui ce que l’on a.

COMMENT CHOISISSEZ VOUS VOS ARTISANS CREATEURS ? PAR CRITERES ? PAR GOÛT, OU PAR CONVICTION ?

Je dirais que c’est un mélange de tout cela à des degrés divers :

coups de cœurs pour une démarche ou des matières ou un design, fabrication africaine ou au-delà si le profil créatif nous semble harmonieux avec l’esprit de la Villa.

A titre d’exemple, depuis  le mois de février  nous avons fait entrer une sélection de vêtement de marques de prêt à porter international de saisons antérieurs pour réintégrer dans le marché des articles qui seraient autrement stockés ou détruits par ces marques pour en produire de plus récents.

Je conçois la mixité de l’offre vestimentaire à la Villa76 comme une manière d’alléger la pression sur nos petits créatifs locaux qui peuvent continuer de nous fournir leur slow fashion à leur rythme tout en garantissant une offre constante dans le showroom.

Ponctuellement également nous faisons rentrer des  meubles d’importation en bois FSC car la forêt ivoirienne est soumise à une déforestation dramatique que nous aimerions limiter à notre toute petite échelle.

VOTRE ACTUALITE DANS LES MOIS A VENIR : DEVOILEZ NOUS QUELQUES DATES…

Côté des créatifs, il s’agit d’une mise en lumière de certaines marque en particuliers via une scéno mettant le focus sur leurs pièces en tirant partie de nos terrasses.

En mai, notre JOY market « Spring Edition » se déroulera  sur deux jours dont une nocturne pour fêter nos 2 ans d’existence !

D’autres dates sont en préparation pour la Fête des Pères…mais nous ne pouvons pas déjà tout dévoiler 😉 !

VOS ESPOIRS POUR LE TRAVAIL FAIT MAIN, QUELS SONT-ILS ?

Qu’il persiste, qu’il se pérennise, se renouvelle et se modernise pour séduire les jeunes générations.

Être artisan est trop souvent perçu par la jeunesse comme une perte de temps, un secteur professionnel dévalorisé.

Si l’on offre de véritables formations aux artisans et que l’on revalorise leurs savoir-faire, la transmission et les revenus qu’ils en tirent, nous voulons espérer que ces métiers continueront d’exister.

Petit mot de fin

Merci beaucoup mesdames pour ce bel interview qui a pris beaucoup de temps, surtout de mon côté, et je m’en escuse.

Beaucoup de bien être, de naturelle, d’authenticité dans votre parcours et dans votre concept store.

On vous sens alignés avec les éléments et les créations que vous mettez en avant et que vous faites découvrir à un large public.

Je vous souhaite de belles.rencontres et de belles découvertes encore et encore dans votre jolie Villa 76.

Pour plus d’informations :

Facebook : Villa 76

Instagram : Villa 76

Mon top 10 des fromages Africains

Comme vous le savais, je suis d’origine française, et un bon repas se termine toujours par un morceau de fromage chez nous ( en général).

Personnellement j’adore le fromage, j’en mange régulièrement et j’essaie à chaque voyage de me faire plaisir, en goûtant d’autres modèles, d’autres saveurs…..que je ne connais pas.

C’est pour cela que je vous fait découvrir aujourd’hui comment on consomme le fromage en Afrique, et vous verrez que c’est très différent de nos habitudes européennes.

Avant tous, il faut que vous sachiez que le lait (aliment noble) est un vrai patrimoine identitaire locale en Afrique et marque ses sociétés pastorales. Sa consommation et même sa fabrication sont encrés dans les traditions des differentes communautés du continent.

Souvent consommé sous ses différentes formes : frais, caillé, en crème de beurre, en huile de beurre, en boissons lactées, il est aussi consommé en fromages, en bouillies ou sous forme de couscous….

Je démarre donc cet article par les fromages africains les plus connus au plus insolite pour moi !

1. Le Wagashi

Ici je ne vous parle pas des bonbons japonais si savoureux que vous connaissez certainement, mais plutôt de fromage.

Le « gâteau boule de fromage » est appelé wagashi ou warangashi (wagashi en dendi, gasiigue en fulfuldé, amon dans le sud) ou « fromage peul » est un fromage mou, obtenu à partir du lait entier de vache.

Traditionnellement préparé par des femmes Peuls du Sahel, il prend son origine au nord du Bénin par ses mêmes femmes Peuls.

Aujourd’hui, il est fabriqué et consommé dans plusieurs pays d’Afrique de l’ouest, tels que le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire pour ne citer que ceux-là.

Ces caractéristiques sont : « C’est un fromage mou, sans croûte, fabriqué à partir de lait de vache entier. Il est de couleur crème à blanc. Il a de petits trous. Il est légèrement acide et salé. » Source Wiktionnaire.

Il ne fond pas facilement, il possède une saveur et une texture douce qui permet d’etre consommé en cuisine, frit ou cuit et servi dans une sauce. On le retrouve aussi avec une croûte de couleur rouge, qui est dû au trempage du fromage dans de l’eau tiède avec l’extrait de feuille de Calotropis procera.

Il est rarement mangé frais.

2. Le Bouhezaa

À l’origine, le bouhezza ou fromage suspendu « Tizi-ouzou » était un fromage traditionnel obtenu par la transformation du lait de chèvre et de brebis dans l’Est algérien (régions de l’Aurès).

De nos jours la tradition de l’utilisation des 2 laits cités plus haut se perd et à tendance à aller vers l’utilisation de lait de vache.

C’est un fromage qui est obtenu par une méthode traditionnel qui consiste à effectuer le salage, l’égouttage et l’affinage dans une outre artisanale suspendu faite à base de peau de chèvre, appelée Chekoua.

Le fromage Bouhezza a d’ailleurs été labellisé du fait qu’il est produit suivant une méthode très ancienne, dans une outre de peau de chèvre (aglilm n’Bouhezza), préparée, traitée spécialement par le sel et le genièvre, et devient par conséquent le seul fromage affiné ( de 30 à 200 jours) d’Algérie, produit dans la région d’Oum El-Bouaghi.

Il peut être tartiné, mais pour la majorité du temps il est ajouté aux plats traditionnels algériens. Au terme de sa maturation, il est pétri avec un ajout de poudre de piment.

3. Le Rumi

Le rumi est le principal fromage égyptien à pâte pressée, dure, à base de lait de vache ou d’une combinaison de lait de vache et de buffle d’eau.

De forme cylindre à paroi renflée, ce fromage pèse entre 10 kg et 20 kg.

C’est une pâte pressée non cuite possédant de petits trous irréguliers. Il a une odeur distinctive, piquante, et une saveur forte et salée (plus ou moins selon son degré d’affinage) et il est souvent rehaussé de grains de poivre.

On le laisse mûrir en cave à température naturelle durant 3 mois au minimum.

Lorsqu’elles sont servies, les meules de fromage sont généralement coupées en tranches longues et minces qui s’intègrent facilement dans le pain pita. Car ce fromage est le plus souvent consommé dans du pain, avec une tasse de thé par les Égyptiens.

Il existe trois types de base de rumi, en fonction de la période de maturation: le nouveau rumi n’est pas vieilli, le rumi moyen est vieilli pendant trois ans, tandis que le vieux rumi est vieilli de huit à douze ans afin de développer autant de saveur que possible.

4. Le Kwaito

Le Kwaito ou Kesti est un fromage à pâte mi-dure, sud-africain de type gouda fabriqué à partir de lait de vache.

Il a une texture crémeuse et une saveur douce au lait sucré. Outre les variétés nature et fumées, il existe également d’autres variétés de kwaito, chacune d’elles aromatisées avec différents ingrédients tels que les grains de poivre vert, les grains de poivre noir fumé, les poivrons carnaval et aux herbes du jardin.

Il est apprécié par les Sud-africains sur un sandwich grillé ou simplement mangé sur un craquelin.

Sa fabrication n’est pas traditionnelle, mais une partie importante du processus reste manuel.

5 – Le fromage de Masisi

Fromage a pâte pressée mi-cuite, au lait de vache, il est produit dans le territoire de Masisi, en province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo.

Surnommé le « Gouda » du Congo, il est apprécié par tous les Congolais en général jusqu’à la capitale Kinshasa.

Sa fabrication a été amené par les missionnaires belges en 1970.

Elle reste rudimentaire dans les fermes locales, puisque fabriqué aux feux de bois, essoré, moulé et mis sous presse manuellement. Le lendemain, il est trempé dans un bain de saumure, affiné environ pendant 3 semaines. Il en ressort un fromage rond à la croûte de couleur jaune-brun.

De nos jours, ce fromage requiert l’implication de grands entrepreneurs pour son procédé de fabrication, et par la forte demande locale.

6 – L’Ayibe

L’ayibe ou ayib est un fromage frais maison éthiopien à la texture proche du fromage Fêta déchiqueté. Il a peu ou pas de saveur distinctif.

Le fromage est traditionnellement servi en accompagnement de divers plats épicés Éthiopiens. En raison de son peu de saveur, il est souvent combiné avec une variété d’épices douces ou chaudes.

Il est principalement fabriqué dans les maisons éthiopiennes.

Ci-dessous la recette du Ayibe :

Ingrédients

  • 2 litres de lait entier
  • 45 cl de jus de citron
  • Sel et poivre

Préparation

  • Dans une casserole, porter le lait à ébullition à feu fort. Diminuer le feu et ajouter le jus de citron. Remuer continuellement jusqu’à ce que le lait caille complètement. Retirer du feu et essorer avec une étamine.
  • Rincer à l’eau froide et essorer à nouveau. Disposer la préparation dans un bol et laisser égoutter une nuit au réfrigérateur.
  • Éliminer le liquide et assaisonner de sel et de poivre.

Source – dumplingsandmore.fr

7 – Le Caravane

Le fromage Caravane est née parmi des pâturages arrosés par la pluie, mais aussi dans l’aridité du désert mauritanien.

C’est dans la capitale, Nouakchot, où un ingénieur industriel d’origine britannique a fondé à la fin des années 1980, la société Tiviski, le premier lait laitier africain de Chamelle.

12 ans après, Caravane a été lancé, et a été bientôt surnommé «Camelbert», en raison de sa ressemblance avec le camembert.

Il faut dire que c’est un fromage unique en Mauritanie.

Fabriqué à partir de lait de chamelle pasteurisé, la caravane possède une pâtes douce, crémeuse et tendre, recouverte d’un cortex moisi de couleur blanche, mais avec un goût quelque peu plus salé qui rappelle les fromages de chèvre. Il est commercialisé sous la forme d’un carré plat de 250 g.

Sa saveur est légèrement salée et délicatement sucrée. On le consomme souvent dans les trempettes, les gâteaux et les apéritifs, tandis que sa saveur inhabituelle en fait un accompagnement idéal pour un verre de vin rouge.

Le fromage peut être consommé frais pendant les trois premiers jours de sa fabrication ou bien séché.

À certains endroits, comme en Mauritanie, c’est un symbole de l’hospitalité et est traditionnellement offert aux invités.

Possédant jusqu’à trois fois plus de vitamine C et dix fois plus que de fer, il pourrait constituer un aliment complet pour la population dans des zones arides et pauvres. En outre, cela servirait de subsistance pour les bergers de chameaux, de la Mauritanie à la Mongolie.

8 – Le tchoukou 

    

On parle ici d’une feuille de fromage

Ce fromage est originaire du Niger, et il est généralement produit par les femmes  peules et touaregs, des populations traditionnellement  éleveurs  de bétails.  

Ce qui fait la particularité de la fabrication d’une feuille de fromage est que le caillé obtenu est égoutté en l’étalant à la main, en faconnant une forme carree ou rectangulaire sur une petite natte faite en fibres de panicum.

Puis on rabat les 2 cotés sur la partie centrale et on presse légèrement pour faciliter l’égouttage.  Une fois le caillé bien égoutté, il est mis à sécher au soleil sur des nattes qui une fois le fromage sec lui laisseront les marques de leurs tiges .

Finalement le tchoukou se présente sous forme de feuille sèche striée, carrée ou rectangulaire, d’une vingtaine de cm de longueur. Son poids moyen avoisine 200g .

Le temps de séchage dépend des saisons allant de 4 heures en saison sèche, à une journée entière pendant l’hivernage.

Sa couleur est jaune clair du fait de la matière grasse qu’il contient, et fonce avec le temps ce qui s’accompagne d’un renforcement du goût.

On peut consommer le tchoukou tel quel à la mode touareg avec du thé, dans la boule ou, dans la bouillie  de mil et dans bien d’ autres préparations culinaires du pays.

9 – Le tikammarin

Merveille de transformation et de transmission dans la fabrication traditionnelle de ce fromage.

Pour faire des Tikammarins, les touaregs conservent des estomacs séchés de jeunes chevreaux, qui ont fait abondamment téter avant de les sacrifier. Les morceaux séchés d’estomac servent de présure et sont mélangés à du lait frais dans un grand vase en bois. Le lait coagule et prend la forme d’une masse pâteuse, appelée akrou. 

On dépose ensuite une louche d’akrou sur une natte, on la pétrit avec les mains pour en faire égoutter l’eau et on lui donne la forme d’un petit fromage plat qu’on laisse sécher sur un chassis ou plus traditionnellement sur des branches d’arbres. L’épaisseur du fromage se situe entre 0,5 et 1 cm.

Le séchage complet des fromages retournés tous les deux jours, est obtenu au bout d’une semaine.

Après quelques jours, le fromage est manipulable et consommable: croqué tel quel quand il n’est pas trop dur ou pilé et consommé avec des dattes, de la viande séchée ou bien de la crème de mil dont il améliore le goût et la qualité.

A noter que le fromage séché à l’ombre est plus doux que celui séché au soleil.

Au bout d’un mois, on peut croquer ces petits fromages très secs. Par contre quand ils sont laissés à sécher plus longtemps, ils deviennent si durs qu’il faut les réduire en poudre avant de les mêler à d’autres aliments pour pouvoir les manger.

10 – Le toulsan

Contrairement au fromage également fabriqué par les touaresgs, le Toulsan est un fromage de lait baratté acidifié.

Après avoir barraté le lait, on extrait le beurre et on garde le petit lait qu’on chauffe jusqu’à ébullition. Le coagulum est ensuite filtré sur un panier de paille tressé appelé faisselle. A partir du coagulum, on forme des fromages cylindriques de 6 à 8 cm de diamètre sur 2 cm d’épaisseur.

Ils sont mis à sécher, et deviennent vite aussi durs que les cailloux du désert.

Ils sont toujours réduits en poudre avant d’être consommés car vraiment trop trop dur. En plus de leur consistance extrêmement sèche, ces fromages ont pour autre spécificité d’être peu salés.

En effet, on ne sale jamais les fromages au Sahara.

Sa consommation l’a plus connu, consiste à mélanger cette poudre de fromage à des boulettes de dattes.

Cette technique de fabrication permet d’obtenir un produit qui se conserve longtemps, et qui, utilisé comme ingrédient dans la cuisine, fournit un apport non négligeable de protéines et de matières grasses aux habitants du Sahara.

Pour terminer cet article, je dirai que le lait, ainsi que tous ses produits dérivés, fabriqués dans les traditions ou non, est un aliment très important dans toutes les communautés en Afrique.

De part ses valeurs nutritives des mammifères dont il est tiré, il devient indispensable pour certaines cultures pastorales et dans le quotidien bien encré pour d’autres.

Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à me le faire savoir.

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Les gaZëlles de Dakar

Pleins feux sur une artisan qui avait pris ses quartiers au Sénégal, mais qui vient de s’installer sur Abidjan, après plusieurs allez retour, et nous faire découvrir encore plus son artisanat pendant des pops up ou dans des concepts stores en vogue.

Véritable intermédiaire entre l’art du bogolan et sa vision du fait main, je vous laisse découvrir Gaëlle à travers cet interview.

On démarre d’abord par vos origines et votre parcours de vie avant les gazelles de Dakar, quels sont ils ?

D’origine franco brésilienne, de père français et de mère brésilienne, j’ai un pied dans chaque culture.

Je suis infirmière de formation et en arrivant au Sénégal c’est tout naturellement vers le poste de santé de Gorée que je me suis tournée afin d’y travailler .

Au fur et à mesure de mon immersion en terre sénégalaise, j’observais les pratiques médicinales et cette nature omniprésente.

J’ai ainsi découvert le bogolan et suis tombée amoureuse de ce tissu qui est le lien entre la nature et la santé !

En effet ce tissu est teint avec des décoctions de plantes que l’on peut appliquer sur les jeunes accouchées ou sur les jeunes circoncis en guise de cataplasme.

D’où vous est venue l’idée de démarrer cette aventure d’entreprenariat ? Pourquoi ce choix ? Et le nom de votre marque, expliquez nous ?

Les couleurs, l’odeur, la signification, la valeur, la beauté de ce tissu, m’ont bouleversé et c’est ainsi que je me suis dit que je voulais en porter chaque jour par petite touche .

Au Sénégal, les artisans de Dakar ont des doigts en or je me suis dit qu’offrir du travail était une façon de soigner.

Ce qui avait du sens également dans ma démarche.

Et afin de personnaliser et de d’adapter les bogolans de notre marque j’ai dessiné moi même mes motifs.

C’est ainsi que sont nées les gaZëlles de Dakar.

Je m’appelle Gaëlle et le pluriel enveloppe l’équipe des artisans qui la compose.

Parlons du bogolan. Vous le sublimez dans toutes vos créations. Plus qu’une tenture, que représente il pour vous ?

Le « bogolan «  des gaZëlles allie le savoir faire ancestral malien, au travail des artisans sénégalais et ivoiriens qui, grâce à des matières naturelles chinées dans chaque pays le mettent en valeur .

Ainsi nous obtenons un objet émanant de la nature africaine mis en valeur par des artisans aux doigts en or.

Des pièces rares et magnifiques.

« Notre coton porte le label ECOCERT, les pigments utilisés sont entièrement naturels, soit d’origine végétale ou d’origine minérale.

Les plantes, une fois infusées, servent à fabriquer du compost, et les écorces, une fois les couleurs extraites, servent de combustible.

 Enfin, les eaux usagées servent à l’arrosage des plantes. Le procédé est entièrement écologique. » Extrait du site web

Pouvez vous nous donner une petit résumé de la fabrication avec ce tissu, de vos articles ? Comment les concevez-vous ?

Je dessine mes dessin sur papier avec une pièce de 100 frs qui sert d échelle à l’artisan peintre.

J envoie ainsi mes dessins qui suivent mon histoire de vie, les motifs de la plage d’Ipanema à Rio de Janeiro sur lesquels j’ai appris à marcher, la nature omniprésente dans ma vie, en imprimant des bogolans unis, le bleu indigo de la mer, le vert uni de la forêt , le gris éléphant de la robe de l’éléphant, puis tous les animaux de la savane. Le zèbre, la girafe , le lion.

L’artisan bogolan part cueillir, filer, tisser le coton, puis prépare ses décoctions de plantes d’écorces d’arbre de fleur et dessine à main levée nos dessins selon le procédé ancestral du bogolan.

Nous recevons ensuite à Dakar et Abidjan les pagnes de tissu que nous partageons entre chaque artisan, pour qu il puisse ainsi œuvrer .

Afin de mettre en valeur ce tissu magique et magnifique je cherche des matières premières propres à chaque pays .

A savoir selon les pays les bois sont différents.

Nous cherchons des chutes de bois spécifiques au pays , chutes de bois rouge au Sénégal et chutes de cocotiers en Côte d’Ivoire.

Et je suis en lien avec une coopérative de terre cuite de Katiola pour un nouvel objet spécifique à la Côte d’Ivoire:) .

Quels sont vos espoirs pour l’avenir de la transmission des savoirs faire ?

Dans nos ateliers cela fourmille de monde et les anciens sont à la manœuvre, mais entre chacun de mes passages je découvre des jeunes visages en formation.

L’artisanat reste pour nous ce qu’il y a de plus noble puisqu’il allie la nature africaine au travers du bogolan des matières premières chinées , et le travail des mains qui va magnifier cet alliage!

Quand on promeut l’artisanat, on valorise le travail des mains un savoir faire ancestral et le temps passé sur chaque pièce.

Chaque pièce sera unique et nous nous efforçons de nous améliorer à chaque collection.

Quels sont vos projets pour le future des gaZëlles de Dakar ?

Mon projet serait de trouver en Côte d’Ivoire du cuir végétal.

Ouvrir une école d’artisans, afin de former les générations futures et ouvrir ce workshop aux artisans du monde entier afin d’en faire un lieu d échange et de transmission de savoir.

Petit mot de fin

Merci Gaëlle pour le temps que tu m’as accordé pour répondre à mes questions. Cet interview me permet et nous permet d’en connaître plus sur toi et sur tes motivations dans ton projet.

On y découvre, une artisan très engagée dans la continuité des savoirs artisanaux sur le bogolan, la transmission des gestes, d’où « Les gaZëlles de Dakar » qui met en lumière cette tradition ancestrale, tout en le sublimant et en le mettant en valeur à travers des accessoires modes ou par des objets de décoration.

Des produits qui font du bien.

Pour plus d’informations :

Facebook : lesgaZellesdeDakar

Instagram : les_gazelles_de_dakar

Site internet : http://www.bogolan.fr/

Mail : lesgazellesdedakar@bogolan.fr

Shopping babi du 17 au 23 octobre 2022

Et c’est une nouvelle semaine qui démarre avec encore une belle sélection de beauté.

Alors comme d’habitude, pas de blabla, ni de chichi !!!

1 – N’goro Collection

Inspiration et thème Sénoufo, une ethnie du nord d la Côte d’Ivoire pour cette marque de prêt à porter 100 % handmade in Côte d’Ivoire. J’adore.

2 – creativ by kignon

Cet artisan nous propose cette fois ci des robes et des ensembles ethnique pleins de sens par rapport à ses tuniques et ponchos tissés en textiles africains traditionnels.

3 – maison Laadani

Véritable vitrine du beaux made in Africa, vous adorerez la simplicité et la beauté des objets mis en vent par cet artisan.

4 – adiré fashion abidjan

Fabrication traditionnelle pour ses superbes tissus ethnique hors du temps. Possibilité de commander votre propre batik.

5 – shealovely abidjan

Des produits fabriqués avec notre bon cacao et notre karité pure aux nombreuses vertus bien-être. Du handmade ivoirien comme on aime.

6 – jms_couture_ci

On craque totalement pour cette créatrice qui a du goût, qui sublime le corps des femmes. De belles couleurs et des lignes modernes et légère font la touche de cette marque handmade.

7 – studio madock

J’adore !!! Pour hommes et femmes, vous allez adoré les coupes modernes alliés aux tissus ethnique. Un look urbain classe et décontractée pour tous les jours.

8 – les rebelotes

« Avant j’étais un drap !! ». Voilà comment expliquer au plus court le concept de cette artisan engagé et passionné. Des véritables merveilles confectionnés par ses soins handmade !!!

Voilà j’espère que cette sélection vous aura plus…

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à m’envoyer un message.

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Toubab Paris

Un univers unique !!!

Maud Villaret, créatrice de Toubab Paris – Photo prise au Mali, il y a 20  ans.

Il y a quelques années, j’ai découvert TOUBAB PARIS sur les réseaux sociaux à l’occasion de l’exposition DJENFAKO, qui mêlait tableaux de femmes du monde et bijoux en boules originales. Elle y avait fait une collaboration avec une autre créatrice.

La femme qui est derrière TOUBAB PARIS, s’appele Maud, et comme elle le dit si bien, « je crée des bijoux handmades , qui soignent l’âme « ….

À travers cet interview, j’espere vous faire partager son ambiance, découvrir des belles créations artistiques, détournées et confortables…alors bonne lecture.

T – Toubab Paris. Que veux dire ce nom et pourquoi l’avoir choisi ?

Cette expression provient du terme « toubib » faisant référence aux premiers médecins blancs qui ont débarqué au Sénégal. Loin du terme péjoratif auquel il est aujourd’hui parfois associé (colonisation), le mot « toubab » est utilisé en Afrique de l’ouest pour désigner toute personne à peau blanche quelle que soit sa nationalité.     

   Je l’ai tout simplement choisi, il y a plus de 15 ans maintenant, car j’étais moi-même « Toubab » au Mali, je pense que c’est un mot qui illustre bien l’idée de passerelle entre l’Afrique et l’Occident, ce qui a toujours était mon leitmotiv quelle que soit la forme d’art. J’y ai associé « Paris » car c’était mon lieu de résidence et qu’il y avait une notion de « couture » derrière cette capitale de la mode.

  

J’ai compris plusieurs années après que ce choix de nom de marque n’était pas anodin.  

Suite à plusieurs retours de clients qui me remerciaient pour la joie de vivre que je leur apportais à travers mes créations originales et colorées, et qu’elles créaient aussi du lien avec les regards extérieurs…

Les créations Toubab paris font voyager à travers les sens, c’est  l’émotionnel et l’imaginaire qui parlent.

Il y a l’idée du bijou qui soigne, en apportant joie de vivre et lumière à celui qui le porte.

D’où l’intérêt pour moi de travailler en pièce unique.

O – Origines. Qu’elles sont les vôtre ?

J’ai été conçue et bercée dans le ventre de ma mère en Casamance, mais née dans le sud de la France, au pays des cigales et de la lavande.

U – Univers. Comment décrivez-vous le vôtre .

Il est joyeux, coloré, parsemé d’objets hétéroclites du monde entier… un univers de collectionneuse, chineuse.

Tous les objets portent une mémoire émotionnelle, en plus d’avoir un attrait esthétique.

Chaque couleur et matière sont synonymes de vibrations, j’aime faire des associations insolites.

Créer un dialogue entre des matières naturelles brutes et d’autres plus modernes, déjouer les codes et fonctions traditionnelles m’amusent.

B – Boutons. Vous en faisiez la collection, d’où vous ai venu cette passion ? Et d’où est venue cette idée de les mettre en colliers, en broches et autres bijoux ?

J’avais mon arrière gd-mère qui fabriquait des boutons recouverts et qui était mercière.

J’ai commencé à les collectionner dès mon plus jeune âge.

À 18 ans, avant même d’avoir entamé mon cursus scolaire artistique, j’ai lu un article sur une designer de boutons, dans le journal du textile.

J’ai eu la chance, pendant ma 1ere année de BTS à Duperré,  d’avoir pu faire un stage au sein de cette structure française : Crépin Petit, avec cette même designer, et de travailler en free lance pour cette marque (qui n’existe d’ailleurs plus aujourd’hui…).

Le made in France a malheureusement tendance à disparaître.

Au vu de ma collection de centaines de milliers de boutons, il était d’une évidence absolue de créer des bijoux à partir de ces éléments, il y a plus de 15 ans, lorsque j’ai commencé à me lancer dans les ornements corporels.

A – Afrique. Le continent de votre passion, un environnement dont vous vous dites amoureuse. Expliquez nous ?

C’est compliqué à résumer, j’ai toujours été poursuivie quoi que je fasse… c’est karmique !

B – Bamako-Dakar-Paris, 3 destinations déclencheurs dans votre vie. Expliquez-moi ?

Il y en a eu bien d’autres ! La vie n’est faite que d’expériences et le hasard n’existe pas… je vais où l’univers me porte. Mais c’est vrai que mon premier pied au Mali , en 2004 , m’a beaucoup influencé…

J’ai côtoyé des populations démunies de biens matériels mais d’une richesse de cœur, d’un sens du partage, d’une joie de vivre inégalables.

C’est formateur, surtout à 20 ans. J’aime m’adapter à différents milieux, j’ai un côté caméléon.

La différence est le meilleur moyen pour s’enrichir spirituellement.

P – Polyvalente. L’êtes-vous dans votre travail et votre vie de tous les jours ?

Être multifonction est une condition essentielle à la survie en tant que créateur !

C’est un métier où l’on fait beaucoup de concession sur sa vie privée… tout s’articule autour du professionnel, en tout cas jusqu’à aujourd’hui pour moi il en est ainsi.

Femme, artiste entrepreneur dans le multiculturel quand on a 24 ans…tout un challenge dès mes débuts.

Des milliers d’heures de travail, jour et nuit, semaine et week-end …

Je n’ai pas forcément des matières à forte valeur ajoutée mais du temps de travail qu’il faut arriver à valoriser… alors la réalisation des pièces prend déjà énormément de temps !

L’équipe de Toubab c’est moi !

La création, la production, la communication, l’administration, la logistique des évènements … J’apprends tous les jours et c’est ce qui fait la richesse de mon métier, sans cesse confrontée à de nouvelles situations, des nouvelles rencontres, il faut toujours rester flexible.

A – Aboutissement. L’exposition Djenfako de 2018, avec votre double Stéphanie Ledoux, vous a permis pendant 4 années de travails, de créer une harmonie artisanale et artistique de femmes par les femmes. Ça été pour vous comme un épanouissement personnel et professionnel ?

Je ne vois pas du tout les choses en terme d’aboutissement, je vois la vie comme une succession d’expériences !

Pour moi il n’y a pas de réussite ni d’échec, mais du sens en toute chose quand on commence à se questionner sur d’autres plans.

Après avoir fait pendant des années les salons professionnels et eu des revendeurs partout à travers le monde, je me suis rendue compte que j’étais devenue chef d’entreprise… mais que ce n’est pas ce à quoi j’aspire !!!

Je me suis donc recentrée dans mon cœur de métier :  la création et j’ai réduit mon champs de diffusion.

En multipliant les projets créatifs avec d’autres marques, d’autres artistes ou artisans, ce qui m’a permis de voyager encore plus, et de découvrir multitudes d’univers…..

J’ai toujours œuvrer autour de thématiques liées à la condition de la femme, que ce soit dans leur émancipation et autonomie, dans la valorisation de leur savoir-faire, autour de thématiques de santé… (je suis partenaire de Amref France depuis 7 ans maintenant).

En ce qui concerne ma production, à l’époque j’ai travaillé de nombreuses années avec des femmes en insertion en banlieue parisienne issues de tous les pays, des groupements d’artisanes au Burkina… j’ai fait de la formation à des femmes pour des ONG notamment à Djibouti…J’ai beaucoup appris à travers ces expériences.

Nous ne nous rendons pas assez compte chaque jour de la liberté que nous pouvons avoir en tant que femme dans nos pays occidentaux.

Je tisse du lien par ma passion du textile et les savoir-faire du monde, j’en suis en gratitude tous les jours. J’aime mon métier.

 

Avec Stephanie, qui est une carnettiste très talentueuse, qui a un coup de crayon incroyable pour reproduire le réel, nous étions complémentaire par les médiums utilisés.

J’ai adoré avoir carte blanche pour réinvestir ses portraits et réinterpréter ces femmes, que moi, je n’avais jamais rencontré.

Des heures et des heures de broderies et de contraintes techniques sur chaque toile, pour les sortir d’un contexte de reportage documentaire et les réinventer ! Avec pour certaines, des bijoux modulables que l’on pouvaient sortir des toiles et porter.

Plusieurs mois de préparation avant chaque expo pendant laquelle je devais aussi m’occuper de ma marque !

Pas évident de jongler entre plusieurs projets en même temps lorsque l’on est seul à tout gérer.

Depuis 3 ans je me suis également lancée sur des « bijoux pour mur »… des sculptures textiles entièrement brodées… des années que j’avais envie de développer cela, mais au vue des centaines d’heures de travail que cela représente, il m’arrive souvent d’avoir envie de me clôner !

Grâce à un projet avec le musée de la Toile de Jouy qui faisait une exposition sur les « Fibres Africaines », j’ai pu réaliser des œuvres en mélangeant ce patrimoine textile emblématique d’une bourgeoisie française à des textiles traditionnels africains.

Une excuse rêvée pour renforcer symboliquement mon idée de passerelle entre les 2 continents.

Une partie de ces œuvres est aujourd’hui exposée à la biennale de Dakar, et je mets actuellement en place de nouveaux partenariats avec des artisans et artistes sur des projets en ce sens.

R – Ressourcer. Comment le faites vous ?

La danse (et le sport en général !), la nature, la création, les rencontres…les voyages.

Tout peut être ressourcement.

L’élément « eau » est important pour moi, la mer est très ressourçante… avec le soleil !

I – International. On vous sais globe-trotter et passionné en général par l’artisanat dans le monde. Vous créez uniquement sur une ethnique africaine, où sur un mélange de cultures ?

Je suis dans une transversalité entre les cultures, mais j’avoue que mon territoire de prédilection reste l’Afrique…car il y a à l’intérieur de ce vaste continent une telle diversité, créativité qu’il faudrait une multitude de vies pour tout découvrir. 

Elle résonne en moi, et j’écoute ce que mon cœur me dit.

S – Souhaits. Vos souhaits pour les années à venir ?

On est à une période charnière où tout est à réinventer autrement. Il n’y a qu’à observer le nombre de gens en transition professionnelle qui veulent redonner du sens à leur vie. Le virus n’a été qu’un accélérateur de tout cela.

Il faut redoubler de créativité, de bienveillance, et s’unir pour faire émerger des nouveaux systèmes où l’humain sera véritablement au cœur des préoccupations, et cesser les fonctionnements par simple cupidité.

Aventures… joie, lumière, découvertes, échanges, tolérance, solidarité… devrait nous aider à créer de nouvelles opportunités et paradigmes…

En ce qui me concerne, j’aimerai mettre l’accent sur la transmission, pas seulement des savoir-faire, mais aussi celles de valeurs humaines intrinsèques.

Si je devais émettre un voeux… il serait certainement de permettre à chacun de renouer avec sa véritable essence et souveraineté.  En vous souhaitant tout le meilleur…

Merci beaucoup Maud pour vos réponses naturelles, votre engouement dans toutes choses, votre émerveillement aussi enfantin, créatif qui ressort de vos créations.

Vraiment une belle personne que j’ai découvert à travers cet interview. À d’autres univers, autres créations, je vous souhaite une très très belle continuation dans votre passion.

Pour plus d’informations :

Instagram : toubabparis

Facebook : Toubabparis

Site internet : https://www.toubabparis.com/

Nader Fakhry – L’ivoirien blanc

Petite présentation

« Créateur de contenus, aventurier, artiviste et amoureux de la Côte d’Ivoire, je parcours le pays depuis 2017 en quête des plus belles histoires, des plus beaux paysages que je partage sur les réseaux sociaux.

Depuis 2021, j’ai été nommé Ambassadeur des Eaux et Forêts en Côte d’Ivoire suite à mes actions de sensibilisation en faveur de l’environnement. »

Nader Fakhry

N – Nader Fakhry, votre carte d’identité c’est :

Ma carte, c’est mon pays, c’est la Côte d’Ivoire, c’est à travers elle que je m’inspire et par elle que je puise toute mon inspiration.

A – L’aventure a démarré comment et pourquoi ?

L’aventure a démarré le jour où j’ai décidé de sortir de ma zone de confort, en 2017 je pars dans un marché à Yopougon, plus précisément à kouté, où j’ai pris ma femme pour aller s’acheter des vêtements, mon appareil était mon téléphone, j’ai filmer grâce à lui. 

D – Destination. Comment les choisissez vous et pourquoi ?

Je n’ai pas réellement de préférence. Pour moi, L’idéal c’est de faire découvrir, faire connaître à tout le monde les trésors qui se cachent sur nos terres.

Il y’a des merveilles et des expériences à vivre partout, en voyageant j’apprends tous les jours des autres et de moi même

E – Éducation. Pensez-vous que il faut éduquer la jeunesse ivoirienne, pour la compréhension et la protection de notre environnement ?

Je ne dirais pas qu’il faut se limiter à l’éducation ivoirienne, il faut sensibiliser tout le monde.

L’environnement aujourd’hui, est une question d’ordre international, nous sommes tous des habitants de la même terre. Et nous devons en prendre soin.

R – Retour en arrière. C’était une évidence votre parcours ?

Une évidence ? Je ne saurais dire.

Ce que je sais, en revanche, c’est que j’ai toujours agi en suivant mon cœur et ma passion, je pense que je suis un artiste dans l’âme depuis toujours, et j’ai matérialiser mon art à travers la vidéo et la photo, c’est à travers celle ci que je raconte mes histoires.

F – Famille. Elle est importante pour vous ? Farah participe énormément dans toutes vos vidéos ?

Ma famille, mon fils et ma femme, sont mes piliers, mes premiers soutiens.

Mes principales sources de motivations, mais au delà de ça nous sommes une équipe, Farah, ma femme, et très souvent derrière la caméra c’est elle qui me guide et choisis les scènes que nous devons tourner.

C’est également elle qui crée de l’amour partout où nous allons, grâce à sa générosité et son humilité exemplaire. 

A – Ayden votre fils, vous accompagne beaucoup dans vos aventures, c’est important également pour vous ?

Mon fils ayden, un futur Robinson crusoe et défenseur de la planète, nous essayons de lui donner le maximum d’expérience pour qu’il puisse construire sa propre vie sur des valeurs auxquelles nous tenons.

K – Kamikaze. Pour nous faire découvrir la Côte d’Ivoire, vous n’hésitez pas à prendre des risques, escalader, descendre des fleuves, dormir en pleines brousses…considerez vous comme un aventurier ou un cinéaste ?

Nous sommes tous aventurier dans un certain sens.

Quand je suis dans la nature, je me sent davantage connecté que dans la ville, il est important de prendre autant soin de son esprit que de son corps, escalader des montagnes, partir à la recherche de l’éléphant, ou faire de longues randonnées, c’est pour moi un moyen d’être en parfaite harmonie avec toute chose.

Cela me rend certes aventurier, mais surtout sage.

H – Horizon 2023. Quels sont vos objectifs ?

Je pense beaucoup à demain tout en vivant aujourd’hui.

En 2023 j’espère contribuer davantage au service public, à mon pays, et continuer d’inspirer les autres.

Pour moi 2023 sera une année de concrétisation, pour pleins de mes projets en cours, en l’occurrence mon film, et d’autres projets sur lesquels je travaille à fin de toujours surprendre, et constamment rester en mouvement.

Mais c’est certain, le meilleur reste à venir

R – Rassembler les gens autour d’un projet, d’un idéal, d’une vision sur la nature, es-ce un leitmotiv pour vous ?

Sensibiliser les autres et ceux qui me suivent est pour moi nécessaire.

Je n’apporte qu’une goute d’eau pour éteindre l’incendie de la forêt alors que nous avons besoin d’un océan, et cet océan c’est l’éveil et le travail commun. 

Y – « Y’a foy, c est l’homme qui a peur sinon y a rien !!! ». Vous vous reconnaissez dans cette expression ? Vous êtes plutôt fonceur ?

Contrairement aux apparences, je suis quelqu’un de très réfléchi.

Certes un matin je peux avoir l’envie d’escalader le mon Nimba, mais avant tout je serai prévoyant, je calculerai les risques, et j’aurai la certitude d’avoir les capacités de réaliser mes projets.

Après, évidemment tout ne fonctionne pas comme ça.

Quand je dois découvrir un lieu, un endroit que je n’ai jamais vu, l’excitation et l’euphorie, la joie prennent le dessus sur la prévention.

Petit mot de fin

Malgré un emploi du temps très chargé, vous avez pu répondre en toute sincérité à mes questions, je vous en remercie.

On y découvre un homme passionné, pleins de simplicité, de natures vraies, ou la famille, le respect et la protection de l’environnement sont des priorités à sa vie.

Continuez à promouvoir la Côte d’Ivoire, la nature et la protection de celle-ci dans le monde.

Nous vous souhaitons également beaucoup de réussite pour la réalisation de votre film, et continuerons à vous suivre dans vos prochaines aventures.

Pour plus d’informations :

Site internet : naderfakhry

Instagram : fakhry_nader

Facebook : naderfakhryofficial

Chaîne YouTube : https://youtube.com/c/ToubabouTV

Yemaya design

Un magnifique giftstore, en plein cœur de l’hôtel Tiama qu’Alexandra la propriétaire a bien voulu nous faire découvrir.

Petite présentation personnelle de celle-ci :

Je suis Alexandra Kassimaly, d’origine franco-indienne, j’ai grandi en Mauritanie et au Congo.

Diplomée en Marketing et Management, j’ai un DESS en Achats Industriels à KEDGE Bordeaux.

Après 15 années d’expérience dans une multinationale en Hollande (Achats et conseil en sourcing stratégique), je reviens sur le continent qui m’a vu grandir en suivant mon mari qui est franco-ivoirien, d’abord en Centrafrique puis à Abidjan en 2016.

C’est à ce moment-là que je décide de me lancer dans l’entreprenariat et je suis aussi mère de 2 garçons de 8 et 6 ans.

Alexandra Kassimaly – Propriétaire et créatrice du site Yemaya

Bonjour Alexandra, tous d’abord que veux dire Yemaya ? Et pourquoi avoir choisi ce nom ?

Yemaya ou Iemanja selon l’écriture est en yorouba la déesse des Océans, une des déesses les plus importantes des croyances originelles de bien des pays d’Afrique de l’Ouest.

Elle s’est exportée au Brésil, dans les Antilles et aux Amériques avec les esclaves partis d’Afrique de l’Ouest.

Pour moi le choix de Yemaya s’est fait car je recherchais une figure féminine, africaine et internationale en même temps. C’est aussi une figure protectrice et donc de bonne augure pour le site.

Votre logo me fait penser à l’Égypte, coïncidence ou volontaire ?

C’est une coïncidence car en réalité il s’agit bien d’une figure africaine noire; symbole de féminité, de fertilité et de création.

La forme du logo ressemble à un talisman et la déesse tient dans ses mains une poterie, en référence au travail artisanal, de création et à la décoration d’intérieur.

Thématique du store en 4 mots.

Authenticité, contemporain, local et belles finitions.

Décrivez-nous l’univers de Yemaya.

L’univers de Yemaya est un univers élégant et brut à la fois.

C’est un univers de décoration et d’accessoires de créateurs locaux et de la sous-région qui allient des matériaux traditionnels (pagne tissé, bogolan, bois local, bronze etc…) et un aspect très contemporain.

Quelle est la clientèle de votre boutique ?

Notre clientèle est très cosmopolite.

C’est une clientèle qui valorise la création locale et choisit des accessoires fabriqués ici plutôt que des articles importés.

C’est une clientèle qui désire vivre dans un intérieur authentique qui lui ressemble ou porter un morceau de cette identité locale à travers des accessoires de qualité.

Comment choisissez-vous les artisans et artistes représentés dans votre store ?

C’est le coup de cœur tout d’abord qui parle.

Les créations proposées doivent correspondre à nos critères d’authenticité, de savoir-faire local et d’élégance contemporaine.

Ensuite nous préférons des artisans et sociétés enregistrées légalement car nous avons également des obligations auxquelles nous devons répondre.

Vous avez démarré en Eshop, puis un show room au Manawa café, pour finalement ouvrir une boutique concept à l’hôtel Tiama…d’autres surprises ??

Effectivement nous avons évolué depuis la création du site en 2018, nous étions uniquement en ligne jusqu’à l’année dernière mais nos clients locaux réclamaient un point physique pour voir les articles.

C’est pourquoi nous avons ouvert le “Giftshop” à Abidjan.

Ceci dit, le E-shop reste notre cœur de métier et nous continuons de le faire évoluer, notamment pour y intégrer l’art contemporain, notre deuxième activité.

Faites-vous des partenariats pour des événements et pourquoi ?

Nous travaillons beaucoup avec les hôtels et notamment le Tiama qui accueille notre “Giftshop” en son sein depuis Juillet 2021.

En parallèle nous organisons des expositions de jeunes artistes et travaillons également sur des projets de décoration d’intérieur dans des hôtels toujours, en partenariat avec la créatrice de la marque African Fashion Love, Roos van der Horst.

Un petit mot de fin pour les artisans-créateurs de notre continent:

Je leur conseille de créer des articles originaux et de persévérer dans l’amélioration des finitions et du packaging.

C’est la clé pour attirer des clients au-delà de nos frontières et pour se différencier.

Merci beaucoup Alexandra pour la découverte de Yemaya. Apprendre à connaître votre univers a été un vrai plaisir, votre valorisation de l’art africain et local c’est du positif pour notre continent.

Merci également d’encourager les petits artisans et artistes méconnus du grand public. Je vous souhaite une bonne continuation et encore d’autres merveilles à venir.

Plus d’informations :

Contact : +225 07 68 81 54 88

Instagram : yemayadesign

Facebook : /yemayadesign/

Site Web : https://yemayadesign.com/